#CHEF | BONUS 1.1 - JAMES

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La voilà qui arrive enfin !

∞ ∞∞ ∞

Un mois plus tard...

La vie reprend doucement son cours. Connor retrouve ses marques petit à petit. Depuis deux semaines, il est revenu travailler au restaurant et ça l'aide à aller mieux. Ça lui redonne un but de reprendre sa fonction de pâtissier. Il doit se montrer encore plus vigilant qu'à ses débuts, car sa jambe nécessite pas mal de repos. Il ne doit surtout pas forcer dessus et grâce aux séances de kiné et à la piscine, il réalise des progrès encourageants. Depuis trois jours, il a viré une béquille, il ne lui en reste qu'une pour marcher. Ce qui me renvoie souvent des images de nos débuts.

Connor a beau ne plus être un Marines, il garde au fond de lui les mécanismes ancrés pendant des années à coups d'ordres et de mise en situation ahurissante pour pousser son corps à l'extrême. Alors je dois me montrer vigilant pour que Connor arrive à doser ses efforts – ni trop peu ni trop assez – et je vous assure qu'avec un homme comme le mien, ce n'est pas chose simple.

— Monte te reposer, je vais terminer de nettoyer et de ranger la cuisine.

— Je préfère t'attendre...

Son ton est las et je sais que ça cache encore certaines peurs comme celles de rester seul dans une pièce. Alors je tente de le chambrer un peu pour ne pas lui montrer que j'ai capté qu'il planque des maux derrière son masque nonchalant.

— Dis plutôt que tu veux me regarder en train de laver ton plan de travail.

— Pas faux. J'adore la façon dont tu bouges ton cul quand tu frottes l'inox afin qu'il soit propre et brillant.

— Comme ça ?

J'accentue délibérément le mouvement de mon bassin qui s'anime comme s'il dansait sur du reggaeton.

— Je plongerais bien entre tes deux miches, il me confie nostalgique. Je rêve de te prendre debout contre cette surface rutilante...

— Tu attends quoi, Soldat ?

Contrairement à ce que j'ai pensé – après son retour – d'utiliser son surnom ne le dérange pas. Au contraire, ça le galvanise. Ça lui rappelle celui qu'il était devenu pour moi avant de vivre ce mois de cauchemar. Ce trio de malheur n'a pas eu besoin de l'envoyer au front pour le détruire. Pour anéantir cet homme droit, arrogant et fier qu'il était. Ils ont voulu le briser en l'enfermant, en l'humiliant, en l'agressant et ils y sont presque arrivés.

— Que l'on remonte à l'appartement. Ici, c'est impossible... Ma jambe est encore trop faible.

— Je t'ai connu plus enclin à gagner un défi !

Le piquer au vif, marche pas mal. Il n'a pas perdu son addiction pour les challenges. Et je suis sûr que, celui-là, il va vouloir le relever. Ce n'est pas que je tienne absolument qu'il me baise dans nos cuisines, mais c'est juste pour lui montrer qu'il en est capable. Qu'il reprenne confiance en lui et en ses facultés. Alors je vais y ajouter une dose de motivation.

— Regarde ce que l'on a reçu au courrier.

Je glisse vers lui une enveloppe. Il n'a pas besoin que je précise ce qu'elle contient. Cela fait des jours que nous attendons de savoir si nous allons pouvoir virer les capotes. Comme il me l'avait demandé avant son départ, j'ai réalisé le test, et, pour ma part, tout était normal. Je n'avais pas beaucoup de doutes sur mon bilan. Là où ça a coincé, c'est pour celui de Connor. Celui effectué sur la base comportait une anomalie.

Il a donc dû le recommencer à son retour chez nous et le résultat est tombé, il a fait un faux positif. De quoi nous apporter un peu plus d'angoisse. Impossible de virer cette foutue capote, mais surtout nous avions peur pour Connor, même si, d'après le médecin, cela arrive et ce n'est en général qu'une fausse alerte. Cette fois-ci, les recherches ont été poussées bien plus loin et nous voilà en train de scruter cette enveloppe qui va sceller notre avenir.

— Ensemble ?

— Comme toujours, Amour.

Il m'attire à lui et avant d'ouvrir les lettres, Connor m'embrasse avec une détresse qui le tient toujours en état d'urgence depuis qu'il est rentré.

— Maintenant, on peut en prendre connaissance.

Il a abandonné mes lèvres, mais pas mon corps, qu'il a ceint de ses bras, tandis qu'il me garde entre ses jambes entrouvertes. Il me laisse l'ouvrir et c'est ensemble que nous consultons le résultat.

— Champagne, il exulte en sautillant sur son siège.

— Tout ce que tu veux, mon Amour.

Je suis tellement soulagé. Je prends son visage en coupe pour mieux capturer toute la joie qui se répand sur ses traits si expressifs. Ses iris retrouvent ce vert que je chéris tant. Mais surtout, ils pétillent de bonheur. Je sens ses mains se remettre en mouvement. Elles dévalent mon dos avant de capturer avec envie mes fesses. Connor les comprime dans ses larges paumes. Il pousse mon bassin contre le sien et instinctivement je me frotte à son érection.

Son regard braqué dans le mien, je le sens déterminé et ça m'émeut. Je l'embrasse pour ne pas lui montrer ce que je ressens. Ce mois passé a été chaotique. Tellement dur. Naviguant entre envie et peur, je ne savais jamais sur quel Connor j'allais tomber. Depuis une semaine, les choses avaient tendance à rentrer dans l'ordre et ce résultat à l'air d'avoir abattu les dernières réticences qui restaient encore en lui.

— Si tu savais à quel point j'ai envie de te faire l'amour.

Les mots de Connor finissent de m'achever. Les larmes coulent sans que j'arrive à les retenir. Cet homme. Mon homme, même bousillé, possède cette faculté à me toucher en plein cœur. Il n'a pas besoin d'en dire trop. Il va à l'essentiel et c'est ce qui le rend aussi désarmant. Tout comme ses gestes. Mon mari effleure ma joue pour effacer mes larmes avec une infinie douceur avant de les porter à sa bouche.

— Je sais que c'est dur pour toi aussi. Mais grâce à ton amour et à ta patience, je me sens de mieux en mieux.

— Montons fêter toutes ses bonnes nouvelles, Soldat. Je récupère le champagne...

Son sourire devient malicieux et je me demande ce qui l'a provoqué avant qu'il ajoute avec un brin de facétie dans la voix.

— Il me reste de la chantilly et des fraises.

Sa phrase m'électrise en me souvenant de la dernière fois que l'on a utilisé ce combo. Je récupère aussitôt tout ce dont on a besoin et nous remontons chez nous. L'appartement l'est devenu à part entière. J'ai mis ma maison en vente et en quinze jours, elle a trouvé une famille qui a eu le coup de cœur en la visitant. C'est Claire et Christophe qui vont devenir les heureux propriétaires de cette jolie villa ou ils vont pouvoir accueillir leur premier enfant, qui est en route.

Comme on le pensait, ils n'ont pas été longs à franchir le pas. Ils ont débarqué avec leurs valises – après avoir soldé leur vie en France – il y a, un peu, plus d'un mois. J'ai tenté de les aider le plus possible à s'installer, comme promis, mais vu la situation qui était tendue et incertaine pour Connor, ça n'a pas été simple. Au contraire, ils m'ont prouvé leur amitié en m'apportant le soutien dont j'avais besoin à ce moment-là. Aussi quand on leur a parlé de ma maison, ils ont voulu la visiter et j'ai tout de suite compris qu'elle était celle qui leur conviendrait. Ils vont être heureux et, moi, je le suis de savoir que ma villa est en de si bonnes mains.

Il ne nous reste plus qu'à trouver la nôtre. Mais nous ne sommes pas pressés. Connor a besoin de reprendre le contrôle sur ses émotions et ses peurs avant de pouvoir penser à l'avenir. Et puis nous sommes si bien dans notre cocon. Pendant son absence, avec Théo, nous avons réalisé la chambre de Mackenzie et c'est une surprise que Connor a appréciée. Il m'a même aidé à la décorer en se servant de ma fille pour imposer ses choix. Leur connivence est intacte et ils s'avèrent de plus en plus complices.

— Où veux-tu que je dépose notre butin ?

— Dans notre chambre.

Je vois Connor attraper au passage un sachet de bougies. Il en dispose plusieurs sur la commode. Il en allume une, alors que je me place dans son dos pour lui confier.

— Tu sais que la Saint-Valentin est déjà passée ?

— Comme si l'on avait besoin d'un jour spécial pour s'aimer, il soulève les épaules. J'ai tellement réfléchi à ce moment, que j'ai le scénario dans ma tête dans les moindres détails. Je me suis armé de patience jusqu'à ce que les résultats arrivent pour que ma première fois sans mettre une capote soit à la hauteur de nos attentes.

Je le regarde allumer la dizaine de bougies qu'il répartit aussi sur les chevets.

— Tu veux bien tirer les rideaux et enclencher la musique.

— Je vois que tu as tout prévu dans les moindres détails.

Une mélodie douce au piano emplit la chambre et je souris face à ce choix. Il n'a pas pensé qu'à lui. Il m'a inclus aussi dans ses réflexions. C'est au tour de Connor de se placer dans mon dos pour me susurrer.

— Tu aimes, Amour ?

Je resserre ses bras qui entourent ma taille et je me laisse emporter par le corps de mon mari qui se met à onduler.

— Tu veux bien m'accorder cette danse ?

Je n'en reviens pas. Je me retourne vers cet homme, qui chamboule ma vie en me surprenant à tout instant. Je ne m'attendais pas du tout à un tel scénario quand j'ai relevé le courrier juste avant le service. J'ai trépigné d'impatience pendant deux heures, mais cette attente en valait largement la peine.

— Tu pense y arriver avec ta jambe ?

— Laisse-moi gérer.

Revoilà l'homme dont je suis tombé amoureux. Celui qui est sûr de lui, qui prend les choses en main et là en l'occurrence c'est ma taille qu'il maintient à l'aide d'une de ses grandes paumes. Quant à l'autre, elle est plaquée entre mes deux omoplates. Une étreinte virile et si tendre à la fois.

Nos corps se laissent guider par la musique. Mais je sens que Connor prend sur lui pour ne pas grimacer. Les pas que réclame la danse deviennent douloureux. Alors je déguise mon intervention.

— La chantilly est en train de se réchauffer.

Cette excuse nous permet de nous diriger vers le lit sans que l'on fasse allusion à sa cuisse.

— Laisse-moi te déshabiller...

Connor veut tout contrôler et je n'apporte aucune résistance. C'est tellement bon de le retrouver.

∞ ∞∞ ∞

Même un mois après les choses ne sont pas simples pour Connor qui éprouve encore des peurs, des angoisses et beaucoup de douleurs. Son retour à la normale va-t-il encore prendre du temps ?

Connor confie à James qu'il a souvent pensé à ce moment-là et veut suivre son idée, qui s'avère plutôt romantique, non ?

La maison de James a été rachetée par le couple de Français qui attendent leur premier enfant. Comme on l'espérait, une belle amitié est née entre ces quatre-là...

James pense à la chantilly pour éviter de faire la remarque sur la jambe douloureuse de Connor. Ça ne doit pas être simple pour James de devoir toujours prendre des pincettes pour ne pas blesser son mari. Qu'en pensez-vous ?

∞ ∞∞ ∞

📍 Mardi matin, on lira le bonus de Connor :

🤩 Je redeviens enfin moi-même...

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🥰 Bon dimanche, mes Christmas Love, gros bisous 😘

✨ Kty.Edcall.Romance ✨

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