#SOLDAT | 31 - CONNOR
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Comment est-il possible que cela pue autant ?
∞ ∞∞ ∞
On est maudit, ce n'est pas possible. L'univers tout entier s'est ligué contre nous. Est-ce qu'il nous envoie un signe ? Et bien si c'est le cas, il n'a qu'à se le carrer là où je pense.
Fuck l'univers !
— Tu crois qu'un jour on pourra être tranquilles ?
— Je suis papa avant d'être un homme. Alors mes envies, désirs et besoins passent après ma fille.
James s'occupe de Mackenzie. Il change sa couche, enfin il me semble, car j'ai détourné le regard. James se marre en lisant le dégoût sur mon visage alors que la gamine n'a plus rien d'une Princesse. Elle sent tellement mauvais que ça paraît impossible qu'un si petit corps produit autant de déchets malodorants.
Un fennec ne sent pas aussi fort.
— C'est de ta faute avec le régime alimentaire que tu lui imposes.
— Au contraire, c'est sain et équilibré.
— C'est toi le père après tout.
James me tend la couche souillée pour que je la jette dans une poubelle réservée à ce genre de déchet. Tu m'étonnes, ce n'est pas à mettre dans le bac de recyclage.
— Il n'est pas question que je touche à ce truc !
— Regarde, j'ai replié les bords, il se marre. Tu ne risques rien, voyons.
— Ça, c'est toi qui le dis ! C'est une arme bactériologique, ce truc.
Ma mère entre dans la chambre et sans aucune réticence attrape le paquet de merde et le jette dans la poubelle sans même froncer un sourcil ou se pincer le nez. Cette femme est mon héroïne.
— On s'amuse bien par ici !
James se retient d'éclater de rire.
— En fait, ton fils a capitulé devant la couche de Mackenzie.
— Je te pensais plus téméraire, Connor, glousse ma mère.
— Ne les écoute pas Mackenzie. On n'a pas besoin de se mettre la rate à l'envers pour bien s'entendre.
— Je vais lui préparer son biberon puisque vous gérez la situation.
Je me rapproche de la petite et sens l'air qui se trouve autour d'elle.
— Ah ben voilà, qui est mieux. Maintenant, tu es digne de porter la jolie robe que j'ai sélectionnée dans tes affaires. Ton père a bon goût au moins.
Mon regard se pose sur son dos. Je le sais musclé, large. Je revois mes mains parcourir sa peau douce, humide et recouverte de mousse. James doit sentir que je le fixe, mais il ne quitte pas l'observation de sa fille. Pourtant, je sais qu'il a perçu mon attention se poser sur lui. Mais il refuse de relever la tête pour se confronter à mes iris.
Il finit de retirer son pyjama et la rhabille avec un tee-shirt qui s'attache entre les cuisses. C'est vraiment chelou, un bébé. Je lui tends la robe à petites fleurs. Je fais exprès de ne pas déplier mon bras en entier. Il va devoir se retourner pour récupérer la tenue de sa Princesse.
James se redresse pour atteindre la robe. Mais le petit con que je suis s'amuse à reculer d'autant que James avance.
— Tu peux arrêter ce jeu stupide ?
— C'est marrant, tu ne trouves pas, James ?
— Je ne peux pas aller plus loin. Je dois garder une main sur Mackenzie pour sécuriser sa position.
— Bien sûr. Je me rapproche de l'objet de tous mes désirs, maintenant que j'ai son attention. Il suffisait de le demander.
James récupère le bout de tissu et le passe par-dessus la tête de sa fille. Alors que je me colle à son dos pour lui chuchoter à l'oreille.
— Tu vois... C'est simple.
Je perçois la chair de poule qui recouvre son épiderme et me délecte de l'effet que je produis sur lui.
— Arrête, Connor. Je dois rester concentré sur Mackenzie.
— No... No !
— Oui, ma Poupée, je suis là.
Je me cache derrière son père avant de relever à nouveau ma tête. Mackenzie éclate de rire.
— Elle est vraiment bon public.
Ses iris vairons me fascinent et je tente de voir s'ils sont aussi différents que la veille. Alors je continue mon jeu de cache-cache, mais ça n'arrange apparemment pas James, qui bataille pour passer le bras de la petite dans la manche.
— Mackenzie est cool, tu sais, vu comme tu la malmènes.
— Quelle idée aussi de lui avoir choisi cette robe ! Tu n'as rien trouvé de plus simple à enfiler ?
— Si, j'ai bien plus simple, mais pas sûr que j'ai la bonne taille.
James me regarde, horrifié, que j'ai pu associer ces deux images en incluant sa Princesse et une capote.
— Tu te rends compte de ce que tu viens de dire.
— Oh, ça va, James. Pète un coup, tu vas exploser !
— La princesse n'est toujours pas prête ? s'enquiert ma mère. Vous y mettez un temps pour l'habiller.
— James n'est pas à l'aise avec ce type de vêtement.
D'un coup de hanche, elle vire James.
— Pousse-toi et regarde.
Shannon, en cinq secondes – top chrono - lui montre comment il doit s'y prendre. Je vous ai déjà dit que cette femme était une Queen ? La reine mère de toutes les Queens !
— C'est bien la peine d'être à deux !
— Moi, je suis juste le stagiaire.
Je me marre et entraîne ma mère en crochetant son bras. Arrivé dans le salon, je m'aperçois que Jack n'est pas là. Tant mieux.
— Ton mari est parti ?
— Oui, il repassera, il avait oublié...
— Que j'étais présent ! Ne te fatigue pas, j'ai compris.
J'attrape le journal et un stylo et cherche dans la rubrique des petites annonces si je peux trouver mon bonheur. James se penche par-dessus mon épaule et sans gène regarde ce que je viens d'entourer.
— Tu recherches un appartement ?
— Ouep. Il est temps que l'oiseau s'envole du nid.
— Ne sois pas ridicule, Connor, c'est chez toi ici.
— Je sais, maman. Mais ce n'est pas compatible avec le mood d'un mec de mon âge.
James relève la tête, alors qu'il donne le biberon à sa fille.
— Et c'est quoi, le mode de vie d'un gars de vingt-quatre ans ?
— Ça sort en boîte, ça va à la chasse de chair fraîche, ça ramène sa prise chez lui. Je ne me vois pas baiser sous le toit de mes parents. Tu captes ?
Au fur et à mesure que j'énumère tout ce qui me pousse à partir, James change de couleur. Ses traits se tendent et le voir m'imaginer en chasseur de proie n'a pas l'air de lui plaire.
— Je reçois cinq sur cinq.
Pourtant, j'ai l'impression qu'il n'a pas compris. J'attends que ma mère se lève pour répondre au téléphone. Une de ses amies qui a un souci avec ses guirlandes de Noël.
— Tu es sûr d'être sur la bonne longueur d'onde ?
— Je suis on ne peut mieux calé sur la fréquence.
— Tu as bien capté que c'était juste pour brouiller les pistes.
— Tu me prends pour un lapin de six semaines ?
— Si tu as compris que rien n'était vrai pourquoi t'énerves-tu ?
— Pour rien. Laisse-moi profiter de ce moment avec ma fille.
— Ok ! Le message est clair !
Je sors du salon et rejoins ma mère à la cuisine en claudiquant qu'avec une seule béquille. Elle vient de raccrocher et le regard qu'elle pose sur moi me fait chier. Mon but n'est pas de la rendre triste. Je ne veux plus vivre sous le même toit que Jack. C'est tout...
— Tu n'es pas bien ici ?
— Si maman, je l'embrasse sur le front, mais tu as vu à quoi ressemblent mes nuits. Quand j'ai envie de dormir, c'est à ce moment-là que le quotidien reprend dans la maison. J'ai adopté de mauvaises habitudes chez les Marines. Tu comprends ?
Je serre dans mes bras la femme la plus importante de ma vie.
— Je me faisais une joie de prendre soin de toi.
— Si ça peut te faire plaisir, je t'amènerai mon linge et repartirai avec des bons petits plats que tu m'auras préparés. Ça te convient ?
Ma mère sourit à nouveau et pour moi, c'est tout ce qu'il compte.
Du coin de l'œil, je vois James qui nous rejoint avec sa fille repue dans ses bras. Elle est à moitié somnolente et il la berce tout en me demandant :
— Tu cherches dans quel secteur ?
— Dans celui qui me permettra de louer un truc que je peux payer avec ma solde de soldat.
— J'ai peut-être une idée.
— Dit, toujours ?
— Au-dessus de mon restaurant, il y a un studio qui est compris avec le bail et dont je ne me sers pas. Il a besoin d'un bon coup de neuf, mais je crois que ça pourrait convenir. Qu'en penses-tu ?
— Si le prix est correct. Pourquoi pas ? Ça serait pratique en plus pour venir bosser. Ça me permettrait de ne pas acheter une bagnole.
— Ça te dit qu'on le visite ?
Son regard est plein d'espoir et n'attend qu'une chose, c'est que je lui donne mon accord.
— C'est parti !
∞ ∞∞ ∞
➥ James remet les choses à sa place avec Connor en lui avouant que Mackenzie passera toujours avant tout. Connor va-t-il le comprendre et le supporter ?
➥ Connor ne veut en aucun cas se saisir de la couche malodorante de la petite Princesse. Comme quoi on peut jouer les bonshommes et être au tapis face à un change, non ?
➥ Connor s'amuse à cache-cache avec Mackenzie, ce qui a le don d'irriter James. Serait-il jaloux de la complicité naissante entre sa fille et le soldat ?
➥ James propose à Connor de lui louer le studio se trouvant au-dessus du restaurant. Bonne idée ?
∞ ∞∞ ∞
📍 Ce soir, on lira le chapitre de JAMES :
🎭 Partons à la découverte !
∞ ∞∞ ∞
🎅 JOYEUX NOEL à tous et toutes et que la journée soit bonne avec votre famille et amis, mes Christmas Love, gros bisous 🎄
✨ Kty.Edcall.Autrice ✨
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