#SOLDAT | 67 - CONNOR
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L'art de la communication !
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Comme me l'a assuré James, nous sommes retournés tous les trois à l'appartement. Parcourant le chemin entre silence et regards complices. James m'a laissé conduire Mackenzie pour que je puisse soulager un peu ma jambe en prenant appui sur la poussette.
Cette nouvelle balade a eu raison de ma Poupée, qui s'est endormie en tenant dans chacune de ses mains un chien en bois. Elle ne veut plus les lâcher. Jamais je n'aurais imaginé en le choisissant que James effectuerait la même démarche en achetant un modèle identique au mien.
D'après James, ça prouve que je me soucie de sa fille, que je connais ce qu'elle aime et qu'au travers de cet achat je lui démontre mon attachement. S'il le dit... Tout ce que je sais, c'est que je voulais lui faire un cadeau. La suite n'a été que pur instinct. J'ai juste raisonné et agi par déduction en fonction de ce que Mackenzie aime.
Elle adore secouer ses jouets, comme si c'était des maracas. Les cogner entre eux pour tester leur robustesse. Elle préfère ceux en couleurs, qui font de la musique ou de la lumière...
J'arrête là cette liste exhaustive en réalisant tous les indices que j'ai emmagasiné en la regardant juste jouer. James a peut-être raison. Sans même m'en rendre compte, j'accomplis ce qu'il faut pour le bien-être de la gamine.
Installé dans le canapé avec un café à la main, je contemple la fresque murale réalisée par mon frère. Je reste impressionné par ce qu'il est arrivé à produire. Il m'a peint en tenue de Marines derrière les fourneaux qui prépare une pâtisserie afin de représenter mes deux mondes. Sur le côté, en trompe l'œil, il a réalisé une fenêtre ouverte qui permet de distinguer au loin la mer et un coucher de soleil dont les couleurs flamboyantes dissimulent le plumage d'un Phœnix... Mon frère est un véritable artiste.
Nous squattons chacun un angle pour nous tenir face à face et continuer cette conversation un peu moins délicate, mais toujours aussi cruciale.
— Tu sais pourquoi tu as du mal à me comprendre ?
— Explique-moi. Je ne veux que ça, te comprendre.
— Tu es hétéro.
— Et ?
— Tu as grandi avec cette norme sociale. Qui dit que, pour être heureux, il faut fonder une famille avec une femme, avoir des enfants, détenir un super boulot, une baraque que tu payeras à crédit une bonne partie de ta vie. Un chien, des poissons rouges, une belle bagnole... Je continue ?
— Donc pour toi, tu ne corresponds pas à ce schéma ?
— Je te rappelle que je suis gay. J'ai grandi en sachant que je n'aurais pas d'enfants. Je l'ai accepté. Quant à la réussite familiale, je l'ai fui en m'engageant chez les Marines. Ce genre de vie n'était pas pour moi. Les trois ans passés dans ces zones de guerre n'ont fait qu'accentuer cette détermination à ne rien construire.
— Si tu n'avais pas été blessé, tu serais encore chez les Marines ?
— Bien sûr. Sans aucune hésitation.
James appuie son dos contre le canapé et je me rends compte de la portée de mes mots. Alors avant qu'il parte en vrille comme tout à l'heure, je précise :
— Mais ça, c'était avant de te rencontrer. J'avance mon corps vers le sien pour réduire la distance qu'il nous impose pour se protéger. Avant de tomber sous le charme de ton foutu caractère. Avant d'accepter que je me sente bien avec toi. Avant d'admettre que Mackenzie n'était pas qu'une chialeuse. Quelle était avant tout une gamine facile à vivre avec qui j'aime passer de bons moments.
Mes mots ont l'impact escompté. James se détend et se remémore.
— Je me souviens de vos premiers contacts, ce n'était pas gagné d'avance. Elle avait peur de toi, de ta voix grave, du ton froid que tu employais, sans parler des termes que tu prononçais en parlant d'elle. J'ai même envisagé de trouver une nounou pour qu'elle ne soit plus en contact avec toi.
— C'est vrai que j'étais en mode, il y a un intrus dans ma maison. Mets-toi à ma place. Je rentre après trois ans de guerre. Blessé, dégoûté de devoir faire une croix sur ce que je pensais essentiel à ma vie. Pour tomber sur une gamine qui chialait à tout bout de champ. Alors que je n'espérais que le silence et le calme.
— Vous revenez de loin tous les deux.
— Mac a su m'apprivoiser.
— Tu es tombé sous son charme, il affirme en arborant un sourire aussi sexy que lui. C'est impossible de lui résister.
— J'ai succombé, c'est vrai... Mackenzie a su remplacer les mauvais souvenirs suite à mes missions, et notamment, ceux de cette petite fille que j'ai sauvée.
Un silence s'impose pour me permettre d'intégrer ce que je viens de lui avouer. Je n'en avais pas pris conscience avant de lui en parler. Amel... C'est une blessure que je garderai toujours au fond de moi, mais grâce à ma Poupée, je vais pouvoir aller de l'avant. Alors, plus serein et léger, je reprends.
— Elle doit tenir ses aptitudes de séductrice de son père.
Cette fois-ci, c'est James qui comble l'espace restant entre nous avant de me demander :
— Verdict ?
— À toi de me dire si tu veux encore de moi ?
En prononçant ces mots, mon cœur s'emballe. Il tape fort. Bien trop rapidement. J'ai l'impression qu'il se trouve au bord de mes lèvres. Prêt à sauter dans le vide si James venait à m'annoncer qu'il ne veut plus de moi. James se saisit de ma main pour calmer mes tremblements.
— Arrête de flipper et de te torturer. Si je n'avais pas l'envie de continuer notre histoire, je ne serais pas en train d'en discuter avec toi. Je t'aurais planté là...
— C'est ce que tu as fait en m'abandonnant sur le stand de Théo. Tu es parti sans me laisser le temps de m'expliquer.
— J'ai mal réagi...
— Tu as pensé à ta fille et tu t'es braqué en croyant que je ne l'aimais pas. Pire, tu as imaginé que je me servais d'elle pour pouvoir être avec toi. Reconnais que c'était excessif.
— Je voulais la protéger.
— Je représente toujours un danger pour elle... Je ne peux pas te garantir que je ne ferai plus d'erreurs. Mais je te promets d'être la meilleure version de moi si tu me redonnes ta confiance.
James dépose un baiser sur ma main, prisonnière de la sienne. Il relève son regard charbonneux vers mes iris impatients de connaître sa réponse.
— Tu vas devoir travailler tes effets d'annonce et ne plus me balancer des choses aussi percutantes à la tronche.
— Je vais fournir des efforts.
— Moi aussi, je vais tenter de t'écouter avant de partir en vrille et surtout de te comprendre.
Son index crochète mes plaques militaires pour attirer mon visage vers le sien. À quelques millimètres de ma bouche, James s'arrête, laissant le temps suspendu entre nous. Nos souffles se mélangent, se répondent pour permettre à la tension d'augmenter entre nous. Son regard navigue entre mes prunelles et mes lèvres. Chaque fois qu'il replonge dans mes iris, son magnétisme agit de plus en plus.
James frotte mes insignes l'une contre l'autre au lieu de le réaliser avec nos bouches. Afin de résister, il retire mon tee-shirt sans me quitter du regard. Il laisse volontairement un laps de temps pour me permettre d'aller plus loin. N'en pouvant plus, je repousse son torse de mes deux mains en appui sur ses pectoraux. Le coussin du canapé s'enfonce pour accueillir l'impact avec son dos. Je profite de la surprise provoquée par mon attaque pour m'asseoir à califourchon sur ses cuisses puissantes. Je vire son polo avant que mes mains crochètent ses poignets et les croisent derrière sa tête sur le haut du divan.
— Tu es mon prisonnier, je souffle à son oreille avant de mordiller son lobe.
— Ne me faites pas de mal, soldat, il me supplie amusé.
James joue le jeu. Cette situation lui plaît si j'en crois les gémissements qui répondent à mes baisers. À mes morsures dans son cou, le creux de son épaule. Je m'approche de son aisselle et James se bloque.
— Tu ne veux pas que je m'engage par là on dirait.
— Je trouve ça...
— Dégueu ?
— Voilà !
La grimace de James déclenche mon sourire. Il n'est vraiment pas téméraire ni aventureux. Son côté prudent, voire peureux, de ce qu'il ne connaît pas le rend sensible, fragile, limite vulnérable, me permettant de continuer son initiation.
— Tu te braques... Comme quand j'ai léché ta rondelle pour la première fois. Pourtant, maintenant tu en redemandes, je le provoque.
Mon coup de langue à l'orée de ses poils noirs déclenche des vibrations perceptibles sur son épiderme, alors qu'il essaye de baisser le bras pour éviter que je recommence. Je me déplace jusqu'à l'autre côté en l'embrassant au passage. Je lape la peau à la limite de son aisselle et continue avec la pointe de ma langue en remontant vers son épaule. Son oreille accueille ma confession quand je lui indique :
— On n'a pas regardé nos tatouages.
James se redresse comme si on l'avait piqué sous les fesses.
— Je n'y pensais même plus.
Je me lève, lui tend les mains et l'on se dirige vers la salle de bains tout en s'embrassant. James jette un coup d'œil à sa fille, qui dort comme une marmotte.
— On regarde le tien en premier, m'informe James.
— Comme tu veux.
James soulève mon bras, je le plie et le cale derrière ma nuque tandis qu'il retire le film cellophane qui le recouvre. Sa tête s'approche un peu plus pour décoller un scotch qui maintient un angle du plastique quand je sens le bout de sa langue se promener juste au-dessus de la zone tatouée.
Tout comme je l'ai pratiqué sur lui, il s'amuse de voir mon épiderme se couvrir de frissons alors qu'il embrasse la peau fine de mon aisselle. Je ferme les yeux pour apprécier à sa juste valeur cette caresse intime.
— On dirait bien que tu kiffes, plaisante mon amant. Garde les paupières closes. Tu es tellement bandant, soldat.
Ses mots me font tressaillir. James me tourne vers le miroir pour que je découvre mon tatouage. Et même si je tente de le cacher à mon beau brun, je sens cette pointe d'appréhension.
— À trois, tu pourras ouvrir les yeux, il me souffle à l'oreille tout en resserrant ses bras autour de ma taille.
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➥ Connor avoue que s'il n'avait pas été blessé, il serait encore chez les Marines. Ce qui peine James. Le soldat s'est-il bien rattrapé cette fois-ci en précisant que c'était avant qu'il ne le rencontre ?
➥ James et Connor sont tombés d'accord pour consentir des efforts au niveau de la communication. On y croit ?
➥ Merci à toutes pour vos propositions pour la fresque et tout particulièrement à Steph7876 celenalana et Djibelle dont j'ai sélectionné les idées qui se rapprochaient le plus de ce que j'avais en tête. Vous plait-elle ?
➥ Connor va-t-il aimer son tatouage ? James aura-t-il bien choisi ce dessin de Noël ?
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📍 Ce soir, on lira le chapitre de JAMES :
🎭 Qui a osé lui croquer la jambe ?
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🎅 Bonne journée, mes Christmas Love, gros bisous 🎄
✨ Kty.Edcall.Autrice ✨
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