#SOLDAT | 113 - CONNOR
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De mal en pis...
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Le soleil se lève à peine et je viens de tracer sur le mur de cette piaule mon quatorzième bâton. Ma journée va se limiter à tourner en rond comme un lion dans une cage.
Pourtant, après une semaine de présence sur la base, je me trouvais à quelques minutes de la quitter afin de retourner chez moi, auprès de James. Conservant précieusement dans ma poche, le papier notifiant que j'étais déclaré définitivement inapte. À quelques mètres du portail, un Marines m'est tombé dessus en demandant à deux soldats de me passer les menottes. Abasourdi, je n'ai même pas tenté de me débattre.
Quoi que ce gradé pût me reprocher, je n'allais pas aggraver mon cas en cassant la gueule à ces deux militaires, qui n'étaient là que pour exécuter les ordres. Et puis, j'avais mon sésame sur moi, rien ne pouvait m'arriver de grave. Et pourtant...
Ce dont on m'accuse est risible. Enfin, ça le serait si je n'étais pas enfermé dans cette pièce qui pue la mort. Le premier jour, j'ai retourné la cellule de fond en comble à la recherche d'un rat crevé tellement ça empestait la putréfaction.
La recherche a été rapide et vaine.
Vu que le seul mobilier de la pièce de deux mètres sur trois est un lit. Je dirais plutôt un banc en béton sur lequel je tente de trouver le sommeil. Ce qui s'avère être une chasse tout aussi infructueuse que celle d'identifier la provenance de l'odeur.
La seule autre option, ce sont les chiottes. À croire que tous les excréments de la base militaire débouchent directement dans ma canalisation. Je ne vous parle même pas de la bouffe. Elle est à la hauteur du standing de la chambre. Sur TripAdvisor, ils obtiendraient une note de zéro à coup sûr. Pour ma part, j'aurais mis un avis négatif, voire délétère, tant pour le confort, l'accueil, et la vue, qui est inexistante.
J'ai une sorte de lucarne au-dessus de la tête qui ne s'ouvre pas et qui est inaccessible même en montant sur le banc en béton.
Je vais devenir fou.
Les seules informations que j'ai obtenues quand j'ai été capturé, c'est que je l'étais pour avoir déserté. Noter l'absurdité de l'accusation puisque j'ai été arrêté et menotté alors que j'étais encore sur la base de Camp Pendleton à San Diego. J'y avais passé sept jours. J'avais vu le médecin, puis le psychologue et enfin la commission avait rendu son verdict.
Décision suspendue par ce putain de Marines. Alors que j'étais à cinquante mètres du portail. À cinquante mètres de la liberté. À cinquante mètres de retrouver mon mari, ma Poupée, ma famille...
À croire que ce gradé attendait le dernier moment pour m'arrêter. Il veut comprendre pourquoi deux dossiers ont été instruits pour un seul soldat. Un à ma charge et l'autre à ma décharge. L'armée ne rigole pas avec les engagements que l'on signe en entrant chez eux.
Ils me font chier, tout ça pour six mois, qu'il me reste à fournir.
Ils ne sont même pas d'accord entre eux à ce que j'ai compris. Certains seraient disposés pour que je réintègre ma chambre en attendant le verdict. Tandis que d'autres ne veulent pas en entendre parler et me laissent dans ce mitard comme si j'étais un dangereux taulard.
Non content de ne pas avoir de nouvelles sur ma situation, il m'est interdit de communiquer avec l'extérieur. James doit être au bout de sa vie après trois semaines de silence forcé. Surtout que le gradé, qui m'a arrêté il y a quatorze jours, m'a informé qu'il avait rendu visite à mon mari le matin même en ne cachant pas son petit air suffisant et hautain.
Il a fallu que je tombe sur un homophobe.
James a dû croire à ma mort en ouvrant la porte. Je n'ose imaginer dans quel état il devait être. J'espère au moins que le Marines n'a pas laissé traîner les choses et l'a tout de suite assuré que j'étais en vie.
Mon mari... Amour de ma vie...
Jamais au grand jamais, je n'aurais pensé au mariage, remarque, je n'avais pas plus envisagé d'avoir un enfant. Comme quoi le dicton est vrai. Ne jamais dire, jamais ! Ou fontaine, je ne boirais pas ton eau.
Je sais, je pars en vrille, mais je n'ai que ça à foutre entre ses quatre murs. Je n'ai même plus le droit d'écrire, ils ont apparemment peur que je me suicide avec un crayon à papier planté dans la gorge.
Alors je pense à nous, je revis nos bons moments, je regarde mes derniers tatouages sur mes mains. Et pour finir de tuer le temps, j'entretiens mon corps. Au menu, pompes, abdominaux, flexions pour améliorer le tonus de ma jambe. Au moins que ce passage dans cette cellule me serve à quelque chose.
Je vais ressortir de cette cage plus sec qu'un raisin de Corinthe. Mon homme devrait apprécier ma nouvelle silhouette. Le V qui pointe vers mon pubis n'a jamais été aussi bien dessiné. Sans parler de mes abdominaux, qui sont tracés à la perfection et deviennent plus durs que le banc en béton sur lequel je suis allongé.
Je sais, ma façon de me regarder et de m'entretenir peut paraître très nombriliste, mais c'est ça ou je pète un câble.
Les clés qui déverrouillent la cellule tintent. Ça doit être l'heure de ma promenade, puis de la douche. Seuls privilèges que mes défenseurs ont pu obtenir.
— Tourne-toi Williams. Colle-toi au mur.
Les ordres fusent, mais ça ne m'atteint pas, j'ai connu bien pire avec mes chefs d'instruction. Je m'exécute afin qu'il me passe les menottes et qu'il me fouille avant de sortir. Comme si je pouvais me fabriquer une arme alors qu'il n'y a rien dans cette cellule. Même pour tracer le nombre de jours écoulés entre ses murs, je le réalise avec ce qu'il me reste d'ongles en grattant la peinture bleue qui recouvre le béton.
Je grogne face au zèle excessif qu'il déploie pour vérifier chaque parcelle de mon corps.
— Tu as terminé de me palper !
Je ne sais pas pourquoi ce matin, j'ouvre ma gueule face à ses mains plus baladeuses qu'à l'accoutumée. La fatigue, l'ennui, le déficit de sommeil, de bouffe, mais surtout le manque de James, de ma petite Poupée, de ma famille. Ce connard me plaque contre le mur. Mon buste compressé par son corps, il étrangle mon cou à l'aide de son avant-bras. Sa prise est soudaine et violente. Il serre de plus en plus alors qu'il me balance son dégoût à la tronche.
— Tu mets en doute l'intégrité de mon boulot, sale pédé ? Je vais m'occuper de toi et de ton joli petit cul. Je vais réprimer ton envie de te rebeller. On ne t'a rien appris chez les Marines ?
Je me mords la lèvre jusqu'au sang pour ne pas lui répondre et aggraver mon cas. Je grimace face au goût ferreux qui envahit ma bouche. Cet enfoiré vient de m'obliger à me mettre à genoux devant lui. Je ne suis ni con ni né de la dernière pluie. Je sais très bien ce qu'il attend de moi.
Il me donne envie de gerber sur ses rangers trop bien cirées. De lui envoyer un coup de tête dans ses parties. Mais je sais que la sentence serait sévère et me renverrait sans aucun autre jugement en enfer.
Je dois trouver un moyen pacifique de l'en dissuader. Mais, j'ai beau regarder autour de moi, rien ne me viendra en aide.
Il commence à se caresser par-dessus son treillis. Rien que ce geste me révulse l'estomac. Je suis à sa merci, à genoux dans cette terre battue, les mains menottées dans le dos. Il sait que le pouvoir est de son côté. C'est comme ça dans l'armée ou tu manges ou tu te fais manger.
— Si tu me suces bien, je pourrai me montrer gentil avec toi ! Je pourrais même améliorer ton confort et te servir de la vraie nourriture.
J'ai envie de hurler, mais je garde ma bouche bien fermée. Pas question qu'il m'oblige à lui faire une pipe. Je dois tenir bon. Peut-être qu'il changera d'avis en voyant que je ne suis pas consentant.
— Tu peux la maintenir close. Je t'assure que je sais comment t'obliger à l'ouvrir pour que tu accueilles ma queue, comme elle le mérite.
Il récupère la matraque accrochée à sa ceinture. Je garde mes émotions et ma trouille pour moi, car il n'est pas question de lui accorder cette satisfaction alors qu'il agrandit son rictus. Il se sent puissant. Il se pense supérieur, à l'instant où il me surplombe.
La boucle de sa ceinture qu'il détache résonne en moi comme un destin funeste. Je tremble de colère de ne pas pouvoir trouver une échappatoire à cette issue, qui s'avère de plus en plus inéluctable.
— Tu vas adorer que je baise ta belle bouche. Ton mari a de la chance de pouvoir en profiter tous les jours. Il peut bien partager, il se marre avec un regard mauvais. Je n'aurais jamais pensé que tu étais une tafiole. Vous les pédés, vous savez mieux que personne, comment on doit sucer des bites. Vous aimez ça bouffer des queues, il continue de m'humilier tout en se caressant. L'information m'a réjouie.
Où l'a-t-il eu d'ailleurs ? Mon dossier est censé rester confidentiel.
La manière dont il a mentionné James me donne l'impulsion qu'il me manquait pour réagir. Je pousse sur mes jambes afin de me relever. Une fois sur mes pieds et bien droit, je le toise. Je suis plus grand que lui, plus costaud aussi et, dans d'autres circonstances, j'en aurais fait qu'une bouchée.
— Tu penses m'impressionner, espèce de tarlouze ?
Je ne vois pas partir le coup de matraque qui se termine sur ma jambe blessée.
— Il paraît que tu as reçu, un éclat de mine. Juste là !
Il appuie dessus jusqu'à ce que je lâche une grimace.
— Comment sais-tu tout ça ?
— J'ai eu accès à ton dossier...
Ce salopard me frappe et atteint à plusieurs reprises ma cicatrice à l'aide de son bâton télescopique jusqu'à ce que je retombe au sol vaincu par la douleur.
— À genoux, tapette ! Je sais comment dresser les dégénérés dans ton genre.
Cette fois-ci, le coup se termine sur mon visage. Je sens la peau de ma joue se déchirer, le sang couler. Du bout de sa matraque, il relève mon menton pour que je le regarde dans les yeux.
— Suce-moi ! C'est un ordre. Obéis... Soldat !
∞ ∞∞ ∞
➥ Connor a été arrêté juste avant qu'il ne parte de la base. Menotté et conduit en taule par le Marines qui a rendu visite à James. Vous comprenez pourquoi ?
➥ Connor est enfermé dans ce mitard depuis quatorze jours. De quoi devenir fou. Combien de temps va-t-il supporter ce traitement ?
➥ Son gardien après avoir effectué la palpation lui tient des propos homophobes et veut qu'il lui taille une pipe. Il a pris connaissance de son dossier. Comment est-ce possible ?
➥ On laisse Connor en bien mauvaise posture avec ce salopard qui le nomme « Soldat » comme l'utilise souvent James. Qu'est-ce que cela va induire en Connor ? Rage, tristesse, obéissance ?
➥ Le destin de Connor s'assombrit et il ne reste plus que trois chapitres... Se dirige-t-on vers une sad end ?
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📍 Mardi matin à 11 h 00, on lira le chapitre de JAMES :
😱 Que cherchent-ils à faire ou à prouver ?
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🥰 Bon dimanche, mes Christmas Love, gros bisous 😘
✨ Kty.Edcall.Romance ✨
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