#FLIC | 15 - T & J

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Je peux savoir qui vous êtes ?

∞ ∞∞ ∞

THÉO

Jamais je n'aurais cru que ça prendrait autant de temps pour pratiquer une prise de sang. Certes, je n'avais pas de rendez-vous, mais voir les gens me passer devant parce que eux ils en avaient un, commençait à m'énerver surtout en sachant que Jodie était seule à l'appartement. Je pensais en avoir tout au plus pour trente minutes aller-retour.

J'étais sur le point de partir quand l'infirmière a appelé mon nom. Je venais même d'envoyer un message à Jodie pour lui dire de se tenir prête et que j'arrivais au plus vite.

Ce ne fut pas simple. Comme chaque fois, de sentir l'aiguille percer ma peau et de voir mon sang couler dans les tubes m'a provoqué un vertige, puis un deuxième. Jodie se serait bien foutue de moi si elle était venue. Mais, elle voulait se préparer tranquillement le temps de ma courte absence. J'ai donc obtempéré en pensant qu'elle avait besoin de se reposer après l'énergie qu'elle a déployée pour nous conduire à la jouissance. Jodie a été merveilleuse.

Avant de repartir, j'ai dû attendre quelques minutes afin de retrouver mes esprits. Pendant que je buvais un café et mangeais un paquet de biscuits, j'ai consulté ma messagerie pour lire la réponse de Jodie. Mais rien. Pas de texto. Pas d'appel...

Ce n'était pas normal.

J'ai aussitôt repris ma moto et, en même pas dix minutes, j'étais de retour à l'appartement. La montée en ascenseur ne m'a jamais paru aussi lente. La peur me tenaillait et je tentais de contrôler mes tremblements en ouvrant la porte.

— Jodie !

Je l'appelle à plusieurs reprises, mais je n'obtiens pas de réponse. Seule J.Lo se manifeste en miaulant excessivement, accentuant mon angoisse. Je file dans ma chambre pour voir si elle ne s'est pas rendormie. Personne. Pas plus de traces dans la sienne ni dans la salle de bains. L'angoisse monte de plus en plus et j'en hurle son prénom en terminant à nouveau dans le salon.

— Putain ! Je n'aurais jamais dû la laisser seule.

J'attrape mon téléphone et l'appelle aussitôt. Une sonnerie, puis deux, suivies d'une troisième. Et là, j'entends le répondeur s'enclencher. Je réitère ma tentative et le résultat est le même.

— Ce n'est pas possible...

Je sens une vague d'angoisse me submerger. Je lui avais promis de veiller sur elle. Je balance les quelques trucs présents sur la table basse en me maudissant de n'avoir pas tenu parole. Je récupère mes clés et redescends au plus vite en dévalant les marches deux par deux afin de rejoindre le parking. J'enfourche ma moto et file à vive allure vers le commissariat. En espérant que c'est son collègue, qui est passé la prendre.

Je n'y crois pas trop. Même pas du tout. Jodie m'aurait laissé un message pour me prévenir. Ou alors elle n'a plus de batterie. Je dois me calmer un peu pour ne pas aggraver les choses en ayant un accident. Forcément, la circulation est dense. Les gens vont au boulot et, moi, je perds patience en ne sentant pas mon téléphone vibrer dans ma poche.

Dès que j'arrive sur le parking du commissariat, je cherche du regard si je vois la voiture de son collègue. Comme l'autre jour, plusieurs véhicules garés sont de la même couleur. J'entre en courant dans le poste de police.

— Bonjour, je souhaiterais voir Chuck Bardy ?

— Je peux savoir qui vous êtes ?

— Théo Williams, le compagnon de Jodie Bennett. Il faut que je lui parle, c'est urgent.

La nana compose un numéro et l'informe sans me lâcher du regard.

— Il arrive. Je suis Mélissa Johnson. La collègue de Jodie. Elle va bien ?

— Je me suis absenté une heure. Et à mon retour...

— Williams ?

Je me tourne vers la voix grave et à son regard noir, je comprends que Jodie n'est pas avec lui. Mais je lui pose tout de même la question.

— Jodie est avec toi ?

— Non, elle est de repos.

— Ça, je le sais.

— Tu ne devais pas la quitter d'un œil, il avance vers moi avec le regard menaçant.

— Je me suis juste absenté... À mon retour, elle n'était plus là.

— Tu es allé voir chez elle ?

— Non, je suis venu ici directement. Elle ne répond pas à son téléphone.

— Mélissa vérifie si une patrouille se trouve dans son secteur, demande-leur de passer à la résidence.

Sans me calculer, il me dépasse et sort du commissariat.

— Je te suis !

Je récupère ma moto et démarre aussitôt. Grâce à la sirène du flic, nous arrivons rapidement chez Jodie. Il demande au gardien s'il l'a vue ce matin. Celui-ci lui répond par la négative. Il permet à Chuck de rentrer puisqu'il se trouve sur la liste des personnes autorisées par Jodie.

On perd du temps. Je sais qu'elle n'est pas chez elle. Je le sens. Ce fumier a profité de mon absence pour l'embarquer avec lui. J'en suis sûr. Je tremble autant de colère que de peur. Pourvu qu'il ne lui fasse pas de mal.

— Rien. Elle n'est pas là, par contre tout est sens dessus dessous.

— Il est arrivé à entrer chez Jodie malgré le service de sécurité ?

— On ne sait pas si c'est Andrew.

— Qui veux-tu que ce soit ?

— L'autre équipe s'occupe de relever des empreintes.

— Lors de la première nuit qu'elle a passée chez moi, au matin, il lui a envoyé un message horrible où il l'a copieusement insultée. Il savait que Jodie n'avait pas dormi à l'appartement. Il l'a menacée...

— Et malgré tout ça, elle est restée seule ? Tu es pitoyable. Tu aurais dû me laisser m'occuper d'elle.

Pas besoin d'en rajouter une couche, je sais que j'ai merdé. Son collègue dépose son regard haineux sur moi. C'est bon, j'ai compris, il la kiffe.

— On agit comment pour la retrouver ? On peut localiser son téléphone...

— Laisse-nous bosser, je te tiens au courant. Tu as assez merdé comme ça.

Il me tourne le dos et monte dans sa voiture dès que sa collègue, Melissa, arrive avec une boîte à chaussure qu'elle place sur la banquette arrière. Ils partent et complètement paumé, je reste là sans savoir quoi faire. Je lance un nouvel appel qui me renvoie en pleine tronche qu'elle a disparu.

— Salut, Boss.

— ...

— On dirait que ce n'est pas la forme. Jodie n'est pas avec toi ?

— Non...

— Elle s'est cassée ?

— Elle est introuvable.

Je m'effondre sur le fauteuil et laisse les larmes, que je retiens depuis tout à l'heure, couler.

— Le connard l'a retrouvée ?

Surpris, je relève la tête.

— On a pas mal discuté hier après-midi.

∞ ∞∞ ∞

JODIE

Quand j'ai ouvert la porte, j'ai pensé que Théo avait oublié de prendre ses clés et je ne me suis pas méfiée. Au moment où j'ai reconnu Andrew, il était trop tard. Il bloquait déjà l'embrasure avec sa chaussure m'empêchant de refermer le battant en bois. Il m'a giflée tellement fort que, sous l'impact, j'ai reculé jusque dans l'entrée. Il a aussitôt barré ma bouche pour ne pas que je crie. Sa façon de me parler m'a tout de suite coupé l'envie de me rebeller.

— Tu la fermes ou je m'en prends au bébé.

— Comment es-tu au courant ?

— J'ai mes sources, sale pute. Tu n'as pas voulu de moi, mais tu te fais engrosser par le premier que tu croises en soirée. J'aurais dû être plus dur avec toi pour t'enlever l'envie d'aller voir ailleurs !

— Nous n'étions plus ensemble...

— Ferme-la ! Je ne t'ai pas autorisée à parler. Tu obéis ou ça va mal se passer. On y va !

— Non ! Je ne veux pas te suivre ! Et puis, Théo va arriver...

Je tente de me soustraire à sa main, qui me serre le bras bien trop fort. Je ne peux pas retourner avec lui et revivre ce cauchemar que je subissais.

Soudain, J.Lo sort de nulle part et lui saute au visage en poussant un feulement puissant. Elle arrive à planter ses griffes dans la joue d'Andrew et de surprise autant que de douleurs, il me relâche et se recule pour se protéger. Il lui assène une gifle d'un revers de la main pour la dégager. La pauvre J.Lo termine sa course au sol.

J'ai eu juste le temps de la voir s'enfuir vers la chambre de Théo, que je sens sa poigne reprendre possession de mon corps. La scène n'a duré que quelques secondes et l'attaque courageuse de la chatte ne m'a pas suffi à envoyer un message à Théo.

Sa main dans mes cheveux les tire avec force vers l'arrière tandis qu'il m'ordonne avec les dents serrées.

— Si tu veux éviter que je m'occupe de lui, tu vas te montrer gentille et te plier à mes injonctions. Sinon...

Sa main se lève et je pense qu'il va me frapper, mais elle atterrit sans douceur sur mon ventre. Aussitôt, je me crispe et une douleur sourde me transperce de part en part. Sa paume n'est pas là pour entrer en contact avec mon fils ou pour le cajoler. La pression qu'il exerce sur mon ventre me terrifie.

— Ne fais pas de mal à mon bébé.

Je le supplie et il me gratifie d'un sourire satisfait de voir que j'ai peur de lui. Il reprend l'ascendant sur moi et je me maudis de redevenir cette femme faible. Mais je dois penser à mon bébé et à Théo. Il n'est pas question qu'il s'attaque à eux.

Le temps que je tente de me calmer pour que la douleur se dissipe, il en a profité pour descendre sa main entre mes cuisses que je tente de garder fermées. Mais c'est peine perdue...

— Si tu savais à quel point ta chatte m'a manqué.

Mes larmes coulent sans que j'arrive à les retenir. Je maîtrise que trop bien ce qui va se produire ensuite. Je ferme les yeux pour ne pas voir son regard lubrique se poser sur ma poitrine.

— Ils ont bien grossi. J'adore !

Il les serre entre ses mains et j'ai envie de gerber. Oublier la douceur, la tendresse, l'amour avec lequel Théo les caressait. Ce n'est plus que dégoût, brutalité et douleur qu'il m'impose. J'ai envie de hurler ma peur, ma détresse, ma souffrance face à cet homme, qui ne m'a jamais respecté. Je suis sa chose comme il me l'a répétée pendant des mois. Son défouloir, son réceptacle, son jouet...

L'arrivée d'un message l'arrête dans sa lugubre entreprise. Il râle et injurie la personne qui le lui a envoyé.

— Ce n'est que partie remise, ma petite pute.

J'ai envie de lui cracher à la gueule quand il s'approche pour m'embrasser. Il a dû le comprendre, car aussitôt il pose sa main sur mon ventre. Il me tient pieds et poings liés avec la menace qu'il profère de s'en prendre à mon bébé.

Depuis son intrusion forcée dans l'appartement, ma banane ne bouge plus. J'espère qu'il va bien. Alors je lui adresse un message « Planque-toi mon fils. Surtout, reste bien caché. »

∞ ∞∞ ∞

Je force mes yeux à s'ouvrir, mais mes paupières restent closes. Assises sur une chaise, mes mains sont attachées dans mon dos et mes pieds le sont au montant du siège. Je ne perçois rien avec ce bandeau, qui me maintient dans l'obscurité. Je tends l'oreille pour écouter des bruits, mais rien ne me parvient. Par contre, ça sent fortement l'essence et la vieille poussière. Mon nez me démange, des picotements le colonisent et je ne peux retenir les éternuements.

Je tente de tirer sur mes liens, mais ils sont bien trop serrés pour que j'arrive à bouger. Je suis prisonnière et je ne comprends pas pourquoi Andrew agit ainsi. Que veut-il obtenir de plus qu'il ait déjà eu ? Pourquoi me tenir dans le noir ? Ce mec est tordu, mais pas au point de me kidnapper, je tente de me convaincre.

Soudain, j'entends du bruit. Des éclats de voix. Andrew s'engueule avec un autre homme... Il y a aussi une femme.

C'est quoi, ce bordel ?

∞ ∞∞ ∞

Jodie a disparu et Théo fonce au commissariat. Forcément, Chuck lui reproche son comportement. Il pense qu'il aurait dû la laisser avec lui. On dirait bien qu'il la kiffe, non ?

L'appartement de Jodie a été saccagé, preuve que quelqu'un s'est introduit chez elle malgré le service de garde. Est-ce un cambriolage ? Ou bien quelqu'un cherchait-il quelque chose ?

Andrew menace Jodie de s'en prendre au bébé si elle ne lui obéit pas. En serait-il capable ?

➥ Andrew a attaché Jodie et la maintient prisonnière. L'a-t-il kidnappée comme elle le pense ? Mais pourquoi ? Veut-il demander une rançon ?

Qui peut bien se disputer avec Andrew ? Une idée ?

∞ ∞∞ ∞

📍 Mercredi, on lira le chapitre de THÉO & JODIE :

🥺 Je ne sais pas où chercher...

∞ ∞∞ ∞

🥰 Bonne journée, mes Tattoos Love, gros bisous 😘

✨ Kty.Edcall.Romance ✨ 

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