#SOLDAT | 11 - Comment avez-vous trouvé mon fauteuil ?

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Comment avez-vous trouvé mon fauteuil ?

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Descendre cette piste sans difficulté, malgré ma jambe abîmée, me régale, c'est vraiment ce dont j'avais besoin, et apparemment Théo aussi. Se confronter aux éléments, les braver, et même les dominer m'a provoqué cette décharge d'adrénaline, que je ressentais lors de certaines manœuvres chez les Marines.

Mon frangin arbore un sourire franc. Radieux. Comme ceux de notre enfance, où nous étions inconscients du danger. James arrive à son tour avec Dean et nous nous installons tous les quatre à la terrasse du bar d'altitude pour boire un café.

C'est la première fois que l'on se retrouve en famille à Mountain High. Et ce n'est que du pur kif. Mackenzie est aux anges et découvre les joies de la poudreuse avec une douce euphorie suscitée par nos balades, nos batailles de boules de neige ou comme ce matin avec la création d'un Olaf grandeur nature. Cette nuit, elle est tombée en abondance et le décor est grandiose.

— La sensation de cette poudreuse était dingue, clame Théo.

Le désaccord que nous avons eu hier est effacé. Même si je ne comprends toujours pas son attitude ni pourquoi il n'a pas dit la vérité sur l'état de Jodie.

— Alors, comment avez-vous trouvé mon fauteuil ?

Je jette un regard à James qui est en train de fondre comme neige au soleil. Tandis que je renvoie un large sourire à mon père. Forcément, il n'a pas été dupe. Pourtant, nous avons essayé d'être discrets.

— Très original.

— Qu'a-t-il de si spécial ? Veux savoir Théo.

— Tu n'auras qu'à emmener Jodie dans la bibliothèque pour le découvrir.

— Allez, ne joue pas au cachottier, Connor. Tu peux bien m'en dire plus, que je maîtrise de quoi l'on parle.

Mon père ne se départit pas de son sourire ultrabrite. Si jamais je me posais des questions sur mon appétit sexuel, je sais d'où il vient.

— Figure-toi, que dans cette pièce se trouve donc un fauteuil, qui pourrait être considéré comme une méridienne avec un supplément relaxation. Détente.

— Le truc idéal pour lire ! Balance mon frère en pensant avoir vu juste.

James ébauche un léger rictus et se concentre sur le peu de café qui reste dans sa tasse. Il veut peut-être y apercevoir notre avenir ou la façon dont on va lui expliquer le pied qu'on a pris à baiser sur cette vague sensuelle.

— Disons plutôt que lire n'est pas sa fonction première.

— Bon ! Tu craches le morceau au lieu de me raconter des conneries.

Je récupère mon téléphone et effectue une recherche rapide. Le temps de sélectionner un modèle similaire, j'interroge mon père.

— Il a été fabriqué sur mesure ?

— Non... Je l'ai commandé sur le site, par contre tu peux le personnaliser et choisir le revêtement.

Mon frère – de plus en plus intrigué – se penche vers moi pour découvrir un modèle qui me plaît bien.

— Celui-là serait pas mal pour chez nous, valide James, enthousiaste.

Je tourne la tête pour le regarder et automatiquement je superpose l'image du fauteuil et celle de son corps nu et offert.

— Il a l'air de te plaire, Amour.

La main que James a posée sur ma cuisse se resserre sur mon muscle tendu.

— Mais c'est quoi, cette espèce de vague ? C'est pour soulager le mal de dos ?

Dean se marre de plus belle alors que je lui montre la suite. Sur l'écran s'affichent bon nombre de positions possibles avec ce fauteuil.

— Mais, non ? Si ? Dean, tu as ça chez toi ? Et tu l'utilises ?

— Avec ta mère, oui.

— Stop ! Je ne veux pas en connaître plus, lui réclame Théo en bouchant ses oreilles.

— C'est quoi qui te dérange ? De découvrir qu'on a une sexualité active ?

— Stop, je ne tiens pas à en savoir plus. Merde, tu parles de ma mère là ! Aide-moi, Connor, au lieu de te bidonner.

Il me balance sa petite cuillère à la tronche et je la rattrape au vol avant qu'elle ne m'atteigne.

— Au contraire, je suis heureux pour eux. Même à leur âge, ils s'envoient encore en l'air, c'est rassurant, je trouve.

— Tu ne penses vraiment qu'au cul !

— Toi, non ? Peut-être !

— Je ne dis pas qu'avec Jodie on n'est pas très actif, mais avec l'arrivée de Tyler, on a dû lever le pied. Tu verras quand tu auras ton fils.

— On n'ose même pas y penser, gémit James de dépit.

— On va tenter de ne pas s'oublier, j'ajoute en fixant cet homme, que j'aime plus que tout.

Théo scrute à nouveau l'écran et je rigole face à sa nouvelle réaction. Il vient de changer la façon dont il est assis sur sa chaise.

— Laquelle de ces positions provoque ton érection, mon cochon ?

— Ça ne te regarde pas, espèce de petit con !

— Oh ! C'est bon ! Tu ne vas pas la jouer telle une vierge effarouchée. On est entre mecs. Tu crois que ta femme et notre mère parlent de quoi quand elles sont ensemble comme maintenant ? Mac et Tyler sont à la sieste, donc elles sont tranquilles pour se lâcher.

— Connor a raison.

— Merci, Pa'.

— On est foutu si tu le valides, Dean ! Annonce mon homme.

— Alors, tu essayerais quelle position en premier ?

— Tu ne vas pas me lâcher avec ça tant que je ne t'aurais pas répondu.

— Tu me connais par cœur.

Un message arrive sur le téléphone de mon frère et il en profite pour se défiler.

— Je parie que c'est Didi !

— Elle veut savoir si tout va bien.

— Ta maman s'inquiète ? Je me moque.

— Arrête de l'emmerder, me prie mon homme.

— Ce n'est pas fun si l'on ne peut plus chambrer personne.

Théo se lève et je me demande si James n'a pas vu juste quand mon frangin nous annonce qu'il doit rentrer.

— Tyler a fait un cauchemar, il me réclame.

Mon père quitte sa chaise, James l'imite et m'interroge du regard, alors que je râle.

— C'est bon, je vous suis.

— Tu n'as pas vraiment le choix, on est venu qu'avec une seule voiture, me rappelle mon mari.

La récréation est terminée. Tu parles d'une virée entre mecs. Ce n'est plus ce que c'était. Pourtant, dans la même situation, j'aurais réagi pareil si Mackenzie m'avait réclamé.

À peine, nous sommes arrivés, Théo rejoint aux pas de course sa femme et son fils. Jodie est assise dans le canapé et tient Tyler contre sa poitrine. Il sanglote. Mon frère s'agenouille devant ses deux amours et, dès qu'il parle à mon filleul, celui-ci se redresse et lui tend les bras.

— Papa...

— Viens là, mon grand.

Aussitôt, Tyler se laisse aller vers mon frangin et il plaque le petit corps sanglotant contre lui. Il se relève et marche tout en lui chantant une berceuse. Théo réajuste le doudou contre sa joue et continue de longer la pièce. Ses mots, son calme et son amour apaisent le petit qui arrête de pleurer et reprend son pouce dans la bouche.

— C'est de ma faute si Tyler est triste, se confie notre fille.

— Pourquoi dis-tu ça, ma Princesse ?

— Je lui ai lancé que c'était les bébés qui suçaient leurs pouces.

— Ce n'est pas très gentil.

Ma fille relève son regard triste vers moi et je sais à quoi elle pense.

— Tu as comparé Tyler au petit singe de ton histoire, ma Poupée ?

— Oui, Papa Nono. Je ne voulais pas qu'il pleure.

Elle fonce vers moi et se blottit dans mes bras.

— Tu sais quoi, on va lui raconter cette histoire du petit singe, qui rate la liane et tombe des arbres parce qu'il n'arrête pas de sucer son pouce. Tu vas voir, on va tout arranger.

— D'accord, Papa Nono.

La situation requiert délicatesse et tact, des notions que j'emploie rarement, mais qui m'apparaissent naturelles dans ce genre de cas. Calé dans le canapé entre ma fille d'un côté et mon filleul de l'autre, je lis le livre qui a causé bien des dégâts auprès de Tyler.

Après un bon goûter tout aussi réparateur que mon histoire, je propose à nos deux têtes blondes une visite qui va les enchanter.

— Mettez vos manteaux, on sort.

— Pour aller où ?

— C'est une surprise.

— Papa Nono, je veux un indice.

— Neige !

Je réponds en souriant aux deux canailles qui me font face et qui boudent.

— Ce n'est pas valable, il y en a partout ici, ronchonne ma fille en croisant ses bras sur son buste.

Ma Poupée se reprend vite, maline, elle s'approche de James et à l'aide de ses grands yeux vairons en mode chat Potté, elle tente de l'amadouer.

— Papa, tu sais ?

— Non. Je ne suis au courant de rien. Papa Nono aurait trop peur que je ne tienne pas ma langue.

— Avoue que tu ne sais pas résister à ta fille !

— Je plaide coupable. Comment ne pas craquer devant cette jolie bouille d'ange ?

Mackenzie en rajoute une couche et prend la pose en plaçant ses mains jointes sous son menton.

— Allez ! Venez, par-là, leur demande, ma mère, que je vous passe les manteaux.

Depuis l'annonce de départ de mon frère en Italie, je la trouve en retrait.

— Ça va, maman ?

— Oui, ne t'inquiète pas, mon fils. Juste un peu de fatigue.

Je dépose un baiser sur son front et tout en la serrant dans mes bras, je lui confie.

— Je t'aime.

— Je t'aime, mon fils.

— Dépêchez-vous de faire votre balade avant que la nuit tombe, me conseille mon père.

Puis il me confie à l'oreille.

— Je vais m'occuper de ta mère.

Je me demande bien de quelle façon il va accomplir ça. Son sourire est tout aussi malicieux que le mien quand je fomente un sale coup. Mais j'arrête là mes pensées, qui pourraient vite devenir réservées aux adultes.

Après un quart d'heure de route à tenter de ne pas donner trop d'indices à ma fille, je prends la direction d'un axe bien moins fréquenté. Et la réaction de mon homme ne tarde pas.

— C'est ça, ton idée ?

— Oui !

— Papa Nono, on va voir le père Noël ? Annonce notre fille en découvrant le grand panneau publicitaire.

Je regarde mon homme pour tenter de comprendre comment elle a deviné.

— N'oublie pas qu'elle a vu ce nom écrit des centaines de fois le mois dernier. Autant dans les histoires qu'elle nous a forcés à lui lire que dans les publicités à la télé ou dans les magazines de jouets dans lesquels elle découpait tout ce qu'elle voulait commander.

— J'ai raison mes Papas ?

— On ne peut rien te cacher.

Je perçois la gaieté communicative de ma fille dans le rétroviseur et c'est tout ce qui compte. Elle est en train de renseigner Tyler, qui lui aussi me sourit. Les larmes sont oubliées, ils sont trop heureux et je suis ravi de mon idée.

— Regarde où tu vas !

— Arrête de flipper ! J'assure et encore plus avec la présence des petits à l'arrière.

Ça n'empêche pas la voiture de déraper deux ou trois fois. Ce qui rend Mac et Tyler hilares, qui en redemandent, au grand dam de mon mari.

— Le stress n'est pas bon pour tes vieux os !

— Petit con, il me souffle rageur en se pensant discret.

— Je t'ai entendu, papa !

— Désolé, si les tympans de ma Princesse ont souffert de ce vilain mot, qui représente bien ton Papa Nono quand il sourit en me défiant comme en ce moment.

— Papa dit vrai ?

— Il n'a pas tort. Tu comprends ma Poupée, ton papounet ne supporte pas que je lui rappelle qu'il est vieux !

— Tu es méchant, il n'est pas vieux ! Il n'a pas de cheveux blancs comme le père Noël !

— Me voilà rassuré, j'ai de la marge avant de lui ressembler.

Ma Poupée ne relève pas, elle regarde par la fenêtre et elle est émerveillée par ce que l'on peut voir. Contrairement à ce matin, où tout semblait abandonné, là, tout est allumé et il y a même des lampions à l'extérieur que je n'avais pas remarqués. On se demande bien pourquoi ?

— Nous ne sommes pas les seuls à avoir eu l'idée de venir visiter l'antre du vieux bonhomme !

— Trop bien Papa Nono !

Poussée par son envie irrépressible de rencontrer le père Noël, notre fille nous tire par les mains pour qu'on avance plus vite. Tyler dans mes bras tape dans ses mains, tout content de voir les rênes se trouvant devant le chalet.

— Ils ne font pas semblant, ici !

La remarque de James est juste. Il y a quatre animaux attachés en train de manger pour qu'ils se tiennent tranquilles.

— Ça promet si ce qui se trouve à l'intérieur est au même niveau de réalisme.

— Espérons qu'il le soit pour répondre aux questions de notre fille.

— C'est une vraie pile électrique.

— Vite les Papas !

Et jusqu'à la fermeture du chalet, le pauvre vieux bonhomme a subi l'interrogatoire de Mackenzie qui en est ressorti avec une peluche licorne quant à Tyler, il a choisi un singe.

Voilà qui a bien clôturé cette visite au père Noël et je peux dire que celui que nous avons rencontré en est bien un. Cet homme est un saint et une boule de patience. Il m'a presque redonné la foi et c'est avec un large sourire que nous quittons l'endroit.

— Tu n'as même pas eu envie de faire sa fête au traîneau, se marre mon mari.

Il a raison, je n'y ai pas pensé à vrai dire tant j'étais émerveillé par le bonheur de ma fille et de mon filleul. Ça vaut tous les plaisirs du monde !

En rentrant, James m'a proposé de prendre ma température pour voir si je ne couvais pas une maladie. Mon comportement d'après lui étant trop chelou pour être naturel.

Pourtant, s'il savait à quel point mon cœur de gamin vient de se réparer, il ne se moquerait pas de moi.

∞ ∞∞ ∞

➥ Dean revient sur le passage de Connor et James dans la bibliothèque. On comprend d'où vient le manque de filtre de Connor quand il s'agit de parler de sexe. Qu'en pensez-vous ?

➥ Connor – comme à son habitude – n'a pas de frontière quand il a une idée en tête. Il ne se rend pas compte qu'il met mal à l'aise son frère ou bien il s'en fout ?

➥ Mackenzie s'en veut d'avoir dit à Tyler qu'il ressemblait à ce petit singe. Les enfants entre eux peuvent être blessants. Pourtant loin d'elle d'envisager de faire du mal à son cousin, non ?

➥ Apparemment, la visite du chalet du père Noël n'a pas été merveilleuse que pour Mac et Tyler. Connor aussi a apprécié, qui l'aurait cru ?

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📍 Mercredi, on lira le chapitre de JAMES avec pour titre :

🤔 C'est avec plaisir que je te cède ma place.

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🥰 Bonne journée, mes Infinity Love, gros bisous 😘

🌈 Kty.Edcall.Romance ✨


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