#CHEF | 20 - JAMES

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Il y a urgence !

∞ ∞∞ ∞

Mais quel con, ce mec !

Connor n'y connaît rien dans les besoins d'une môme. Et le voilà qu'il s'improvise expert en nutrition. Il ne pouvait pas continuer à rester loin de ma fille ? Lui qui ne supportait pas ses pleurs ou son existence lors de son arrivée chez ses parents s'est bien habitué à sa présence.

Pourvu que Mackenzie n'ait pas hérité du côté allergique de sa mère. De mon côté, je ne souffre d'aucune, ça devrait équilibrer la balance. Du moins, je l'espère.

La route pour me rendre chez les Williams ne m'a jamais paru aussi longue. Forcément, ce soir, je prends tous les feux rouges. Je me traîne derrière un mec, qui n'a pas l'air pressé de rentrer. Et pour couronner le tout, le bus se stoppe systématiquement à tous les arrêts.

Je me gare enfin devant chez les Williams. Je saute de la voiture à peine éteinte et cours pour entrer encore plus vite dans la maison.

— Où est ma fille ?

— Chut ! Tu vas la réveiller.

Je jette un regard circulaire à la pièce et ne vois pas mon petit ange. Shannon, gênée, fuit mes iris avant de se reprendre pour m'annoncer.

— Mackenzie va bien. Elle n'a pas de plaques ou de soucis pour respirer. Connor...

Mon inspection du salon n'a rien donné non plus, mais je suis soulagé d'entendre que ma fille n'a aucun symptôme. Cependant, tant que je ne l'aurais pas vue, je ne serai pas entièrement rassuré.

— Ne me dis pas qu'il est avec elle, m'énervé-je.

— Connor est arrivé à la calmer et Mackenzie s'est endormie dans ses bras. Il ne veut pas la laisser seule...

Je n'écoute déjà plus Shannon. Aussitôt, je me dirige vers la chambre aménagée pour ma fille. J'emprunte le couloir, d'un pas pressé, déterminé à virer Connor pour prendre sa place. Pourtant je me stoppe au niveau de l'embrasure quand je le découvre en train de câliner ma Princesse tout en lui chantant une berceuse.

Connor a capté ma présence, sa tête se redresse lentement jusqu'à ce que son regard triste croise le mien. Je peux y lire tout ce qu'il n'arrive pas à me dire et l'envie de lui casser la gueule s'évanouit petit à petit alors qu'il me mime : je suis désolé.

Assis dans le rocking-chair, il tient ma fille, comme je le fais régulièrement. Je m'approche d'eux en reportant mon attention sur ma petite Merveille. Elle dort paisiblement. Connor reprend sa mélodie et je caresse le front de mon bébé. Sa respiration est régulière, elle est détendue, apaisée. Le cocon des bras de Connor lui convient à la perfection alors qu'il l'a entourée de sa petite couverture. Il a même calé son doudou en forme de lapin contre sa joue.

— Je ne voulais pas la laisser seule.

— Tu as eu une bonne idée.

Ses iris embués cherchent les miens alors que je surplombe leurs deux corps. Je croise mes sombres dans ses orageux, le temps d'une ou deux secondes, avant de m'agenouiller pour être plus près de ma fille. Je lui embrasse la joue, la main, et Mackenzie se met à bouger comme si mon bisou l'avait dérangée ou chatouillée.

— Arrête, tu vas la réveiller, me gronde Connor.

C'est le monde à l'envers.

— Tu veux la coucher dans son lit ?

— Non, elle est bien dans tes bras.

Et pour une fois, je suis d'accord avec ma conscience. Connor n'est pas qu'un petit con arrogant. Il sait aussi être doux. Ses doigts replacent un pan de la couverture et frôlent ma main, qui caresse celle de ma fille.

Je ne suis pas dupe, ce contact est intentionnel. Connor tient à ce que je le regarde, que je lise ses excuses dans ses yeux. Il s'en veut. Et il y a de quoi. Alors, il va attendre un peu avant que je le pardonne. Il a risqué la vie de ma fille pour un gâteau de Noël. Pour perpétuer une tradition familiale.

— Prends-la. J'ai mal à la jambe.

Je sais que c'est une excuse.

Un Marines peut tenir des heures dans des situations impossibles. Alors être installé dans un rocking-chair en berçant ma fille dans ses bras n'en fait pas partie. Connor décolle le corps de Mackenzie du sien pour me la donner sans lâcher mon regard. Je la récupère avec joie et l'embrasse sur le front aussitôt. Elle bouge, entrouvre ses yeux, qui papillonnent et je la câline tandis que Connor reprend sa berceuse.

À nous deux, nous arrivons à replonger mon petit ange dans les bras de Morphée. Un sourire satisfait étire mes lèvres. Connor en fait autant avant de caresser ma joue. Il sait que je ne peux pas me défiler, ni l'envoyer chier et encore moins me lever pour fuir face à ce que je ressens. Les picotements sur mon épiderme, sur ma barbe courte, me donnent envie de fermer les yeux, mais je me retiens, alors que ça crépite dans tout mon corps. J'ai chaud, et ce n'est ni l'endroit ni le moment. Et encore moins avec ma fille dans mes bras.

— Connor...

— Chut. Je ne ferais rien de plus. Je veux juste que tu m'excuses. Je ne pouvais...

— Je sais que tu n'as pas réfléchi aux conséquences. Elle va bien, c'est tout ce qui compte pour moi.

Sa main se retire lentement en laissant courir ses doigts sur ma mâchoire recouverte de ma fine barbe. Connor souligne mon menton et je ne peux m'empêcher cette fois-ci de fermer les yeux. Cette caresse est si douce.

— Tu veux que j'arrête ? susurre-t-il contre mon lobe pour ne pas réveiller ma fille.

— Oui... Pas ici, déglutis-je. Pas devant Mackenzie.

Connor regarde Mackenzie, qui dort à poings fermés avant de revenir plonger dans mes iris sombres. Non, non, il ne peut pas penser à ça. Il ne doit pas martyriser sa lèvre comme il l'accomplit de manière à me tenter. Je prends sur moi pour le repousser de mes mots, de mes orbes ténébreux. Mais Connor semble hermétique à mes messages de détresse.

— J'en ai terriblement envie...

— Ce n'est pas correct, Connor. Reprends-toi.

— Et si je ne t'écoutais pas ?

— Je t'en voudrais de ne pas respecter ma décision.

Ce regard si vert si profond m'attire tellement que c'est une torture de le repousser.

— Tu ne changeras pas d'avis ?

— Non.

Je dois être ferme. Ne pas laisser mon désir transparaître dans mon attitude. Je prends un air sévère pour accentuer ma réponse. Je ne sais pas ce qui le pousse à sourire, mais cette expression sur son visage est lumineuse. Terriblement tentante. Limite envoûtante. Putain, je suis dans la merde.

— Je comprends et respecte ta décision.

— Merci, Connor.

Pourtant, tout dans son attitude m'indique le contraire.

— Par contre...

Je savais bien qu'il n'allait pas en rester là.

— Quoi ?

— Tu m'en dois une.

— N'importe quoi !

Connor s'approche de moi et pour le stopper, je cède. Quelle couille molle suis-je devenu à cause de lui ? De son charme. De son regard puissant. De sa stature, qui me donne envie d'explorer chaque centimètre de son corps.

Je ne me reconnais pas. Jamais aucun mec ne m'a attiré, ne m'a produit cet effet. Alors pourquoi lui ? Connor représente tout ce que je déteste. Il est trop sûr de lui et de ce qu'il dégage. Ce petit con se croit irrésistible avec ses neuf ans de moins. Son charme ne suffit pas à dissimuler son caractère de merde, sa faculté à me faire tourner en bourrique. Sans parler de son arrogance, de son putain de sourire ou de ses yeux tellement verts, bien trop verts pour que je ne plonge pas dans ses iris comme je le ferais dans une crique à l'eau limpide.

— Je viens de gagner un joker que je pourrais utiliser où et quand bon me semble.

Qu'est-ce que je disais ?

Putain de piège dans lequel je suis tombé. Je n'ai rien vu arriver et son sourire en coin me prouve que Connor m'a amené là où il voulait.

— Tu es si prévisible, James.

— Dégage...

— Pense à ta fille, tu ne tiens pas à la réveiller, si ?

Il se fout de ma gueule et en plus il me fait la leçon.

— Je saurai te rendre la monnaie de ta pièce, Connor.

Son rire de gorge alors qu'il sort de la chambre active des centaines de frissons. Je ne suis pas crédible, même moi je n'y crois pas. Pourtant, il y aura bien un moment où il baissera la garde et ce jour-là, je saurai le lui rappeler.

Ma fille est loin de se douter de ce que son père endure. Mackenzie dort tranquillement. Je suis bien avec elle, néanmoins, je vais devoir l'abandonner pour retourner au restaurant.

J'embrasse son front avant de la déposer dans son petit lit. Je la contemple encore un peu puis je sors de la pièce. Je salue Shannon, qui regarde une série à la télé et me demande où est passé Connor.

∞ ∞∞ ∞

Plus de peur que de mal. Mackenzie n'a pas hérité de l'allergie de sa mère. James a de quoi être soulagé ?

Connor se sent coupable et ne veut pas quitter sa jolie Poupée. On dirait bien qu'il s'attache de plus en plus à la petite, non ?

James découvre une nouvelle facette de Connor, qui sait se montrer doux et attentionné. De quoi le faire encore plus craquer ?

Mais le petit con arrogant n'est jamais très loin et Connor obtient un joker dont il se servira sans aucun doute, non ?

∞ ∞∞ ∞

📍Demain matin, on lira le chapitre de CONNOR :

🎭Une vraie tête de mule !

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🎅Bonne soirée, mes Christmas Love, gros bisous🎄

✨Kty.Edcall.Autrice✨

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