#TATOUEUR | 25 - THÉO
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Tu veux un dessin, Amour ?
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Je termine de m'habiller et juste avant de sortir de la chambre, Jodie s'écrie que je dois la rejoindre au plus vite dans la salle de bains. Au son de sa voix, elle a l'air d'aller bien, je n'ai pas décelé de panique, mais tout de même je me hâte de le retrouver.
Je la découvre plantée au beau milieu d'une immense salle de bains avec une douche à l'italienne digne d'une chambre d'hôtel. Et une baignoire avec jets massants dans laquelle on pourrait facilement se détendre à plusieurs. Ça va être le pied de se délasser au milieu de tous ces remous et bulles odorantes. De plus, cette dernière se trouve devant une baie vitrée qui donne sur la forêt enneigée.
— Tu as vu une araignée ? Je lui demande par principe.
— Non, sinon j'aurais hurlé encore plus fort.
— Tu en as toujours peur ?
— Ne m'en parle pas. J'en ai des frissons dans tout le corps, rien que d'y penser.
Je me colle aussitôt à son dos pour refouler la sensation de trouble qu'elle ressent. Sa respiration se calme et elle souffle émerveillée par le spectacle qui se joue devant nos yeux ébahis.
— La vue est magnifique.
— Pas autant que toi, petit Chat. Tu éclipses tout ce qui nous entoure.
Son corps nu – enveloppé par le mien – je regarde dans la même direction que l'amour de ma vie.
— Arrête tes bêtises, tu n'es qu'un flatteur. Tu as vu ce décor de carte postale.
— En effet, je dois reconnaître que ce n'est pas mal.
— C'est tout ? Elle s'emballe. Tu es vraiment blasé...
Jodie pivote dans l'espace créé par mes bras qui l'entourent. Ses yeux cherchent les miens pour me partager son point de vue. Ma belle brune s'arrête avant d'avoir même commencé en croisant mon sourire. Elle me tape le torse de ses petits poings fermés tout en pestant son mécontentement.
— Tu n'en as pas fini de te foutre de moi ?
— Je commence.
— Grrr !
— C'est tellement simple. Tu démarres au quart de tour.
— Au lieu de dire des bêtises, tu ferais mieux de descendre à la voiture pour récupérer nos valises avant que l'accès soit impossible.
— Ce ne sont que quelques flocons. Profitons plutôt de cette gigantesque baignoire.
— Si tu étais plus attentif, au lieu de me chambrer et de me tenter, tu aurais remarqué qu'on ne distingue plus le chemin qui mène au chalet. À mon avis, il est tombé au moins vingt ou trente centimètres de neige depuis que nous sommes arrivés.
— Tu as raison, on ne le voit plus, je m'alarme.
— Contrairement à toi, j'ai le sens de l'observation. J'espère pour toi que tu as prévu des bottes.
Cette fois-ci, c'est ma belle brune qui se marre. Et je me demande comment je vais pouvoir accéder à la voiture juste en ayant chaussé des baskets.
— Tu dois trouver des sacs-poubelle, elle m'affirme en tentant de conserver son sérieux.
Mon regard étonné accentue son hilarité face à l'incompréhension de sa démarche.
— J'ai bien mieux à faire. Il y a un gardien pour s'occuper des ordures ménagères.
J'embrasse son cou, laisse ma langue tracer un sillon sur son épaule pour arriver à la distraire pour que l'on termine enfin dans cette baignoire à remous.
— Je ne te parle pas de ça.
— Ben alors, tu veux que j'en fasse quoi ?
— Ah ! Et il faudrait aussi du gros scotch de chantier, elle ajoute en se dégageant de mon étreinte.
— Tu vas m'expliquer à quoi tout ça va servir ?
Je la suis dans la chambre, alors qu'elle repasse ses fringues sans prendre la peine de remettre ses dessous, qu'elle a abandonnés sur le sol. Puis elle descend les escaliers et se dirige vers la cuisine. Elle ouvre les portes des placards en me demandant de chercher de mon côté. Arrivée devant l'évier, elle clame sa satisfaction.
— Yes ! J'ai trouvé ! Je n'ai pas perdu mon sens de la déduction ni mon flair légendaire.
— Et encore moins ta modestie.
— N'empêche que je vais t'empêcher de te tremper jusqu'aux os et éviter que tu tombes malade par la suite. Assieds-toi !
— Hum... J'adore quand tu deviens directive.
Mes mains se posent automatiquement sur ses hanches pour l'attirer à moi et l'embrasser. Elle répond à mon baiser, mais se stoppe bien trop rapidement à mon goût.
— Théo, la nuit ne va pas tarder à tomber.
— Il n'est même pas seize heures.
— Tu n'es jamais venu à la neige ?
— Une fois et j'étais gamin. Connor n'était pas encore né.
— C'était avec ta mère et Dean ?
— Oui, ce qui veut dire que c'était dans ce chalet, tu crois ?
— C'est possible. Grimpe sur le tabouret haut de l'îlot central. Comme ça, je n'aurai pas besoin de trop me pencher pour mettre en place les sacs.
Jodie se sent investie de cette mission et je ne compte pas lui dire que j'ai compris son idée depuis le début. C'est trop important pour elle de mener cette opération jusqu'à son terme. Alors je suis à la lettre ses indications.
— Te voilà paré à sortir et à braver les éléments.
Jodie ne s'est pas contentée de recouvrir mes jambes avec les sacs-poubelle. Elle s'est servie d'un troisième pour me confectionner un drôle de poncho pour éviter que je trempe mon blouson en cuir. Là où Jodie a raison, c'est que nous ne sommes vraiment pas équipés pour un séjour à la neige.
La décision de venir ici – pour déconnecter des préoccupations de Jodie – a été tellement rapide que je n'ai pas pu anticiper ce dont on aurait besoin et encore moins effectuer des achats pour contrer ce manque.
— Je suis sûr qu'en fouillant un peu les armoires, on doit trouver des fringues de Dean, qui aurait pu me protéger.
— C'est possible, mais...
— Ça aurait été moins fun.
Jodie hilare dégaine son portable et me mitraille.
— Tu ne comptes pas m'afficher avec cet accoutrement sur les réseaux sociaux ? J'ai une réputation à tenir, je simule l'indignation.
— J'ai juste envoyé la photo à tes parents et à Connor. Ça devrait lui remonter le moral.
— Montre-moi ça, espèce de Chipie.
Jodie ne compte pas me rendre la chose facile et commence à tourner autour de l'îlot central tandis que je me déplace avec difficultés à cause de mon accoutrement en plastique. Le téléphone de ma belle brune sonne et je suis sûr que c'est Connor qui appelle. Elle décroche et dépose son portable sur la table pour que l'on puisse profiter de la vidéo. Connor arbore un visage franc, joyeux, et rien que pour le voir sourire à nouveau, je veux bien ressembler à un con avec mes sacs-poubelle.
— Pow ! Pow ! Pow ! Comment t'es dans la merde frangin ! Je vais te charrier avec ça jusqu'à la fin de tes jours.
— Regarde comme il est beau en vrai !
Cette Chipie récupère son téléphone et me montre de la tête aux pieds. Ridicule, pour ridicule, j'entre dans leurs jeux.
Je me déplace jusqu'au couloir et je reviens en me déhanchant comme si j'étais en train de défiler pour une maison de haute couture. L'air très sérieux, je ne quitte pas du regard mon petit Chat, ce qui n'est pas simple en la voyant se marrer. Connor ne perd rien de ma prestation ni James, qui subtilement lève son pouce pour m'assurer que Connor va mieux.
— Regarde, ma Poupée, ton parrain s'est transformé en clown.
Mon frère tient Mackenzie dans ses bras et je me dis que tous les deux nous avons de la chance d'avoir trouvé l'amour et la paternité. Même si le bébé n'est pas encore né, je le considère déjà comme mon fils. Tout comme le lien qu'entretiennent Connor et Mac, ça ne s'explique pas.
— On peut savoir qu'est-ce que tu fous avec un tel accoutrement ?
Jodie se dirige vers la baie vitrée du salon et en mode selfie elle pose devant en ayant le décor – de carte postale – comme elle l'appelle, derrière elle. Il est tombé plus de vingt centimètres de neige depuis qu'on est arrivé, en fin de matinée, indique une règle installée sur le balcon.
— Tu oses envoyer mon meilleur ami dehors avec ce qui tombe ?
— Tu tiens à ce qu'il se transforme en Yeti ? Ajoute Connor d'un air théâtral.
— Je dois récupérer les valises qui se trouvent toujours dans la voiture.
— Tu attendais quoi pour les sortir ? Me demande James avec le sérieux qu'on lui connaît.
— Tu veux un dessin, Amour ?
Connor se rapproche de son mari. Heureusement qu'il a Mackenzie dans ses bras sinon ce n'est pas juste un baiser chaste auquel James aurait eu droit. Ma filleule est ravie de voir ses papas s'embrasser. Elle tape dans ses mains en criant « bisous » à plusieurs reprises. Et là, ces deux hommes – que j'aime tant – déposent un gros baiser sur chaque joue de Mac. Puis mon frangin redevient sérieux.
— Je vois que tu as capté la différence, frérot. Quand tu as trouvé la bonne personne, tu as envie de passer tout ton temps avec elle. Je suis grave heureux pour vous deux.
— Tu as raison, frangin, je comprends mieux tes paroles.
Il se met à sourire en affichant son air de canaille. Ça m'étonnait aussi qu'il reste sérieux plus de trente secondes.
— Je suis ravi que tu aies déniché la parfaite partenaire de baise. Mais tu n'atteindras jamais notre niveau.
— Qu'est-ce que tu en sais ? S'érige Jodie en combattante prête à défendre notre couple bec et ongles.
— Parce que vous ne possédez pas ce « twist supplémentaire » réservé aux gays.
— C'est quoi encore, cette connerie ?
— La vérité frangin. Même si Jodie est toujours partante pour baiser, tu sais comment réagit un corps de mec. Alors, tu imagines si cette envie permanente est additionnée à celle de ton partenaire.
— Je suis presque soulagée de ne pas être homo, scande Jodie en se marrant théâtralement avec la main retournée sur son front.
Je ne peux m'empêcher de revoir certains moments que nous avons partagés avec Jodie et je suis largement satisfait et comblé par ce que nous vivons. Je dépose un smack sur ses lèvres ourlées, qui ne se départissent pas de son sourire.
— Bon assez plaisanté, j'ai une mission à accomplir.
— On vous laisse tranquille, annonce James prêt à raccrocher.
Connor se penche vers l'écran et s'adresse à Jodie en mode comploteur.
— Je compte sur toi pour m'envoyer un reportage photo intitulé « L'opération survie en milieu hostile ».
— Bien évidemment !
Ils se tapent un check même au travers du téléphone et ils éclatent de rire. En arrière-plan, James sourit en voyant son mari redevenir un homme heureux. Mackenzie se marre, elle aussi, au moment où son Papa Nono lui apprend à réaliser la combinaison qu'il vient d'effectuer avec Jodie.
— Profitez bien de votre séjour bande de veinards.
Mackenzie appuie sur le bouton rouge avec l'aide de James pour arrêter la vidéo en visio.
— Ton frère a beau être perturbé par ce qu'il a vécu l'année dernière, il reste à jamais un clown qui adore amuser la galerie.
Elle a raison, Connor a ça dans le sang et on ne le changera pour rien au monde. Je me sens galvanisé par cet appel, je plonge dans le délire la tête la première.
— Allez, je pars à l'aventure ! Souhaite-moi bonne chance.
Jodie contient son fou rire en me voyant attraper un parapluie dans le meuble de l'entrée que je brandis comme si c'était un bouclier.
— Tiens ! Tu auras aussi besoin de ça, mon valeureux chevalier !
— Merci, chère damoiselle.
Jodie me tend une écumoire pour remplacer l'épée du gladiateur et avant de pénétrer dans l'arène, elle m'offre un dernier baiser.
— Pars braver les éléments et combattre tous ces ennemis virevoltants. Je crois en toi et en ta victoire, mon Aimé.
Elle enchaîne les photos alors que je prends la pose pour la bonne cause. Celle de donner le sourire à mon frangin et de rendre fière ma petite femme.
Si le bonheur ressemble à cette douce euphorie, alors je veux bien rester fou jusqu'à la fin de ma vie.
∞ ∞∞ ∞
➥ Jodie a une idée pour que Théo ne se trempe pas jusqu'aux os. Même si pour cela son Tatoueur se rend ridicule. Serait-ce une vengeance ou un délire ?
➥ Jodie envoie une photo à Connor qui ne tarde pas à appeler. Théo veut bien être grotesque si ça permet à son frère de s'en amuser. Qu'est-ce qu'il ne ferait pas pour son frangin ?
➥ Ils continuent de déconner même après avoir raccroché. Ça ne peut que leur apporter de la joie afin d'oublier ce qu'a vécu Jodie. Que pensez-vous de leurs délires ?
➥ Une douce folie dont ils auraient tort de se priver. Est-ce que cette bulle de liberté va résister et perdurer à leur retour à L.A ?
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📍 Dimanche, on lira le chapitre de THÉO & JODIE :
🎭 Retour au boulot...
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🥰 Bonne journée, mes Tattoos Love, gros bisous 😘
✨ Kty.Edcall.Romance ✨
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