#SOLDAT | 09 - CONNOR

✨️ Merci de soutenir mon histoire «IL N'Y A PAS QUE LA DINDE QUI SERA FOURRÉE À NOËL» en cliquant sur l'étoile ✨

C'est inattendu !

∞ ∞∞ ∞

Pendant que James réceptionnait sa commande de boisson pour le restaurant, je me suis occupé de la petite Princesse. Ce n'est pas si compliqué que ça, un bébé. Il suffit de jouer avec elle. Et j'en ai aussi profité pour lui faire répéter le mot « papa ».

Bon pour dire Connor, il lui faudra plus de temps, mais, vu qu'elle vient tous les jours chez mes parents, je pourrai lui marteler mon prénom jusqu'à ce qu'elle arrive à le prononcer.

James était tellement heureux et ému quand il a entendu sa fille l'appeler avec ces quatre lettres. Cela en était si touchant que j'aurais pu verser une petite larme moi aussi, mais un Williams ne pleure pas.

Mon arrivée chez moi avec James et Mackenzie s'accompagne d'une bonne ambiance et de sourire aux lèvres.

— C'est nous !

Je clame en passant le pas de la porte. Ma mère se dépêche de nous accueillir. Quant à mon père, il se tient en retrait et observe la scène. Shannon prend la petite des bras de James alors qu'il porte aussi ma tarte.

— Tu manges avec nous ?

— Non, merci, Jack, on va rentrer, je dois donner le bain à Mackenzie et...

— Tu es obligé de rester pour goûter mon dessert, le coupé-je.

Je fixe James pour souligner ma détermination. Il ne partira pas sans m'avoir dit ce qu'il pense de ma tarte.

— Si je dois donner mon avis, alors on reste.

Je lui adresse un sourire entendu. Cet après-midi passé avec lui et la petite m'a fait un bien fou. Je me sens léger, requinqué et c'est dans cet esprit-là que je leur annonce.

— Vous ne savez pas ce qu'a accompli Mackenzie grâce à moi ?

J'obtiens aussitôt l'attention de mes parents qui me regarde avec surprise. Tandis que mon père se fout de ma gueule.

— Tu t'es approché de la Princesse ?

— Oui, Jack, il a même réalisé mieux que ça.

Je suis fier de voir avec quel entrain James annonce ça à mes parents. Son sourire est lumineux et contagieux. Je l'imite alors que nos iris ne se lâchent pas.

— J'ai appris un truc à Mackenzie.

Je m'approche de la petite Princesse qui me tend les bras devant les yeux ébahis de mes parents.

— Tu n'y es plus allergique ?

— Non, maman.

Je m'assois et pose Mackenzie sur la table de la cuisine et très sérieusement je lui demande.

— Répète après moi. Pa... Pa...

J'articule bien les syllabes à plusieurs reprises tandis que Mackenzie me regarde avec intérêt.

— Allez ma jolie Mackenzie. Répète, Pa... Pa...

— Je me disais bien que tu étais en train de nous enfumer. Tu parles d'un exploit. Mackenzie est trop petite pour le formuler.

Pendant que mon père me descend en flèche, je continue de mimer ces quatre lettres. Je commence à perdre confiance jusqu'à ce que James entre dans le champ de vision de sa fille. Il vient de se placer derrière moi et de déposer ses mains bien à plat sur mes épaules pour se pencher au-dessus de moi et être plus près de Mackenzie.

— Allez, mon petit cœur fait plaisir à papa.

— Pa... Pa...

— C'est bien Mackenzie. Encore une fois. Papa.

— Pa... Pa... Pa... Pa... Pa... Pa.

Tout le monde l'applaudit et elle nous scrute l'un après l'autre en nous souriant. Elle réalise le même geste en répétant ce mot que je lui ai appris. Ma mère émue l'embrasse, tandis que mon père détourne le regard et sans rien ajouter, se rend dans la véranda.

Un Williams ne pleure pas – du moins pas en public – apparemment. Cette gamine parvient à lui tirer une larme, là où, moi, j'ai toujours échoué. Je sens la petite main de Mackenzie se poser sur ma joue. Elle me fixe. C'est dingue comme sa douceur arrive à m'apaiser.

— No... No...

Je la regarde sans trop oser comprendre ce qu'elle vient de me dire de peur d'être déçu de m'être trop vite emballé.

— Répète mon petit cœur, lui demande James, toujours appuyé sur moi. Connor...

— No... No...

James recule en voyant que je veux me lever. Je la soulève en même temps pour la faire voler. Elle adore ça apparemment, et cette fois encore, elle éclate de rire. Cette journée est de plus en plus belle. Mes iris croisent ceux de James et je comprends d'autant plus la joie qui a été la sienne tout à l'heure.

— Je te l'avais dit, que ma fille était exceptionnelle.

— Elle l'est...

Je dépose un baiser sur le front de la petite et je la remercie pour tout. Pour ces bons moments passés, pour le bonheur qu'elle nous a accordé à son père et à moi. Pour cette joie de vivre qu'elle me procure. Et je suis sûr que si l'on me prenait en photo à cet instant, j'aurais ce fameux sourire niais, alors que je la regarde babiller.

Avant de manger, James a donné le bain à sa fille et j'en profite pour me reposer un peu. J'ai pas mal sollicité ma jambe aujourd'hui. Je la sens revivre, mais c'est douloureux. Alors m'allonger ne peut que me faire du bien.

On n'a rien sans rien.

— On passe à table, m'annonce James.

— J'arrive.

Je roule sur le côté pour me lever sans trop forcer, mais ma jambe est comme endormie. Je dois m'y reprendre à plusieurs reprises pour y parvenir.

— Tu veux que je t'aide ?

— Tu fous quoi là ?

— Je regardais ta chambre.

Mon attention focalisée sur la manipulation de ma jambe, je n'ai pas capté que James était resté dans la pièce plongée dans une semi-obscurité.

— La visite est terminée.

— Je ne savais pas que tu avais pratiqué l'athlétisme.

— Il paraît que je n'étais pas trop mauvais.

— Vu toutes les coupes et les médailles que tu as remportées, tu devais être plutôt bon.

— Jusqu'à ce que je rate les sélections en équipe nationale.

James m'a rejoint et s'assoit à côté de moi sans rien ajouter. Cette proximité, il y a quelques heures encore, aurait pu me déranger, mais pas là. Au contraire même. Son parfum vient chatouiller mon nez à chacune de mes inspirations. Son souffle régulier ne traduit pas la tension que je ressens dans son corps.

Je tente de bouger pour soulager ma cuisse et en même temps réduire l'espace entre nous. Je sais qu'il est hétéro, mais j'ai besoin de vérifier si James partage lui aussi cette attraction. Ma main glisse sous ma jambe pour l'aider à avancer et permettre à mon pied de toucher enfin le sol. Au passage, j'effleure celle de James.

Sa réaction est immédiate.

Elle n'aurait pas été plus forte si je l'avais marqué au fer rouge. Il se lève instantanément et se dirige vers la porte.

— Je vais voir si ma fille n'a pas besoin de moi.

— Je passe un jogging et j'arrive.

James me fuit ainsi que la situation dans laquelle je nous ai mis. Je jure face à ma connerie légendaire. Notre entente était meilleure et en quelques secondes, j'ai tout foutu en l'air. Tout ça pour quoi ? Juste pour toucher sa peau ? Pour tester sa réaction ? Pour avoir une réponse à ma question ?

Sa riposte est des plus explicites.

Je m'insulte pour avoir été aussi con. J'ai cédé à l'envie de ce contact entre nous. À l'attirance que je ressens pour son corps et qui me fout la trouille. Je m'attendais à quoi ? James a aimé cette femme. Il a été marié. Il a une gamine. Il n'est pas gay et ne voudra jamais d'un mec comme moi. Bousillé. Handicapé.

Je râle et balance des tas d'injures le temps de m'habiller et d'arriver à passer ma jambe dans le pantalon pourtant ample de mon jogging. Un tee-shirt et des claquettes feront l'affaire. Je commence à marcher sans prendre appui sur mes béquilles.

Je douille, mais je m'en tape le coquillard.

J'arrive à avancer de cinq pas. C'est de mieux en mieux. La main sur la poignée de la porte me donne un appui bénéfique et me permet de reprendre des forces et mon souffle avant de récupérer mes béquilles. J'arrive dans le couloir et celui-ci se bloque en croisant le regard glacial de James.

Il fonce sur moi rapidement. Par réflexe, je recule. Mais sa détermination l'emporte sur ma surprise. Son corps plaque le mien contre le mur. L'action est rugueuse et m'arrache une plainte incontrôlée. Son qui alimente la colère de James envers moi.

— Je t'interdis de me toucher, Connor !

— Le message est passé ! Mais en l'occurrence, c'est toi qui me bloques. Alors si tu ne veux pas sentir mon érection se dresser contre ta cuisse. Relâche-moi.

Je ne sais pas à quoi est due son hésitation. Il me fixe sans découvrir comment se sortir de cette situation. J'ai envie de lui dire, tu t'es foutu dans la merde tout seul, à toi de trouver une solution. Mais au lieu de ça, je cale une de mes béquilles contre mon corps et laisse ma main libre se perdre dans ses cheveux.

— J'ai une folle envie de t'embrasser... Si tu ne le veux pas, James, recule...

Sa pomme d'Adam n'en finit pas de monter et descendre à une vitesse vertigineuse guidée par sa respiration erratique.

— Je ne suis pas gay...

∞ ∞∞ ∞

On dirait bien que ce temps passé avec James et sa fille a rendu le sourire à Connor. Qu'en pensez-vous ?

➥ Mackenzie pour leur plus grand bonheur répète ce que Connor lui a appris et en bonus elle l'appelle No... No. C'est trop mimi, non ?

Connor est surpris de retrouver James, qui l'attend dans le couloir pour mettre les choses au clair. Mais le message ne l'est pas vraiment. Qu'en pensez-vous ?

James annonce à Connor qu'il n'est pas gay, comme si cette information pouvait lui servir de bouclier. Va-t-il céder à son envie et laisser Connor l'embrasser ?

∞ ∞∞ ∞

📍 Ce soir, on lira le chapitre de JAMES

🎭 C'est un tourbillon !

∞ ∞∞ ∞

🎅 Bonne journée, mes Christmas Love, gros bisous 🎄

✨ Kty.Edcall.Autrice ✨


Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top