Je ne sais pas si je rêve où si se qui se passe est réelle. J'ai les yeux fermée. Je sens que quelqu'un se rapproche de moi. Je suis couchée, je pense que c'est sur un lit. La personne caresse ma cheville puis remonte sur ma cuisse. Une autre main vient caresser mes cheveux et bouger les quelques mèches de mon visage. La main qui était sur ma cuisse remonte pour se déposer sur ma joue. Un souffle se pose sur mes lèvres, puis sur mon cou. Les caresses continuent sur ma clavicule, mon épaule puis mon bras, se qui me fait frissonné. La personne entrelace ses doigts dans les miens et les sers. Je sens une légère douleur dans mon cou puis un murmure dans mon oreille "Je t'ai trouvé".

Je suis réveillée par un bruit de porte grinçante. Il fait très sombre dans la pièce, il y a une fenêtre qui laisse entrée une lumière entre le mauve et le bleu. Des bruits de pas se font entendre. Je me redresse pour voir d'où provient la source du bruit avant d'apercevoir une petite ombre allumant des bougies sur une commode.

Ma tête me fait mal, je voie trouble. Je pose ma tête entre mes mains pour masser mes tempes douloureuse. L'ombre se rapproche, j'ai un mouvement de recule. Je ne sais pas où je suis et se que je fais dans ce lit. En réalité, je n'ai plus aucun souvenir, je ne sais plus se qu'il s'est passé avant mon réveille, ni même mon prénom, mon identité. Je me lève d'un bon pour me diriger vers la commode où est installé un miroir. Je touche les partie de mon visage lisse et pâle. J'ai des yeux bleus ciel, un petit nez retroussé et des lèvres rosées pulpeuses. Mes cheveux longs détachés blond sont ondulés et tombent sur une robe de nuit fine blanche.

Je me retourne en remarquant que la petite fille s'est rapprochée de moi avec un sourire timide sur les lèvres. Elle est minuscule mais a de très longs cheveux gris cachant son visage et ses yeux bleus. Elle ne doit pas avoir plus de 10 ans et porte une jolie robe mauve.

- Tu as aussi perdu la mémoire ? me demande-t-elle d'une voix douce.

- Oui, je ne sais plus qui je suis et je ne sais pas se que je fais ici. Tu peux m'aider ?

Je suis un totalement perturbée mais je ne veux pas lui faire peur. Elle sort de sa poche un petit carnet mauve et un bic de la même couleur. Elle m'indique de prendre place sur le lit avant de commencer son récit.

- Moi c'est Lia et toi tu t'appelle Sofia, tu as 21 ans. Ça fait maintenant 2 semaines que tu es inconsciente. J'ai bien pris soin de toi ne te tracasse pas. Les humains qui faisaient partie de la rébellion on confectionné un mélange chimique qui nous a fait perdre à tous la mémoire. Seul les vampires n'ont pas été touché par le gaz. Ici il y a des règles à respecter suivant la couleur qui t'a été attribué. Tu as de la chance, tu est de la couleur blanche, tu es donc considéré un peu comme la princesse du château dans lequel nous vivons. Enfin je vais t'expliquer. D'un côté tu as les vampires aux couleurs gris, rouge et noir. On doit tous les servir, se sont nos supérieurs et les noirs sont mêmes au dessus. Après tu a les autres couleurs, les humains. Dans l'ordre de qualité de sang et d'importance tu es au dessus des autres, les blancs. Après il y a les bleus, les mauves, les verts, les oranges et les jaunes, eux vivent au dessus. Alors que nous on vit bien au chaud dans les sous-sols pour éviter d'être contaminé par les toxines qu'il y a à l'extérieur. Tu reconnais les différentes classes grâce aux vêtements. Ça fait beaucoup d'informations en peu de temps mais je suis sûr que tu vas vite t'habituer, comme nous tous. Mais je suis ta servante donc tu peux me demander tout se que tu veux.

Des classes ? Des vampires ? Une rébellion ? Ma servante ? J'ai vraiment du mal à comprendre. En fait je suis même totalement perdue mais je prends sur moi, je me dis que je vais finir par la retrouver ou tout simplement m'adapter.

- Tu entends quoi par servante ? je lui demande.

- Puisque je suis de la classe mauve j'ai l'honneur de pouvoir être dans le château pour vous servir, les classes blanches. Donc je passe les messages, je m'occupe de vous, je vous sers à mangé, je fais votre visite médicale et je suis là en cas de problème. Ha et autre chose, tu ne peux pas sortir du château sans autorisation.

Au moment où je veux poser une autre question, la porte de ma chambre s'ouvre violemment faisant entrer un homme dans la pièce. Il la referma aussitôt dans un grand fracas. Il est essoufflé et s'adosse contre la porte pour reprendre de l'oxygène. Lorsque ses pulsations cardiaque reprennent un rythme normal, il se redresse. Il est grand, plutôt musclé, des cheveux en bataille blond, il porte une chemise et un pantalon blanc qui moule la forme de ses muscles. C'est un très bel homme. Il se tourne vers moi, nous nous regardons puis son regard montre qu'il ne s'attendait pas du tout à me voir. Il se crispe, mets ses mains sur sa figure et se tourne dos à moi.

- Mince, mince, mince. Je suis vraiment vraiment désolé. Je pensais que tu étais toujours inconsciente. Enfin ne crois pas que je viens tout le temps dans ta chambre comme ça ! Ha mais merde pourquoi je dis ça ! Je...je suis sincèrement désolé d'être rentré comme ça sans prévenir.

Il parle vite, visiblement très embarrassé. Il est toujours dos à moi et son attitude est à mourir de rire, je ne peux d'ailleurs empêché un rire de sortir de ma bouche. Lia me tend un peignoir, puisque je suis toujours en robe de nuit. Je le mets et m'approche de l'homme pour lui tirer la manche de son bras délicatement.

- Moi c'est Sofia, ne t'en fait pas pour cet intrusion, tu m'as beaucoup fait rire.

Il se tourne lentement vers moi, je lâche donc sa manche et me rend compte qu'il est encore plus grand que se que je ne pensais. Au début il est perturbé, puis il sourit gêné en se grattant la nuque. Puis il rit nerveusement.

- Diogo. Tu as un très beau prénom. Ho, et désolé d'avoir pris ta chambre comme cachette. En fait j'essayais d'échapper à l'autre folle.

- Elle ne te lâche vraiment pas celle-là ! intervient Lia. Par contre si tu pouvait laisser Sofia se préparer ça serait bien gentil de ta part, elle a rendez-vous avec Sire Trevor.

Diogo perd son sourire. Une vague de peur travers ses yeux gris. Il fronce les sourcils et regarde le sol l'air pensif.

- Tu n'as vraiment pas de chance de tomber sur lui. Fais attention à toi, se mec est complètement sadique, ne t'oppose pas à lui ou tu risque de le regretter. Il reprend son sourire d'avant. Je suis désolé, je te dérange pas plus longtemps. A bientôt Sofia !

Avant que je ne puisse faire quoi que se soit il est déjà parti. Je me tourne vers Lia qui évite mon regard. Elle me tend une serviette et me montre ma salle de bain. Elle fait couler un bain chaud avec du savon.

- Lia, qui est Sire Trevor ? je lui demande.

Elle frissonne, baisse les yeux et tremble légèrement. Elle ne me répond pas et sort précipitamment de la salle d'eau en fermant la porte derrière elle.

Après de longue minutes de détente et de questionnement dans l'eau du bain, je sors, la serviette autour de moi. En entrant dans ma chambre une robe blanche est posée sur une chaise. Elle est longue et fluide avec un léger décolleté. De fines brides se croisent dans le dos assez découvert. Il fait plutôt chaud ici, cette robe est donc parfaitement adaptée à la température ambiante.

J'ouvre la porte de ma chambre, Lia m'attend dans le couloir. Elle me demande de la suivre sans faire de bruit pour ne pas déranger les vampires qui travaillent. Nous passons de couloir en couloir pour arriver devant une immense porte en fer. Lia prend une grande inspiration avant d'ouvrir avec difficulté le passage vers une salle longue et large en pierre. Un tapis rouge nous amène devant deux trônes sur une estrade et sur les colonnes qui soutienne l'établissement se trouvent des bûches enflammées nous éclairant la salle. Un homme est assis sur les marches d'escaliers menant aux trônes. 

- Grand Ewen, commence Lia, Sire Trevor à demandé à voir Mademoiselle Sofia à son réveil. Je viens lui apporter sa demande. 

Le vampire aux vêtements et aux cheveux rouges rasés sur un côté s'approche de moi avec un grand sourire. J'ai l'impression de l'avoir déjà vu. Peut-être l'ais-je déjà rencontré avant de perdre la mémoire. Il ouvre grand ses bras pour m'enlacer. Je ne sais pas si se que je ressent est de la surprise, du dégoût ou encore de la peur, ou même peut-être les trois ensemble. Il pose son nez contre la peau de mon cou. Il se relève, toujours la même expression au visage.

- Tu sens toujours aussi bon tu sais ?! 

Le questionnement se lit sur mon visage. Plus je le regarde, plus ses trais lisses et blancs me disent quelque chose. Ce sourire, ce souffle sur ma peau, ces yeux rouges brûlant d'envie de me dévorer, la façon de me parler et de me toucher si délicatement me rappelle vaguement un souvenir enfoui que j'ai du mal à comprendre.  Je connais cette expression rieur, moqueur, malsains. Je l'ai vue avant de perdre la mémoire, dans une ruelle sombre.

- Tu t'en souviens ? demande-t-il doucement. Tu te rappelles de moi ?

- Je suis désolé, mais je ne me souviens de rien avant mon réveille. 

Je ne peux pas lui dire se que je pense vraiment. Je crois que quelque chose ne tourne pas rond dans cet établissement. Je me demande pourquoi tout le monde, sauf les vampires, ont perdu la mémoire. Cette histoire ne présage rien de bon.

LIA

DIOGO

Ewen