Chapter 03 | #PRINCESSE
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MACKENZIE | Ma question l'alerte et Gabriel ouvre ses grands yeux tristes bordés de longs cils clairs.
— Bien sûr, Kenzie. Tu as cru quoi ?
— Que tu retournais pour toujours en France !
— Impossible. Ma vie est ici.
Sa vie, oui. Et moi ?
J'en fais juste partie depuis que ses parents sont arrivés à L.A pour tenter l'aventure. Il avait deux ans et, moi, je venais de souffler ma première bougie. On a fêté tous nos anniversaires, tous nos Noëls ensemble. On est parti à plusieurs reprises en vacances avec Danny, ses parents, mes papas et les jumeaux. Et puis nous avons étudié dans les mêmes écoles, nous avons pratiqué des activités identiques. Nous avons aussi monté notre groupe de musique. C'est lui qui m'a initiée pour fumer mon premier et surtout mon dernier joint lors d'un festival. Connor s'est chargé de très vite me recadrer en me parlant des dégâts que ça avait causés sur lui.
Je perçois une légère inclinaison de sa tête. Sa joue épouse ma paume. Gabriel recherche un peu plus ma présence en me sentant mettre de la distance face à son manque de lâcher-prise. Je ne sais pas ce qu'il tente de me cacher. Ses sentiments pour moi ? Ou plutôt l'absence de ceux-là.
Contrairement à Gabriel, depuis quelques mois, je ne nous considère plus seulement comme des amis. Mais de son côté, il enchaîne les plans cul, les nanas pour une ou deux nuits. Jamais plus. Il m'affirme qu'il est jeune. Qu'il tient à en profiter. Et avec sa belle gueule, ses boucles dorées, ses yeux bleus en forme d'amande, ses lèvres ourlées et si bien dessinées, il n'a aucun mal à trouver des gonzesses, très souvent blondes.
Il n'a même pas besoin de draguer. Il lui suffit de se montrer souriant et d'attendre que les meufs lui tombent dans les bras.
Mes doigts flirtent avec ses boucles soyeuses. Je me noie dans son regard. Sa bouche s'entrouvre et je rêve de l'embrasser. Ça nous est arrivé une seule et unique fois. Depuis, j'espère que ça se reproduira. Mais Gabriel n'a pas l'air sur la même longueur d'onde. La seule fois où cela s'est produit, il s'est excusé dès que ses lèvres ont quitté les miennes. Il m'a balancé qu'il n'avait pas réfléchi aux conséquences. Que nous ne pouvions pas passer ce stade, alors que nos parents sont amis.
Sa bouche s'anime et je tente de me reconnecter sur ce qu'il m'explique.
— Mon père fête ses quarante ans et il veut absolument que je sois là. Il a posé des congés pour qu'on passe du temps ensemble. Je ne peux pas le lui refuser. Il n'a que moi...
— Je comprends.
— On aura le reste de l'été pour se balader avec nos motos le long de la côte. On accomplira notre virée avec nos potes. Je tiendrai ma promesse, Kenzie.
La pulpe de son index redessine mes lèvres avec une douceur infinie. Son visage se rapproche du mien. Ma respiration se bloque. Oh... My... God... Gabriel va m'embrasser. Il reproduit les mêmes gestes que la dernière fois.
— Arrête de me tenter, Kenzie.
— Je ne compte pas y mettre un terme.
Je passe la pointe de ma langue sur ma lippe supérieure en effleurant au passage son doigt.
— Tu n'as pas le droit.
— J'en ai autant envie que toi.
— On ne doit pas céder...
— Tu le veux et moi, aussi. Alors, pourquoi nier l'évidence ?
— Parce que nos parents...
— Ils sont amis. Et donc ?
— Tes pères ne seraient pas d'accord.
— Si je suis heureuse, ils le seront pour moi.
— D'après toi, pourquoi Connor voulait-il me voir dans son bureau avant de rentrer chez moi ? Il voulait sans doute me demander de ne pas franchir cette ligne...
— Je leur parlerai. Arrête de te défiler si c'est vraiment ton désir.
Son effet de souffle soupire mon prénom. Ces deux syllabes, qui roulent dans sa bouche, provoquent une série de frissons incontrôlables qui dévalent ma colonne vertébrale puis une bouffée de chaleur me traverse.
— Gabriel...
— Oh ! Et puis, merde.
Le visage de Gabriel avale rapidement le peu de distance qui reste entre nous deux. Sa fougue m'enchante et, pourtant, ses lèvres pressent les miennes sans oser bouger. Sa respiration s'accélère. Mes doigts glissent dans ses boucles tout en longeant sa nuque. Ma bouche s'ouvre. Voilà le signal dont il avait besoin sans doute. Ses larges paumes recouvrent mes joues rosies par l'excitation de sentir ses lèvres s'animer. De découvrir sa langue, qui vient flirter avec la mienne.
Je croise mes doigts à l'arrière de son crâne. Je ne veux surtout pas que Gabriel s'arrête. Ni qu'il recule. Et encore moins qu'il se mette à cogiter. Une nouvelle vague de chaleur se diffuse dans tout mon corps. Je me sens tellement bien. Mon épicentre s'embrase en ressentant l'envie dévorante qui anime mon beau blond.
Gabriel accepte enfin ce qu'il éprouve pour moi. Je suis aux anges. Je ne l'espérais plus...
— Gabriel Vidal-Chamberlain ! Hurle, mon père. Lâche ma fille.
Comme si ma peau le brûlait à vif, le blond se détache. Il recule aussi vite qu'il le peut. Penaud, il n'ose poser son regard sur moi.
— Papa ! Tu n'as pas...
— Je suis ton père et c'est moi qui décide si tu as l'âge d'embrasser un garçon.
Je fulmine face à ses propos d'un autre temps. J'en ai marre qu'il me couve comme une maman poule ! Merde, j'ai seize ans. Alors n'écoutant que ma frustration et ma colère, je réplique.
— C'est quoi qui te dérange ? Que ça soit Gabriel ou le bisou ?
— Les deux. Jeune fille.
— Mais je vais bientôt avoir dix-sept ans.
— Et alors ?
— Tu comptes venir avec moi à l'université pour me surveiller et m'empêcher de vivre ?
— Kenzie, souffle Gab pour tempérer mes propos. Calme-toi.
Je me retourne vers celui qui m'a embrassée et qui ne sait plus comment agir envers James ou moi.
— Si c'est pour me demander ça, tu peux t'abstenir, Gabriel. Tu devrais te trouver à mes côtés pour tenir tête à mon père.
— Il sait que ça ne sert à rien de lutter contre les adultes.
— Mais arrête, Papa ! Je n'ai plus dix ans.
— Ça ! Je te le confirme. À cet âge-là, je te punissais et tu terminais dans ta chambre. C'était bien plus simple !
Mon père se tourne vers Gabriel et ce dernier se demande à quelle sauce il va être mangé. Le regard noir de James Mayer en effraye plus d'un. Et il en fait partie. Je pourrais presque entendre ses dents s'entrechoquer en voyant James se rapprocher de lui. Pourtant, celui qui a scellé ses lèvres aux miennes est plus grand et plus athlétique.
— Priam va te ramener chez toi. Je parlerai ce soir avec tes parents. Quant à nous, on va avoir une discussion avec Connor. Tous les trois.
— Très bien ! Je l'affronte du regard et de la voix. Par contre, à deux contre un, ce n'est pas vraiment loyal. J'ai le droit d'équilibrer les débats, j'impose comme une évidence.
— On en reparlera une fois rentrés.
— C'est tout vu, papa !
Je passe saluer Dean et lui dit que je ne lui en veux pas d'avoir révélé où je me trouvais. Même si l'intervention de mon père vient gâcher ce merveilleux moment.
— Par contre, rends-moi un service.
Je lui confie une mission en lui donnant les détails à l'oreille pour éviter qu'on ne m'entende. Je monte dans la voiture et enfonce mes écouteurs, je lance la musique tout en regardant Gabriel passer son casque avant de se hisser à l'arrière de la moto noire de Priam. Il me fixe tristement tout en prononçant des excuses. Quant à notre meilleur ami, il démarre sur les chapeaux de roues, provoquant le crissement de ses pneus qui soulèvent de la poussière. La situation a l'air d'impacter Priam aussi alors qu'ils disparaissent dans un nuage épais de fumée.
Mon père s'installe derrière le volant et il lui a suffi d'un regard pour s'apercevoir que j'avais connecté mes oreillettes. Il ne me demande pas de les retirer et respecte mon choix de me taire jusqu'à ce que l'on soit arrivé à la maison. Le pick-up de Connor est déjà là et j'espère que Papy aura eu le temps d'effectuer sa mission. Sinon, c'est mort pour moi.
— Enfin ! Vous, voilà !
Connor me prend dans ses bras et embrasse le haut de mon crâne en me glissant à l'oreille « Ça va aller, ma Poupée. »
— Je te rappelle que notre fille a commis une connerie.
— Et donc ?
Mes deux papas se défient du regard. C'est autant de temps où ils ne vont pas s'occuper de moi et encore moins de la situation. Je savoure.
— Évite de la consoler, alors qu'on doit lui parler sérieusement...
— Je dois arrêter de lui faire des câlins pendant combien de jours, d'après toi ?
— Connor ne commence pas à jouer sur les mots. On était d'accord, il me semble ?
— Pour lui en parler, oui. Pas pour la punir de notre affection.
— Comme si c'était mon objectif. Cependant, nous devons nous montrer fermes.
— Rappelle-moi le degré de sa faute sur une échelle de dix ?
— Tu ne peux pas rester sérieux deux secondes ?
Je les écoute se chamailler, comme ça se déroule systématiquement quand ils ne sont pas d'accord sur la marche à suivre. Ce qui se produit souvent. Inversant d temps en temps les rôles de celui qui se révélera le plus sévère.
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➥ Gabriel embrasse enfin Mac qui n'attendait que ça. Va-t-il encore lui balancer que ce bisou était une erreur entre eux ?
➥ James intervient et met fin au baiser entre Mackenzie et Gabriel. A-t-il raison d'agir ainsi ?
➥ Mac demande un service à son grand-père. Quel est-il d'après vous ?
➥ Connor et James ne sont pas d'accord sur la façon dont ils doivent parler avec Mackenzie. On dirait bien que, même après tant d'années, ils n'ont pas changé...
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📍 Demain matin à 11 h 00, on retrouvera le nouveau chapitre de MACKENZIE.
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🥰 Bonne journée, mes Infinity Love, gros bisous 😘
🖤 Kty.Romance 🩷
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