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Quel con !

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Blessé ou pas, Connor est toujours un petit con, arrogant et imbuvable. Il croyait qu'il allait m'impressionner en serrant ma main aussi fort ? En fait, j'ai agi comme s'il ne m'avait pas broyé les doigts, mais, en moi, je criais si fort que mes côtes en tremblent encore. Heureusement que personne n'a pu entendre cette plainte douloureuse et bien trop aiguë pour un gars comme moi.

Ce petit con a une sacrée poigne.

Il est arrivé, il n'y a pas un quart d'heure et il s'est déjà pris la tête avec son père. Il faut dire qu'il n'est pas tendre avec son rejeton. D'après Théo, il y a toujours eu une sorte de compétition entre eux. Ce qui ne risque pas d'arriver avec mon meilleur pote. Il bosse dans son salon de tatouages et ne doit rien à son daron.

Ma princesse vient de se réveiller et pleure à chaudes larmes, comme si elle exprimait de la peur. J'arrive vite sur la terrasse où Mackenzie est couchée dans son lit parapluie.

— C'est quoi, ça ?

— La déflagration a aussi heurté ton cerveau ? Ou bien ? C'est un bébé !

— Ça va, je ne suis pas débile, malgré ce que tu crois... James ! Je sais ce qu'est un mioche. Mais il est à qui et qu'est-ce qu'il fout là ?

— Arrête de brailler, tu ne vois pas que tu effraies mon petit ange d'amour.

Je prends ma fille dans mes bras et la berce pour la calmer, alors que Connor me regarde avec des yeux de merlan frit.

— Tu n'as pas un surnom plus débile à donner à cette... C'est quoi d'ailleurs ? Un gars ou une gonzesse ?

— Attention à la façon dont tu parles de ma merveille si tu ne veux pas perdre l'usage de ton autre jambe !

— C'est bon, range tes crocs le doberman ! C'est donc une pisseuse. Pfff... Même pas capable de pondre un mec.

Il s'approche de ma fille et aussitôt je me recule pour éviter qu'il la contamine avec sa mauvaise humeur.

— Tu as fait la connaissance de ma filleule ?

Connor se tourne comme il peut vers son frère en se tenant au dossier d'une chaise pour ne pas perdre l'équilibre et en profite même pour s'asseoir.

À jouer les flamants roses, il se fatigue. Il a beau être musclé grâce à ses années chez les Marines. Il est en train d'en chier.

— Tu ne peux pas lui dire de se taire ? C'est bien une gonzesse. Elle gueule sans savoir pourquoi !

— Tu parles encore une fois comme ça de ma fille et je t'en colle une !

Je tente de me contenir et de ne pas crier pour ne pas effrayer mon petit amour qui se calme à peine.

— Oh ça va, James ! s'emporte-t-il. Tu ne vois pas qu'elle a la dalle, ta fille ? Tu attends quoi pour la nourrir ? Que sa mère débarque ? D'ailleurs, elle est où, Éva ?

— Putain ! Je vais te...

Théo se place devant moi et m'empêche de passer pour dire à ce petit con ce que je pense de sa réflexion. Mon ami pose ses mains sur mes épaules et me confie d'un ton bas.

— Il ne savait même pas que tu avais une fille, il n'est donc pas au courant pour Éva.

Je fulmine. Je dois nous soustraire de cette situation et me dirige vers la chambre pour changer Mackenzie quand Shannon m'arrête.

— Tu veux que je le fasse ?

— Non, tu en accomplis bien assez toute la semaine en la gardant. Et puis, il vaut mieux que je m'en occupe pour éviter de casser la gueule de ton fils.

— Il n'est pas méchant, il est juste... Maladroit.

— Je sais, mais ça fait tout de même mal.

— Laisse Théo lui parler.

Je me rends vers la pièce du fond et dépose Mackenzie sur la table à langer. Shannon a aménagé ce bureau en chambre pour ma fille et c'est elle qui s'en occupe tout le temps quand je bosse au restaurant. Heureusement que Théo et sa mère sont là pour m'aider depuis que la petite est née. Tout seul, je ne sais pas comment j'aurais pu gérer tout ce qui m'est tombé sur le coin de la gueule, après qu'Éva soit partie.

J'enclenche la boîte à musique pour tranquilliser ma fille, calmer aussi mes nerfs. Ce mec a le chic pour me faire sortir de mes gonds. Et dire que je vais devoir le côtoyer pendant quelque temps, vu son état physique, il n'est pas près de repartir.

— Mackenzie, tu sais, ce grossier personnage ne te connaît pas. Il va vivre ici et comme nous tous, il va apprendre à t'aimer. Comment pourrait-il en être autrement ?

Je caresse doucement son visage si doux puis je la change. Je la rhabille et nous prenons deux minutes pour faire un gros câlin. Elle me sourit et babille alors que je chantonne l'air de sa comptine. Quand celle-ci est terminée et avant que ma Princesse ne se mette à nouveau à pleurer parce qu'elle a faim, je rejoins tout le monde au salon.

La fiancée de Théo me tend le biberon de Mackenzie, alors que je m'installe dans le rocking-chair se trouvant sur la terrasse ensoleillée et couverte.

— Merci, Jessica.

Ma petite gloutonne se jette sur sa tétine et c'est avec des yeux remplis de tendresse que je regarde ma fille boire son lait.

— Désolé, James.

— Ce n'est pas le moment, Connor. Mackenzie a besoin de calme.

— Ok.

C'est bien la première fois qu'il se tait aussi vite. Il doit lire la surprise sur mon visage fermé, ce qui déclenche son rictus. Non, mais il déconne ou quoi ? D'où me sourit-il ? Je me reconcentre sur ma fille. Du coin de l'œil, je le vois se marrer, alors qu'il s'allume une clope.

— Non, mais tu le fais exprès ?

Il souffle d'exaspération avant de me demander avec insolence.

— Quoi ? Encore ?

Je n'ai pas le temps de lui tomber dessus. Ou même que ma tension monte dans les tours, que Théo se charge de reprendre son petit frère.

— Connor ! Écrase cette clope !

— Mais on est dehors...

— On ne fume pas en présence de la petite.

— Vous avez décidé de m'emmerder. Ou comment ça se passe ?

Connor se lève, écrase sa cigarette et en sautillant, il rentre dans la maison. J'arrive à le suivre du regard jusqu'à ce qu'il récupère ses béquilles et qu'il sorte en claquant la porte tout en beuglant des insanités. Ma fille sursaute, se remet à pleurer, ça va être dur pour elle qui est habituée à la tranquillité de cette maison.

— Il va se calmer et se fera à la présence de Mackenzie. Laisse-le se réadapter à la vie normale. Ça fait plus de deux ans qu'il ne côtoie que des mecs. Il en a perdu les bonnes manières.

— Tu me rassures, là, ironisé-je, je pensais qu'il ne savait pas ce que c'était.

— Mets-toi un peu à sa place.

— Théo, même en consentant un énorme effort inouï, j'ai du mal.

— C'est un bon gars, je te le promets. C'est un chien fou.

— Sa jeunesse n'explique pas tout.

— Je ne comprends pas pourquoi quand tu es là, tu permets à ce qu'il y a de plus mauvais en lui de ressortir.

— Ça me fait une belle jambe de savoir qu'il n'est comme ça qu'en présence de ma fille ou de la mienne. Shannon ? Tu crois que je vais devoir chercher une autre nounou ?

— Non, non, s'empresse-t-elle de me rassurer, je vais veiller sur ma petite Princesse et je serais là pour remettre Connor sur le droit chemin. Pas question que Mackenzie soit gardée par une inconnue.

Je suis soulagé par sa réponse, car je ne me voyais pas recruter quelqu'un d'autre. J'ai toute confiance en Shannon et Mackenzie l'adore. C'est un peu comme sa grand-mère.

La réflexion de Théo me questionne et je me demande pourquoi Connor agit ainsi avec moi ?

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➥ Les rapports entre James et Connor sont difficiles et houleux. C'est le moins que l'on puisse dire, non ?

➥ Passer du temps avec sa fille pour la changer offre à James un instant pour permettre à la pression de redescendre. Un vrai papa poule, non ?

➥ Shannon rassure James, elle compte s'occuper de Mackenzie malgré le retour de son fils. Connor va-t-il s'habituer à la présence de la petite ?

➥ La réflexion de Théo vous questionne-t-elle à vous aussi ? Pourquoi Connor agit-il ainsi envers James ?

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📍 Demain matin à 11 h 00, on retrouve le chapitre de CONNOR

🎭 Qu'ils aillent tous au diable !

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🎅 Bonne journée, mes Christmas Love, gros bisous 🎄

✨ Kty.Edcall.Author ✨