#CHEF | 60 - JAMES

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C'est instinctif !

∞ ∞∞ ∞

Que c'est bon de se lâcher ! De n'accomplir que ce dont on a envie quand on en ressent le besoin. Lorsqu'on ne désire plus que ça. Que ça devient vital. Incontrôlable.

Ma main posée sur sa joue se révèle être la caresse que je préfère octroyer à Connor. Elle me vient naturellement, sans même devoir y réfléchir. Je n'ai qu'à suivre mon instinct. Écouter ce que je ressens au fond de moi.

Mes doigts retracent son visage, sa barbe douce et drue sur son menton volontaire. Mon pouce redessine ses lèvres boudeuses. Ma petite blague ne lui a pas plu. C'est vrai que, sur le moment, l'envie de le titiller a été la plus forte. Mais en y réfléchissant, elle était de très mauvais goût.

Je dépose un simple baiser sur sa bouche pour renouer le contact, pour m'excuser aussi. Mais Connor est tellement étonné qu'il n'ose même plus bouger.

— Tu m'as pris par surprise !

Sa réflexion me rend le sourire. Cet homme ne sait pas faire la tête très longtemps. Mais il s'inquiète de ma lucidité, alors que je viens de l'embrasser en public. Je ne veux pas y réfléchir pour l'instant. Tout ce qui compte, c'est lui et moi, ici et maintenant.

Je l'embrasse à nouveau et, cette fois-ci, Connor y répond en y ajoutant sa fougue.

— James Mayer ? On m'interpelle. C'est bien toi ?

Entendre mon nom prononcé par cette voix féminine me statufie. Connor réagit plus vite que moi et se détache pour reporter son attention sur Mackenzie.

— Je suis trop contente de te revoir. Désolée de t'avoir interrompu, mais j'étais trop intriguée. Tu ne me présentes pas ?

Non, je n'en ai pas envie. Et puis pourquoi a-t-elle besoin de savoir qui m'accompagne ? Elle vient de nous surprendre en plein baiser donc elle a capté de quoi il en retourne.

— Je suis Connor Williams et tu es ?

— Malvina, la meilleure amie d'Éva.

Elle se tourne vers moi à nouveau et m'accuse en désignant Connor d'un mouvement du menton.

— Ton mec sait qui elle était ?

— Bien sûr ! Pour qui me prends-tu ?

Elle me fusille du regard avant de s'approcher de la poussette. Pourquoi a-t-il fallu que je tombe sur cette emmerdeuse ?

— Voilà, la merveille. Qu'est-ce qu'elle a grandi !

Pendant qu'elle se penche sur ma fille, j'en profite pour planter mes iris dans ceux de mon amant. Il a l'air tout aussi agacé que moi.

— Tu es gay depuis quand ?

— Ça ne te regarde pas !

— Tu crois ? C'est à cause de lui que tu as bousillé ton mariage ? Que tu as délaissé ta femme ?

— Arrête, Malvina, tu te donnes en spectacle pour rien. Je n'ai pas à te répondre.

— Éva doit se retourner dans sa tombe !

— Je ne te permets pas de...

— De quoi ? De te dire la vérité en face. Ma meilleure amie est morte à cause de toi ! Tu étais avec lui quand elle a perdu la vie ?

— Tu...

Ma phrase se stoppe alors que Shannon vient de gifler Malvina. J'étais tellement en colère suite à ses accusations que je ne l'ai même pas vue arriver.

— Espèce de garce, tu ferais mieux de t'occuper de tes fesses plutôt que d'emmerder James et mon fils ! Et en plus devant la petite.

— Cet homo est ton fils ?

— Ça te pose un problème que je sois gay ?

Je sens que la situation est en train de déraper et je demande à Shannon de récupérer Mackenzie. Elle n'a pas à assister au déferlement de cette furie.

— Où l'emmène-t-elle ? J'ai à peine vu ma filleule.

— Et crois-moi, tu n'es pas près de la revoir.

— Je suis sa marraine, j'ai des droits.

— Tu l'es juste parce que c'était la volonté d'Éva. Mais au vu de ton comportement intolérant et intrusif. Je ne veux plus que tu t'approches de ma fille. C'est clair ?

— Tu ne peux pas me priver d'elle ! Mackenzie est tout ce qu'il me reste de ma meilleure amie.

— Tu l'as cherchée, rentre chez toi et oublie-nous.

— Tu ne veux pas de moi dans sa vie, mais tu laisses un...

— Stop ! J'ai été assez patient jusque-là. Ne me pousse pas à en parler à tes parents.

Son visage passe aussitôt du rouge colère au blanc cadavérique en un claquement de doigts.

— Je vois que tes priorités n'ont pas changé. Allez, dégage ! Et au plaisir de ne plus jamais te croiser ! Viens, mon amour !

Je prends la main de Connor dans la mienne et partons en direction du Hangar. Je le sens tendu à mes côtés. Il doit l'être tout autant que moi.

— J'ai besoin de passer aux toilettes avant de plonger dans cet univers Noelesque.

— Je t'accompagne !

— Tu as peur que je me perde ?

— Non ! Que tu prennes la fuite, par contre, oui !

Connor me sourit à pleines dents et je sais que j'ai vu juste.

— Connor ? Tu préfères qu'on rentre ?

— Et rater cette sortie tous les trois ? Il n'est pas question que je bousille notre première virée avec la petite.

— Merci, Soldat !

— Je n'ai plus droit à « mon amour » ? La furie a décampé, tu n'as plus besoin de faire semblant.

Voilà la vraie raison.

— Si tu as envie que je t'appelle ainsi, tu n'as qu'à le formuler et je me ferai un plaisir de te le redire.

— Tu n'es qu'un enfoiré, James Mayer ! Si tu ne le pensais pas, tu n'aurais pas dû l'employer pour lui clouer le bec.

Connor ouvre la porte des toilettes et avant qu'il referme, je le talonne. Je verrouille derrière nous et retourne Connor pour qu'il arrête de me fuir.

— Je suis un enfoiré, tu as raison. J'aurais dû te le dire bien plus tôt et ne pas attendre de me trouver au pied du mur pour t'avouer ce que je ressens.

— Et tu ressens quoi ? il me provoque.

— Je tiens à toi et ça de plus en plus. Par contre, il n'est pas question que je te dise plus alors qu'on est dans des chiottes publiques. L'odeur est horrible !

— On ferait mieux d'aller pisser dehors.

— Connor...

Je lui barre la sortie pour l'embrasser. Connor y répond et nos langues s'emballent en se tournant autour. J'entoure son visage de mes mains pour plonger encore plus profondément dans ses iris verts. La pointe de mon appendice se promène sur ses lèvres entrouvertes. Connor l'aspire, la suce, j'en grogne de plaisir. Je m'échappe de cette douce torture pour lui avouer la gorge nouée.

— Si tu savais à quel point je tiens à toi, tu ne douterais pas, mon amour.

Ses iris s'embrument et je resserre mes paumes sur ses joues. Je l'embrasse à perdre haleine. Connor est chamboulé, mais je le suis tout autant que lui. Je n'ai jamais apprécié les mots doux ni en donner, mais Connor bouscule tout.

Je dois reconnaître que ce n'était pas dur de lui dire et si chaque fois je récolte une telle émotion chez mon amant je ne vais pas me censurer.

— Sortons, tu veux bien ?

— Allons-y, soldat !

L'air extérieur nous permet de mieux respirer. Connor cherche un endroit reculé pour nous soulager. Il attrape ma main et nous empruntons un chemin qui mène à un cabanon en bois qui doit servir de remise. Nous le contournons et après quelques mètres dans la végétation nous estimons être assez loin de l'agitation pour pouvoir nous soulager tranquillement.

— Tu arrives à pisser loin ?

— Tu tiens à ce qu'on joue à ça ?

— Pourquoi pas ?

— J'avais dix ans la dernière fois que j'ai fait ça.

— Raison de plus pour te laisser aller.

— On parie quoi ? je lui demande.

— Celui qui gagne pourra baiser l'autre ce soir. Ça te convient ?

— Très bien.

Je dois réaliser mon possible pour que ça soit moi.

Connor sort son engin et regarde si je l'ai imité.

— A trois ?

— Ok !

On compte ensemble et comme des gamins on tente une belle parabole d'urine en visant au plus loin sur le chemin de terre.

Avant de regarder qui a gagné à ce jeu débile, nous éclatons de rire, puis à bout de souffle nous nous embrassons.

— On devrait remballer notre matos avant d'être arrêté pour attentat à la pudeur, balance Connor sans se départir de son sourire.

Je ne pensais pas le rendre aussi heureux en prononçant ces deux mots possessifs. Lui qui est si indépendant, qui détient un fort caractère et a vu bien plus d'horreurs que je ne peux imaginer, est touché par l'expression de mes sentiments.

On se dirige vers le chemin pour découvrir qui est le gagnant. On éclate dans un fou rire en regardant les traces.

— On aurait voulu le faire exprès, on n'y serait jamais arrivé, je me marre.

— Alors qui va baiser l'autre ? me demande Connor en plaisantant.

— On trouvera bien un moyen différent de déclarer un vainqueur.

∞ ∞∞ ∞

➥ On découvre qui est celle qui les a interrompus. Malvina était la meilleure amie d'Éva. Pour autant cela l'autorise-t-elle d'agir ainsi avec James ?

➥ La marraine de Mackenzie n'est pas tendre envers le couple. Shannon intervient en la giflant. A-t-elle bien réagi ?

➥ Afin de clouer le bec à Malvina, James appelle Connor « mon amour », mais le pensait-il vraiment ?

➥ Leur jeu de gamin n'a pu désigner un vainqueur. Ils vont devoir trouver un autre moyen. Une idée ?

∞ ∞∞ ∞

📍 Demain matin, on lira le chapitre de CONNOR :

🎭 Un air de Noël !

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🎅 Bonne soirée, mes Christmas Love, gros bisous 🎄

✨ Kty.Edcall.Autrice ✨

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