#FLIC | 07 - J & T
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Je suis tombée dans son piège...
∞ ∞∞ ∞
JODIE
La journée se termine enfin et je suis éreintée. Devoir courir après deux jeunes adolescents qui venaient de voler un scooter m'a achevée. Théo a raison, je vais devoir prévenir mon Chef pour qu'il me trouve un autre poste au commissariat le temps de ma grossesse. Tant que je n'en parlais pas, j'avais l'impression que ce petit être, qui a pris place dans mon corps, n'existait pas. Mon déni pouvait encore continuer d'autant plus que mon ventre ne se voyait pas.
Enfin, ça, c'était jusqu'à hier. Ce matin, quand je me suis levée, un bidou arrondi avait pris place dans la nuit. Comme si la douceur des caresses de Théo sur mon ventre l'avait autorisé à pousser. Et même à bouger. Ce n'est pas de grands mouvements, mais ils sont bien présents, et notamment quand Théo pose sa large paume sur mon bidon. Cet homme a toujours été d'une gentillesse extrême et toutes ces années n'ont pas entaché celui qu'il était. Pourtant, il aurait pu être aigri après le comportement abject de son ex-fiancée. Et dire que si j'étais restée abonnée sur son compte une semaine supplémentaire, j'aurais pu voir que le mariage était annulé, qu'il n'y avait plus de bébé et qu'ils s'étaient séparés.
Au lieu de ça, j'ai terminé dans le piège d'Andrew.
Je viens de déposer ma plainte. C'est ma collègue, Mélissa, qui s'est chargée de la prendre. Elle m'a bien sûr engueulée pour ne pas avoir eu confiance en la brigade, qu'ils étaient là aussi pour me protéger. J'en ai été soulagée. Théo avait raison, j'aurais pu agir plutôt. Mais je n'en ai pas trouvé la force. Et puis cela va être ma parole contre la sienne, car je ne peux rien prouver. Je n'ai pas pris de photos des hématomes résultants des coups que j'ai reçus. Je n'ai pas créé d'audios pour enregistrer les insultes, chantages et humiliations qu'il proférait envers moi. Quant à porter plainte pour viol, alors qu'il était mon compagnon, ça reste encore et toujours délicat à prouver. Je ne possède que des textos, mais ce n'est pas suffisant d'après ma collègue, qui n'a même pas pris la peine de les joindre à mon dossier.
Mon téléphone me prévient de l'arrivée de Théo. Il m'attend sur le parking. Alors je me hâte de me changer après avoir signé les papiers de ma plainte contre Andrew. Théo va être rassuré, la semaine prochaine je retourne derrière un bureau. Soulagée d'un poids, je sors rapidement du commissariat quand j'aperçois Théo et Chuck prêts à en venir aux mains.
— Stop ! Arrêtez ça tout de suite.
Mon injonction adressée à ces deux hommes à pour effet de les séparer instantanément. Théo s'approche aussitôt de moi et récupère mon sac. Tandis qu'il essaye de s'expliquer.
— Qu'est-ce qu'il se passe ?
— Ton coéquipier ne voit pas d'un bon œil mon arrivée dans ta vie.
— Je l'ai juste prévenu de se tenir à carreau avec toi. Il n'est pas question qu'il te traite comme l'autre connard.
— Ça ne risque pas d'arriver, je connais Théo depuis de nombreuses années. En parlant d'Andrew, Mélissa t'attend pour recueillir ta déposition.
— J'y vais, alors. Je suis soulagé que tu aies enfin pris la décision de porter plainte contre cette enflure.
— Tu peux dire merci à Théo. C'est lui qui m'a convaincue de la déposer.
À nouveau, les deux hommes se toisent, puis Chuck lui tend la main et Théo la lui serre. Aucun des deux ne veut lâcher en tentant d'écraser les doigts de l'autre.
— Allez ! Ça suffit tous les deux. À demain, Chuck.
— Je passe te prendre à ton appartement.
— Non, merci. Théo s'est proposé de m'héberger pour quelques jours, le temps que Andrew me foute la paix.
— Ok ! il grimace. Je vois.
— On y va, Jodie.
Théo passe son bras au-dessus de mes épaules pour bien marquer son territoire et nous dirige vers sa moto. Je devrais émettre une remarque, mais je suis trop bien contre son corps. Cette balade sur son engin me permet de faire le vide et c'est en étant plus sereine que je suis Théo jusqu'à son appartement.
— Tu vas voir, il n'est pas très grand, mais...
— Ça sera très bien.
La montée de l'ascenseur jusqu'au quatrième étage se termine dans le silence. Théo ouvre la porte et se décale pour me laisser entrer. Ce qui me surprend, aussitôt c'est cette odeur de fleur d'oranger et cette pièce de vie si bien rangée.
— Tu as tout briqué pour moi ? Ou bien tu es devenu une « fée du logis » ?
— Les deux ! Depuis que j'habite seul, je me discipline pour que l'appartement ne ressemble pas à une piaule de mec. Mais là, j'ai tenu à ce que tu te sentes bien dès ton arrivée.
— Et bien, je t'en remercie, cette attention me touche.
— Tu veux voir ta chambre ?
Il n'a donc pas menti, je vais pouvoir profiter d'un endroit rien que pour moi. Cet homme est formidable, je l'ai déjà affirmée, non ? Et bien, je le répète. Je passe le seuil de la chambre et j'en reste sans voix. Les draps sont tirés à quatre épingles, de gros oreillers sont appuyés contre la tête de lit, dont un, qui me touche tout particulièrement. Je laisse mes doigts se promener dessus.
— C'est un coussin d'allaitement, mais il parait d'après ce que j'en avais lu qu'il est utile aussi pendant la grossesse pour soulager le mal de dos.
— Mais quand as-tu trouvé le temps de l'acheter ?
— Ce matin en quittant ton appartement, je suis passé devant une boutique, il m'avoue en soulevant ses épaules.
∞ ∞∞ ∞
THÉO
Bien content que l'attention lui plaise, car ça a été galère de conduire la moto avec l'emballage imposant de ce coussin. Heureusement, la boutique n'est qu'à cinq minutes de chez moi. À mon avis, ce n'est pas la dernière fois que je vais m'y rendre. J'ai aussi pris un doudou pour le tout-petit, mais pour le moment, je le garde dans mon armoire, je ne voudrais pas l'effrayer.
— Si tu as besoin de matériel ou de fringues pour le bébé, on pourra y passer de temps en temps. J'y ai vu pas mal de...
Ses lèvres se posent sur les miennes pour me demander de me taire, on dirait bien. Jodie me pousse afin de m'asseoir sur son lit et se place entre mes cuisses entrouvertes pour l'accueillir.
— Tu es bien trop grand, Théo Williams.
— Pourtant, il y a longtemps que j'ai arrêté de pousser.
— J'ai mal à la nuque de devoir la lever vers ton si beau visage, elle le caresse en me souriant. J'aime quand tu laisses cette fine barbe recouvrir tes joues.
Jodie redessine mes contours avec la pulpe de ses pouces. C'est doux, agréable, à tel point que j'en ferme les yeux. Elle dépose un baiser sur mes paupières et j'ai l'impression de rêver. Puis celui sur ma bouche me prouve que je ne suis pas dans un songe. Mes lèvres lui répondent et intensifient notre échange. Chacun redémarrant là où l'autre s'arrête. La température monte entre nous et je dois me canaliser pour ne pas aller trop vite, trop loin. Pourtant, mes mains n'en font qu'à leur tête. Elles dévalent sa chute de reins et progressent jusqu'à ses fesses, que je prends en coupe. Jodie lâche un gémissement de surprise et se fige l'espace d'une seconde.
— Je n'aurais pas dû. Excuse-moi.
Alors que je pense avoir gâché le moment, elle replace mes paumes sur ses deux sphères avant de reprendre notre baiser. Elle m'embrasse vraiment, je sens toute la passion qu'elle ressent. Sa langue vient titiller la mienne et je réponds aussitôt à la sollicitation. Mes doigts se referment sur ses fesses et cette fois-ci son soupir rauque n'a plus rien de plaintif ou de peureux. Ce son envoûtant, au contraire, agit sur moi comme un détonateur. Mon corps s'embrase et ce n'est pas la position que vient d'adopter Jodie qui va le calmer, l'étouffer dans son nid. La sentir assise à califourchon sur mes cuisses amplifie considérablement l'effet qu'elle a sur moi.
— Jodie, on devrait ralentir les choses entre nous, sinon...
— Tu n'en as pas envie ?
— Au contraire, j'en rêve depuis que l'on s'est retrouvé, mais... Tu te sens prête ? Regarde-moi, petit Chat.
Je relève son menton pour ancrer mes iris sombres dans les siens si limpides. Si expressifs. Jodie n'a jamais su cacher quoi que ce soit. Et encore moins son désir.
— Te voilà rassuré ?
— Je veux que tu te sentes à l'aise de me dire non. Je saurai me montrer patient.
— Arrête de parler, Théo Williams.
Jodie reprend l'initiative de notre baiser et ajoute ses mains, qui glissent sur mon tee-shirt. Ses doigts flirtent avec la couture avant de s'insinuer sous le tissu. Je la laisse progresser à son rythme. Je ne suis pas en reste pour autant. Je délaisse une de ses fesses pour capturer sa nuque. Mes doigts se faufilent dans sa chevelure avant de caresser le bas de son crâne.
— Hum...
— Je vois que tu apprécies toujours autant cette zone.
— Continues...
Son buste se détend vers l'arrière pour que sa tête repose un peu plus dans le creux de ma main.
— C'est tellement bon de te retrouver, petit Chat.
Jodie relève mon tee-shirt et j'en frissonne de bonheur quand ses doigts effleurent ma peau chauffée à blanc. Elle admire mes tatouages avant de me le retirer complètement, puis elle replace ma main sur sa nuque. J'ai compris le message. Pendant qu'elle dépose des baisers humides sur mon torse, mes doigts se perdent dans ses longs cheveux. Mon poing s'entortille dans ses mèches et je tire légèrement sur ceux-ci. Jodie retire son pull, me laissant le loisir d'admirer son soutien-gorge pigeonnant. Je ne sais pas si c'est dû à la grossesse ou, s'ils avaient déjà grossi au fil des années, en tout cas je ne vais pas m'en plaindre.
Mes lèvres s'approchent de ses deux monts pour embrasser le galbe de l'un puis de l'autre avec une infinie douceur. Je ne voudrais surtout pas que son corps se crispe ou qu'elle ait un mouvement de recul, même inconscient.
— Continue...
Sa voix est tellement rauque que je me demande si elle ne tente pas de passer outre ses peurs. Jodie ferme les yeux et je découvre une larme qui coule sur sa joue.
— Nous avons tout notre temps. Rien ne sert de brusquer les choses. On ira à ton rythme. Allons manger, il te faut te nourrir et lui aussi.
Je ne peux m'empêcher de poser ma paume sur son ventre bien plus rond qu'hier soir.
— Il a poussé ou je rêve ?
— On dirait que le bébé ne tient plus à se cacher. Et c'est grâce à tes attentions.
Je ne dois pas trop fonder d'espoir dans notre relation, car j'ai peur de perdre la mère. Ainsi que ce bébé, qui remue tant de choses en moi. Pourtant, je me vois faire ce geste inconsidéré.
∞ ∞∞ ∞
➥ Jodie a enfin porté plainte et va changer de poste, et tout cela, grâce à l'aide de Théo. Chuck ne peut que le constater et est obligé de s'incliner face à la place que prend Théo dans la vie de sa coéquipière. Cela va-t-il durer ?
➥ Jodie est touchée de voir tout ce que Théo a réalisé pour qu'elle se sente bien chez lui. Théo est le mec gentil dont elle avait besoin... Qu'en pensez-vous ?
➥ Les choses s'accélèrent entre eux et ils ne peuvent repousser l'attirance qu'ils ressentent, mais ce que Jodie a vécu prend le pas. Théo agit bien en stoppant là leur rapprochement, non ?
➥ Quel geste Théo a-t-il bien pu commettre ?
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📍 Demain, on lira le chapitre de THÉO et JODIE :
🤔 Ce n'est pas l'amour fou entre elles !
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🥰 Bon mardi, mes Tattoos Love, gros bisous 😘
✨ Kty.Edcall.Romance ✨
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