#SOLDAT | 39 - CONNOR
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Comment peut-il me confier cette mission ?
∞ ∞∞ ∞
Cette douche a été aussi instructive que jouissive et initiatique.
Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Et notre terme s'appelle Shannon et Mackenzie. Comme promis à James, ma mère a débarqué après la sieste de la petite Princesse à son papa.
James était heureux et comblé dans mes bras, mais le bonheur qu'il affiche en apercevant sa fille surpasse tout. Il l'embrasse comme s'il y avait des jours qu'il ne l'avait pas vue.
Les cheveux encore humides, j'enlace ma mère, qui me sourit.
— La douche a été bonne ? elle s'amuse en regardant James. Je ne suis pas arrivé trop tôt au moins ?
— Timing parfait, maman.
Son visage heureux et lumineux me comble de joie. Un parent sur deux qui valide mon choix de vie, c'est déjà pas mal. D'autant plus que l'approbation de ma mère vaut tout l'or du monde.
— James, elle l'interpelle. Donne la petite à Connor, j'ai besoin de tes muscles.
— Je te signale que ton fils en possède bien plus que moi.
C'est en fixant ses yeux malicieux dans les miens que James ajoute sa remarque.
— Sauf que Connor doit ménager sa jambe. Évitons-lui plusieurs allers-retours à effectuer dans les escaliers.
Je tends les bras vers Mackenzie, qui vient se nicher dans les miens sans rechigner. James embrasse le front de sa fille avant de déposer un smack sur mes lèvres. Mon visage s'illumine instantanément. James me démontre que je suis important pour lui.
Pendant qu'ils vont récupérer les cartons dans la voiture, je me balade dans toutes les pièces avec Mackenzie pour lui faire visiter l'appartement. Arrivé dans ma chambre, je lui montre le lit en bois que je lui ai acheté. Je lui précise que lorsque son papa dormira avec moi, il faudra que je le déplace dans un coin du salon en attendant qu'on lui crée sa chambre. Mackenzie babille comme si elle m'écoutait vraiment et approuvait ce que je tente de lui expliquer.
Quand je relève la tête, forcément James est là. Appuyé contre le chambranle de la porte, les bras croisés sur son polo blanc, les cheveux tirés vers l'arrière. Il est terriblement beau et séduisant.
— Tu crois qu'elle comprend ?
— Pas au sens où nous le pensons, je suppose, mais elle perçoit les changements dans nos vies et ça n'a pas l'air de l'affecter.
— Pa... Pa...
— Oui, ton père s'inquiète, mais, tout comme lui, je ne veux que ton bonheur, ma Poupée.
James lève les yeux au ciel en m'entendant l'appeler ainsi et, moi, je me marre.
— C'est tellement simple de te faire râler, je me moque.
James récupère sa fille et cette fois-ci c'est moi qui l'embrasse sous les iris vairons de Mackenzie.
— N'abuse pas.
— Regarde comme elle sourit. Hein, ma Poupée ? Dis à ton père que tu es heureuse pour lui.
James tourne les talons et nous rejoignons Shannon, qui s'affaire dans le salon.
— Tu comptes t'occuper de la décoration de l'appartement ?
— Juste lui donner un petit air de Noël.
— Et ça ? C'est aussi pour l'esprit de Noël ?
— C'est un tapis de jeu pour Mackenzie avec quelques jouets.
Je regarde mon salon, qui est en train de changer. Un peu trop à mon goût.
— Tu es certaine que c'est utile d'installer les guirlandes sur la cheminée ?
— Faute de trouver meilleur support.
— Tu ne m'imposes pas de prendre un sapin ? C'est étonnant, maman.
— Puisque tu évoques le sujet...
— Ne me dis pas, James, que tu valides ces conneries de Noël ?
— Non seulement je les approuve, mais en plus je vais de ce pas aller chercher le mien. C'est la tradition et je tiens à la perpétuer avec ma fille.
— Tu vas avoir besoin d'aide, non ? lui suggère ma mère.
— Ne comptez pas sur moi. Je suis censé me reposer.
Aussitôt, je m'allonge sur le canapé en émettant un soupir de bien-être. James s'appuie des deux mains sur le dossier du divan. Il me surplombe. Et je n'ai qu'une envie, celle de tirer sur son tee-shirt pour attirer son visage près du mien. James bloque sa lèvre entre ses dents en ayant capté le message.
Mais nous ne sommes pas seuls.
— Je vais devoir y aller avec Shannon.
— Voilà une bonne idée. Entre adorateurs de Noël, vous allez kiffer.
— Donc, si tu restes là, je peux te laisser Mackenzie ?
Je me redresse aussitôt sous le sourire satisfait de James. Il est fier de lire la panique dans mon regard à cause de son petit effet. Pas question que je lui offre ce plaisir.
— Je dois juste la surveiller sur son tapis de jeu ?
Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que ça ne va pas être aussi simple en découvrant les iris amusés de James.
— Oui...
Je souffle de soulagement alors que du coin de l'œil je vois ma mère se réjouir de la situation.
— Tu devras aussi lui donner son biberon, changer sa couche puis l'endormir.
Je me laisse retomber dans le canapé comme si c'était la fin du monde. Impossible. Je ne vais pas arriver à gérer la gamine.
— Tu ne peux pas la prendre avec toi ? Ça serait mieux pour nous tous. Pourquoi attendre qu'elle soit plus grande pour lui inculquer cette fameuse tradition Noelesque ?
— Parce que son rythme de vie passe avant tout le reste. Et avec ta mère, on respecte quand elle a faim ou sommeil.
— Ta fille est une vraie dictatrice ! je clame théâtralement.
— Tu vas y arriver. Je vais te préparer le biberon, m'annonce Shannon.
— James... Tu ne veux pas la changer avant de partir ?
— Je pourrais, mais...
— Forcément, c'est moins marrant.
— Tu as tout compris, soldat !
Cette fois-ci, je ne résiste pas à l'envie de l'embrasser. Je tire sur son polo et James se laisse guider jusqu'à mes lèvres. Son corps reste penché au-dessus du mien alors que je tente de lui passer le message sur ce que je ressens.
— Te rends-tu compte de ce que tu me demandes ?
La main de James se pose sur ma joue et caresse ma courte barbe sans quitter mon regard.
— Je te confie ce que j'ai de plus cher au monde. Si je ne t'en pensais pas capable ou si je n'avais pas confiance en toi, je ne te laisserais pas ma Princesse.
— On n'en a pas pour longtemps, nous informe Shannon. Le biberon est prêt et je t'ai préparé tout ce dont tu auras besoin sur ton lit pour la changer.
James m'embrasse, puis serre sa fille contre lui pour lui expliquer qu'elle va rester avec moi et qu'elle doit se montrer sage.
Je me lève du canapé. Tends les bras vers Mackenzie et de ma main j'aide la sienne pour adresser un au revoir à son père.
— Si tu as le moindre souci, tu m'appelles.
La porte se ferme derrière ma mère et James. Je regarde la petite qui joue avec un hochet qu'elle secoue pour émettre du bruit.
— À nous deux.
Je glisse au sol en appuyant mon dos contre le bas du canapé. J'étale ma jambe et replie l'autre pour être au plus près de Mackenzie installée sur son tapis. On joue ensemble et je regarde ma montre pour ne pas rater l'heure de son biberon. D'après James, quand sa fille a faim, elle se gesticule puis pleure. Mais pour le moment, je ne perçois aucun de ses signes.
Apparemment, mon jeu avec cette petite peluche, que je cache et agite devant elle, l'amuse bien et la fait même rire. J'attends encore cinq minutes, mais toujours aucun signe.
— Ben, alors, ma Poupée, tu n'as pas faim ? Pourtant c'est l'heure. Et d'après ton père, je dois respecter le timing. Tu ne veux pas pleurer pour me donner le signal ?
Mackenzie me regarde, elle semble m'écouter, mais ne réagit pas pour autant. Elle attrape la peluche et la jette vers moi. On dirait que le message est clair.
— Tu as envie que je continue à jouer ?
Je reprends mon cache-cache avec ce petit ours blanc et comme, chaque fois, la gamine rit. Puis d'un seul coup, son corps part en arrière. Je la rattrape juste à temps par réflexe avant que sa tête touche le tapis même si un gros boudin entoure le matelas de jeux pour amortir la chute.
— Eh bien, tu t'es fait peur, ma Poupée. Calme-toi.
La petite pleure, mais je ne sais pas si c'est de trouille, de faim. Ou les deux. Vu que l'on a dépassé l'heure de plus de dix minutes, je vais lui donner son biberon.
Je m'installe confortablement dans l'angle du canapé et dès que Mackenzie a la tétine dans la bouche elle s'arrête de pleurer. Je souffle de soulagement et je la regarde boire avec envie. Une fois terminée, je me lève et la place contre mon épaule pour qu'elle fasse son rot. Je copie, James ou bien ma mère. Et après deux allers-retours, elle réalise ce petit renvoi tant attendu.
Bon, le moment qui me dégoûte le plus est arrivé.
— Je te préviens si tu as fait caca, je ne m'occupe plus jamais de toi.
Son regard sérieux répond au mien. Je l'installe sur la serviette préparée par ma mère. Je remonte sa robe et dégrafe les pressions du body. Je retire un scratch, puis l'autre, j'arrête de respirer avant d'ouvrir la couche.
— Tu es une vraie princesse ! Tu n'as fait que pipi. Je suis fier de toi.
Je soulève ses jambes pour la nettoyer avec le carré de coton imbibé du produit et à ce moment-là – ce que je craignais – arrive.
— Mais, non ! Tu ne vas pas me poser une pêche en direct.
Apparemment, si. Sa mine satisfaite me ferait presque sourire. Mais la mauvaise odeur l'emporte. Je tiens toujours ses pieds en l'air et j'attends qu'elle ait terminé avant d'essuyer ses fesses. Je suis complètement dégoûté.
— Tu ne m'auras pas épargné, petite chipie.
Mackenzie sourit. J'emballe rapidement son paquet malodorant avant de remettre un lange propre. Je récupère Mackenzie et l'on va jeter cette bombe nauséabonde dans la poubelle. Je la couche dans mes bras et la berce tout en marchant. Ma jambe commence à tirer, alors je m'allonge sur mon lit en la déposant à côté de moi. Je prends les coussins et les places dans son dos pour sécuriser la zone.
Je chante une berceuse et regarde ma Poupée s'endormir.
∞ ∞∞ ∞
➥ James se montre de plus en plus démonstratif. Il embrasse même Connor devant sa fille. Leur relation progresse bien, on dirait ?
➥ Connor a l'air allergique aux préparatifs de Noël, pourtant il donne son accord à sa mère pour décorer son appartement. Pourquoi ne s'y oppose-t-il pas ?
➥ C'est une belle marque de confiance que lui témoigne James en lui laissant sa fille. Qu'en pensez-vous ?
➥ Connor s'en est sorti comme un chef et a même assuré lorsque la petite lui a fait un caca en direct, non ?
∞ ∞∞ ∞
📍 Ce soir, on lira le chapitre de JAMES :
🎭 Ils sont beaux !
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🎅 Bonne journée, mes Christmas Love, gros bisous 🎄
✨ Kty.Edcall.Autrice ✨
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