#SOLDAT | 101 - CONNOR
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Enseveli sous le sable...
∞ ∞∞ ∞
La fin d'après-midi est encore bonne. Pas assez pour partir en plongée d'après James, alors nous avons remis cette activité à demain matin. Se réveiller avec les poissons, il n'y a rien de tel selon mon homme. Moi, tant que je suis à ses côtés, tout me va.
Nous avons donc nagé et rejoint la plage. Nous n'avons pas pu nous empêcher d'effectuer une course. Et devinez qui a gagné ?
Allongés sur le sable, nous prenons le temps de nous sécher sous les rayons du soleil. James se saisit de la pochette en plastique qui contient son téléphone portable. C'est là qu'on va voir s'il est vraiment étanche et résiste à l'eau. Le mien demeure à bord, je n'ai même pas voulu prendre le risque.
Mais James souhaitait rester joignable. Au cas où, m'a-t-il répondu. Il ne peut pas se résoudre à le poser. Il doit l'avoir constamment avec lui depuis la mort d'Éva et la naissance de Mackenzie. Ce que j'arrive de mieux en mieux à comprendre.
— Alors, il fonctionne toujours ?
— On dirait et pour en être sûr si l'on appelait pour savoir si tout se passe bien ?
— Je te signale qu'on est à poil.
L'information a l'air de le percuter tel un troupeau de buffles lancé à pleine vitesse à cause d'un orage.
Une fois l'état de sidération dépassé, James se met à chercher ou l'on pourrait planquer le bas de nos corps quand je commence à recouvrir de sable son service trois-pièces.
— Mais à quoi joues-tu ?
— À te cacher !
Je continue à l'ensevelir malgré ses protestations. J'en fais de même pour moi et termine juste de me dissimuler quand il lance l'appel en visio.
— Salut, les amoureux, comment ça va ?
— Nickel, on profite du soleil après une baignade. James m'a appris à naviguer et c'est génial d'être sur un bateau.
— Tu n'as pas le mal de mer au moins ?
— Non, maman t'inquiète, j'ai trouvé la solution pour ne pas en souffrir.
Mon père – derrière elle – me sourit en levant son pouce. Tandis que James bougonne parce que je l'empêche de parler.
— Comme vous pouvez voir, mon mari est de charmante humeur.
— Tu ne l'as pas assez détendu, fiston, se marre Dean.
Cette fois-ci, James tourne le téléphone vers lui et alors qu'il allait fulminer après moi, Mackenzie entre dans le champ de vision.
— Papa.
— Coucou, ma Princesse.
— Salut, ma Poupée.
— Nono.
Le sourire est revenu sur le visage de mon homme, identique à celui de sa fille. Il la fixe avec une intensité débordante d'amour.
— Tu as bien dormi, mangé ?
— Elle est en pleine forme, ne t'inquiète pas, James.
— On dirait qu'elle a les joues un peu rouges, non ?
— Ça doit être les dents. Rien de méchant.
— Surveille bien sa température, qu'elle ne monte pas comme l'autre jour.
Ma mère se tourne vers Dean et lui demande en souriant.
— Passe-moi le thermomètre, qu'on vérifie devant lui.
James est impatient de savoir le résultat. Shannon pose le pistolet sur le front de la gamine et l'on peut lire sur l'écran : 37.8°. Je le sens se tendre à côté de moi tandis que je tente de le rassurer.
— Ça va, elle n'a pas de fièvre. L'écran est tout juste orangé.
— Justement, elle n'est pas loin d'en avoir.
— Rassure-toi, James, je vais veiller sur elle. Je tiens à ta fille comme à la prunelle de mes yeux.
— Je sais, Shannon. Tu as toute ma confiance. Tu appelles s'il y a un souci. À n'importe quelle heure, je garde mon téléphone avec moi.
Il discute encore un peu avec la gamine qui pète la forme. Il lui montre où l'on se trouve et elle s'agite quand elle aperçoit la mer. Tandis que je m'emploie à recouvrir le bas-ventre de mon homme avec du sable. La carapace se fissure à chaque mouvement laissant les petits grains dévaler la colline.
Un regard appuyé de sa part me somme d'arrêter alors que je tapote le dessus de ma construction éphémère pour la renforcer. On dirait que mon action en a entraîné une autre. Ses yeux me fusillent sur place et si j'avais été en temps de guerre je serais mort.
Je lève les mains en signe de reddition. Mes plaques tintent. Le vent forcit. L'odeur du sable change. Je ferme les paupières pour chasser les images qui tentent de m'entraîner là où je ne veux pas retourner. Mais en vain. Je me sens aspiré par les ténèbres qui m'entourent.
Je suis de retour en enfer... Le bruit des balles qui sifflent. Les ordres fusent. On court sans trop savoir si l'on ne se jette pas dans une autre embuscade.
Mes yeux fouillent la moindre porte. La moindre fenêtre tandis que Brian vérifie le haut des maisons à la recherche de sniper. Les fusils prêts à tirer sur la moindre chose qui bouge. On est à cran. Nous ne dormons pas depuis trois jours. La fatigue nous rend plus nerveux. Plus sensible de la gâchette aussi. On n'arrive plus à respirer normalement, tant la chaleur est écrasante. On a soif. On crève de soif. On n'a pas bu depuis des heures et à ce rythme ce ne sont pas les balles ennemies qui vont nous tuer, mais le manque d'hydratation. La tête me tourne. Je sens ma vue se troubler pourtant, je cours. Je ne sais même pas comment j'y arrive.
Puis c'est le trou noir. Je m'écroule en plein milieu de la rue. Tous les bruits me parviennent étouffés. Je sens qu'on me tire dans cette poussière plus sèche que le désert du Sahara. Les odeurs d'épices me percutent. Il fait un peu plus frais, on dirait. Le soleil ne grille plus ma peau même à travers nos fringues.
— Respire, Williams.
Je sens une gifle parvenir sur ma joue et des mains inspecter mon corps.
— Tu vois une blessure, Collins ?
— Rien. Chef !
— Va chercher de l'eau.
Ce mot me donne envie de saliver, mais ma gorge est tellement sèche que c'est impossible. Je n'arrive pas à déglutir. J'ai la sensation d'étouffer. Je panique, je ne peux plus respirer. Je me redresse de peur. L'angoisse me tenaille. Les yeux largement ouverts, je tente de hurler qu'on me vienne en aide.
— Connor, calme-toi. Tout va bien. Il ne t'arrivera rien. Je suis là, mon amour. Reviens.
Des bras me serrent fort contre un autre corps. Je ne sais plus où je suis. Je tente de me débattre pour échapper à l'ennemi. Mais je vois mes forces m'abandonner.
— Connor. Tu revis un de tes cauchemars. Rien n'est vrai... On va retourner au bateau.
Je sens qu'on me soulève. J'ai l'impression d'être une poupée de chiffon. Mon corps est ballotté de droite à gauche. Je tente d'ouvrir les yeux. Je dois me forcer. Puiser dans les forces qu'il me reste. Je dois vérifier où je me trouve.
La première chose que je vois, c'est du sable. Puis un cul. C'est quoi, ce délire ? Depuis quand mon régiment se balade à poil en pleine opération. Je dois devenir fou. Mon hallucination est à son maximum. Mes mains pendent vers le sol, alors je tente de toucher cette sphère de chair, qui me nargue.
— Te revoilà !
Cette voix me sort de cette gigantesque étendue dans laquelle, je me noyais. Je regarde à nouveau le paysage. L'odeur du sable n'est pas la même. Ces deux monts de muscles, qui se balancent de droite à gauche, me permettent d'émerger de ma léthargie.
— James ?
— Lui-même !
— Qu'est-ce que tu branles ? Pourquoi me portes-tu comme un cochon pendu ?
James arrête de marcher et me pose le plus délicatement possible dans le kayak. Au loin, j'aperçois le bateau. Un truc brille à ma main, je jette un regard à mon doigt, puis à celui de James.
— On s'est bien mariés...
— On est même en lune de miel. Tu t'en souviens ?
Las Vegas, le mariage, le voilier, la baise torride dans la cabine.
— Oh oui, je me souviens. Excuse-moi, Amour, je ne sais pas ce que j'ai eu...
James monte à bord de l'embarcation pneumatique. Il me tend une bouteille d'eau et le manque, que j'ai ressenti plus tôt, revient. Je la lui arrache des mains et je la bois d'une traite.
— Visiblement, tu avais soif.
— On était en train de parler avec Shannon et Mackenzie.
— La fièvre...
— Oui, elle est à la limite, mais ta mère va la surveiller.
— Tu m'as fusillé du regard...
— Tu as levé les bras en l'air...
— Et tout s'est enchaîné. Putain, je ne veux pas revivre tout ça. Je ne peux pas retourner dans cet enfer.
Je m'écroule dans ses bras sans retenir mes larmes.
∞ ∞∞ ∞
➥ James veut rester joignable tout le temps au cas où comme il dit. C'est une réaction normale quand on est parent ou bien il s'en fait trop ?
➥ Connor rappelle à James qu'ils sont nus. Il se dépêche de recouvrir leur intimité de sable afin de tout cacher. Une activité qui aurait pu être ludique, et même tourner au lubrique, non ?
➥ Mackenzie a les joues rouges, pas vraiment de la fièvre, mais James s'inquiète, normal ?
➥ Connor replonge dans l'enfer juste après avoir croisé le regard noir de James. Ce qu'il a vécu là-bas le hante et revient à la surface même le jour. Est-ce dû à son prochain départ ?
∞ ∞∞ ∞
📍Demain matin à 11 h 00, on lira le chapitre de JAMES :
🎭Prendre une douche à deux dans un bateau...
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🥰Bonne journée, mes Christmas Love, gros bisous😘
✨Kty.Edcall.Autrice✨
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