#CHEF | 110 - JAMES

✨️ Merci de soutenir mon histoire «IL N'Y A PAS QUE LA DINDE QUI SERA FOURRÉE À NOËL» en cliquant sur l'étoile ✨

Garde-la pour moi, Amour...

∞ ∞∞ ∞

Couchés dans notre lit, nous tentons de reprendre notre souffle après ce pur moment de partage, d'amour et de jouissance. Ma tête collée contre le torse – recouvert d'une fine pellicule de transpiration – de Connor, je calque ma respiration désordonnée à la sienne. Elle est plus raisonnable malgré l'intensité avec laquelle il vient de me prendre.

Comme il me l'a annoncé, Connor a tenu à ce que l'on teste toutes les pièces de son appartement. Notre parcours érotique a même commencé dans la voiture. Ses caresses sur mon membre tendu, pendant que je conduisais, ont été une première pour moi. Et que dire de la pipe qu'il m'a taillée ? J'en ai encore des frissons, rien que d'y penser. Jamais je ne me serais cru capable d'accepter ce geste et de plus de l'apprécier à sa juste valeur malgré mon attention focalisée sur la route. Je suis tout de même arrivé à garder le contrôle sur ma jouissance jusqu'à ce que je gare la voiture à l'arrière du restaurant.

Puis sans cesser de nous embrasser, nous sommes montés à l'appartement. À peine la porte refermée, Connor m'a plaqué contre le battant en bois tant il lui était impossible d'attendre plus. Puis ce fut mon tour de le prendre, son corps penché sur le haut du canapé.

L'îlot de la cuisine a accueilli mon dos pendant que Connor a honoré ma rondelle à coups de langue, puis mes testicules y ont eu droit aussi avant de me culbuter sans ménagement. Nous avons terminé ce périple décadent dans la salle de bains où tour à tour nous nous sommes caressés puis branlés en entourant nos deux queues dans le creux de nos mains jointes.

Exténués, nous avons regagné notre chambre. À peine allongés, nous avons sombré dans le sommeil. Il s'est plus apparenté à une sieste dont Connor m'a sorti après une petite heure de repos.

— Ton cul est bien trop tentant pour que je n'y replonge pas.

— Tu es infatigable...

— Tu auras tout le temps de dormir quand je serai loin de toi, Amour.

Je n'ai pas pu m'empêcher de grimacer, ce qui a laissé la place pour accueillir un bâillement qui pour le coup n'a pas été discret. Couché en chien de fusil avec Connor dans mon dos, je tente de me tourner quand mon homme me stoppe dans mon élan.

— Reste dans cette position.

— Ok, Soldat.

Son ton est autoritaire. Sa voix rocailleuse me colle des frissons sur tout le corps. Sa mâchoire se referme sur mon épaule. La morsure est conséquente, mais vite atténuée par ses baisers humides et doux. Sa main en profite pour longer mes côtes, caresser l'arrondi de ma hanche pour enfin soulever ma cuisse et exposer mon cul à son regard lubrique.

— La vue te plaît ?

— J'enregistre sa forme, ses plis, la façon dont elle se dilate de plaisir avant que je la défonce.

Son langage cru est monté d'un cran au fur et à mesure de la nuit et je dois dire que je n'y suis pas insensible. Pourtant, je suis loin d'aimer cette façon de parler, mais, dans la bouche de Connor, ils ont un tout autre impact sur moi.

— Tu sens comme elle palpite. Elle frétille à l'idée de me recevoir. Son doigt la caresse, l'étire avant de me demander à l'oreille de sa voix rocailleuse. Donne-moi une capote.

Il me mord le lobe, le suce et insinue la pointe de sa langue dans le conduit. Jamais personne ne s'était permis une telle intrusion. Je halète fort, ce qui réjouit mon homme.

— Tout ton corps m'appartient, et ça, dans tous les coins et recoins, jusqu'aux tréfonds de ton âme. Tu es à moi. Rien qu'à moi et à personne d'autre.

— Tout comme je possède la moindre de tes cellules et surtout celles qui composent ton cœur. Tu es à moi, Soldat.

Je tourne la tête vers mon homme, qui prend aussitôt mes lèvres en otage. Ses baisers vont tellement me manquer. Je ferme les yeux pour tenter d'enregistrer le moindre détail, la plus petite sensation, tous les sentiments que Connor déploie dans cette union intime de nos bouches. À bout de souffle, je me penche vers le tiroir de la commode. Mes muscles sont douloureux. Je n'ai jamais autant baisé ou fait l'amour en si peu de temps. Le plus fou, c'est que j'en redemande.

— Merde !

— Quoi ?

— C'est la dernière capote.

— On a déjà vidé la boîte ?

— Il faut croire. À la pharmacie, il n'en avait plus que par cinq en modèle King size. Je pensais qu'on n'en aurait plus jamais besoin, je n'ai pas été assez prévoyant.

— Alors, on va tout donner et prolonger cet ultime moment le plus possible.

Connor n'a pas plaint ses coups de reins puissants, les alternant régulièrement par des passages plus doux pour pouvoir maintenir notre plaisir le plus longtemps possible. Nous avons repoussé au maximum de nos corps pour que cette fin tant attendue arrive au plus tard. Connor a enchaîné différentes positions pour nous guider vers la félicité. Ce Nirvana délicieux, où l'on atteint cette euphorie céleste peuplée de milliers d'étoiles. Ces mêmes astres lumineux, qui se reflètent dans nos pupilles. La pulpe de ses doigts retrace les traits de mon visage.

— Tu es tellement beau quand tu viens de jouir.

— Tu n'es pas mal non plus, Soldat.

Connor regarde au plafond afin de savoir l'heure qu'affiche son réveil.

04 h 47

On a beau tenter de freiner des quatre fers, le temps s'égrène inlassablement sans tenir compte de l'urgence de notre situation. Rien n'arrête cette course effrénée. Celle qui nous mène droit dans le mur. Dans deux heures, nous devrons nous séparer sans savoir ce qu'il va advenir de Connor.

Il peut très bien partir pour quelques jours si le médecin le déclare à nouveau inapte, il rentrera à la maison ou bien il finira son temps sur la base militaire des Marines de San Diego. C'est une option avancée par Dean, qui lui accorderait de demeurer loin du danger de la guerre. Nous pourrions alors lui rendre visite et, d'après Connor, il pourrait même revenir pour ses permissions. Si par contre, il est reconnu apte à retourner au combat, il partira pour six mois sans qu'on se voie, avec, juste, quelques trop rares appels pour garder le lien.

— Tu penses que le médecin va rendre quel résultat ?

Connor glisse son avant-bras sous sa tête tout en recrachant la fumée de sa cigarette. Je n'aime pas qu'il fume dans la chambre, mais cette nuit, je n'ai pas à cœur de le lui reprocher.

— Je n'en ai aucune idée. Et puis encore faut-il que je sois examiné.

— Phil a bien dit, que...

— Je connais suffisamment Phil pour savoir que rien n'est sûr avec lui.

— Alors, pourquoi avoir annoncé qu'il te ferait passer devant le médecin militaire ?

— Pour plusieurs raisons. Il voulait démontrer à ma mère que, pour une fois, il pouvait apporter du positif dans ma vie. Ensuite, il tenait à clouer le bec de Jack face à notre homosexualité. Et enfin, me laisser miroiter qu'il pourrait m'accorder une fleur.

— Donc d'après toi, Il y a peu de chance que ta mission soit réduite ou annulée.

— Je préfère ne pas cultiver cette illusion pour ensuite tomber de haut. L'espoir fait vivre, mais il peut aussi te détruire si tu en fondes trop, car, à force d'attendre sans rien voir venir, ce sont les chimères qui finissent par nous engloutir.

Le peu d'espoir qu'il me restait est en train de s'envoler... De fondre comme neige au soleil.

— James, regarde-moi.

Son index capture mon menton pour remonter mon visage avec une douceur, qui contraste avec la sévérité de la situation. Son regard est tout aussi empreint de tristesse que le mien.

— Nous n'avons pas les cartes en main. Mon destin leur appartient et je dois l'accepter. Se battre contre des moulins à vent ne sert à rien à part s'épuiser physiquement et moralement.

— Donc, tu penses que je vais en prendre mon parti et me soumettre à leur bon vouloir ?

— C'est l'idée.

Je me redresse sur un coude pour qu'il comprenne au mieux mon point de vue.

— Je ne suis pas un Marines qui obéit au doigt et à l'œil sans soulever de questions parce que d'autres s'en posent à sa place.

Je me retrouve assis à côté de mon mari tant je me suis laissé emporter par ma déclaration. Connor – lui – n'a pas changé de position. Il a cet air nonchalant, détaché, peut-être même résigné.

— Dis quelque chose, merde !

— À quoi bon ? Tu m'as délivré le fond de ta pensée et je la respecte. Par contre, je te le confirme, tu n'es pas un Marines.

— Tu m'en vois ravi.

Une chape de plomb s'installe entre nous tant la tension est en train de prendre le pas sur nous. L'angoisse est trop fort et je me sens prêt à exploser face à son futur départ. Le silence qui l'accompagne est pesant. Connor fixe à nouveau le plafond. Moi, je regarde mes poings crispés sur le drap qui s'entortille autour de mes doigts quand je sens Connor bouger. Il s'assoit face à moi. Il adopte la même position. Il attrape ma main sans dire un mot. Il dégage mes phalanges serrées sur ma paume et y dépose l'anneau en or blanc symbolisant notre mariage.

La panique me saisit en suivant son geste, qu'il a accompagné d'une larme. Il referme mes doigts sur la bague et les embrasse un à un. Le souffle coupé, j'arrive à rassembler quelques forces pour lui demander d'une voix sortie d'outre-tombe.

— Tu me quittes ?

Son regard affolé se relève aussitôt vers le mien. La panique a changé de camp.

— De quoi parles-tu ?

— Ton alliance. Tu viens de me la rendre. Je pensais que notre union comptait plus que ça à tes yeux.

— Tu délires complet !

— Explique-moi vu que je suis débile apparemment !

— Tu es surtout à cran, James.

Sa main se lève pour se poser sur ma joue, mais je me dérobe. Je ne veux pas de sa pitié. Je suis sous le choc. Je n'arrive pas à le croire. Comment peut-il balayer avec ce simple geste tout ce que nous venons de vivre ?

— Ça y est ! Tu as terminé ton délire ?

— Tu me rends ton alliance et c'est moi qui pars en vrille ? Je la balance dans sa direction. Fous-toi là où je pense.

J'ai donné un peu trop de vigueur à mon geste et l'anneau tombe au sol tout comme mes larmes.

— Tu es content ?

Connor saute du lit et se met à la recherche de l'alliance. Je reste – quant à moi – dans la même position. Je tente de comprendre son geste. Perdu dans les méandres de cet abysse qui m'aspire, je capte un détail. Il a demandé à Théo de lui faire un tatouage. Trois même si j'en crois ce que j'ai vu apercevoir, alors qu'ils se tenaient tous les deux sur la terrasse pendant que l'on mangeait le dessert et que Ma Princesse engloutissait son biberon.

Quel con je suis !

Aussitôt, je sors du lit pour le rejoindre. Je capture sa main et le force à me l'abandonner.

— Montre-moi !

Connor guette ma réaction sans me lâcher du regard.

— Ça y est, tu as percuté ?

Son tatouage m'apparaît comme une révélation.

— Tu l'as encré dans ta chair ?

— Oui...

Ses yeux se remplissent de larmes et je me traite de tous les noms d'oiseaux, d'avoir été aussi con. Je porte sa main à ma bouche et embrasse son doigt orphelin de son alliance. À la place, j'y découvre un anneau tatoué. Il le représente à l'identique avec les trois stries qui se trouvent sur nos bagues.

— Je veux juste que tu la gardes pour moi. Je n'ai pas le droit de porter de bijoux. Alors plutôt qu'ils me la confisquent, je préfère te la confier. Enfin si je la retrouve.

— Tu ne...

Je me sens tout con d'avoir pu penser que Connor pourrait mettre fin à notre mariage. Je suis tellement à cran. À bout de nerfs. Je résiste pour ne pas laisser couler mes larmes encore une fois. Pour ne pas perdre pieds. Pour ne pas m'écrouler.

— James, c'est dû à la panique. On est à fleur de peau. Plus le sablier se remplit, plus notre angoisse de se séparer augmente.

— Je ne suis pas à la hauteur. C'est à moi de te rassurer et, au lieu de ça, je pète un câble parce que tu me laisses ton alliance pour que j'en prenne soin.

— J'aurais dû t'expliquer ma démarche, mais la retirer a été une telle épreuve que les mots sont restés coincés dans ma gorge.

Je me mets à quatre pattes pour la chercher. Je passe même la tête sous la commode pour voir si elle n'aurait pas roulé dessous.

— Je l'ai trouvé ! Je clame, victorieux.

Je me cogne le crâne en me redressant alors que je sens les mains de Connor se poser sur mes hanches avant d'ajouter avec un brin de sarcasme enjoué.

— Moi aussi, je l'ai trouvé !

Ses doigts s'impriment dans mes chairs, alors qu'il me confie.

— Ton cul est une véritable offrande dans cette position.

— Tu ne comptes pas me prendre alors que je suis coincé sous ce meuble ? Si ?

— Je vais m'en faire un plaisir au contraire.

∞ ∞∞ ∞

Nos amoureux sont à fleur de peau face à l'inévitable séparation. Le temps s'égrène bien trop vite à leur goût. C'est pareil pour vous ?

Connor a-t-il raison quand il affirme que James n'a rien d'un Marines ? Le juge-t-il ou c'est une simple constatation ?

James part dans un délire quand Connor lui confie son alliance. Comprenez-vous sa réaction ?

James, va-t-il accepter cette situation et laisser Connor le baiser dans cette position ?

💥 Attention nouveau rythme de publication, il n'y aura pas de chapitres : le lundi, jeudi et vendredi à partir de demain. Donc on se retrouve MARDI !

😜 Ce n'est pas du sadisme pour reculer le jour du départ de Connor ou même ce qu'il va devenir, mais, au vu du grand nombre de chapitres que je dois écrire pour les bonus, je dois m'accorder du temps si je veux pouvoir vous les proposer assez rapidement après la fin de l'histoire.

∞ ∞∞ ∞

📍 Mardi matin, on lira le chapitre de CONNOR :

😭 Nos dernières heures...

∞ ∞∞ ∞

🥰 Bon dimanche, mes Christmas Love, gros bisous 😘

✨ Kty.Edcall.Autrice ✨

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top