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L'été de mes 16 ans... 

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MACKENZIE | Les cours viennent de se terminer et je rejoins notre QG. Je pousse la porte en verre et la bonne odeur de cannelle m'accueille. Mamy – comme chaque jour – donne un coup de main à Papa Nono. C'est lui, le Boss, ici.

Le « 3M »

C'est un concept qu'il a imaginé pour que toute la tribu, ainsi que nos potes, n'envahisse pas le restaurant ou la maison. Quand ce quartier, constitué d'anciennes usines, a été réhabilité, les papas ont sauté sur l'occasion pour y installer un endroit branché et cool.

Ce garage des années 2 000, qu'on a nous-mêmes rénové et décoré avec l'aide de tatie Didi et parrain, regroupe tout ce dont on peut rêver à mon âge. Dans le coin gauche où se trouvaient le bureau et l'accueil, nous avons disposé des tables et chaises dépareillées. L'on peut y boire un verre et dévorer les fameuses pâtisseries de Connor, ainsi que des viennoiseries ou biscuits « fait maison ».

Tout le mobilier a été chiné ou trouvé dans des recycleries. C'est notre dada avec Didi et mamy. Souvent, le dimanche matin, nous partons à la recherche de la perle rare. Celle qui apportera un peu plus d'âme à ce site, qui n'en manque pas malgré les matériaux bruts de la construction que mes papas ont voulu garder. Cet endroit reste unique grâce au béton apparent et aux poutres en fer.

Dans la zone à droite, là où étaient pratiquées les vidanges, ils ont tenu à maintenir la fosse et on l'a aménagée. De chaque côté du rectangle de presque cinq mètres de long sont disposées des banquettes assez épaisses confectionnées avec Jodie en recyclant d'anciens tissus pour créer des patchworks colorés. Ça permet de manger ou boire un verre avec les pieds dans le vide. Un spot très recherché et souvent pris d'assaut.

Dans le prolongement, on a aussi installé plusieurs canapés et fauteuils, tous plus accueillants les uns que les autres. C'est l'endroit que je préfère, je peux y lire ou y faire mes devoirs en fonction de l'heure. Au fond, l'espace où étaient réparées les voitures est découpé en deux zones. Le côté lounge avec de gros coussins où l'on peut se détendre et écouter de la musique. Et de l'autre, c'est le royaume des jeux avec un flipper, une borne d'arcade, un baby-foot et une console vintage qui appartenait à Connor. Il y a aussi un grand écran plat pour suivre la retransmission des matchs de foot américain, de baseball ou de basket.

— Ma Poupée ! Viens embrasser ton vieux père.

— Pa' ! Arrête de m'appeler ainsi. Je n'ai plus deux ans.

— Mackenzie Mayer-Carlson pour moi tu seras toujours ma Poupée même à seize ans.

— Je vais bientôt en avoir dix-sept, alors fournis au moins un effort quand mes potes arriveront.

— Ils ne sont pas encore là, ma Poupée, il se marre en insistant sur mon surnom. Allez, va t'installer, Mac. Un chocolat chaud, un crumble aux pommes à la cannelle t'attendent. Il est encore tiède. Comme tu l'aimes.

— Merci, Pa'.

Je passe derrière le comptoir pour arriver à l'atelier pâtisserie qui reste visible grâce à la verrière aux montants en fer noir. C'est sûr que je vais y trouver la femme de ma vie.

— Bonjour, Mamy.

Je l'embrasse et la serre dans mes bras comme je le réalise tous les jours. Elle demeure essentielle à mon bien-être. Depuis ma naissance, elle incarne ce qui se rapproche le plus d'une figure maternelle.

— Ma chérie. Ça a été les cours ?

— Oui, je lui souris. Très bien même.

— On dirait bien que tu as quelque chose à nous annoncer !

— J'ai reçu les résultats de mes derniers partiels. Regarde.

Je sens Connor se pointer dans mon dos. Il se plie au-dessus de nous avant de plonger la tête entre nous deux pour voir mes notes.

— Ça, c'est ma fille ! Bravo, Mac ! T'es la meilleure.

Il m'embrasse le front, me serre entre ses bras avant de retourner derrière son zinc où des clients l'attendent. C'est un bar où il ne sert pas d'alcool. Connor propose différents jus de fruits multivitaminés, de la limonade au citron que réalise Papy, du café, du thé et ce que je préfère le plus, du chocolat chaud surmonté de chantilly.

La porte s'ouvre en tintinnabulant et je sais déjà qui vient d'arriver, alors que je suis en train de terminer mon goûter.

— Salut, ma Princesse.

Mon père me serre dans ses bras tandis que je vois débarquer les jumeaux, Malcolm et Madison. Voilà, les « 3M » sont dans la place. La famille Mayer-Carlson se trouve au complet. Mon frère arbore son petit sourire en coin alors que ma frangine râle comme souvent.

— Bouge tes fesses, Mad !

— Tu n'as qu'à prendre le fauteuil si ça ne te va pas.

Je pense que les papas auraient dû les appeler « chien et chat ». Ils sont constamment en train de se chamailler, mais ils sont inséparables. Parrain dit toujours qu'ils sont à l'image de James et Connor. D'ailleurs, il ne devrait pas tarder à arriver avec mon cousin Tyler et sa sœur Lexie.

Rien qu'avec notre famille, le « 3M » est déjà bien animé.

Mais celui que j'attends impatiemment vient de pousser la porte, accompagné d'une partie de notre bande. C'est le fils de Claire et Christophe, les meilleurs amis des Papas. Gabriel est né en France, mais a grandi à L.A. Il n'avait pas encore deux ans quand ses parents ont décidé de changer de vie pour venir s'installer ici. Ils ont même acheté ma première maison, celle où ont habité les miens avant ma naissance.

— Salut, Mac. Toujours le nez dans tes bouquins ?

Lui, c'est son frère, Daniel. Danny – pour les intimes – comme il aime le préciser. C'est le rigolo de la bande. Celle qui vient de s'asseoir à mes côtés, c'est ma meilleure amie, Xéna. C'est la fille de Willow, la pierceuse qui travaille avec mon oncle Théo. Elle est talonnée par son frangin, le bad boy du groupe. À dix-huit piges, Priam est déjà piercé par les soins de sa daronne et tatoué par ceux de Théo bien sûr. Il ne manque que les deux autres filles de notre groupe. Aria, une belle métisse à la coupe de cheveux afro et Pink, notre Barbie aux couettes roses. Elles forment un couple atypique aux yeux des gens, mais l'important, c'est qu'elles s'aiment.

— Tu n'as pas l'air de tenir la grande forme ?

Gabriel vient de s'échouer sur le canapé. Sa tête se pose d'office sur mes genoux alors qu'il me répond.

— J'ai un mal de crâne de l'espace. Le prof de math nous a retourné le cerveau cet aprèm.

Je passe mes doigts dans ses boucles blondes et commence à lui masser le cuir chevelu. Gabriel a souvent des migraines et, d'après lui, seules mes phalanges de fée savent les dissiper.

— Alors la compagnie, qu'est-ce que je vous sers aujourd'hui ?

Chacun y va de sa commande et mon père note tout sur un carnet. À l'ancienne. Le trio emblématique de notre groupe arrive. Il est composé de Mayfield, Spencer et Tessa. Ils saluent tout le monde et s'installent sur la banquette de la fosse. Les jambes pendantes dans le vide, il squatte souvent cet endroit prisé, car hors du commun.

— Toi, t'as encore abusé ! Le chambre Priam en affichant un sourire satisfait.

Je ne rate pas le regard noir que lui balance Gabriel et attend de voir quelle va être sa réponse.

— C'est à cause du prof de math ! Demande à Mayfield ou à Tessa si ce n'est pas vrai. Hein, les gars ?

— Il ne dit pas de connerie pour une fois, confirme Tessa. Il nous a mis le cerveau en défibrillation.

— Ce prof est dingue. Dans deux semaines, les cours sont terminés et il continue à nous demander de bosser comme des esclaves.

Aussitôt, Priam et Aria montent au créneau et la discussion est lancée avec Tessa pour son emploi de mots pas très judicieux. Ces deux-là se montrent très sensibles quand on parle de cette période, où des hommes et femmes étaient vendus comme du bétail. Loin de leur conversation agitée, je me reconnecte à Gabriel. Pendant ce temps, je m'occupe du blond en massant son crâne, alors qu'il garde ses yeux fermés.

— Qu'est-ce qu'a laissé sous-entendre Priam ?

— Rien, il s'agace. Tu le connais, il aime foutre la merde dès qu'il le peut. Ça l'amuse.

Je regarde, Priam. Notre ami porte un tee-shirt aussi noir que ses cheveux. Il est près du corps, ces manches courtes laissent apparaître ses tatouages ainsi que sa musculature si bien dessinée par des heures d'entraînements.

— Si ça te plaît tant que ça, je vais demander à Théo de m'en réaliser un, grogne Gabriel. Tu choisirais quel motif, Kenzie ?

— Mais non, je réponds gênée et rougissante. Enfin, si, je trouve ça...

— Badass ! Toutes les nanas craquent pour les mecs tatoués au look de bad boy, s'insurge Danny en me tirant la langue.

— Tu n'as pas besoin de venir à la rescousse de ton frère, je crois qu'il est assez grand pour se défendre.

— Hey, Kenzie, un truc ne va pas ?

Gabriel se relève et grimace. Visiblement, son mal de tête persiste.

— Pa' ! Tu me files un médoc pour Gab ?

Mes papas ramènent deux plateaux remplis avec toutes les commandes.

— Migraine ?

— Non, Connor, juste le prof de math qui a abusé.

Je le détaille du temps qu'il regarde le cachet se dissoudre dans un verre d'eau. Les bulles crépitent et il me semble que ses iris aussi. Je perçois le geste de mon père qui lui pose la main sur l'épaule après que lui aussi est analysé son comportement.

— Tu passeras me voir avant de partir.

— Ça va aller, Connor.

— C'est à moi d'en juger avant d'en parler avec tes parents.

— Non, ça ne sera pas la peine, il s'inquiète face à la mine fermée de mon père.

— Je t'attends dans mon bureau.

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➥ Voilà, voilà, on retrouve toute la famille autour de Mackenzie devenue une belle jeune fille. Tout au cours de ce tome, je vous donnerai des infos sur la vie de tous les protagonistes qui ont traversé cette romance. Il y aura aussi l'apparition de petits nouveaux...

➥ Le « 3M » est le QG de tous ces jeunes. Il est tenu par Connor aidé par Shannon. Mais qu'en est-il du restaurant de James ?

➥ Gabriel débarque avec une migraine soi-disant due au prof de math. Mais Priam n'a pas l'air convaincu par cette version. A-t-il raison ?

➥ Connor demande à Gabriel sans lui laisser le choix de passer le voir dans son bureau, pour quels motifs d'après vous ?

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📍 Demain matin à 11 h 00, on retrouvera un nouveau chapitre de KENZIE.

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🥰 Bonne journée, mes Infinity Love, gros bisous 😘

🖤 Kty.Edcall.Romance 🌸