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Que cherchent-ils à faire ou à prouver ?

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Depuis la venue du Marines chez moi, je reste en contact avec Dean. On se retrouve régulièrement pour faire le point et voir comment avance le dossier de Connor.

J'ai été soulagé, quand, quatre jours après la visite du militaire, j'ai appris par Dean que Connor n'avait pas été renvoyé au front et qu'il se trouvait toujours sur la base de San Diego. Malgré l'inquiétude qui me tenaillait, je pouvais rayer de ma liste le kidnapping, l'accident de voiture ou la disparition inexpliquée.

D'après l'ex-beau-frère de Dean, il y aurait juste eu un souci de communication entre deux services. Entre deux Capitaines. Entre deux solutions. Un serait d'accord pour le garder sur la base, l'autre voulant à tout prix le renvoyer en enfer.

Je me trouve au restaurant quand Dean arrive. C'est mon jour de repos, mais j'ai des commandes à passer, une comptabilité à tenir, des livraisons à réceptionner. Ainsi qu'un besoin impérieux de cuisiner pour tester de nouvelles recettes, mais surtout pour tenter de ne pas péter un câble de trop penser à mon homme et au sort qui lui est réservé.

Vingt et un jours se sont écoulés, je reste sans nouvelles. J'ai l'impression que rien n'avance, c'est atroce. C'est pire encore que ce que nous avions envisagé avec Connor. Nous aurions dû nous parler au téléphone au moins deux fois déjà. Il aurait pu recevoir ma lettre pour l'aider à tenir le coup. Au lieu de ça, c'est le silence complet. Le néant. Mon moral touche le fond. Je deviens fou de ne pas savoir s'il va bien.

— Salut, James.

On se serre la main et je lui propose un café.

— Ça ne t'embête pas si l'on reste dans la cuisine, j'étais en train de créer une nouvelle recette qui entrera dans le menu étoilé.

— Au contraire, c'est un honneur. En plus, ça sent terriblement bon.

— Tu seras mon testeur du jour si tu le souhaites ?

— Avec plaisir.

Tout en discutant, il s'approche de Mackenzie assise dans sa chaise haute. Elle s'agite dès qu'elle l'aperçoit et lui tend les bras. Le voir régulièrement ici ou chez Shannon lui permet de tisser des liens avec son grand-père.

Certes, il ne l'est pas vraiment, mais c'est ainsi qu'il le ressent. Mackenzie est aussi la gamine de son fils. Et en cette période plutôt dure pour tout le monde se raccrocher à de tels liens prend une dimension encore plus importante. Une sorte d'urgence qui amplifie tout ce que l'on ressent.

— Viens dans les bras de Papy, ma Chérie.

Ma fille apprécie qu'il la soulève dans les airs, elle se laisse embrasser, câliner. Elle l'adore et c'est réciproque. Ça a été immédiat entre eux deux. Il faut dire que Dean est un homme bienveillant. Soucieux de faire le bien autour de lui. Le bonheur d'avoir retrouvé l'amour de Shannon. Celui de savoir que Connor est bien son fils, de voir que leurs liens se sont reconstruits rapidement. Il se réalise en tant que compagnon, père et papy. C'est une personne attentionnée qui se préoccupe de tout le monde.

— Comment vas-tu, ma petite Chérie ?

Mac babille comme si elle lui racontait tout ce qu'elle a vécu depuis hier puisqu'ils se sont vus chez Shannon. Nous avons remis en place notre mode de fonctionnement. Elle garde ma Princesse les jours où je travaille, mais je récupère ma fille avant le service du soir.

Nous avons élu domicile à l'appartement. Impossible de retourner chez moi depuis la visite du militaire. J'ai besoin de me sentir au plus près de Connor. Donc, nous vivons au-dessus du restaurant. Ce qui s'avère un plus pour nous deux. Je n'ai plus à attendre chez Shannon que ma fille prenne son dernier biberon avant de rentrer en pleine nuit à la maison.

— Tu as pu obtenir des nouvelles ?

Dean s'assoit à côté du passe-plat et tente de ne pas répondre en parlant avec Mac, ce qui renforce ce sentiment d'inquiétude, qui a élu domicile dans mes entrailles depuis le départ de Connor.

Ce dimanche matin me revient en mémoire ainsi que le maelström d'émotions diverses qui chavirait nos corps, nos esprits et nos cœurs. La nuit avait été courte, pour ne pas dire inexistante. Voulant profiter au maximum des quelques heures qu'ils nous restaient encore à vivre ensemble sans savoir si l'on se retrouverait dans sept jours, dans un mois ou même après les six de son contrat.

L'avenir est souvent incertain et l'on ne maîtrise pas quand on verra la personne – que l'on aime plus que tout – pour la dernière fois. Mais avec son départ pour le front, on a augmenté considérablement cette probabilité. Le savoir à peine à deux heures de chez moi devrait pourtant me rassurer.

Mais même pas.

Après deux semaines d'absence, n'en pouvant plus de ressentir autant son manque, j'ai embarqué Mackenzie sur un coup de tête. Nous sommes allés jusqu'à San Diego pour voir la base où Connor est retenu. Je gardais l'espoir fou de pouvoir l'apercevoir. Pensant sans doute que je pourrais me balader autour de l'enceinte, m'imprégner des lieux pour avoir la sensation de partager le même air que mon mari.

Illusion stupide qui s'est très vite effacée en découvrant l'immensité de la base. Je ne sais pas à quoi je m'attendais, mais certainement pas à apercevoir une surface aussi grande. Elle représente deux fois la superficie de Sacramento et n'abrite pas moins de 50 000 Marines. Alors, autant chercher une aiguille dans une meule de foin. Surtout, que, de loin, les soldats se ressemblent tous, habillés de leur treillis et avec les cheveux hyper courts.

La façade ocre d'inspiration espagnole me tenait face à moi et rien que ce porche était intimidant surtout en découvrant l'insigne des Marines sculpté sur le front de la porte principale. Le drapeau hissé sur un mât blanc devant cette entrée m'a donné une envie de saluer les couleurs de mon pays. À proximité se trouvaient deux soldats en faction auprès de qui j'ai glané des renseignements.

Impossible de rentrer sans en avoir formulé la demande au préalable.

De plus, il aurait fallu que Connor précise qu'il désirait recevoir de la visite. Le soldat vers qui j'ai été dirigé et qui est chargé de vérifier les identités des personnes voulant entrer dans l'enceinte de la base m'a confirmé que son nom n'apparaissait pas dans les listes. J'ai tout de même pu déposer une demande de rendez-vous. Mais je vais devoir me montrer patient, car je ne serai pas prioritaire. Après tout, je ne suis que son mari. J'enrage, rien que de me souvenir de la réflexion du soldat en faction.

Le retour vers l'appartement s'est effectué en silence, Mackenzie en a profité pour dormir. Me retrouvant seul face à mes pensées, je n'arrivais pas à comprendre pourquoi Connor n'avait pas réclamé un rendez-vous.

— J'ai eu des nouvelles et je sais pourquoi Connor n'a pas pu déposer de demande pour que tu lui rendes visite.

Je déplace ma casserole sur le côté du feu pour entendre ce que Dean a à m'apprendre. Je me sens fébrile, ayant la trouille d'écouter les raisons qui font qu'il n'a pas voulu me voir.

— Connor a été arrêté et placé à l'isolement.

— Quoi ? Comment ça ? C'est impossible ! Que lui reproche-t-on ?

Je me laisse tomber sur un tabouret, totalement abasourdi.

— Le Marines qui est venu te voir chez toi le premier dimanche l'a envoyé à l'isolement.

— Mais pourquoi a-t-il agi ainsi ?

— Pour désertion. Là où c'est hallucinant, c'est que Connor était encore sur la base quand ils l'ont menotté.

— Ils avaient donc la preuve qu'il ne s'était pas enfui. Alors, pourquoi le considérer comme étant un prisonnier ?

— Le temps de savoir ce qu'il s'est passé vu qu'il n'a pas rejoint son régiment.

— C'est du n'importe quoi. Ils ne peuvent pas lui demander ou lire le dossier monté par le Commandant Freeman ?

— Le souci, c'est qu'ils se renvoient la faute !

— En attendant, Connor subit les conséquences de leurs guéguerres internes !

— C'est ça.

— Ton ex-beau-frère ne peut pas intervenir ?

— On parle de règlement de l'armée là. Ce n'est pas aussi simple. Maintenant que Connor possède cette accusation sur la tête, comme une épée de Damoclès, ils vont devoir prouver qu'il n'a jamais voulu se soustraire à son devoir.

Les coudes en appuient sur le plan de travail en inox, je secoue la mienne enserrée entre mes mains. C'est du délire. On marche sur la tête.

— Ce sont eux qui l'ont déclaré inapte. Pourtant Connor n'a jamais demandé de traitement de faveur. Il était prêt à y retourner avant qu'on se mette ensemble. Pour le médecin militaire, Connor n'était plus capable de revenir sur le terrain. Et maintenant, ils l'envoient au trou, alors qu'il se rend sur la base pour terminer son contrat. C'est du grand n'importe quoi !

— Ça va au-delà du règlement militaire ou de la logique civile.

Je relève mon regard vers Dean et le trouve ombrageux. Ce qui ne lui ressemble pas du tout. Mon inquiétude grimpe en flèche en attendant qu'il me réponde.

— Qu'est-ce que tu veux dire ?

— Chaque camp tient sa raison bonne et ne compte pas lâcher l'affaire.

— En attendant, Connor croupit dans une cellule.

Sa grimace m'alerte.

— C'est bien plus que ça. D'après mon beau-frère, il a droit au strict minimum. Un banc en béton, une chiotte et juste un point de lumière.

Je suis horrifié. Connor va péter un câble s'il reste trop longtemps enfermé. Certes, le confort doit lui manquer, mais ne pas sortir, ne voir personne sans savoir quelle sera la finalité de cette arrestation.

— Ils veulent qu'il crève à petit feu ? Ou bien qu'il devienne fou, pour détenir un mobile et le foutre directement en taule, c'est ça ?

— J'en ai bien peur.

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➥ Dean et James sont en contact et se soutiennent. Heureusement sinon James ne tiendrait pas le coup 😔

➥ Après quatorze jours, loin de Connor, James a effectué le déplacement pour aller le voir à la base. Ça doit être dur de se sentir si impuissant, non ?

➥ D'après Dean, Connor est donc enfermé dans une cellule juste parce que deux commandants jouent les coqs. N'est-il pas au courant de tout ou n'a-t-il pas voulu en dire plus à James ?

➥ James et Dean ont peur que Connor parte en vrille. Ont-ils raison de le craindre ?

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📍 Demain matin, on lira le chapitre de CONNOR :

😱 L'issue est aussi noire que mon avenir...

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🥰 Bonne journée, mes Christmas Love, gros bisous 😘

✨ Kty.Edcall.Romance ✨