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C'est le bordel dans ma tête !

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Mais qu'est-ce que j'ai branlé ? 

Connor est furax ; et à juste titre. Adonis est là en train de fanfaronner parce qu'il est persuadé que son plan était le bon. Et moi, je me trouve dans mon entrée – dans ce No Man's Land – que j'ai récoltée suite à cette impro de très mauvais goût. Tout le contraire de ce que j'escomptais en écoutant les conseils de ce mec qui se dit être mon ami. Il m'a proposé son aide et, sans plus y réfléchir, j'ai foncé. Je lui ai fait confiance, car, lui, il s'y connait. Il sait comment agir avec les mecs. Et notamment, quand ce sont des hommes comme le mien.

— Je n'aurais jamais dû te suivre dans ton idée.

— Ton mec est juste vexé, ça va lui passer. À toi de jouer maintenant et de lui prouver que tu tiens à lui.

— Je ne peux pas régler ça pour le moment.

— Pourquoi ?

— Je dois m'occuper de mes invités, du barbecue, de ma fille...

— Tu ne manques pas d'excuses à ce que je vois.

— C'est la vérité, Adonis.

— Celle qui t'arrange. Tu pensais à tes invités, à ton barbecue ou à ta fille quand il avait son glaive planté dans ton cul ?

Mon échine se couvre de délicieux frissons rien que de penser à ce merveilleux moment.

— Tu ne sais pas de quoi tu parles !

— Je connais comment fonctionnent les mecs à l'inverse de toi. Ce Marines est un étalon sauvage. Ose me dire le contraire.

Il a raison, mais je ne sais pas comment me comporter. Je suis paumé. Dépassé par les événements. La seule chose que j'arrive à m'avouer, c'est que je tiens à Connor. Et que ces sentiments me poussent à agir, mais je fais n'importe quoi. J'ai tellement peur de tout faire foirer que j'enchaîne les mauvaises décisions.

— Va le retrouver et excuse-toi. Il en vaut la peine.

Adonis me plante au milieu de mon couloir. Je me pose sur la chaise qu'il vient d'abandonner, alors que je peux voir Connor par l'embrasure de la porte-fenêtre. Il a une bière à la main et discute avec son frère et sa mère. Je tente de déceler son attitude, mais le baby phone, que j'avais laissé sur la commode de l'entrée, me signale que ma fille s'agite.

Je me lève aussitôt et vais la voir. Elle se réveille en gigotant dans son lit en bois clair. Je la prends dans mes bras et la sentir tout contre moi me permet de m'apaiser.

— Ton papa a commis une énorme bêtise et il ne sait pas comment la rattraper.

J'embrasse son front avant de la déposer sur la table à langer.

— Je dois m'excuser d'après toi ?

Ma fille babille et je n'arrête pas de tourner tout ça dans ma tête.

— Tu penses que je dois afficher ce que je ressens pour Connor devant tout le monde ?

— No... No...

— Tu l'aimes bien, hein ?

Je jette sa couche, je la rhabille et nous rejoignons les invités. Quand je passe la porte-fenêtre, je cherche aussitôt Connor. Il a repris sa place au barbecue et a commencé la cuisson des différentes viandes marinées.

Je m'approche de lui et pour renouer la discussion, je me sers de ma fille.

— Regarde, Connor nous prépare à manger.

— No... No...

— Hé, ma Poupée. Tu as bien dormi ? Il lui demande en l'embrassant sur le front.

Ma petite maline se penche pour se retrouver dans ses bras. Connor la récupère sans jamais croiser mes iris qui quémandent son attention. Il s'occupe de ma fille. Lui parle tandis que je les regarde s'amuser. Je me rapproche du soldat qui montre des fleurs à ma Princesse, mais qui se comporte comme si je n'étais pas à côté d'eux.

Je retourne la viande à l'aide d'une pince pour occuper mes dix doigts en réfléchissant à ce que je pourrais lui dire pour qu'il arrête de me ghoster.

— Je m'excuse, Connor.

— Tu as entendu quelque chose, Mackenzie ?

Ma fille babille avec mon amant comme si je n'existais pas.

— Je suis désolé. Je n'aurais pas dû suivre Adonis dans son improvisation. Moi aussi, je tiens à toi.

Connor me regarde enfin. Ses iris tristes me fendent le cœur. Il attend plus de moi, mais je ne sais pas quoi dire ou faire de plus. Je le laisse lire dans mes yeux toute la peine que je ressens de l'avoir blessé. Ce n'était en rien volontaire. Je voulais juste me rassurer avant d'avancer un peu plus dans notre relation.

— Qu'est-ce que je peux te dire de plus ?

Visiblement, sa recherche en profondeur dans mes pupilles a porter ses fruits, mais je ne m'attendais pas à une telle demande.

— Tu pourrais commencer par m'embrasser.

— Ici ?

— Oui. Si tu tiens à moi, prouve-le.

— Tu sais bien, que...

— Laisse tomber. Continuons à jouer la comédie devant tes collègues. Récupère ta fille, j'ai du boulot.

Il me colle la petite dans les bras avant de me tourner le dos. J'ai envie de me baffer. Encore une fois. Je regarde les personnes se trouvant dans le jardin. Théo, sa fiancée et Shannon sont déjà au courant. Adonis aussi. Il ne reste que mes potes.

Justement si ce sont tes amis, ils seront heureux pour toi.

— Connor...

— Quoi, encore ?

Énervé, il se retourne vers moi sans lâcher sa longue pince, qui lui sert à tourner la viande. Il la brandit. Et heureusement que ce n'est pas une arme, sinon je serais déjà à terre.

— Jake est là.

— Tu l'as invité ?

Connor se crispe et cherche du regard son père.

— Non, mais, vu que ta mère et ton frère sont présents, je suppose...

— C'est bon... Laisse tomber. Cette journée est un véritable cauchemar.

— Tu le penses vraiment ?

— Oui ! Enfin... Non. Je suis juste furieux après toi. Et maintenant lui qui se pointe comme une fleur, ça me gave.

— Je comprends.

Son regard s'intensifie avant de me balancer.

— C'est à cause de lui que tu ne tiens pas à officialiser notre duo ?

— Oui... Je suppose, que tout comme moi, tu ne veux pas qu'il le sache, si ?

— Je m'en tape. Alors si c'est ta seule excuse que tu as en stock, tu peux vite en chercher une autre.

Connor me met au pied du mur.

Quand j'ai découvert la présence de Jack, j'ai vu là le signe d'une échappatoire. Mais cette issue ne tient plus si Connor s'en fout que son père soit au courant pour nous deux. Alors comment pourrais-je me sortir de cette impasse ?

Je plonge mes orbes ténébreux dans ses deux amandes déçues.

— Tu es prêt à nous revendiquer face à Jack ?

— Je m'en tamponne de ce qu'il pourrait penser ou de la réaction que cela va engendrer. C'est ma vie. Soit il accepte, soit il refuse. Dans les deux cas, je ferai comme bon me semble. Il ne me dictera pas ce que je ressens.

— J'aimerais être aussi fort que toi et m'en foutre de ce que les autres vont penser de moi.

— Tu peux l'être, James. C'est juste une question de volonté.

Connor s'approche de moi. Sa main frôle la mienne et je ne peux dissimuler ce que ce simple geste me procure comme sensations.

— Quand tu as ouvert ton restaurant, tu as dû surmonter pas mal d'obstacles et pourtant tu y es arrivé. Pourquoi d'après toi ?

— Je voulais réussir coûte que coûte.

Il lève son index en direction de ma tête. Il le pose sur ma tempe pour taper quelques coups.

— Tout est là. Le mental est primordial. Si tu l'as décidé, tu y arriveras, coûte que coûte, il reprend mes mots. À toi de voir à quel point tu tiens à moi.

Il me fixe avec une intensité qui me chamboule. À part que ça soit la véracité de ses mots. Il ébauche un pas de recul quand je le rattrape par la main. Je l'ai saisi dans l'urgence, sans réfléchir. Sans penser aux conséquences. Et en réalité, ce n'est pas si dur. Je noue mes doigts aux siens en même temps que nos sourires s'agrandissent.

— Embrasse-moi.

J'aurais dû me douter que ce simple geste ne suffirait pas au bonheur de Connor. C'était juste une étape. Un nouveau palier à franchir. Il se détache et recule. Ce Marines, qui se trouve en face de moi, ne se contente pas de gagner ce niveau. Ce qu'il vise, c'est la victoire totale, nette et sans bavures. La ligne d'arrivée est proche. J'avance d'un pas en gardant cette pensée en tête. Je dois me focaliser sur cet objectif.

Ma main récupère la sienne. Je tire dessus pour le ramener à moi. Je veux que Connor aussi agisse, qu'il me montre sa détermination, son envie de déclarer notre duo aux yeux de tous.

Ne pas penser qu'on pourrait nous regarder. Nous juger. Nous dénigrer.

Il est si proche de moi que je peux sentir son souffle balayer mon visage. Son autre main se lève vers ma joue. Il copie ce geste, que j'aime tant lui accorder. Il caresse ma barbe. C'est délicieux et j'en ferme les yeux.

— Regarde-moi, James.

Sa bouche s'entrouvre comme s'il allait parler. Au lieu de ça, il s'approche juste assez pour effleurer mes lèvres de son souffle chaud. Nos lèvres sont proches et se toucheraient vraiment si je venais à respirer trop fort. Je n'ai qu'à avancer de quelques millimètres pour que nos bouches se scellent. Que nos langues se bataillent le moindre recoin, accompagné des sons mélodieux de nos soupirs qui s'envoleraient.

Je me laisse aller à cette tentation. Je succombe après avoir bien assez résisté. Mes lèvres effleurent les siennes pour savourer ce moment crucial. Connor apprécie à sa juste valeur ce contact. Il glisse sa main de ma joue à ma nuque pour renforcer sa prise ou de peur, que je change d'avis peut-être.

Ma bouche l'embrasse vraiment guidée par cette caresse à l'orée de mes cheveux. Connor y répond et le monde s'efface autour de nous. Une bulle s'est invitée pour nous recouvrir et nous maintenir à l'abri du regard des autres.

— Je t'aime.

Je me statufie sur place.

Ce n'est pas possible, Connor n'a pas pu me dire ces trois mots si importants. J'ouvre les yeux pour voir si je n'ai pas rêvé. Connor heureux me renvoie son sourire lumineux. Son bonheur est communicatif, il devient aussi le mien.

— Tu...

— Oui.

— Tu veux bien le répéter...

Sans hésiter, Connor le resuce.

— Je t'aime, James Mayer.

Une vague d'émotions m'envahit aussitôt, mes prunelles s'humidifient et brouillent cette vision de rêve. Nos mains toujours jointes, je resserre mes doigts sur les siens. J'ai besoin de me raccrocher à sa puissance. À sa confiance en la vie. À celle qu'il place en nous.

— Le package ?

— Oui, James. C'est toi, la petite et moi.

Connor nous enserre dans ses bras musclés, alors que je l'embrasse vraiment. Car à ce moment-là, je sais que ma vie vient de changer.

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➥ Adonis a mis un bordel monstre dans leur duo. James ne sait plus où il en est ni ce qu'il doit accomplir pour récupérer Connor. L'action du jeune mannequin est en fin de compte positive ou négative ?

➥ James se confie à sa fille sur ce qu'il ressent pour le soldat. On est d'accord pour valider que c'est plus touchant qu'efficace ?

➥ James, galère, se pose bien trop de questions avant d'arriver à embrasser Connor. C'est bien la preuve qu'il tient à lui, non ?

➥ Connor vient de confier à James qu'il l'aimait. Ce dernier n'en revient pas. Totalement abasourdi, il a du mal à le croire. Est-ce pour cette raison qu'il ne lui a pas avoué ces trois petits mots en retour ?

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📍 Demain matin, on lira le chapitre de CONNOR :

🎭 Step by Step !

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🎅 Bonne soirée, mes Christmas Love, gros bisous 🎄

✨ Kty.Edcall.Autrice ✨