#SOLDAT | 71 - CONNOR

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Un défi à la con !

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Dire que voir James s'enfuir vers sa cuisine sans m'embrasser m'a contrarié est un euphémisme. Une boule s'est logée dans mes entrailles et avant qu'elle n'explose je préfère le rejoindre pour lui demander si c'est un oubli ou si c'est voulu.

Je ne sais pas si c'est ma question ou la façon dont j'ai percuté son corps, qui le laisse sans voix. James ne quitte pas mon regard, qui ne cache pas mon état de contrariété. Ou bien est-ce ma frustration ou bien ma peur irrationnelle qu'il perçoit ? En tout cas, ça engendre un drôle de questionnement en lui.

— Et ton défi ?

Non, mais il déconne là ?

Dans un élan de colère, je le pousse avec mon corps à reculer jusqu'à ce que son dos touche le panneau de la chambre froide. Je n'en reviens pas. James ne m'a pas embrassé pour ne pas perdre un pari débile que j'ai lancé juste pour le titiller pendant le boulot. Ma main cramponne sa nuque. Mes doigts s'y enroulent, s'y crispent pour mieux planter mes pupilles douloureuses dans celles de celui qui pousse mon cœur à battre de façon déraisonnable.

— Cette alchimie, qui émane de nos deux corps, dépasse nos volontés. Rien ne sert de lutter contre cette attirance, qui nous consume.

— Ni contre ce lien indéfectible qui nous unit, il souffle sur mes lèvres.

James continue son avancée jusqu'à m'embrasser. Il pose juste sa bouche sur la mienne. Il attend de voir ma réaction. Ma prise sur le bas de son crâne me permet de bloquer James pour animer notre baiser. Ma langue danse, virevolte et taquine celle de mon amant. Celle de cet homme, qui ne quitte pas mon regard. Je ne sais pas à quoi il pense. Je n'arrive pas à décrypter ce qui rend ses iris sombres aussi rayonnants.

— Je ne souhaite pas changer de personnalité pour me sentir à la hauteur de la tienne bien trop fantasque. Alors, même si je n'ai pas gagné ce pari, je m'en fous royalement.

Je tiens à lui rappeler que ce challenge est une idée à la con que j'ai eue. À aucun moment, mon intention n'a été de modifier son comportement ou celui qu'il est vraiment. Je veux juste rendre notre quotidien un peu plus fun. Mais James pose son doigt sur ma bouche pour pouvoir continuer à me livrer ce qu'il ressent.

— Tout ce qui compte pour moi, c'est de vivre à tes côtés. Tu m'es devenu indispensable.

Ses mains prennent mon visage en coupe. Ses pouces lissent mes rides d'expression tout en gardant son attention sur mes iris flamboyants. Son index glisse sur ma joue avant de contourner la limite de ma barbe. Sa caresse s'aventure sur mes lèvres, qu'il redessine. Il évite mon envie de le lui mordre pour filer le long de mon cou, qu'il longe jusqu'à joindre mes plaques militaires pour qu'elles tintent entre elles comme à chaque fois.

Ce bruit provoque des frissons alimentant le feu qui se consume entre nous. Il crochète ma chaîne entre son index et son pouce pour retenir mes badges au creux de sa paume. La façon qu'il a de me regarder m'alerte. La respiration de James devient irrégulière sans que je comprenne la raison. Ses pupilles dilatées naviguent entre mes prunelles vertes et mes lèvres sèches pour forcer l'air qui entre dans mes poumons. La bouche ouverte, je m'apprête à demander ce qui l'embête à ce point, quand il m'embrasse avec une douceur infinie.

— Je t'aime.

Ma respiration se bloque instantanément, mes fonctions vitales sont en souffrance. Je ne sais même plus comment évaluer le séisme qui se propage dans mon corps. Je détaille James pour vérifier, que je n'ai pas rêvé, ce que vient de m'avouer mon beau brun. Ses yeux pétillent de malice. Il est heureux. Content de lui de me clouer le bec.

— Arrête de cogiter, Soldat.

— Tu m'aimes ?

— Oui... Malgré ton fichu caractère, ton arrogance et ta façon de te conduire.

— Vu tous mes défauts, tu dois être masochiste.

— Je dois l'être en effet, me sourit-il.

Il illumine son visage et ne quitte pas sa bouche, qui s'étire un peu plus quand il croise mon regard étincelant.

— Tu m'aimes vraiment, alors ?

— Oui, espèce de petit con. Je t'aime.

Je suis à l'initiative de ce nouveau baiser qui nous ravage. Qui permet à nos neurones d'exploser de bonheur. Je savais qu'il tenait à moi, pour autant je ne pensais pas l'entendre me l'avouer.

Du bruit dans le couloir nous sépare. Nous devons nous reprendre, pourtant nous ne pouvons effacer le bonheur qui illumine nos visages.

Le reste de la brigade se pointe pour le service du soir. Alors, je retourne dans la salle de restaurant pour retrouver Théo et Mackenzie. Je découvre, assis sur la banquette, mon frère qui berce la petite, et ça me touche. Je le vois parler sans entendre ce qu'il peut bien lui raconter. Ma poupée tient son index dans sa main et ne le quitte pas du regard.

En avançant vers eux, je m'aperçois qu'une larme coule sur la joue de mon frangin. Il lui parle de ce bébé, qui n'est pas de lui. Il lui demande s'il pourrait s'attacher à ce petit être comme ça s'est produit avec elle.

— Regarde, Mackenzie n'est pas ma fille, pourtant je tiens à elle et je serais prêt à tout pour cette gamine.

— Et si l'alchimie ne s'opérait pas ?

— Et si elle était instantanée ? Tu n'auras la réponse que le jour où tu rencontreras ce bébé. La vraie question est ailleurs, non ?

Je vois dans le regard de mon frère qu'il sait de quoi je parle.

— Est-ce que je peux lui pardonner son acte d'un soir ?

— Tu l'aimes toujours ?

— Même si je suis en colère, déçu par son attitude, les sentiments ne se dissipent pas en un claquement de doigts.

— Tu devais épouser cette femme aujourd'hui. Je te connais assez pour savoir que c'est une décision que tu avais mûrement réfléchi. Alors avant de tout envoyer balader, imagine-toi vivre sans elle, sans eux ?

Les larmes coulent encore plus intensément sur les joues de mon frangin. Je ne porte pas Jess dans mon cœur, mais je ne veux que le bonheur de mon frère et, si c'est avec cette femme qu'il peut l'être, je me dois de lui ouvrir les yeux.

— Jess m'a avoué qu'elle avait agi par amour, il continue.

— Tu la crois ?

— Je suis persuadée qu'elle m'aime. Mais je n'arrive pas à déterminer si son acte est du pur égoïsme ou si elle l'a vraiment accompli pour nous.

— Si elle ne tenait pas à toi, il lui suffisait de rompre et de se trouver un autre mec qui lui ferait un marmot, non ?

On dirait que notre discussion crée une brèche dans sa certitude. Il commence à comprendre où je veux en venir.

— Elle pourrait toujours m'aimer malgré ma stérilité ?

— Elle a trouvé une façon de contourner ce problème pour le résoudre. La technique n'est pas très académique ni des plus morale. Mais c'est quoi, le plus important ?

Mackenzie babille à ce moment-là comme pour donner son avis.

— Imagine une jolie poupée comme elle, ou un petit mec qui voudra juste un papa qui l'aime, qui s'occupe de lui, qui lui dispense les bonnes valeurs. Tu te sens capable de tenir cette place ?

— Comment as-tu su, toi ?

— En me souciant de la gamine, en la laissant s'approprier mon cœur, en ayant la confiance de James. Il m'a ouvert les yeux sur mon implication et ma façon de m'occuper de la petite.

— Tu crois, ma jolie, que je serai un bon papa ?

La main de Mackenzie se pose sur la joue de Théo pour la lui caresser. La douceur de ce geste accompagné du regard de ma Poupée devrait le conforter.

— Tu crois que...

— Je t'ai dit ce que je pensais de la situation, tu es le seul à pouvoir prendre la décision, il n'est pas question que je t'influence dans un sens ou dans un autre.

— Merci, Connor.

Il me serre dans ses bras pour une accolade fraternelle, me donne la gamine et sort sans rien ajouter.

— Et si l'on allait se promener ma Poupée ?

Je l'installe dans sa poussette, lui propose son doudou, qu'elle cale contre sa joue. Mon objectif est de nous conduire jusqu'à la plage pour une balade en bord de mer. J'attends de me trouver sur l'esplanade pour commencer à courir.

Ma jambe a dû mal à suivre le rythme. Pourtant, il n'est pas élevé ni soutenu. Je veux juste enchaîner les foulées pour tester la réactivité de ma cuisse. Ça tire un peu sur la cicatrice. Les muscles sont comme engourdis. Pourtant je ne ralentis pas, au contraire j'allonge mes enjambées. Je dois pousser mon corps pour redevenir celui que j'étais avant de prendre cette balle et cet éclat de mine.

— Williams ? C'est bien toi ?

∞ ∞∞ ∞

James se dévoile entièrement et prononce ce « je t'aime » tant attendu. On dirait bien qu'il a ému Connor, non ?

Connor essaye de donner des conseils à son frère et tente de lui prouver qui peut devenir le papa de ce petit. Fait-il bien ?

Quelle décision va prendre Théo ? L'amour qu'il ressent toujours pour Jess peut-il lui permettre d'effacer la trahison de celle qu'il aurait dû épouser ce jour même  ?

Qui peut bien croiser le chemin de Connor lors de sa balade ?

∞ ∞∞ ∞

📍 Ce soir, on lira le chapitre de JAMES :

🎭 A quel moment dois-je m'inquiéter ?

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🎅 Bonne journée, mes Christmas Love, gros bisous 🎄

✨ Kty.Edcall.Autrice ✨

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