#SOLDAT | 27 - CONNOR

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Que fait Brian dans mon lit ?

∞ ∞∞ ∞

2 ans plus tôt.

Le soleil est au zénith et l'on crève de chaud dans nos tenues de soldats pas du tout adaptées aux températures caniculaires que l'on subit ici. Ce pays n'a rien d'accueillant. Il nous le fait bien sentir, et ça, à chaque coin de rue. À chaque maison que l'on inspecte. On est à la recherche de nos ennemis, qui n'ont rien trouvé de mieux pour nous échapper que de se planquer en se mélangeant aux civils. Cette gamine me fixe depuis que l'on est rentré dans la maison de ses parents. Elle doit avoir quoi un ou deux ans...

Elle se trouve dans les bras de cette femme recouverte de la tête aux pieds par ce tissu noir, qui ne laisse rien apparaître de son corps. Les autres soldats fouillent toutes les pièces, tandis que Brian et moi, nous sécurisons la porte pour éviter que quelqu'un entre. Ou sorte. Arme à la main, je ne vise personne, je leur montre juste que s'ils font un mouvement suspect, je suis prêt à tirer. Deux hommes et une autre femme sont assis sur le canapé. Deux gamins d'une dizaine d'années se tiennent debout à côté d'eux ainsi que cette femme portant la petite.

Je récupère son biberon d'eau posé sur la table basse et m'approche pour le lui tendre. Elle est toute rouge et semble avoir soif. Brian tente de m'en empêcher en plaçant sa main sur mon bras, mais les yeux de cette gamine m'aspirent. Je reste tout de même à plus d'un mètre d'elles. J'espère que sa mère va accomplir un geste pour le récupérer, mais elle n'esquisse pas le moindre mouvement en ma direction.

Tiens !

Le bébé se tend pour l'attraper tandis que sa mère tente de se reculer.

N'ayez pas peur, je veux juste lui donner à boire.

On a beau être en guerre contre une petite partie de la population, ça ne nous empêche pas de nous montrer humains et bienfaisants avec le reste des habitants. Cette gamine n'a pas demandé à grandir dans ce pays géré par nos ennemis. Un peu de compassion ne peut pas faire de mal.

Un des garçons le prend et le donne à la petite qui le porte aussitôt à sa bouche. Ne perdant pas de vue ce qui se passe autour de nous, je regarde tout de même cette petite en train de boire comme si cela faisait des heures qu'elle n'avait rien avalé.

Pose-la ! hurlé-je soudainement.

Connor ? Un souci ?

Je pointe mon arme vers la femme recouverte d'une burqa et je réitère mon ordre.

Pose cette enfant !

Les hommes sur le canapé s'agitent et Brian demande aux autres soldats de revenir dans la pièce. Mon chef me voit en train de mettre en joue cette mère et il m'ordonne de reculer.

Ce n'est pas une femme !

Tu en es sûr, Connor ?

Oui ! Regarde sa main !

J'ai à peine terminé ma phrase que l'homme planqué sous la burqa sort un couteau et le plaque contre la gorge de la gamine qui relâche son biberon et se met à pleurer. Sa mère, la vraie, assise sur le canapé, hurle et essaye de se lever. Elle en est empêchée par un homme qui doit être son mari, l'autre plus âgé tente de s'adresser dans sa langue natale avec celui qui est dissimulé sous le vêtement noir.

Qu'a-t-il dit ?

Mon Chef interroge un soldat parlant leur langue.

Il propose de prendre sa vie au lieu de celle de sa petite fille.

Demande-lui de se rasseoir et de nous laisser faire.

Notre interprète échange avec le vieil homme qui s'exécute. Du coin de l'œil, je vois un de nos soldats se pointer par-derrière notre ennemi. Il place son index sur sa bouche pour nous intimer au silence. Je ne maîtrise pas ce qu'il prépare, mais je sens qu'il va lancer l'offensive. Je ne sais pas ce qui est le plus approprié comme technique. Tout ce qui m'importe, c'est que la petite s'en sorte ainsi que le reste des civils et bien sûr qu'il n'y ait pas de blessés dans nos rangs.

En l'espace d'une seconde, tout est terminé. La lame du couteau tranche sa gorge, projetant des éclaboussures sur la gosse, sur mon visage et celui de Brian. La mère de la gamine se lève aussitôt et récupère sa fille avant qu'elle ne termine au sol quand les bras de l'homme la lâchent en perdant la vie.

Bien vu, soldat Williams, tu as assuré.

J'ai sauvé cette gamine, que je retrouve souvent la nuit dans mes cauchemars. Son visage et son petit corps recouvert de sang sont ancrés en moi. Elle pleure. Ses yeux verts transpercent ce rideau gore pour se planter dans mes iris effarés.

Son regard ne me quitte pas depuis deux ans.

∞ ∞∞ ∞

Les premiers rayons du soleil ont remplacé ceux de la lune. J'ai chaud. Terriblement chaud. Ma peau est recouverte d'un film de transpiration. Je tente de dégager les draps, mais apparemment mon corps s'en est déjà débarrassé.

— Arrête de gigoter, me demande une voix rauque.

Je rêve encore ? Brian serait-il là à mes côtés ?

Non, ce n'est pas possible. Pourtant je sens bien quelqu'un qui épouse mes formes.

— Brian ?

Le corps, se trouvant dans mon dos, se crispe. Je rouvre les yeux et m'aperçois que je suis dans ma chambre. A la maison. Je suis rentré. Je frotte mes yeux pour effacer les images qui restent gravées sur mes iris. Putain de cauchemar. Je tourne vigoureusement la tête vers la voix qui m'a ordonné de ne plus bouger.

— James ?

— Heureux que tu te souviennes de moi, me répond-il un brin vexé.

— Qu'est-ce que tu fous dans mon lit ?

Je tourne mon corps vers le squatteur. Ma hanche coulisse contre son bassin. James n'ose plus bouger ni respirer. Les traits sur son visage se sont crispés instantanément.

— Tu es en forme de bon matin !

— Toi, non ? Peut-être ?

— Mon érection est due au réveil. Et toi, James **?

— Pour moi aussi. Ne va pas t'imaginer que ma réaction provient d'autre chose.

— Mais bien sûr ! Si ça te plaît de le croire. Tu ne m'as toujours pas dit ce que tu fous dans mon pieu à te frotter contre mon cul ! Pas que ça me dérange, mais tu aurais pu attendre que je sois réveillé pour voir si j'étais d'accord !

— Ça y est, tu as terminé de parler ? Je peux en placer une ?

Je le contemple et le trouve terriblement beau au réveil. James a les cheveux en bataille dans lesquels j'ai envie de passer mes doigts pour les discipliner. Son torse nu attire mon regard et j'y remarque une peau lisse sans aucun poil. Il doit les raser, car je perçois une légère repousse, tout comme sa barbe un peu plus dure. Son pectoral est recouvert par un tatouage ainsi que ses côtes.

— Ça y est, tu as fini de me mater ? Tu es assez concentré pour que je te réponde ?

— Tu voulais me parler de quoi ?

— De ma présence dans ton lit. Tu suis un peu !

— Je t'écoute !

— Tu as crié, alors je me suis permis d'entrer. Tu faisais un cauchemar. J'ai tenté de te calmer et puis tu t'es mis à trembler. Tout ton corps était pris de spasmes. C'est là que je me suis couché contre toi pour te ceinturer jusqu'à ce que tu t'apaises.

— Et tu t'es endormi ?

— Tu as tout compris.

— Merci... Je suis désolé de t'avoir réveillé.

Ma main se dirige vers son visage et s'arrête avant d'atteindre sa joue. James a fermé les yeux et je profite de ce laps de temps pour savourer ce moment.

— Je ne dormais pas.

— Pourquoi ?

Mon index se pose sur sa pommette, caresse sa barbe. Elle est douce sous ma pulpe.

— Je venais de donner le biberon à Mackenzie.

— Je vais t'embrasser, alors si tu n'en as pas envie, sors de mon pieu. Tu es sur mon territoire là !

Je le sens en pleine réflexion. Il doit poser le pour et le contre. Comme à chaque fois que l'impulsion ne vient pas de lui.

— Laisse-toi aller, James.

— J'en ai envie. Mais...

— Mais quoi ?

— On est à moitié nus dans un lit.

— Tu as peur que je te saute dessus ?

— Avoue que tu y as pensé.

Le regard de James se baisse vers mon entrejambe et mon caleçon ne cache en rien mon érection.

— Elle est toujours due au réveil ?

— Non, James. J'ai envie de toi. Tu es torse nu devant moi, tu es beau à en crever avec tes cheveux en bataille, ta barbe un peu plus longue... Tes lèvres si bien dessinées surmontées par ta courte moustache...

Mon index passe sur sa bouche entrouverte en attendant que James me donne son accord.

∞ ∞∞ ∞

On plonge dans un des cauchemars de Connor. Ça devait être horrible à vivre, non ?

Grâce à lui, cette petite fille a été sauvée. Croyez-vous qu'il a pensé à elle en découvrant Mackenzie ?

Connor se réveille et sent un corps couché contre le sien. Encore un peu endormi, il imagine que c'est Brian. Pensez-vous que James l'a mal pris ?

Que va faire James ? Se lever, repousser Connor ou accepter qu'il l'embrasse ?

∞ ∞∞ ∞

📍 Ce soir, on lira le chapitre de JAMES :

🎭 Une réponse importante !

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🎅 Bonne journée, mes Christmas Love, gros bisous 🎄

✨ Kty.Edcall.Autrice ✨

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