#SOLDAT | 07 - As-tu vu des rênes volantes ?
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As-tu vu des rênes volantes ?
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Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de mon père. Pour ses cinquante ans, Dean n'a pas souhaité recevoir de cadeaux individuels. Il nous a demandé de le fêter tous en famille dans son chalet. Nous sommes donc sur la route pour rejoindre cet endroit que Théo et Jodie nous avaient dépeint comme idyllique lors de leur séjour. Il y a deux ans déjà. Ils y étaient venus en plein hiver et la poudreuse recouvrait toute la végétation, ce qui est le cas en ce début d'année. Espérons que l'on ne sera pas obligé de recourir aux sacs-poubelle pour se protéger de la neige abondante. Qu'est-ce qu'on avait ri en entendant cette anecdote !
Notre fille découvre ce nouveau décor pour la première fois et elle s'en émerveille.
— Papa, c'est dans cette forêt qu'habite le père Noël ?
— Non, ma Princesse. Sa maison se trouve au pôle Nord.
Je me tourne vers Mac pour pouvoir lui parler.
— Tu te souviens du reportage que l'on a regardé pendant les vacances, ma Poupée ?
— Oui, Papa Nono. Les arbres étaient recouverts de neige comme ici.
James me balance un coup d'œil en coin et me souffle « bon courage » en m'offrant un sourire moqueur. Dans quoi me suis-je encore embarqué avec mon histoire de documentaire ? En ce moment, Mac pose des questions non-stop. Avec James, nous essayons de répondre au maximum, mais c'est sans fin.
— As-tu vu des rênes volantes ?
— Non !
— Alors nous ne sommes pas chez le vieux bonhomme.
Mackenzie se tourne vers sa fenêtre pour tenter de scruter le ciel.
— Bien joué, Soldat ! Même si elle risque d'avoir un torticolis tant elle se tord la tête pour vérifier qu'elle n'en voit pas en train de tirer un traîneau.
— Ils sont au repos, elle rétorque avec aplomb. Ils ont distribué tous les cadeaux du père Noël.
Je dois tenter de l'emmener sur une autre piste pour qu'elle arrête de faire une fixette sur ce vieux bonhomme.
— Tu imagines qu'ils sont partis où ?
— Au soleil !
Son enthousiasme déclenche nos sourires.
— Tu crois qu'ils vont supporter la température ?
Mac réfléchit avant de me livrer sa pensée.
— Si je résiste au froid et à la neige, ils arriveront à aimer la chaleur et le sable.
— Voilà qui est sage, ma Princesse.
— Mais...
Je me doutais que c'était trop beau. Le regard blasé de James me confirme qu'il pense comme moi. C'était trop facile. Trop simple.
— Le père Noël reste dans son chalet pour se reposer.
— Tu crois ?
— Oui. Il est trop vieux, je te dis.
— Donc il ne faut pas l'embêter.
— D'accord, Papa Nono.
Je croise les iris de James qui sont aussi surpris que moi. Ce n'est pas normal qu'elle lâche si vite.
— Tu es malade, ma Poupée ?
— Non.
— Tu es sûre de ne pas avoir de fièvre.
— Je te dis que ça va, Papa Nono.
Elle récupère son doudou lapin et le cale contre sa joue. Elle plisse les yeux avant de les fermer.
— Elle s'est endormie, je m'inquiète.
— La voiture à ce côté magique sur elle. Depuis qu'elle est née, elle succombe au ronron du moteur. Ça va nous laisser une heure de route tranquille.
James a eu raison. La petite roupille encore et je vais devoir la réveiller, car nous arrivons dans cinq minutes.
— Elle est trop mignonne...
— ... Quand elle dort ! Il rigole.
— Pas seulement. Elle est vraiment adorable. Tu crois que notre fils le sera tout autant ?
— Arrête de te focaliser sur cette idée, Connor. Je te jure, tu vas être trop déçu si c'est une autre princesse.
— Mais non, je lui affirme. Tu te rends compte que, dans cinq jours, on sera fixés.
— Il me tarde à moi aussi de voir cette nouvelle échographie et savoir si tout se passe bien pour le bébé et Hope. Je l'ai trouvée un peu fatiguée hier lors de la visio.
— Sa dernière est malade, elle n'a pas bien dormi.
— Je sais...
— Tu m'inquiètes là. Tu as perçu un truc qui m'a échappé ?
— Juste un ressenti. Je ne pourrais pas l'expliquer et je m'angoisse sans doute pour rien.
Je ne m'attendais pas à ça. Merde... Égoïstement, je ne pense qu'au bébé. Mais pour qu'il grandisse bien, il faut que Hope se porte bien aussi.
— On va téléphoner pour savoir si elle se sent mieux.
Aussitôt, je lance l'appel et elle décroche après trois sonneries.
— Bonjour, Hope. Comment allez-vous ce matin ?
— Bien. Merci, Connor.
— James vous a trouvée fatiguée hier.
— Un petit coup de pompe. Ce n'est rien. Profitez bien de votre week-end à la neige. On se voit mercredi.
Hope raccroche et c'est un peu plus serein que je me tourne vers James.
— Rassuré ?
— Oui. Regarde, on arrive. Essaye de réveiller Mackenzie.
— Je ne dors pas. Elle est malade, Hope ?
Un vent de panique passe dans mon regard et James s'en aperçoit. Il pose sa main sur ma cuisse et d'un ton calme, il répond à sa fille.
— Puisque tu as entendu la conversation, tu sais que ce n'est qu'un coup de fatigue. Mademoiselle la curieuse
— Pourquoi es-tu triste ?
— Parce que je me soucie de la santé de Hope et du bébé.
— Je peux venir ?
La question que l'on redoutait depuis plusieurs semaines arrive. On ne sait toujours pas si elle a le droit ou non de nous accompagner.
— On demandera au médecin quand on le verra mercredi et s'il est d'accord tu viendras pour la dernière échographie.
Mackenzie réfléchit en posant son index sur sa lèvre. Elle est sérieuse comme un pape. On frappe à la fenêtre et l'on sursaute tous les trois. C'est mon père.
— Vous voulez vous transformer en esquimau ?
— On arrive.
On profite de l'intervention de Dean pour sortir de la voiture, saisissant là un moyen lâche de se soustraire aux futures questions de Mackenzie.
— Waouh ! Il est magnifique ! Théo n'avait pas menti.
Ils nous attendent tous dans le salon et aussitôt Tyler vient voir sa cousine.
— Joue !
Il l'entraîne sur le canapé pour s'amuser avec les véhicules de la Paw Patrol. Il en est dingue et a converti ma Poupée, qui délaisse souvent les siennes pour lui faire plaisir. Ils s'entendent bien et je me dis qu'elle sera une grande sœur formidable.
— Si ta fille n'avait pas été avec toi, j'aurais cru que tu commençais les festivités dans la bagnole.
— Ça n'aurait pas été la première fois.
— Je me doute !
Mon frangin se marre tout en entourant mes épaules de son bras. Depuis deux ans, il vit sur un petit nuage. Il est heureux et le revendique. Jodie est assise à côté des gamins et un doute s'installe dans ma tête.
Je jette un coup d'œil à mon homme et lui envoie un signe pour qu'il me suive à la cuisine pour ne pas éveiller les soupçons. Je demande à la volée.
— Vous voulez boire quelque chose.
Mentalement, on prend la commande et, tout en nous dirigeant vers le frigo, James tient à savoir de quoi je souhaite lui parler.
— Ça ne peut pas attendre qu'on soit dans notre chambre ?
— Non.
Je l'attire à moi et l'embrasse avant qu'il ait le temps de répliquer. Ses mains se crispent sur les revers de ma veste pour me garder proche de lui. Il intensifie notre baiser. Mon homme y ajoute sa langue et mon envie pour lui monte en flèche. À bout de souffle, nos lèvres se séparent légèrement. Notre respiration reste hachée. Saccadée par l'intensité. Je plante mon regard dans ses orbes sombres. Il est beau avec sa moustache un peu longue et cette barbe, qui raye la pulpe de mes doigts ainsi qu'avec ses cheveux bruns en bataille – maintenant qu'il a retiré son bonnet en laine.
— Je t'aime, Amour.
— Je t'aime, Soldat. C'est pour me dire ça que tu voulais que je te suive à la cuisine ?
Soudain, la vraie raison me revient.
— Tu n'as pas remarqué ?
— Quoi ?
— Jodie.
James se tourne en direction du salon et tente de voir ce qui m'a interpellé.
— Elle est assise et joue avec Mac et Tyler.
— Oui, ça, je sais. Ce que je ne...
— Chut, Connor.
Mon frère vient de débarquer dans la pièce et me demande de me taire. James et moi, nous l'interrogeons du regard puisque je n'ai pas le droit de m'exprimer verbalement.
— C'est une surprise pour papa. Ne la gâche pas.
— J'ai donc raison ?
— Tout dépend de ce que tu penses. Et vu ton imagination, ça peut être tout et n'importe quoi.
Je me tends vers mon frangin et lui confie à l'oreille mon intuition. Son sourire devient encore plus éclatant que d'habitude. J'ai ma confirmation. James se rapproche de nous.
— Pourrais-je savoir ce qui vous rend à ce point heureux tous les deux ?
J'attends que Théo me donne l'accord de lui dire. Mon frangin se saisit de la nuque de son meilleur ami pour lui confier ce qui ne va pas rester un secret très longtemps.
— Tu es sûr ?
— Oui...
James le serre dans ses bras et je me joins à ce hug fraternel. Jodie se tourne vers nous. La connexion avec les iris de son mari est instantanée. Son sourire moins. Nous regagnons le salon et Théo file s'asseoir à côté de sa femme et il lui chuchote un truc, ce qui irrite passablement ma belle-sœur.
Ma mère et Dean nous rejoignent après avoir signalé notre arrivée au gardien. Shannon comprend tout de suite que quelque chose flotte dans l'air.
— Qu'est-ce que vous tramez tous les quatre ?
— Rien, rien, s'empresse de répondre mon frangin.
Il s'est fait griller aussitôt. Notre mère le scrute avec une intensité telle que Théo ne sait plus comment agir. Jodie saisit sa main pour qu'il se calme. Mackenzie nous rejoint et elle aussi a capté qu'il y avait un truc dans l'air.
— Il est bizarre Parrain. Il est tout rouge.
— Il est juste assis sur un brasier et il a le...
James me pousse de l'épaule pour que je me taise. Il reprend.
— Ce que veut dire ton père, c'est que Théo ne sait pas comment agir face à ta grand-mère.
— Mamy ! Arrête, tu lui fais peur.
C'est vrai qu'elle est impressionnante avec les bras croisés sur sa poitrine. Dean, qui finissait de s'occuper du feu dans la cheminée, s'aperçoit de la posture de sa femme.
— Il y a un souci, ma chérie ?
— Demande à ton fils.
Forcément, il se tourne vers moi.
— Je n'y suis pour rien, j'annonce en levant les bras en l'air. Vois ça avec Théo.
Ce dernier braque mon regard et me souffle « sale traître ». Malgré son attaque verbale envers moi, il se remet à sourire quand Jodie attire son attention.
— Ça ne sert à rien d'attendre. Autant le leur dire maintenant.
— Tu es sûre ?
Jodie hoche la tête en arborant son enthousiasme. Tyler grimpe sur le canapé et enjambe les cuisses de son père pour se placer entre eux deux.
Ils forment une bien belle famille.
Théo cherche mon regard. Je lève mon pouce pour l'inciter à lâcher le morceau.
— Maman. Papa ! On a quelque chose à vous annoncer, Jodie, Tyler et moi...
— Vas-y, on t'écoute, s'empresse de dire Shannon.
— Voilà, on va aller s'installer en Italie.
∞ ∞∞ ∞
➥ Un week-end au chalet avec toute la famille, c'est une bonne idée de cadeau pour Dean, non ?
➥ Mackenzie pose beaucoup de questions sur le décor qui l'entoure et elle est persuadée d'être au pays du père Noël. Cette naïveté est touchante à cet âge-là...
➥ Connor attire James pour lui parler d'un truc concernant Jodie. Théo vient les interrompre pour leur demander de garder le secret. Quel est-il ?
➥ L'annonce est tombée. La petite famille va partir vivre en Italie. Vous vous attendiez à ça ?
∞ ∞∞ ∞
📍 Mercredi, on lira le chapitre de JAMES :
😱 Je vais faire comment sans lui ?
∞ ∞∞ ∞
🥰 Bonne journée, mes Lovely Love, gros bisous 😘
🌈 Kty.Edcall.Romance ✨
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