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La question sans réponses !

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Après le service de midi, James a décidé de me traîner au marché de Noël. D'après lui, ça permet de s'imprégner de cette magie, qui plane grâce au bonhomme en rouge et blanc.

Tu parles d'un tour d'illusion, on en croise à tous les coins de rue.

Comme si les gamins étaient assez débiles pour ne pas comprendre que c'est une vaste fumisterie.

Pour s'y rendre, on se balade avec Mackenzie installée dans sa poussette et tout comme hier en bord de mer, ce moment m'enchante. Je n'ai jamais envisagé d'avoir des enfants. Quand on est gay, c'est une perspective que l'on intègre assez vite. Et je dois dire que cela m'arrangeait. Pas que je n'aime pas les gosses, mais je les trouvais très bien chez les autres.

Pourtant cette gamine, qui babille et s'émerveille de voir bouger les feuilles des arbres, est en train de me prouver que j'avais tort. Je l'adore et m'attache à elle au point de kiffer m'en occuper. Tout est simple avec elle. Pas de prises de tête, de conflits, de jugements. Ma Poupée veut juste qu'on prenne soin d'elle, qu'on la nourrisse, qu'on joue, qu'on l'aime.

Mon cœur n'a jamais autant battu que depuis que j'ai rencontré James et sa Princesse.

Mon quotidien se modifie un peu plus chaque jour. J'ai trouvé l'homme de ma vie, j'en suis certain. J'ai même accepté le package avec le père et la fille. J'ai obtenu un boulot dans son restaurant, qui me permet d'exercer ma passion et de me donner un but. J'ai un appartement de fou dans lequel je me sens bien. Et cerise sur le gâteau, mon père tente d'accepter celui que je suis vraiment en validant mon couple avec James.

Je suis un putain de chanceux et j'ai envie de le crier à la terre entière.

Au lieu de ça, je dois me retenir et museler mon désir, car James n'est pas du tout dans ce mood-là. Il a besoin de temps que je m'efforce de lui donner. Il n'est pas aussi démonstratif que moi et pourtant il l'est avec sa fille. J'ai encore du boulot avec lui, mais chez les Marines on apprend à ne jamais baisser les bras.

— On continue la balade ?

J'écrase ma clope, jette le mégot à la poubelle avant de prendre la décision de pousser Mackenzie. Si j'ai les mains occupées, je ne risque pas d'être tenté de nouer mes doigts à ceux de James. Il est surpris par ma démarche. Puis il m'emboîte le pas en arborant un petit sourire en coin en gardant les mains enfoncées dans les poches de son jean, le message est clair.

Limpide comme de l'eau de roche.

Je ravale ma déception et tente de profiter de ce moment agréable, qui respire la vie simple d'un soldat redevenu un civil.

— Se balader avec un bébé se révèle être un véritable aimant à gonzesse.

— Tu as remarqué, toi aussi. Le nombre de femmes qui sont venues me draguer est conséquent.

— Il t'arrive d'avoir envie de sauter une nana ?

Mon interrogation le surprend. Forcément, James réfléchit à ce qu'il va me répondre.

— Tu ne veux pas être spontané ? Ma question n'est pourtant pas compliquée ?

— Elle est même simple.

— Et malgré ça, tu as besoin de temps pour me pondre un oui ou un non ?

— Oh ! il sort de ses pensées. Ce n'est pas pour ça que je réfléchis.

— C'est pourquoi, alors ?

— Ta question en a soulevé un bon nombre d'autres.

— Comme quoi ?

— Depuis quand je n'ai pas eu envie de coucher avec une nana. Qui était la dernière. Et si depuis qu'on est ensemble j'avais ressenti du désir pour quelqu'un.

— Waouh ! Tu es vraiment compliqué et complexe comme mec. Je ne pensais pas engendrer un tel déferlement de questions.

— C'est ça, moque-toi !

À l'aide de son bras, il me donne un coup au niveau de l'épaule et heureusement, je suis assez costaud pour ne pas dévier de ma route alors que je pousse Mackenzie. Ça engendre tout de même un mouvement de balancier, ce qui déclenche l'hilarité de la gamine.

— Ma fille est exceptionnelle !

— Tu peux le dire, elle éclate de rire pour un rien.

— Pourquoi on perd cette insouciance et cette joie de vivre en grandissant ?

— Parce qu'on prend des décisions qui entraînent des conséquences qui régissent nos existences et nos futurs choix. Et de fil en aiguille, on s'éloigne du point de départ.

— Je ne te savais pas aussi...

— Réfléchi ? Je n'avais que ça à foutre là-bas. Mais tu arrives vite à l'overdose et tu ne supportes plus de te poser la moindre question.

— Je comprends mieux ta spontanéité.

En point de mire, j'aperçois le Hangar où se déroule la fameuse magie Noelesque. Sur l'esplanade, des pères Noël sont à l'œuvre et se laissent prendre en photos par des parents ravis de faire poser leurs mioches avec cet imposteur.

Je ralentis le pas et James tourne la tête pour savoir pourquoi je me trouve presque à l'arrêt.

— Tu as mal ?

— C'est bon, je gère.

— Tu ne veux pas y aller ?

— Je devrais survivre, j'ai connu pire. Et puis Mackenzie est heureuse de découvrir toutes ces guirlandes qui clignotent.

— Alors c'est quoi, le problème ?

— Tu ne m'as pas répondu.

Je vois que James remonte mentalement notre conversation et à sa façon de sourire je me doute qu'il a retrouvé ma question, qui était de savoir s'il avait encore envie de coucher avec des femmes.

— Tu ne lâches jamais !

— C'est une qualité, tu ne trouves pas ? je me marre face à sa tronche.

— On peut dire ça. Donc la réponse est non. En fait, je n'en ai pas eu envie depuis la mort d'Éva. La seule avec qui j'ai couché depuis, c'est Daly.

Là, c'est moi qui grimace.

— Tu as payé pour ça ?

— N'importe quoi, il s'indigne. J'avais trop bu, j'étais triste, elle était là et...

— De fil en aiguille, je souris pour dédramatiser son aveu. Tu es trop fort ! Tu t'es tapé une Escort sans débourser un dollar !

— Vu comme ça, c'est risible. Mais, justement, j'ai couché avec l'Escort contre qui j'ai porté plainte. Est-ce que ça fait de moi un complice ?

— Tu ne l'as pas baisée en tant que client. C'est un rapport non tarifé, donc tu n'es coupable de rien. Si ce n'est de ne pas posséder un bon discernement quand tu as trop bu.

Ma tentative d'humour marche en partie. James se détend et m'octroie un sourire en coin qui soulève juste la commissure de ses lèvres. Et puis un truc surgit dans ma tête. Un putain de warning.

— Tu t'es protégé au moins ?

Sa réponse tarde trop. Je flippe alors qu'il réfléchit. Encore.

— James, tu as mis une capote, oui ou non ?

— Attends, je me refais le film...

— Quoi ? Tu revois comment tu l'as baisée devant ta fille et moi ?

— Je dois bien vérifier avant de te donner une réponse claire.

Je garde une main sur la poussette et me tourne vers James afin de me trouver en face de lui.

— Tu te fous de ma gueule ?

J'ai du mal à contenir ma colère face à cet acte irréfléchi. Surtout vu la profession de Daly et tous les risques qu'elle représente. La main de James se pose sur ma joue. Seul élan de tendresse qu'il m'accorde en général sans y réfléchir. Nous sommes au milieu de personnes se rendant à cet événement et pourtant il ne retire pas sa paume. Au contraire. Ses doigts caressent mon ovale, se baladent sur ma barbe courte. Redessinent mes lèvres boudeuses.

— Souris, soldat, il me souffle. Je voulais juste te taquiner. J'ai mis une capote, alors arrête de stresser.

J'ouvre la bouche pour lui livrer le fond de ma pensée, quand il plaque la sienne contre la mienne. James est en train de m'embrasser au milieu de cette esplanade, qui grouille de familles et d'enfants.

— Ma blague était de mauvais goût, je te l'accorde. Mais mon baiser ne te plaît pas non plus ?

— Tu m'as pris par surprise.

Son sourire s'élargit, éclaire son visage et permet à ses prunelles sombres de briller.

— Attention, Connor, terrain glissant !

— Tu es sûr que tu vas bien ? Nous sommes toujours entourés de gens, je dirais même qu'il y en a plus que tout à l'heure quand je t'ai pris la main.

— Tu as raison, au diable les conventions. Je suis bien avec toi. Je suis heureux, alors pourquoi je continue à nous infliger ces contraintes ? On est libre de s'aimer...

Sa bouche revient sur la mienne et cette fois-ci, je réponds à son étreinte.

— James Mayer ? on l'interpelle. C'est bien toi ?

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➥ James a du mal à être spontané et à se lâcher encore. Arrivera-t-il à dépasser cela ?

➥ James est en train de réaliser qu'il a couché avec une Escort girl. Cela aura-t-il de lourdes conséquences ? Ou bien, comme l'affirme Connor, il ne risque rien ?

➥ James reconnaît que Connor a assez d'importance pour lui pour se foutre des gens qui les entourent. Enfin, j'ai envie de dire, non ?

➥ Qui peut bien les interrompre ? Un homme ? Une femme ? Ami ou connaissance ?

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📍 Ce soir, on lira le chapitre de JAMES :

🎭 C'est instinctif !

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🎅 Bonne journée, mes Christmas Love, gros bisous 🎄

✨ Kty.Edcall.Autrice ✨