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Elle avait la douceur dans les yeux et la tristesse dans les gestes. Une tristesse lente et lourde, qui semblait peser sur ses membres et, quand elle levait le bras, c'était comme si le monde était posé sur son épaule.

C'était un dimanche matin et il pleuvait.
La télé était allumée mais personne n'était devant.
La chaleur de son corps, contre mon corps, contre mon cœur, contre mes os. Ses yeux qui parcouraient ma peau nue, ses mains qui en suivaient le parcours, ses lèvres qui le retraçait, puis moi, entité immobile, spectateur de ses manigances, outil de ses désirs, je tombais amoureux.
Du bout des doigts, je caressais son dos nu, mat, doux, sa peau hérissée de chair de poule, à la naissance de sa nuque. Ses cheveux bouclés chatouillaient mon menton. On ne parlait pas. Elle, parce qu'elle ne pouvait pas ; moi, parce que je ne voulais pas.
Je buvais ses gestes du regard, elle bougeait avec tellement de précaution, rien chez elle n'était agressif ; de ses yeux jusqu'à son sourire, tout en elle respirait la douceur, la langueur de l'âme.
Quand elle avait relevé la tête, elle m'avait dit les choses qu'elle ne pourrait jamais prononcer ; je lui avait dîtes celles que je ne pourrais jamais conter à voix haute.
J'avais regardé la lumière jouer avec sa peau, elle suivait le chemin que mes mains, quelques minutes auparavant, avaient dessinées, elle léchait les bords des draps, dévoilant le contraste entre sa peau et la mienne.
Nous étions restés ainsi pendant longtemps puis elle s'était redressé, le filet de son qu'émettait la télé était si mince que j'entendais ses pieds coller au parquet, les yeux fermés.

Je l'avais sentie se recoucher dans le lit, les coussins faisant une forteresse entre son corps et le mien. Elle passait sa main sur mon dos nu et de l'autre, elle tournait maladroitement les pages de mon livre. J'avais ouvert les yeux et avait embrassé son corps du regard. Elle fixait les pages, un sourire flottant sur ses lèvres sèches de mes baisers, absorbée par les mots de Lamartine et quand elle avait levé la main pour toucher ma peau, c'est mes cheveux qu'elle avait rencontrés. J'avais aimé les yeux tendres qu'elle avait posé sur moi.

J'étais tombé amoureux quand elle avait effleuré mon front de ses doigts graciles et que, du bout des lèvres, elle avait touché ma peau.





***
qu'est-ce que vous en pensez???? jsuis trop pressée et stressée de savoir, comme toujours omd
ça change pas trop de mon style habituel mais bon (J'AI L'IMPRESSION DE FAIRE TOUJOURS LA MÊME CHOSE!!!)

jvous love

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