#TATOUEUR | 30 - T & J

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Tu ne me présentes pas ?

∞ ∞∞ ∞

THÉO

Je suis revenu à l'appartement depuis un mois et les séances de Connor ont porté ses fruits. Je viens de rendre mes béquilles et mon fauteuil roulant après la visite chez le médecin, qui a été ravi de constater mes progrès.

On sort de l'établissement et avec Connor on se tape dans la main pour réaliser un check de frangin.

— Allons fêter ça !

— Tu m'offres une bière ?

— Avec plaisir, tu l'as bien mérité.

Connor lui aussi va bien mieux, il a même repris le volant et n'a plus besoin que James le conduise partout. D'ailleurs, en parlant de ce dernier, le voilà qui appelle.

— Je te manque déjà ?

— Tu ne sais pas à quel point !

— J'en ai une petite idée, Amour...

Même par téléphone, ils restent connectés. C'est un truc de dingue. Connor se retient pour ne pas lui en dire plus et James l'imite. Tout se passe dans leur regard, normalement. Mais là, cela s'effectue dans ce silence chargé de leur amour. Après quelques secondes supplémentaires, James reprend la parole comme si de rien n'était.

— Alors, qu'est-ce qu'a donné le rendez-vous chez le Doc ?

— Je l'ai bluffé ! Il n'en revenait pas de voir que je pouvais marcher sans les béquilles. Bon pour courir les 100 m j'ai encore du boulot, mais je sais que j'y arriverai. C'est le prochain objectif donné par mon coach.

— On forme une équipe du tonnerre.

— J'en suis ravi. Tu rentres bientôt ?

— On va fêter ça d'abord ! Je lui dois une bière.

— Ok. À tout à l'heure !

— James !

— Oui ?

— Je t'aime.

— Je t'aime, mon Amour.

J'attends que Connor ait raccroché pour lui demander.

— Il vit mal que tu te détaches un peu de lui, non ?

— Il a beau me dire qu'il a confiance en moi, qu'il sait que je ne ferais plus de conneries. Il garde tout de même au fond de lui cette peur que je replonge.

— On ne peut pas le lui reprocher.

— C'est pour ça que je fais mon possible pour le tranquilliser.

— Et en vrai. Tu vas comment ?

Connor cherche du regard une place de parking pour lui laisser le temps de me fournir une réponse. Une fois la voiture stationnée, il pivote vers moi et m'avoue.

— Franchement, je vais bien. Mon psy est content des progrès que j'accomplis. Le traitement fonctionne bien et je gagne en autonomie.

— Plus de crises ?

— J'ai dû en avoir deux dans le mois, ça va, c'est gérable. Et en plus, elles ont été légères.

— Tant mieux. Tu me le dirais si tu sentais que tu perds pied à nouveau.

— Je vous ai promis de ne plus vous cacher mon état. Et tu me connais assez pour savoir que je n'ai qu'une parole. Allez, viens ! On va se la boire cette bière ? Il pose la question pour la forme en passant son bras au-dessus de mes épaules afin de mettre fin à l'interrogatoire.

Nous nous installons en terrasse, face à la mer. Je consulte mon téléphone et vois que Jodie n'a pas répondu au message que je lui ai envoyé en sortant de chez le toubib.

— Elle avait rendez-vous avec sa hiérarchie, non ?

— Oui. Elle voulait le décaler pour m'accompagner, mais c'était impossible. À croire que le médecin et son chef ont des emplois du temps débordés.

— Tu penses que ça va donner quoi ?

— Je n'en sais rien, mais Jodie est déterminée et, quand elle est comme ça, elle est capable d'affronter n'importe qui. J'aurais pourtant aimé l'accompagner pour la soutenir, mais, même si cette affaire me concerne, cette entrevue était un truc interne auquel je n'étais pas conviée.

— Les règlements sont importants dans les institutions.

— Tu en sais quelque chose... Ça ne te manque pas ?

Connor appuie son dos contre le haut de la chaise et détend ses jambes sous la table. Je ne le sens pas se tendre par la nature de la question. Au contraire, il y répond sans attendre.

— Pas le moins du monde. Je suis arrivé à accepter avec l'aide du psy que la seule chose qui me motivait à l'époque c'était de montrer à Jake que j'étais capable d'être un Marines. Mais là, je n'ai plus rien à prouver et je t'assure que je me passe aisément de ne plus recevoir d'ordres, de ne plus subir des entraînements extrêmes ni la vie en communauté.

— Tu as besoin de confort, j'ajoute pour détendre l'atmosphère. Tu t'embourgeoises, petit frère !

— Tu as tout compris, frangin.

Notre complicité se reflète dans le regard de l'autre alors que l'on entrechoque nos bouteilles de bière. Pas la peine d'en rajouter.

— Pour rien au monde, je ne céderai ma place. J'ai un homme qui m'aime, une gamine exceptionnelle que j'adore, un boulot qui me rend heureux, des parents fabuleux, aux petits soins, et un frangin chiant, mais supportable...

— Parle pour toi là !

On se marre quand j'entends dire derrière moi.

— Salut beau gosse !

Connor m'interroge du regard tandis que je pivote vers la personne qui vient de s'adresser à moi. J'ai du mal à discerner ses traits avec les rayons du soleil qui illuminent son visage.

— Tu n'as toujours pas retrouvé mon prénom ?

Je me décale un peu pour être sûr que c'est bien la nana à laquelle je pense.

— Pas la moindre idée, je lui confirme.

— Tu ne me présentes pas ?

— Pour cela, il faudrait que je retrouve comment tu t'appelles. Et je n'ai pas envie de perdre du temps à le chercher.

Sans se démonter, elle se tourne vers Connor et tout en lui tendant la main, elle annonce.

— Je m'appelle Ava et toi ?

— Enchanté, moi, c'est Connor. Et tu sais quoi ?

— Non ?

— Mon frère est trop gentil pour te dire que tu nous emmerdes là ! Que tu t'appelles Ava, Anna ou Paola, on s'en tape. Alors, va voir ailleurs.

Vexée, elle ne répond même pas et s'en va rapidement malgré les échasses qu'elle porte aux pieds.

— Je ne sais pas où tu l'as dégoté, celle-là ?

— Dans un bar...

— Vu son style, il n'y a rien de surprenant.

Je relève mon regard et plonge dans le sien. J'ai senti sa présence avant même qu'elle n'ouvre la bouche.

— Je vois que le duo a encore frappé !

∞ ∞∞ ∞

JODIE

Arrêtée au feu, je noie mon regard vers la mer agitée par les vagues. Je dévie vers la terrasse d'un café et j'y découvre deux mecs en train de boire. Leurs silhouettes m'interpellent et me rappellent que mon instinct de flic est toujours présent. Un bon même. Grâce à mon côté physionomiste et mon sens de la déduction, j'inspecte visuellement le parking et, bingo, je reconnais leur caisse. Ni une ni deux, je mets mon clignotant et pars à la recherche d'une place. Ce laps de temps a permis à une femme très peu vêtue, portant des talons aiguilles vertigineux de s'approcher d'eux.

Individuellement, ils sont beaux, mais ensemble ils représentent une brochette irrésistible et le pire c'est qu'ils n'usent même pas de leurs charmes pour que les nanas leur tombent dans les bras. J'observe leur comportement de loin et, à la façon dont ils se tiennent et les visages qu'ils expriment, je n'ai pas à m'inquiéter sur leurs intentions. La voilà qui se barre, énervée. Elle devait déjà penser les avoir tous les deux dans son lit.

C'est une chasse gardée, connasse !

Je ferme la voiture que m'a généreusement prêtée Dean, il en a fourni aussi une à Connor. Nous les avons reçus le premier dimanche après la sortie de Théo de l'hôpital. Deux pick-up flambant neuf nous attendaient devant la maison de Shannon.

Ce n'est pas le genre de voiture que j'aurais choisi, mais Dean a eu raison, tant que Théo avait besoin de son fauteuil, c'était bien plus pratique à installer à l'arrière. Surtout pour moi, je n'avais pas à le démonter pour qu'il rentre dans une malle.

Cet homme a un cœur en or. Il a déjà prévu la suivante. Dès que Théo arrivera à se déplacer sans aide, on fera un échange avec une voiture familiale qu'il va équiper d'un siège auto qui se fixe à la banquette arrière. Dean nous a expliqué que nous n'aurons pas besoin de la ceinture de sécurité pour le bloquer. De plus, il pivote vers la porte pour ne pas se casser le dos en installant l'enfant dedans.

Avec Shannon, ils assurent. Je savais que je pouvais compter sur eux, mais pas à ce point. Ils sont tellement plus présents et prévenants que mes parents.

Ma mère a repris contact avec moi, ils viennent de rentrer de leur croisière, qui aura duré plus de six mois tout de même. C'était son rêve et mon père l'a exaucé. Ils ne sont pas au courant pour le bébé ni pour tout ce que j'ai subi pendant cette période-là. De toute façon, ils s'en foutent de ce qui se passe dans ma vie. Quand je me suis réfugiée chez eux alors que je venais de quitter Andrew, j'ai éprouvé le besoin de lui en parler. Et sa réponse a été « Tu sais, les maris ne sont pas toujours doux ou disposés à nous écouter. Tu dois prendre sur toi et faire en sorte de ne pas le mettre en colère. » Depuis, je n'ai plus jamais évoqué ce que je subissais. À quoi bon ?

Son appel remonte à un mois. J'ai tenté de lui téléphoner à plusieurs reprises pour savoir si je pouvais passer les voir, mais elle a toujours une excuse. Je me doute pourtant qu'elle n'a pas dû rater les informations qui relataient du scandale qui touche mon commissariat. Ils sont de retour depuis quatre semaines et n'ont pas une seconde à me consacrer. À ce rythme-là, mon fils va naître avant même que je puisse leur annoncer ma grossesse et le couple que je reforme avec Théo. Ce qui ne devrait pas les enchanter...

En parlant de mon homme, j'ai définitivement emménagé dans son appartement et j'ai rendu sans regret les clés du mien. C'est lors du nettoyage qu'avec Shannon, Théo et Connor nous avons découvert pas moins de quatre boîtes de chaussures. Elles étaient remplies pour trois d'entre elles par des sachets de drogue et la dernière par des liasses de billets usagers résultant sans aucun doute de la vente de la came.

C'est pour cela – entre autres – que j'ai dû me rendre au commissariat.

— Tu veux boire quelque chose, Didi ?

— Un jus de fruits, merci.

Je m'assois sur la chaise à côté de mon tatoueur préféré, qui ne m'a pas quitté du regard, depuis que je suis entrée dans son champ de vision. Connor, lui, se lève pour se diriger vers le bar afin de nous laisser deux minutes en tête à tête.

— Alors ? Plus de fauteuil ou de béquilles à ce que je vois ?

— C'est terminé, j'ai tout déposé à la sortie du rendez-vous. Et le tien, ça a donné quoi ?

— Le résultat est mitigé.

— Comment ça ? Ils ont refusé ta démission ?

— Entre autres...

— Ils ne peuvent pas t'empêcher de partir.

— Ils m'ont proposé une offre que je n'ai pas pu rejeter.

Connor revient et j'arrête de parler. Il a compris qu'il arrivait trop tôt et pour une fois, il n'a pas tourné ça à la dérision.

— Je vais vous laisser les amoureux, je vais rejoindre mon mari et ma fille.

— Merci frangin. On se voit demain ?

— Ouep, même heure, même endroit !

Il dépose un baiser sur mon front et ajoute.

— Tu devrais penser à te ménager, Didi. Tu as une sale tronche !

— Espèce d'enfoiré !

— N'oublie pas que ton fils entend tout !

Il éclate de rire et se dirige vers sa voiture.

— Il n'a pas pu s'empêcher de me vanner.

— Il n'a pas tort, petit Chat. Tes cernes sont de plus en plus visibles.

— Maintenant que cette réunion a eu lieu, je vais pouvoir déstresser et penser à me reposer.

— Tu m'expliques ce qu'ils t'ont proposé ?

Je bois une grande gorgée de mon jus de fruits et lui annonce tout en me levant.

— Tu penses qu'on peut se rendre sur la plage ?

— Si tu m'offres ton bras, on peut essayer. Mais avant, viens ici.

Théo dépose ses lèvres sur les miennes tout en crochetant ma nuque. Il passe ses doigts sur mon crâne et j'en soupire de bien-être. Il m'attire à lui pour que je m'assoie sur ses jambes afin de continuer à m'embrasser.

— Je t'aime, my Love.

— Idem, petit Chat.

Je lui assène un coup de poing dans l'épaule, ce qui enclenche son sourire.

— Plus jamais tu ne me réponds ça !

— Tu parles de quoi ? Il feint l'ignorance.

Encore une fois, il a réussi à repousser les nuages qui stagnent au-dessus de ma tête. Si seulement il pouvait les chasser entièrement...

∞ ∞∞ ∞

Connor prend de plus en plus d'indépendance, ce qui a l'air d'inquiéter James. On peut le comprendre, mais c'est pour le bien de Connor. Qu'en pensez-vous ?

Théo et Connor ont une discussion sur sa santé et ce dernier lui affirme qu'il va de mieux en mieux. Théo peut-il le croire ?

Cette réunion avec le doc et son chef n'a pas l'air d'avoir apporté le résultat qu'ils escomptaient. Pourquoi ont-ils refusé sa démission et que lui ont-ils proposé à la place ?

D'après vous quels sont ces nuages dont parle Jodie ?

Théo lui répond « idem » quand elle lui dit, je t'aime, ce qui met en rogne Jodie. Pourquoi ? Vous avez la référence ?

∞ ∞∞ ∞

NDA : Il ne reste plus que 2 chapitres pour clore l'histoire de Théo & Jodie et donc, samedi, on attaquera le mini-tome bonus de Connor & James qui en comportera vingt. C'est top, non ?

∞ ∞∞ ∞

📍 Mardi, on retrouvera THÉO & JODIE :

🤔 Que me caches-tu Jodie Bennett ?

∞ ∞∞ ∞

🥰 Bonne journée, mes Tattoos Love, gros bisous 😘

✨ Kty.Edcall.Romance ✨


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