Point de vue Shoto

Mais il est aveugle ou quoi l'autre buisson, il voit pas que je veux l'aider? Je vais pas le violer quand même.

Quoique faudrait qu'il change de position sinon un désastre risque d'arriver, il est là allongé sur le ventre, les fesses relevées, probablement parce que ça lui fait mal...

Mais c'est clair qu'il est bien tombé, quelle idée de se suicider du haut d'un pont si peu haut avec tant de gens qui passent en dessous? Je sais bien qu'on s'en fout de tout quand on se suicide mais il aurait pu éviter d'impliquer des gens dans sa mort, si jamais je l'avais écrasé je m'en serais voulu toute ma vie. Pas parce que c'était Izuku, non juste parce que je ne pourrais pas vivre en ayant commis un meurtre.

- Bon Izuku, commençais-je, change de position t'es gênant là.

Il rougit et change vite de position se rendant compte de ce qu'il faisait. C'est étrange j'aurais plutôt pensé qu'il m'aurait répondu et encore moins qu'il aurait bougé.

Il a énormément changé comparé au lycée, avant il avait toujours la joie de vivre, du moins je crois, alors qu'aujourd'hui il est complètement blasé, pire que notre prof de seconde, il a même fait une tentative de suicide. Je me rends compte que c'est complètement hypocrite de ma part sachant que je n'ai jamais vraiment cherché à le connaître...

Qui sait si ça se trouve il était complètement dépressif, quoique j'irais pas jusque là... Je me contredis beaucoup... Sans doute parce que je suis complètement perdu.

- Bon t'en as pas marre de me fixer? Lança Izuku.
- Je regardais dans le vide. Répondis-je.
- Bien sûr. Répliqua-t-il.

S'il y a bien une chose qui a changé, c'est que maintenant il me répond, je sais pas d'où lui est venu cette assurance mais ce n'est pas pour me déplaire.

Avant, il se serait contenté de rougir et de partir. D'ailleurs je lui ai pas demandé...

- Au fait Izuku, t'es dans quelle fac?
- Aucune.
- T'as vraiment tout abandonné sur un coup de tête?
- Ça te regarde pas. Répondit-il sèchement.

Bon je vais changer de sujet parce que ça a l'air de l'énerver... Il a dû rater les examens, je peux comprendre ça énerve...

Faut que je lui parle de quelque chose qu'il aime comme euh... Les mangas si je me souviens bien...

- Au fait Izuku?
- Mhh?
- T'as vu les nouveaux épisodes de Dragon Ball Super? Demandais-je enthousiaste.
- Connais pas.
- Mais t'as vécu dans une grotte pendant ces deux dernières années ou quoi?
- Bon tu me soûles Todoroki, je vais me coucher.

Et il part en direction de... Ma chambre?! Il prend un peu trop la confiance là par contre.

Point de vue Izuku

Je ne suis pas spécialement fatigué, je n'ai pas oublié que je devais m'endormir après lui, mais j'ai juste très envie de pleurer...

Le temps s'était comme arrêté pour moi ces deux dernières années, mais je me rends compte que le temps a continué à tourner dans le reste du monde...

Le temps est infini et ce n'est pas quelqu'un comme moi qui risque de l'arrêter.

J'ai craqué, je suis en position fœtale sous son lit en train de pleurer...

Pourquoi sous son lit? Je n'ai tout simplement pas envie d'aller dans ce lit où sont probablement passés une bonne vingtaine de personnes voir même plus. C'est quelque chose que j'ai toujours détesté chez Shoto, il déteste le célibat, du coup ses relations ne valent pas grand chose... Ça ne m'étonnerait même pas si j'apprenais qu'il avait marqué un omega puis laissé à l'abandon.

Mais bref la vie sexuelle de Shoto ne me regarde aucunement, de toute façon je ne vais pas rester ici longtemps. Mais une voix me sort de mes pensées.

- Bon Izuku c'est pas que tu me fais peur mais un peu quand même... Lança-t-il en voyant que j'étais en boule sous son lit.
- Vas t'en.
- Je suis chez moi à ce que je sache.
- Oui mais mais...

Ne trouvant plus rien à répliquer je laisse ma phrase en suspens. Voyant que je suis irrité il me laisse.

Peu après j'entends la porte d'entrée claquer, signe qu'il est parti. Je me décide à sortir de ma cachette pour visiter son appartement.

C'est tout petit... Dans mes souvenirs il venait d'une riche famille d'alpha mais j'ai dû me tromper.
Je me rends compte que nous ne nous connaissons absolument pas Shoto et moi. Pourtant au lycée j'aurais tout donné pour le connaître un peu plus mais il ne voulait pas s'ouvrir à moi, chose qui n'a pas changé.

J'ai faim... Je me dirige dans la cuisine mais je ne vois rien que je sais cuisiner... Tant pis je vais manger un fruit...

D'ailleurs l'odeur de fraise bien que toujours présente s'est fortement atténuée, ça devait probablement être celle de Shoto, je trouve ça ironique qu'il ait les cheveux à moitié rouges et qu'il sente la fraise, si ça se trouve c'est lié, étant donné que j'ai les cheveux verts, je sens peut être le cornichon, je plains Shoto si c'est le cas.

D'ailleurs, je dois bien puer non? Ça fait un petit moment que je n'ai pas pris de douche, mon odeur corporelle étant naturellement forte ça doit un peu masquer mais ce n'est pas une raison pour ne pas se doucher. Une fois dans la douche je me pose enfin la question, mais où est parti Shoto? Je me sens très seul et absolument pas en sécurité... Je ne dis pas que Shoto me rassure loin de là... Juste que c'est mieux que d'être seul...

J'ai peur... Et s'il revenait me chercher? Il me battrait probablement jusqu'à la mort pour m'être enfui. Si Shoto me voyait dans cette situation, est-ce qu'il m'aiderait? Je suis sûr que non, il prendrait des photos et les enverraient à ses amis. J'ai un pincement au cœur en y pensant...

Je suis actuellement dans son canapé, me posant des centaines de questions auxquelles je n'ai pas les réponses telles que: Pourquoi m'a-t-il sauvé? Pourquoi m'a-t-il gardé chez lui? S'il apprenait ce qu'il m'était arrivé, quelle serait sa réaction? Je m'endors sur ses pensées.

Je suis réveillé par une douce odeur, celle de l'autre bicolore, c'est bien la seule chose que j'aime chez lui, son odeur plus qu'agréable...

Il est là assis, sur le bout de canapé que je n'ai pas pris, si j'écoutais mon instinct je me blottirais contre lui, mais je ne le ferais pas, question de fierté.

- Bon Izuku tu commences à me faire peur à me fixer comme ça. Lâcha-t-il.
- Tu comprends ce que ça fait maintenant. Lui répondis je instinctivement.
- T'en a pas marre qu'on se prenne tout le temps la tête?

Il a raison... Si je reste quelques temps chez lui il va falloir que je fasse un effort.

- Dis Shoto, je pars quand d'ailleurs?
- Tu m'as appelé Shoto. Dit-il avec un grand sourire.
- Bref! Lançais-je légèrement irrité.
- Je te répondrais si tu me réponds, quand tu partiras tu iras où?
- Chez moi quelle question.
- J'y ai longuement réfléchi, vu l'état dans lequel tu étais j'ai du mal à croire que tu revenais d'un chez toi.
- J'ai pas envie d'en parler Shoto, répondis-je, une pointe de tristesse dans la voix.
- Mais on ne pourra pas fuir le sujet éternellement non? Bon... D'ailleurs tu t'es servi de ma douche toi, et t'as même mis mes vêtements! Dit-il pour changer de sujet.
- Bah oui je fais comme chez moi, c'est toi qui m'a dit ça.
- Je n'en ai absolument pas le souvenir.
- Et bien moi si. Lançais-je joueur.

Et nous rions ensemble.

- T'étais parti où? Demandais-je.
- Hein? Demanda-t-il perdu.
- Tout à l'heure. T'étais où?
- Oh j'étais parti faire les courses, ne me dis pas que je t'ai manqué? Lança-t-il un sourire en coin.
- Absolument pas. Bref je vais me coucher. Dis-je légèrement énervé.
- Cette fois-ci, mets toi sur le lit et pas dessous. Dit-il en rigolant légèrement.
- Hors de question que j'aille dans ton lit!
- Bah tu vas où là alors?
- Prendre ta couverture et me mettre par terre.

Il rit de plus belle, je ne vois pas ce qu'il y a de drôle dans ce que j'ai dit.

Je fais donc comme je lui ai dit et me pose sur le sol, il arrive dans la pièce, toujours en train de rire et me porte pour me mettre dans son lit.

- Je t'ai dit que je ne voulais pas!
- Mais moi je veux. Rigola-t-il.

Et c'est de force que je finis dans son lit.

Il sent quand même très bon, je sais que je l'ai déjà dit mais vraiment je n'ai jamais rien senti d'aussi bon, je crois bien que c'est pour ça que je suis tombé amoureux de lui au lycée, et pour ses cheveux que je trouvais "originaux", il m'en fallait vraiment peu à moi pour tomber amoureux, je me désespère, si je pouvais remonter le temps, j'irai m'en mettre une grosse.

Mais ça ne change rien au fait qu'il sent tellement bon...

- Je te savais pas fétichiste des odeurs.

Je rougis de plus belle, il ose dire des choses comme ça lui! Il a toujours le don de tout gâcher. Depuis que je suis dans ce lit, une question me taraude l'esprit.

- J'ai une question Shoto...
- Oui?
- Je suis le combientième à passer dans ce lit?

Il marque une pause, semblant réfléchir. Je regrette automatiquement d'avoir posé cette question, je suis vraiment idiot.
Je suis sûr qu'il est en train de compter le nombre incalculable de filles passées dans ce lit... Il reprend alors.

- Tu es le premier Izuku.
- Je ne te crois pas...
- Tu devrais pourtant... Tu sais j'ai changé.

Je décide de ne pas répondre, il m'énerve à mentir comme ça. Je ne suis pas idiot.

Je tente donc de trouver le sommeil, ignorant l'idiot d'alpha qui m'héberge.

Ça fait des heures que je me retourne sans arriver à m'endormir. Et s'il arrivait et qu'il me reprenait avec lui? Et s'il s'en prenait également à Shoto? Et s'il me reviolait une énième fois?
Mais une voix me coupe dans mes interrogations.

- Izuku... Arrête de stresser... Je suis là...
- Je ne stresse absolument pas.
- Je sens tes phéromones Izuku... Je sais que tu stresses.

Putain de phéromones d'omega... Il me prend la main, et relâche des phéromones dans le but de m'apaiser.

Ce qui marche. Inconsciemment je me blottis dans ses bras et enfouis ma tête dans son cou pour mieux sentir son odeur.

Et je m'endors de cette manière, oubliant toutes les règles de survie que je m'étais imposé auparavant.

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Booon, déjà j'espère que vous allez bien.
Vu qu'on est au début de l'histoire je vais vous parler de mon rythme de publication, je pense faire 2 chapitres par semaine, un le mardi et un le samedi. Mais vu qu'on est en vacances je pense poster un chapitre tous les deux jours.
Sur ce, mangez des bananes (et pas celle de Shoto petits coquins).

Kyoshiko~