#SOLDAT | 53 - CONNOR

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Comme un air de déjà vu !

∞ ∞∞ ∞

Cette nana ne m'a jamais porté dans son cœur, la réciproque est valable aussi de mon côté. Ça ne s'explique pas. C'est comme ça, le ressenti est immédiat et irrévocable. Malgré notre aversion mutuelle, nous avons toujours déployé des efforts considérables pour le bien-être de Théo. Seul son bonheur compte. Et s'il le trouve auprès de cette nana, je dois continuer à faire de mon mieux pour la supporter.

Sauf que mon frère n'a rien d'un mec heureux.

— C'est juste une impression où ça va de moins en moins bien entre eux ?

— Ce n'est pas qu'une impression.

James me répond d'une voix basse et éteinte. Il baisse la tête et je sais à quoi il repense.

— C'était comme ça entre Éva et toi avant de vous séparer ?

— Oui. On se disputait à tout bout de champ. Surtout pour rien d'ailleurs. Tout était sujet à discussion. La moindre de mes décisions était remise en cause.

— Comment en êtes-vous arrivés là ?

— On ne voyait plus l'avenir de la même façon. Éva ne voulait pas que j'ouvre mon propre restaurant, alors que ça a toujours été mon rêve. Elle le savait, je ne le lui ai jamais caché, mais elle devait penser qu'avec le temps, je laisserais tomber cette idée. Et puis j'ai eu cette opportunité de reprendre cet établissement en liquidation judiciaire et je l'ai saisie.

— Contre l'avis d'Eva, je suppose ?

— Elle a tout mis en œuvre pour m'en dissuader au lieu de croire en moi et de me soutenir.

— Elle avait peur de quoi ?

— Que l'on s'éloigne...

— Elle n'a pas eu tort sur ce coup-là.

— Sauf que l'on s'est séparé parce qu'elle n'a pas voulu en entendre parler. Elle est restée sur ses positions sans me laisser le temps de lui prouver que l'on pouvait y arriver tous les deux ensemble. Pour moi, le mariage, c'est tout accomplir en duo. On galère à deux, on se plante à deux, on reconstruit ce que l'on a perdu à deux... C'est d'être en binôme qui permet de surmonter tous les obstacles. Qui octroie les plus belles joies parce que tu les partages avec ta moitié.

— Je comprends... Donc vous vous êtes séparés malgré l'arrivée du bébé.

— Oui et j'ai bien peur qu'il advienne la même chose à ton frère.

Le silence revient dans l'habitacle et je tourne la tête vers la maison. Nous patientons depuis quinze minutes pour voir s'il va changer d'avis.

— On devrait y aller ! Théo nous rejoindra si son dragon de fiancé le laisse sortir.

— À mon avis, il ne viendra pas. Ton frère est un pacifiste. Il n'aime pas les conflits.

— Pourtant l'autre soir, il s'est rendu chez mes parents après une nouvelle dispute avec Jess.

— Tu n'as pas tort.

James allume le moteur de sa voiture quand on entend la portière arrière s'ouvrir et se refermer aussitôt.

— Démarre, James !

— Théo ?

— Ça va, frangin ?

— Je me sentirai mieux après deux ou trois verres. Roule !

James s'exécute et, pendant que les kilomètres défilent, je me demande ce qui a pu le pousser à nous suivre.

— Tu ne veux toujours pas en discuter ?

— Je ne tiens pas à gâcher la soirée. On va assister au match des Lakers, faire la nouba jusqu'au bout de la nuit, et après on verra.

— Ce n'était pas une si bonne idée, cette soirée d'enterrement de vie de garçon.

— Surtout que je suis à nouveau célibataire.

James pile et se gare sur le côté, tandis que je pivote sur mon siège pour pouvoir me trouver face à mon frère.

— Tu viens de balancer quoi là ?

— C'est terminé entre Jess et moi. Plus de mariage...

— Tu as pensé au bébé ? je lui demande, totalement ébahi par la situation.

Le rire sinistre de Théo me glace le sang. Je fixe James, qui est tout aussi surpris que moi.

— Je ne suis même pas le père.

Mon frère éclate dans un sanglot qui me retourne le bide. Je regarde où James s'est arrêté. Ce n'est pas l'endroit idéal pour parler de choses aussi graves. Nous nous trouvons proches du restaurant. Je descends de la voiture et rejoins mon frangin sur la banquette arrière.

— James ! Allons à l'appartement.

Il acquiesce de la tête et démarre aussitôt. Je prends mon frère dans mes bras et le laisse déverser tout son désespoir sur mon tee-shirt. Cinq minutes après, nous descendons de voiture. Théo s'est un peu calmé du temps que James retire l'alarme et déverrouille la porte arrière du restaurant. Il se dirige vers la salle et m'annonce.

— Je vous rejoins.

J'ouvre celle de mon appartement et malgré les circonstances je suis heureux de retrouver mon chez-moi après ces deux jours passés dans la maison de James.

— Tu as quoi à boire ?

— Théo, on devrait parler d'abord. Te bourrer la gueule n'arrangera rien.

— J'ai besoin d'anesthésier cette douleur.

Mon frère tape sur son palpitant. Je n'ose imaginer ce qu'il ressent. James entre à son tour et dépose une bouteille de whisky sur la table du salon.

— Bon, ben apparemment vous êtes d'accord tous les deux sur la suite de la soirée.

James sert un verre à Théo et ce dernier le boit cul sec.

— On va y aller mollo sur l'alcool !

— Au contraire, laisse-le noyer son chagrin.

Je tire James à la cuisine pour lui préciser le fond de ma pensée.

— Ce n'est pas lui rendre service.

— Je le sais, mais il en a besoin. On va rester avec lui, l'épauler, lui montrer que l'on est là pour lui. Vu le tas de merdes qui lui tombe dessus, il ne va pas pouvoir gérer. Quand j'ai perdu Eva, ton frère a agi de même avec moi. Il s'est mis minable pour m'accompagner dans ma détresse. Et regarde, je ne suis pas devenu alcoolique pour autant. Alors, laisse-moi lui rendre la pareille.

Je lève les bras en signe de reddition. Quand James est dans cet état-là, rien ne sert d'aller contre son idée. Il est vraiment têtu. Donc, je vais plutôt veiller au grain et ne pas trop boire pour les surveiller.

Ils enchaînent les verres comme s'ils n'avaient rien avalé depuis des jours. La première bouteille est terminée et la deuxième est bien entamée. Moi, je n'en ai pris qu'un seul que j'ai dégusté contrairement à eux.

J'en connais un demain qui va avoir du mal à bosser !

— Vous devriez lever le pied, non ?

— Théo ! Combien ai-je de doigts ? lui demande James en lui montrant sa main avec le pouce et l'index baissé.

— Tu en as trois !

— Il est encore trop lucide ! clame mon beau brun.

Autant l'un comme l'autre ils ont pourtant la bouche pâteuse vue de la manière dont ils parlent. Leur attention est moins soutenue, alors j'en profite pour dérober la bouteille et j'en verse une bonne quantité dans le saut du sapin. Tant pis pour lui s'il ne se remet pas de cette dose d'alcool. Je replace rapidement le whisky sur la table, mais James me surprend la main dans le sac.

— Je t'en verse un autre ? Ou tu as ta dose ?

Mon homme ne me répond même pas et me tend son verre. Mon frère lui commence à comater sur le canapé.

— Il est hors service, on dirait ! Tu peux arrêter toi aussi.

James regarde Théo, puis se lève.

— En effet, il a son compte ! J'ai cru qu'il n'allait jamais céder à l'ivresse.

— Par contre, toi, tu as pris cher, tu ne marches même plus droit.

Il me tend ses mains, que je saisis alors qu'il tire dessus.

— Allons nous coucher, Soldat. Demain, il fera jour !

Je me marre en l'entendant déballer des conneries.

— On ne peut pas le laisser là !

— Vu son état, il n'ira pas loin, se bidonne James.

Apparemment, il a l'alcool joyeux. Il me traîne derrière lui pour se rendre dans ma chambre.

— Je vais rester avec lui. On ne sait jamais.

— Tu préfères jouer les nounous plutôt que de t'occuper de moi ?

Son air devient sévère avant de se mettre à bouder, ce qui déclenche mon envie de rire. Il ne l'entend pas comme ça et tire sur mon tee-shirt pour m'embrasser. Sa bouche gourmande me dévore. Sa langue a le goût du whisky et se mélange à celui que j'ai bu avec eux. Ses mains partent aussitôt à l'attaque de mon tee-shirt qu'il retire trop vite. J'entends les coutures craquer quand il arrive à hauteur de ma tête. Mon beau brun râle et s'acharne sur le bout de tissu que j'enlève moi-même avant qu'il ne le déchire complètement.

— On va calmer le jeu, James.

— Je n'en ai pas envie.

Il passe ses mains sur mon torse nu. Il m'embrasse fougueusement et je dois avouer que j'apprécie ce côté sauvage, que je ne lui connaissais pas. James me pousse jusqu'à ce que je touche le mur entre la cuisine et ma chambre. Il est partout. Il me dévore la bouche, puis le cou. Ses mains se baladent sur mes pectoraux, sur mes abdominaux pour terminer sur mes fesses qu'il empoigne sans ménagement.

— Ce que je veux, Connor... C'est te baiser !

∞ ∞∞ ∞

Jess prend la tête de Connor et lui balance des choses pas très sympas au visage. A-t-il bien réagi en retournant à la voiture ?

Théo monte dans la bagnole de James. Il leur apprend qu'il vient de se séparer de Jess, que le mariage est annulé et que le bébé n'est pas le sien. Quelle bombe !

James et Théo se mettent minables sous la surveillance de Connor. Il vaut mieux qu'un des trois hommes garde les idées claires, non ?

James a un peu trop bu, pourtant il lui reste bien assez d'énergie pour vouloir coucher avec Connor. Ce dernier va-t-il céder face aux assauts de son amant alcoolisé ?

∞ ∞∞ ∞

📍 Ce soir, on lira le chapitre de JAMES :

🎭 Incontrôlable !

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🎅 Bonne journée, mes Christmas Love, gros bisous🎄

✨ Kty.Edcall.Autrice ✨

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