#CHEF | 18 - JAMES
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Il m'énerve !
∞ ∞∞ ∞
J'ai embrassé Connor...
C'était ma volonté cette fois-ci, j'en subissais la tentation depuis notre premier rapprochement et je n'ai pas voulu me cacher derrière des excuses, des raisonnements, des interdictions que je n'arrête pas de me fixer.
Ce baiser a été à la hauteur de notre désir, de nos envies refoulées. Cette tension entre nous ne faisait que grimper en flèche. Je devais y mettre fin pour éviter de commettre une plus grosse connerie.
Je n'arrive pas à accepter ce que ce petit con produit en moi. Pourtant quand je l'embrassais, je me sentais tellement bien avec ma langue dans sa bouche, avec mes lèvres en train de dévorer les siennes comme si je n'avais rien goûté de meilleur dans ma vie.
Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, j'ai dû arrêter notre baiser. Pas par envie, mais par obligation. J'ai reconnu le bruit spécifique de la poignée de la porte de la cour que l'on pousse pour évacuer les lieux en cas d'urgence. Connor n'a rien remarqué tant il était absorbé par notre baiser.
Le grincement a agi comme un électrochoc sur mon corps, qui s'est aussitôt crispé en même temps que ma tête tirait un signal d'alarme. J'ai reculé instantanément en allumant une cigarette dans la seconde suivante pour éviter que Shannon entre dans la petite cour avec Mackenzie.
Comme je l'avais prévu, Shannon est restée sur le pas de la porte. Elle n'a rien vu, heureusement. Par contre, Connor n'a pas compris ma réaction sur le coup. Ses yeux hurlant de désir me regardaient surpris jusqu'à ce qu'il entende :
— Ça va mieux, James.
— Oui, je finis ma clope et j'arrive.
— On ne va pas tarder à rentrer. La petite doit prendre son bain puis manger avant d'aller dormir. Connor, je te ramène ?
Il sonde mon regard pour avoir une idée de ce qu'il doit répondre.
— Je ne sais pas. James ? Tu as besoin de moi pour le service de ce soir ?
Est-ce que j'ai envie qu'il reste ? Bien sûr que oui.
— Non, c'est bon ! Je vais gérer avec les préparations qui sont déjà prêtes.
Il est déçu, je m'en doute bien. Mais s'il reste, je sais ce qu'il va se passer. Je ne suis pas encore prêt pour ça.
— Comme tu voudras.
Shannon repart dans la salle de restaurant et Connor en profite pour se rapprocher de moi et me souffler à l'oreille :
— Tu ne pourras pas tout le temps esquiver ma présence surtout si je bosse pour toi.
— Je le sais, Connor. J'ai besoin de temps.
— Pour accepter que tu bandes pour un mec alors que tu n'es pas homo ? C'est ça ?
— C'est perturbant...
— Tu crois quoi ? Que tu vas pouvoir tout ranger dans des cases ? Rien n'est gravé dans le marbre. Je suis gay ! Et pourtant si une nana me plaît, ça m'arrive de passer du bon temps avec elle. Tu penses que ta petite serveuse serait intéressée ?
— Aucune idée...
— Tu sais, malgré tout, ce qu'elle aime puisque tu la baises quand le service est terminé.
Je n'ai pas besoin de lui répondre, il a capté, vu l'attitude de Daly dans le couloir. Pourtant je ressens la nécessité de préciser.
— C'est arrivé qu'une fois...
— Tu fais ce que tu veux avec ta bite, coupe-t-il ma confession. Tu es majeur et vacciné. Par contre, un conseil. Reste vigilant, parce qu'elle cherche à grimper les échelons pour terminer, Madame James Mayer.
— Je ne me marierai plus jamais. La seule femme qui portera à jamais mon nom, c'est Éva.
— Si tu le dis...
Connor effectue deux pas en direction de la porte, mais je l'arrête avant qu'il ne l'atteigne.
— Daly te plaît ?
— Elle a de sérieux atouts et elle n'a pas l'air farouche.
— Tu crois qu'avec ta belle gueule, tu peux l'avoir, m'énervé-je rien qu'à l'idée qu'il pose ses lèvres sur quelqu'un d'autre que les miennes. C'est ça ?
— Je ne vois pas en quoi ça te regarde ?
— Le sexe entre employés est interdit, annoncé-je dans la précipitation.
Son rire grave éclate. Il se fout de moi et à sa place j'en ferais autant. Je suis pathétique.
— C'est mal venu de ta part de me dire ça, alors que tu l'as baisée. C'était où ? veut-il savoir tout en réduisant l'espace qu'il y a entre nous. Dans la cuisine ? La remise ? Les vestiaires peut-être...
— Ça ne te regarde pas, Connor.
— Alors pourquoi me prends-tu la tête avec cette gonzesse ?
Mais pourquoi suis-je revenu sur ce sujet ? J'aurais dû le laisser sortir. Au lieu de ça, je me torture l'esprit en pensant qu'il pourrait la draguer et peut-être même la sauter. Et le constat est rude...
— Tu es jaloux ?
— N'importe quoi !
— C'est pour ça que tu ne veux pas que je m'en approche.
— Je m'en bats le steak, je t'informe juste du règlement.
Connor me fixe avec une intensité folle et son sourire s'accentue au fur et à mesure qu'il me balance sa réponse, jusqu'à se foutre de moi face à ma tête déconfite.
— C'est noté. Mais pour ta gouverne, sache que ce n'est pas les nanas qui manquent. Si ce n'est pas elle, ça en sera une autre, sans compter les mecs.
Putain ! Je dois me contrôler et ne pas tomber dans son piège. Je ne vais pas entrer dans son jeu. Connor a ce sourire en coin que je commence à bien connaître. Il fleurit sur son visage à chaque fois qu'il me défie.
— C'est bon ? Je peux y aller ? Ou comptes-tu me faire une scène ?
— Je ne te fais rien du tout. Tu peux bien fourrer ta queue où cela te chante. Je m'en tape.
— Très bien, me voilà rassuré, se fout-il de ma gueule.
— Ta mère t'attend !
— Ta fille aussi !
Il m'énerve de toujours trouver quelque chose à rajouter. Il ne peut pas fermer sa bouche de temps en temps ?
Je le regarde sortir et, cette fois-ci, je ne le retiens pas. Pourquoi le ferais-je ? Je n'ai aucun droit sur lui. Alors pourquoi ça me contrarie autant qu'il aille voir ailleurs ?
Je passe mon index sur mes lèvres qui portent encore son goût. Je ressens aussi l'intensité avec laquelle il a répondu à mon baiser.
C'était vraiment bon.
Sans doute la saveur de l'interdit. De l'inédit. De la nouveauté. Maintenant que j'ai pu libérer cette tension, je vais pouvoir passer à autre chose et me recentrer sur l'essentiel.
Ma fille et mon restaurant.
Je n'ai pas le temps pour des distractions, aussi sexys soient-elles. Après ce rappel important et cette nouvelle résolution acquise, je me sens léger et c'est d'un pas conquérant que je rejoins la cuisine. Connor et Shannon discutent et arrêtent de parler dès qu'ils me voient.
Je tends les bras à ma fille et sans rien ajouter je me dirige vers la salle pour passer ces quelques minutes avec elle. J'en ai assez perdu comme ça avec Connor.
Me voilà seul dans mon restaurant. Shannon est rentrée avec Mackenzie. Et Connor en a fait de même puisque je lui ai dit que je n'avais pas besoin de lui. Je n'étais pas à un mensonge près. Je vais tenter de reproduire un de ses desserts. Celui que j'ai posté sur Instagram remporte un franc succès. Et j'ai même plusieurs réservations de prises dans la semaine pour le goûter.
Dont deux couples qui ne veulent pas attendre et viennent manger ce soir afin d'être les premiers à le déguster.
Je dois à tout prix me souvenir de toutes les étapes. Je prends vite mon carnet, où je note mes idées de recettes, d'associations, où je dessine des présentations de plats. Je me sers de la photo pour me souvenir des ingrédients qui composent son dessert. J'ai l'impression de lui voler son travail. Ce sentiment amer est encore plus prononcé quand je regarde l'endroit où Connor l'a créé.
Mon téléphone m'informe d'un message et je saute sur la notification pour voir si ça ne concerne pas Mackenzie. La peur qu'il leur soit arrivé quelque chose me tord les tripes. J'ouvre sans me préoccuper de qui me l'envoie.
(213) 5 096... : SATISFAIT ?
De qui ? De quoi ?
Qui peut bien balancer ce genre de message ?
Je souffle de soulagement en voyant que ça ne concerne pas mon petit ange ni ceux qui l'accompagnaient. Je regarde le numéro de téléphone et je ne le reconnais pas. Ça doit être une erreur.
(213) 5 096... : Tu pourrais au moins répondre !
Je n'ai pas le temps de jouer aux devinettes, j'ai ce satané dessert à reproduire. Je range mon téléphone dans la poche de ma veste de Chef quand un nouveau message arrive. Cette sonnerie est en train de me prendre la tête.
(213) 5 096... : C'était bien la peine que je t'écoute.
(213) 5 096... : Ça m'apprendra à vouloir te faire plaisir !
James : Vous devez commettre une erreur.
(213) 5 096... : La seule erreur, c'est ce baiser.
Un vent de panique me gagne. Qui peut bien savoir que j'ai embrassé Connor ?
Ce ne peut pas être Connor, qui m'envoie les messages, puisqu'il n'a pas de portable. Qui d'autres, alors ?
Shannon... Aurait-elle eu le temps de nous voir avant que je m'arrache du corps de son fils ?
Daly... Elle m'attendait à la sortie du vestiaire après que Connor a quitté la pièce. Veut-elle me faire du chantage ?
Aurait-il pu emprunter celui de Shannon ? Si c'était le cas, son nom apparaîtrait puisque j'ai enregistré son numéro.
Je relis les messages pour voir si, dans la panique et la précipitation, je n'aurais pas raté un indice.
∞ ∞∞ ∞
➥ James réalise l'amer constat qu'il a aimé embrasser Connor. Pourtant, il continue de se convaincre que ça ne doit plus se reproduire ? Va-t-il craquer ou bien c'est Connor qui va prendre les choses en main ?
➥ On dirait que Connor veut rendre James jaloux en lui avouant que ça lui arrive de coucher avec des nanas, non ?
➥ James pense à reproduire le dessert de Connor. En a-t-il le droit ?
➥ James va-t-il enfin capter qui lui envoie les messages ?
∞ ∞∞ ∞
📍 Demain matin, on lira le chapitre de CONNOR :
🎭 Comment j'aurais pu savoir ?
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🎅 Bonne soirée, mes Christmas Love, gros bisous 🎄
✨ Kty.Edcall.Autrice ✨
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