#SOLDAT | 73 - CONNOR

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Si je m'attendais à lui !

∞ ∞∞ ∞

Je ne pensais pas le croiser sur le bord de mer, au moment où je tentais de tester ma jambe lors de mon premier jogging. D'ailleurs, je n'aurais pas pu avoir l'idée de le rencontrer, ici, en cette fin d'après-midi. Il ne devait pas rentrer. Enfin, pas encore... Pourtant, j'ai tout de suite reconnu sa voix.

— Williams ? C'est bien toi ?

— Jefferson ?

— Putain, mec, si j'avais pensé te croiser ici !

Notre accolade est rapide et franche. Nos mains tapotent nos dos heureux de se retrouver.

— Et moi, donc ! Tu es rentré depuis quand ?

— Hier, je suis en permission pour Noël !

— C'est cool !

— Et toi ? Tu vas mieux ?

Je m'assois sur un banc en garant la poussette à côté de moi. Jefferson se pose à l'autre bout. J'en profite pour étirer ma jambe et voir si cela va soulager la douleur.

— Comme tu peux le constater, ce n'est pas encore ça !

— J'ai eu du mal à croire que c'était toi. Je pensais te retrouver avec tes béquilles et je te trouve en train de courir en promenant un mioche dans une poussette. Tu nous avais caché ça, mon gars ! Tu t'es levé une meuf ?

— C'est la fille de mon compagnon.

— Tu as un mec ?

— Oui et c'est sérieux. On habite même ensemble.

Je ne sais pas pourquoi je lui balance tout ça aussi rapidement. Peut-être parce que je sens mon téléphone vibrer dans ma poche. Je me doute que les messages viennent de James. Il doit se demander ce que je fous.

— Tu n'as pas traîné et bien récupéré ! L'amour te donne des ailes ?

Sa grimace ne se veut pas discrète. Au contraire, il me balance en pleine gueule ce que je suis devenu en peu de temps. Un canard ! Alors pas question d'en rajouter une couche en répondant à l'appel de James.

— Ton mec te laisse sortir ? Ou bien tu es déjà enchaîné ?

— Oui, bien sûr, pourquoi ?

— Ce soir, on se retrouve au Pink ? J'ai besoin de te parler ! C'est sérieux.

— Je bosse dans un restaurant, je tente pour décliner son invitation.

— Tu m'appelles quand tu as fini, je passe te prendre. Et tu rappliques seul ! Pas de mec, pas de mioche. Ce soir, c'est toi et moi, comme au bon vieux temps !

Il se lève avant même que j'aie le temps de lui répondre ou d'analyser ce qu'il vient de me demander. Comment le dire à James ?

Mon téléphone vibre et je me décide à regarder ses messages. Comme je m'en doutais, c'est James qui s'inquiète de voir que je ne suis pas encore rentré avec sa fille.

Forcément, il m'appelle en vidéo maintenant qu'il a découvert que j'avais lu ses textos.

— Tu daignes me répondre !

— Désolé, je viens de consulter tes messages, mon téléphone était en mode silencieux. Je ne l'ai pas entendu.

Je dois maîtriser mon mensonge pour qu'il ne le voie pas s'afficher sur mon visage.

— Ma fille va bien ?

— Oui, regarde, elle dort. L'air marin et la balade lui ont été fatals.

Il vaut mieux que je dirige la vidéo sur sa Princesse pour éviter que James découvre la culpabilité sur mes traits.

— Tu devrais rentrer, le service commence dans un quart d'heure.

— On arrive !

Je raccroche aussitôt. Putain, ça va être dur de lui mentir pour ce soir. Je n'ai pourtant pas le choix. Je ne sais pas de quoi Phil veut me parler, mais forcément ça a un rapport avec l'armée. Avec notre régiment de Marines. C'est même surprenant qu'il ait eu une permission de dernière minute pour Noël.

J'ai ce truc au fond de moi qui s'est mis en alerte dès que j'ai vu Jefferson. C'est inexplicable, mais c'est bien là ! Et je ressens déjà cette trouille qui me bouffe. Je rejoins le restaurant avec la tête remplie de questions dont les réponses ne me plaisent pas du tout. Je dois me reprendre et vite, car James ne va pas être dupe longtemps. Je pousse à peine la porte battante et lui annonce :

— Je monte me doucher rapidement et coucher Mackenzie.

Forcément, James me suit et je sais qu'il ne va pas lâcher l'affaire comme ça. Mais je ne pensais pas à ce point. James se montre jaloux, curieux. Il insiste même pour m'accompagner quitte à se priver d'une soirée avec sa fille. Ma seule excuse pour le dissuader, c'est de lui balancer que je sors avec un pote dans une boîte gay. Il comprend vite que nous avons eu une histoire, ce qui décuple ses craintes et me rend encore plus coupable. Je me dépêche de m'habiller pour couper court à cette discussion, qui est en train de nous peiner tous les deux. Mais je ne peux pas lui révéler mes peurs tant qu'elles ne sont pas confirmées par le Marines. Rien ne sert de l'affoler...

La petite se réveille et je l'en remercie de m'offrir un moyen de partir en l'embrassant sur le front. Mon regard plonge directement dans celui de James pour qu'il lise toute la sincérité de ma déclaration.

— Fais-moi confiance... Je t'aime.

Je ne suis pas capable de lui accorder plus qu'un smack de peur de ne pas pouvoir partir.

Je rejoins Phil, qui m'attend sur le trottoir. Il a soigné sa tenue contrairement à moi qui ai opté pour un truc plus basique. Comme si l'on ne s'était pas vu, il y a quelques heures, il me serre dans ses bras et je tourne la tête juste à temps avant qu'il ne m'embrasse. Je veux qu'il comprenne tout de suite que je ne suis pas là pour ça !

Phil éclate de rire face à mon rejet.

— Ton mec a dû apprécier !

Il monte dans la voiture et je me force à m'y asseoir aussi. Pour autant, je ne peux m'empêcher de lâcher un regard vers mon salon. Jefferson a dit vrai. James est à la fenêtre et n'a pas dû rater la tentative de baiser de Phil.

Le cœur lourd, j'espère que cette soirée passera vite et que je pourrai rentrer rapidement auprès de James. Je n'ai qu'une envie, retourner chez moi, mais je sais qu'il n'a pas obtenu ces quelques jours de permission juste pour ses beaux yeux.

Il est là pour moi.

— Prêt pour faire la fête !

— Non. Je suis seulement venu pour discuter et boire un verre.

— Quel rabat-joie ! Où est passé le Connor qui faisait la nouba jusqu'au lever du jour ?

— Il est loin... Très loin.

Il ne se départit pas de son sourire narquois, ce qui alimente d'autant plus mon inquiétude. Nous arrivons devant la boîte et le parking est bondé sans parler de la file d'attente qui s'étire sur des dizaines de mètres. Le néon rose du Pink clignote au-dessus du bâtiment et me rappelle bien trop de souvenirs. Et pas que des bons.

— On n'est pas rentrés ! On devrait aller dans un bar. J'en connais un pas loin d'ici.

— Pas question, je ne suis à L.A que pour quelques jours et je compte en profiter et tu devrais en faire autant. Conseil d'ami.

Il tape mon épaule avec le plat de sa main et mon angoisse monte en flèche en entendant ses mots, qui ajoutent de l'eau à mon moulin.

— Suis-moi.

Phil dépasse la longue file et se dirige vers le gorille qui décide qui rentre ou pas. Je le vois claquer son poing contre celui qui assure la sécurité. Phil se tourne vers moi et le mec me détaille de la tête aux pieds avant de m'accorder le droit d'entrer. Pour une fois, j'aurais aimé qu'il me refoule.

Mon pote pousse la porte et la musique pulse déjà à mes oreilles.

— Putain, ça m'avait manqué, hurle Phil.

Pas à moi. Du moins si, mais pas dans ces circonstances. Le rythme soutenu de la techno accélère mon palpitant, les lasers qui sillonnent la salle agressent mes yeux. Je ne sais plus où regarder. La boîte est pleine et pas une seule table n'est libre. On se fraye un chemin au milieu de tous ces mecs qui dansent.

— Viens ! On monte à l'étage ! On pourra mater ces corps transpirants, qui se déhanchent. Regarde celui-là, je lui baiserai bien le cul. Tu es partant pour un trio ?

Il y a quelques années, je n'aurais pas dit non. Au contraire même, j'adorais cette ambiance de débauche, où alcool et drogue étaient mon cocktail préféré. Mais j'ai abandonné ça derrière moi en m'engageant chez les Marines.

— Je te rappelle que je suis amoureux et en couple.

— Ça en fera plus pour moi.

Phil se déhanche en rythme avec la musique et se colle à quelques mecs qui se laissent contaminer au passage de ce métis au corps athlétique. Sa coupe courte et ses plaques militaires ajoutent à son charme. Je termine à peine de monter les marches, qu'il partage déjà sa salive avec un blondinet bien plus jeune que nous.

Je me dirige au bar et commande deux vodkas en attendant que Phil me rejoigne. Je sens les regards posés sur moi. D'ordinaire, je me serais senti flatté, mais ce soir, ça me dérange. Je bois mon verre cul sec et enchaîne avec celui de Phil qui apparemment a trouvé mieux que de trinquer avec moi.

Je m'emmerde et je ne sais toujours pas pourquoi Jefferson m'a demandé de venir.

— Qui m'aurait dit que je te retrouverais ici beau brun ! Rainbow, sers-nous deux vodkas.

— Adonis, je ne compte pas boire avec toi !

Je me lève et tombe dans le regard magnétique de cet homme...

∞ ∞∞ ∞

Phil Jefferson est un pote de Connor. Ils se connaissaient avant de s'engager tous les deux pour les Marines. Que lui veut-il ?

James a vite capté que cette soirée dans une boîte gay avec un ancien amant de Connor était un réel danger. Doit-il lui faire confiance ?

Il ne manquait plus que la présence d'Adonis pour que cette virée soit vraiment merdique, non ?

Connor tombe en arrêt devant le regard d'un homme. Est-ce qu'il le connaît d'après vous ?

∞ ∞∞ ∞

📍 Ce soir, on lira le chapitre de JAMES :

🎭 Je n'en peux plus de tourner en rond !

∞ ∞∞ ∞

🎅 Bonne journée, mes Christmas Love, gros bisous🎄

✨ Kty.Edcall.Autrice ✨

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