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Faire plus ample connaissance !

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Cette accolade me remplit de joie, de tendresse, d'amour même. J'ai rarement ressenti un tel déferlement de sentiments me transpercer. Sauf quand je suis dans les bras de ma mère ou bien dans ceux de James.

Cet homme, que je viens de rencontrer, m'en témoigne plus dans ce geste que ce que j'ai pu recevoir de Jack en vingt-quatre ans.

— Allons nous asseoir dans mon bureau.

— Je vais t'attendre là, me souffle James.

— Pas question. Dean, laisse-moi te présenter l'homme de ma vie, James Mayer. Et le bébé dans la poussette, c'est Mackenzie, sa Princesse. Je me penche vers elle et ajoute. C'est ma jolie Poupée...

— Enchanté de rencontrer l'homme qui donne le sourire à mon fils.

Je ne m'en suis même pas rendu compte, mais il dit vrai, j'ai un smile intersidéral qui s'est déposé sur ma bouche en le présentant. Je suis fier et heureux de le lui annoncer sans subir le courroux d'un homme rétrograde et homophobe comme Jack.

Ils se serrent la main avant que Dean se penche vers la poussette pour découvrir celle qui a pris une réelle place dans mon cœur.

— C'est un bien joli bébé.

— Et attends qu'elle te fasse son numéro de charme. Tu vas craquer toi aussi.

— On dirait bien que c'est ton cas ?

Il me le demande sans émettre de moquerie ni de pique. Je ne suis pas habitué. Pourtant, ce que ça soulage. Je me sens bien avec lui. Le contact passe immédiatement. Je n'aurai jamais espéré que cela soit aussi facile, fluide.

— Vous voulez boire quelque chose ? Café, bière ?

On se décide à prendre une mousse. On cogne nos bouteilles avant d'en avaler une rasade. Je ne m'étais pas rendu compte à quel point ma gorge était sèche.

Je regarde cette pièce où Dean passe le plus clair de son temps. C'est simple comme décoration. Juste une plante verte à côté de son bureau recouvert d'un plateau stratifié noir avec quelques lignes blanches. Une armoire en fer gris derrière lui où il doit ranger ses dossiers. Dessus sont disposés deux trophées du meilleur vendeur de la concession de la côte ouest. Dean est assis dans un fauteuil en cuir, seul vrai luxe et confort de ce bureau.

Il ouvre un tiroir à l'aide d'une clé et en sort une boîte en fer. Je lance un coup d'œil en coin vers James qui me le renvoie accompagné d'un sourire complice.

— En voyant vos regards amusés, je suppose que Shannon vous a montré la sienne.

— En effet.

— Elle l'a donc gardée pendant toutes ses années ? il ajoute d'un ton nostalgique.

— Tout comme toi.

— Impossible de m'en séparer. Elle renferme les plus belles années de ma vie.

Il en sort le contenu et des dizaines de photos s'étalent sur son sous-main agrémenté par un calendrier où sont entourées pas mal de dates.

Sur plusieurs clichés, je les découvre ensemble, heureux, et souriants. Sur certains se trouve Théo.

— Comment va ton frère ?

— Il était presque marié, et presque papa.

Dean me regarde en ne soulevant qu'un seul sourcil. Ce qui ne passe pas inaperçu aux yeux de James. Ce dernier l'informe.

— Connor arbore le même tic quand il se questionne.

Nos sourires complices se répondent et j'ai envie de me pincer pour être sûr de ne pas rêver. Comment peut-on être aussi à l'aise alors que l'on vient de se retrouver ? Je lui raconte la phase par laquelle passe mon frère. Et mon ignorance à pouvoir lui dire quelle décision il va prendre.

— En effet, c'est une situation délicate. Que fait-il comme travail ?

— Il est tatoueur, mais, avant tout, c'est un artiste.

— Ça ne m'étonne pas. Regarde !

Il sort de la boîte quelques croquis qui appartiennent à mon frère où l'on peut déceler que dessiner était déjà une passion.

— Tu me donneras son adresse que j'aille le voir pour qu'il en réalise un nouveau afin qu'il rajoute une date à celle-ci.

Il remonte sa chemise sur son bras et au-dessus du pli du coude je découvre celle de ma naissance.

— Tu vas ajouter quelle date ? je lui demande, ému.

— Celle d'aujourd'hui.

James pose sa main sur ma cuisse. Il la serre et la glisse jusqu'à la mienne pour nouer nos doigts. Mes larmes affluent à nouveau sans que je tente de les retenir tandis que James me souffle :

— Laisse-les couler, tu n'es plus un Williams.

La petite s'agite dans la poussette. James se penche vers elle. Il lui parle avant de la prendre dans ses bras. Il l'embrasse tout en la câlinant. Puis Mackenzie sentant tous les regards posés sur elle se tourne vers Dean puis vers moi.

— Nono...

— Oui, ma Poupée.

Elle se penche vers moi et je la réceptionne. À peine est-elle contre moi qu'elle appuie sa paume sur ma joue là où réside encore une larme.

— Ne t'inquiète pas ma Poupée, ce sont des larmes de joie. Tu vois ce monsieur derrière son bureau, c'est une personne très importante pour moi.

Je tourne son corps vers Dean et il plonge aussitôt dans son regard.

— Je comprends pourquoi tu es sous le charme de cette enfant. Je suis ravi de te rencontrer jolie Mackenzie. Tes yeux sont magnifiques.

Dean se rapproche pour mieux les étudier.

— Un vert et un bleu. Je n'en avais jamais vu d'aussi près.

— Elle les tient de sa mère, précise James.

— C'est un beau cadeau qu'elle lui a offert.

Sans trop rentrer dans les détails, je lui annonce le décès d'Eva et le courage qu'il faut à James pour l'élever seul.

— Ce n'est plus le cas visiblement, il nous sourit. Vous vous êtes rencontrés où ?

— Théo est mon meilleur ami.

— À mon retour, James et la petite étaient à la maison.

— Et vous avez flashé l'un pour l'autre.

On éclate de rire ensemble avec James, qui précise.

— Loin de là ! On peut même dire que c'était tout le contraire. Je ne le supportais pas et c'était réciproque.

— Sans compter que la petite n'arrêtait pas de pleurer ce qui me tapait sur les nerfs. Je venais de rentrer après un an de mission, j'étais blessé et aucunement préparé...

— Tu es revenu blessé ?

Son inquiétude est sincère et me touche.

— Lors d'une embuscade, j'ai reçu une balle et un éclat de mine dans la jambe. Je suis resté un mois à l'hôpital, j'ai subi deux opérations et puis ils m'ont renvoyé chez moi.

— Alors pourquoi repars-tu ?

Mon humeur change, la colère revient, aussitôt je donne Mac à son père. Je ne veux pas qu'elle ressente cette négativité en moi.

— Jack a envoyé un rapport à l'armée en précisant que j'arrivais à nouveau à marcher et que je devais être réintégré pour terminer mon contrat avec eux.

— Il est toujours aussi con, à ce que je vois ! Tu es déjà passé devant le médecin militaire ?

— Non, je pars dimanche matin.

— Pour combien de temps ?

— Il me reste six mois à tirer.

Il sort un carnet et me le tend avec un stylo.

— Note-moi la base sur laquelle tu dois retourner, le nom de tes Chefs et le numéro de ton régiment.

Tout comme James, je le regarde abasourdi sans réaction.

— Jack n'est pas le seul à connaître du monde. Le frère de mon ex-femme est aussi un Marines. Je m'occupe de l'appeler pour voir s'il peut agir de son côté. Je ne te promets rien. Mais on ne va pas capituler sans se battre. Je viens de te retrouver. Il n'est pas question que je te perde à nouveau. Mais quel genre de père est-il pour te renvoyer au feu ?

— De celui qui n'accepte pas l'homme que je suis vraiment. Et à tout mettre en œuvre pour que je cesse de lui foutre la honte à cause de mon homosexualité.

Dean secoue la tête de gauche à droite avant de la prendre entre ses mains. Je vois bien qu'il se sent responsable.

— Je pensais bien agir en laissant ta mère choisir. Elle voulait tellement que son mariage marche qu'au bout d'un moment, j'ai arrêté de me battre. Je m'aperçois qu'elle, tout comme moi, nous n'avons pas pris les bonnes décisions et c'est toi qui en as payé les conséquences. Pourras-tu me pardonner ?

Est-ce que je lui en veux ? Est-ce que j'aurais eu une autre vie s'ils étaient restés ensemble ? Certainement, mais je ne peux pas revenir en arrière et avoir des regrets, ça ne servira à rien, et ne changera rien.

— Je ne vous en veux pas. Vous avez agi pour ce que vous pensiez être le mieux. Le plus important, maintenant ce sont les moments que nous allons passer.

— Merci, mon fils.

Son sourire revient en me nommant ainsi.

— J'ai rêvé tellement de fois de t'appeler de la sorte.

— Alors, ne t'en prive pas... Papa.

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➥ Dean, tout comme Shannon, a gardé une boîte remplie de souvenirs avec des photos où ils sont ensemble et heureux. Malgré les années et un mariage, il n'a jamais oublié Shannon et Connor. Peut-on dire que son amour est toujours intact ?

➥ Dean par le biais de son beau-frère va essayer qu'il intervienne pour éviter que Connor retourne au front. Ça serait une super nouvelle et un sacré camouflet pour Jack, qu'en pensez-vous ?

➥ Connor ne lui en veut pas, il préfère se tourner vers l'avenir. Il a raison d'après vous ?

➥ Ils sont émouvants tous les deux. Et leurs premiers « fils et papa » le sont d'autant plus, non ?

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📍 Ce soir, on lira le chapitre de JAMES :

🎭 Profitons du temps qu'il nous reste !

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🎅 Bonne journée, mes Christmas Love, gros bisous 🎄

✨ Kty.Edcall.Autrice ✨