Il est 6h lorsque mon réveil me sort d'un drôle de rêve avec mes parents lorsque j'avais toujours des contacts avec eux. J'ai du mal à me lever, n'ayant que trop peu dormi puisque j'ai étudier tard la veille. J'entame ma quatrième année de médecine et je ne veux surtout pas me mettre en retard pour le reste de l'année. Je préfère prendre de l'avance.

Je branche mon portable sur l'enceinte dans mon salon et augmente le volume pour faire entré le son dans toute la maison. Je me déhanche sous la douche au rythme des morceaux du groupe imagines dragon. Quel bonheur pour commencer une bonne journée de travail, sous se soleil de la fin d'été.

Après avoir avalé une tartine de confiture et enroulé mes longs cheveux blond en un chignon décoiffé, je part vers l'université en marchant de bon pas, puisque je suis comme à mon habitude en retard. Il reste une place au fond de l'amphithéâtre que je me presse de prendre. Assise je sens que l'on me fixe mais je ne trouve pas la source. Le regard ne m'aide pas à me concentré et je n'ai rien retenu du cours. Le cours fini je m'empresse de ranger mes affaires pour disparaître et que l'on arrête de me fixer.

Pour le midi, je rejoins quelqu'un qui m'est très cher, que j'admire et qui est ma plus grande fierté. Mon frère est assis à la table du restaurant où nous avons pour habitude de nous rendre tous les vendredis. Il est chirurgien depuis deux ans et excelle dans son domaine. Il a tout de suite trouvé du travail car beaucoup de grands hôpitaux l'avaient déjà vu pratiquer brillamment des interventions complexes. Il a néanmoins toujours été là pour moi, surtout après le départ de nos parents, et il m'aide dans mes études pour suivre le même chemin que lui.

- Hello Doréan ! lui dis-je en le serrant dans mes bras.

Je m'installe face à lui et nous commandons nos pâtes, une habitude qui ne changera pas. Nous discutons de son boulot, de sa fiancé, il me demande si je vais bien,... Nous rigolons tous les deux et passons un agréable moment. Malheureusement pour moi il est l'heure de retourner en cours. Mon frère, comme toujours, prend les devant pour payer l'addition. Il me dit de l'attendre dehors, mais au moment où je franchi la porte je regrette de ne pas être resté près de mon grand frère.

Des hommes vêtus de capes aux couleurs sombres ont envahis la place. Les gens hurlent, un bébé pleur à côté de sa poussette qui a été renversée, des cadavres jaugent le sol et leur sang coule dans les rigoles. Le ciel qui était bleu quelque minutes auparavant, laisse place à de gros nuages gris. J'ai à peine le temps de voir une ombre sur le bâtiment d'en face que je suis propulsée sur la baie vitrée du restaurant.

J'ai la tête qui tourne due au choc subit contre la vitre. J'entends quelqu'un au loin qui crie mon nom, je reconnais que c'est la voix de Doréan. J'ouvre les yeux et aperçois un homme devant moi, portant une cape rouge tombant sur son front laissant entrevoir des yeux couleurs sang. Sa peau est lisse et blanche sans une ride, sa paraît irréelle. Il me regarde avec un sourire aux lèvres avant d'entre ouvrir sa bouche ou se trouve deux grandes canines bien taillées.

Au milieu des cris et des bruits qui m'entour je remarque mon frère qui est près a planter un couteau dans le dos de l'homme. Mais celui-ci s'en aperçu. Il se retourne, prend mon frère par le cou et l'emmène violemment au sol. Il est sonné et moi terrorisée je ne sais pas quoi faire. J'empoigne sans réfléchir le vêtement de l'agresseur pour le tirer. Il rit bruyamment avant de m'asséner un coup dans le ventre qui me fais plier de douleur. Lorsque je lève la tête, l'homme est dans le cou de Doréan qui se débat et devient pâle.

C'est un vampire, et il est en train de vider mon frère de son sang. La douleur est bien présente, ce n'est pas un rêve, je ne vais donc pas me réveiller et retrouver le beau sourire charmeur et chaleureux de mon frère. Je veux empêcher l'homme de lui faire du mal mais Doréan me crie:

- Cours ! Cours Sofia, et ne te retourne pas !

J'ai eu un moment d'hésitation. Je ne sais pas si c'était en seconde ou en minutes, je n'ai plus du tout la notion du temps. Mais au regard de mon frère je compris qu'il ne s'en sortirait pas et qu'il était temps que je parte avant de perdre la vie à mon tour. Une larme coule sur ma joue mais je me tourne dans la direction opposée sans réfléchir, juste en suivant mon instinct de survie. Sans y penser mes jambes se mirent à sourire, de plus en plus vite. Je dois partir, me protéger. La vie de mon frère ne doit pas être vaine. Je dois lui montrer que je suis digne d'être sa soeur, je veux qu'il soit fière de moi, lui prouver que je sais vivre sans lui grâce à tout se qu'il m'a appris. 

Je cours toujours, zigzagant de rues en rues, cherchant les plus étroites. J'essaye de trouver des endroits où me cacher mais les vampires sont partout, dans les rues comme dans les bâtiments. L'odeur du sang devient insoutenable et me donne envie de vomir. Mes chaussures sont rouges et mes joues humides.

Je trouve une ruelle sombre qui pourrait me cacher le temps que je retrouve mes esprits. Je commence à marcher pour reprendre mon souffle et ralentir mon rythme cardiaque. Lorsque j'avance je me rend compte que c'est un cul de sac.

Et lorsque je veux faire demi-tour je me rend compte que je ne suis plus seule.