#SOLDAT | 09 - Tu as raison, restons-en là !
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Tu as raison, restons-en là !
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Quand j'ai une idée en tête, comme dit souvent ma mère, je ne l'ai pas au cul. Ce dicton est d'autant plus vrai à ce moment. Je jette un œil au travers des fenêtres de ce chalet en bois qui n'est plus habité. Noël étant passé, il n'a plus d'utilité jusqu'à l'année prochaine.
Je peux y voir pourtant du mobilier, une cheminée, et même le traîneau. Je l'espérais sans vraiment y croire. Quoi de mieux que de baiser dans le moyen de transport de l'imposteur, qui perturbe les pensées de ma fille pour me venger de lui. Je retourne voir James qui m'attend dans la voiture le temps que je vérifie si l'on peut entrer.
— Ce n'est pas une bonne idée.
James n'est pas convaincu par mon choix de ce lieu pourtant loin de l'agitation de la station. Ça m'emmerde qu'il ne soit pas sur la même longueur d'onde.
— Tu as vu la caméra de surveillance qui se trouve accrochée au sapin ?
— Elle ne doit servir que le mois de décembre pour observer les visiteurs, je tente de le convaincre.
— Et si elle marchait pour veiller à ce que l'on ne vienne pas vandaliser le chalet ou voler ce qui est stocké à l'intérieur ?
— Pfff ! N'importe quoi !
Je me poste devant cet appareil, qui vérifie les allées et venues.
— Tu vois, elle ne fonctionne pas.
— Alors pourquoi un point rouge vient-il de s'allumer au sommet ?
— Fais chier. On ne peut même plus baiser où l'on veut.
Je montre mon majeur bien tendu à celui qui se trouve devant son écran de surveillance afin de lui livrer le fond de ma pensée. Je contourne la voiture pour me positionner derrière le volant alors que James prononce avec lassitude.
— On abandonne ?
La voix de James est teintée de regrets, de désirs inassouvis. Je ne peux décemment pas le laisser dans cet état. Perdre devant le vieux bonhomme est bien assez cuisant comme ça.
— Je vais trouver autre chose.
— Ils doivent nous attendre pour manger...
— Ne me dis pas que tu veux qu'on rentre ?
— Je n'en ai pas la moindre envie. Mais par moments, il faut savoir céder face aux éléments contraires. On aura bien d'autres occasions.
Ça m'emmerde d'avouer qu'il a raison. Je m'approche de mon mari pour l'embrasser quand il reçoit un message.
📱 Théo : « Mac vous réclame »
— Mackenzie veut que nous rentrions.
J'ai envie de frapper mon volant de frustration. Au lieu de ça, je reviens sur la route dans un silence pesant, après que James lui a répondu qu'on regagnait le chalet. Que dire de plus ? Notre fille passe avant tout et bientôt il y aura aussi notre bébé. Autant prendre l'habitude que notre couple et notre intimité arrivent bien derrière.
— On trouvera du temps pour nous. Je te le promets, mon Amour.
— Tu n'y es pour rien. C'est juste ce trop-plein, qui...
— Tu ne t'es pas paluché sous la douche ce matin ?
— Non... Je voulais que mon désir soit au maximum. Par contre, toi, ce n'est pas ton cas, vu ton étonnement.
— J'avoue.
— C'était bon ?
— Juste satisfaisant.
— Mais encore ?
— Tu tiens vraiment à ce qu'on s'excite alors qu'on retourne au chalet ?
Je jette un regard à son entrejambe pour voir si mon idée est exacte. Une proéminence tend la toile de son chino comme je le pensais.
— Tu as raison, restons-en là.
James braque son attention sur mon profil pour vérifier si je suis sérieux ou si je me fous de sa gueule. Alors je continue.
— Tu bandes bien assez comme ça !
— C'est faux.
De retour sur la route principale, le bitume n'est plus recouvert de neige et je peux me permettre de lâcher une main du volant. Cette dernière s'abat sur le service trois pièces de mon amant avec une telle vitesse que James est incapable de contrer « l'attaque du Cobra ».
— Il n'y a rien là ?
Je resserre ma paume sur son érection déjà en forme. Mon offensive l'a surpris l'espace d'une seconde. Au contact de ma large paluche, je sens son manche grandir et durcir.
— Arrête, Connor !
— Je croyais que tu ne bandais pas ?
— Je tentais d'éviter cette situation...
James lâche un soupir de bien-être en ressentant ma main coulisser sur sa raideur.
— Alors ?
— Quoi ?
— Tu as pensé à quel scénario sous la douche ?
Ses joues se mettent à rosir et je me demande bien ce qui a pu le troubler à ce point.
— À nos derniers ébats.
Sa confidence termine de le faire bander comme un taureau. Je retire ma main pour la placer sur le volant afin de bien prendre l'enchaînement de virages.
— Je vois que ce souvenir ne te laisse pas de marbre, Soldat !
— Impossible d'oublier la façon et l'intensité avec laquelle on a baisé. Je sens encore tes dents plantées dans mon cou...
— Et les tiennes qui me coupaient la respiration alors que tu t'enfonçais toujours plus profondément en moi.
En l'espace d'une fraction de seconde, je m'engage sur cette route, qui mène à la scierie. Des rondins de bois par centaine sont empilés avant même d'arriver à l'atelier de découpe qui émet un bruit d'enfer.
— Ici, on ne nous verra pas et l'on t'entendra encore moins hurler ton plaisir.
Je me gare à l'orée d'un chemin de traverse qui nous cache de la scierie. L'endroit est désert. Pas de caméras. Pas de soucis d'être surpris. Je n'ai pas le temps de demander à mon homme si ça lui convient qu'il fonce sur ma bouche pour m'embrasser avec l'énergie du désespoir.
— On va devoir être efficaces et rapides.
— Droit au but, ça me va.
James enjambe mes cuisses en ayant déjà ouvert son pantalon. J'ai juste le temps de reculer le siège qu'il s'occupe de mettre mon matos à l'air, qu'il nous branle en tenant nos deux queues dans le creux de sa main. Ma bouche recouvre aussitôt la sienne avant de picorer son cou de baisers sensuels.
— Ne me laisse pas de traces...
Sa voix est tellement rauque. Si comprimé par l'envie, le désir et le plaisir imminent qui va s'en suivre. Mes mains empaument ses fesses gelées en même temps que je plante mes dents le long de sa gorge.
— C'est ça que tu veux ?
— Oui...
Je tire sur l'arrière de son chino pour mettre à nu son cul. L'espace est restreint et bouger est compliqué. Mais notre détermination est telle que rien ne pourrait nous empêcher d'aller jusqu'au bout.
— Accroche-toi !
Sa main gauche s'enroule à ma nuque tandis que la droite se pose sur l'accoudoir de la porte pour m'apporter sa force afin de monter et descendre à un rythme rapide et soutenu.
— Je t'aime, Soldat !
James ne lâche pas mon regard. C'est si intense. Brut. Que je sens des picotements coloniser la peau de mes testicules.
— Je ne vais pas tenir longtemps.
— Moi non plus...
Il incline sa tête et m'offre sa gorge. Je la saisis aussitôt. Mes dents la serrent juste assez pour déclencher notre plaisir. Front contre front, nous tentons de reprendre notre souffle.
— Je t'aime, Amour.
On s'embrasse avec une douceur infinie contrastant avec ce moment de baise rapide et libérateur.
— Rentrons.
James reprend sa place. On se rhabille en silence sans pouvoir effacer ce sourire de bien-être qui embellit nos visages.
Cinq minutes après, je me gare devant le chalet. À peine, nous sortons de la voiture, notre fille court vers nous et saute dans les bras de James tandis que j'enroule les miens autour des deux amours de ma vie.
— Enfin vous voilà. J'ai faim, les papas.
— Tu aurais dû manger, ma Poupée.
— Non, on est en vacances, alors on passe à table tous ensemble.
— Bien ma Princesse.
Je récupère le cadeau et nous rentrons vite nous mettre au chaud. À peine la porte dépassée, mon regard se plante dans celui de mon frère. Je me dirige vers lui et il en fait autant. Nous tombons dans les bras l'un de l'autre et nous nous confondons en excuses.
— Je ne pensais pas que...
— Je n'aurais pas dû...
On éclate de rire et putain, ça fait du bien. Je n'aime pas me prendre la tête avec mon frangin. Je sens qu'on me tire sur la manche de ma veste. Je regarde un étage plus bas. Tyler me sourit en me tendant les bras. Je l'attrape et Théo dépose un bisou sur son front.
— Bonzomes ?
— Oui, mon grand, ce sont des bonshommes. Mac ? Viens voir ce qu'on vous a acheté.
Elle revient en courant de la cuisine, alors qu'elle mange un petit feuilleté qu'elle a dû chiper dans le dos de Shannon. Elle tente de terminer sa bouchée en étant la plus discrète possible.
— Tu as des miettes partout sur ta robe et un bout de farce sur le coin de tes lèvres. Gourmande.
Je la soulève du sol en tenant Tyler de l'autre côté et je me mets à tourner avec eux dans mes bras. Je récolte avec bonheur leurs rires tandis que je croise le regard amoureux de mon mari.
Certes, m'envoyer en l'air avec lui n'est pas comparable avec le vol que je m'accorde avec les petits. Mais ça me rend tout aussi heureux. La constatation me désarçonne quelque peu, mais c'est devenu mon quotidien. Celui d'un homme marié avec des enfants et des responsabilités. Tout ce dont je ne voulais pas. Pourtant, je n'ai jamais été plus heureux et comblé.
— Tu devrais arrêter avant qu'ils te vomissent dessus.
Ma dévotion envers eux a tout de même ses limites. Je grimace en constatant que Mac et Tyler ont perdu leurs couleurs. Je les pose aussitôt sur le canapé pour éviter qu'ils s'écroulent au sol si la tête leur tourne un peu trop.
— Il me tarde de te voir réagir quand ton fils va te régurgiter dessus, se moque mon frangin.
— Tu parles de mon fils, là !
Je tente de prendre un air dédaigneux en toisant Théo, mais je ne suis pas crédible. Je vieillis et c'est moche.
— Tu te ramollis, me souffle mon homme.
— Répète ça pour voir ?
Là, je n'ai aucun mal pour m'imposer. Ma carrure prend le pas sur la sienne et mon regard est si intense que James frissonne. J'adore avoir ce pouvoir sur lui.
— Apparemment, ton coup rapide n'a pas été suffisant.
Théo se bidonne avant d'aller rejoindre sa femme sur le canapé et les mômes qui ont retrouvé des couleurs.
— Le hors-d'œuvre ne t'a visiblement pas rassasié, Amour.
— C'était juste un en-cas.
— On saute au plat de résistance quand tu veux.
— Ça va devoir attendre, nous balance Dean, en passant à côté de nous. Allez à table, mauvaise troupe.
— Miam, j'ai trop faim, Papy.
— Tu souhaites quel morceau de la dinde fourrée, ma Chérie ?
Mentalement, je réponds à la place de ma fille en revendiquant que je veux le croupion !
Mon mari est visiblement d'accord avec moi. Je peux dire que je suis fou amoureux de cet homme. Que je suis heureux au-delà de mes espérances avec toutes ces personnes qui m'entourent. Mes piliers. Mes protecteurs. Mes amours.
∞ ∞∞ ∞
➥ Père Noël 1-0 Connor. Le chalet est sous surveillance et il leur est impossible d'y entrer sans que la caméra les voie. Ce n'est pas plus mal avec ce que Connor réservait au traîneau du vieux bonhomme. Ou ça aurait été plutôt fun au contraire ?
➥ Même s'ils voulaient éviter de baiser dans la voiture, ils n'ont pas eu d'autre solution. On dirait bien que James prend goût à la morsure de son homme dans son cou, non ?
➥ Théo et Connor n'ont pas besoin de long discours pour s'expliquer. Un hug fraternel, quelques excuses qu'eux seuls comprennent. Et ça repart !
➥ C'est un beau constat que tire Connor. Il est amoureux et heureux, malgré sa difficulté à obtenir du temps à deux avec son homme...
∞ ∞∞ ∞
📍 Dimanche, on lira le chapitre de JAMES avec pour titre :
🤔 Quel morceau de dinde va-t-il choisir ?
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🥰 Bonne journée, mes Lovely Lover, gros bisous 😘
🌈 Kty.Edcall.Romance ✨
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