Chapitre 3
Ça y était, c’était bien réel. Il allait savoir que c’était moi. Je ferma les yeux un instant et les rouvrit juste à temps pour voir mon supérieur partir vers son bureau et Malfoy entrer dans le mien.
Soudain, je vis son regard changer du tout au tout lorsqu’il me détailla. Il haussa les sourcils de surprise et s’exclama :
-Granger ?
-Malfoy. Répondis-je, aussi calme que possible.
-Mais bordel qu’est-ce que tu fous là ?
-Je suis ta graphiste.
-C’est une blague ?
J’haussa un sourcil à sa manière et lui demanda :
-Ai-je l’air de plaisanter ?
-Comment... Il marqua une pause et reprit. Comment se fait-il que sur tous les graphistes, je tombe sur…
C’est à ce moment précis, que je perdis mon sang-froid, sachant pertinemment la suite de sa phrase. Je n’allais pas me laisser insulter dans mon propre bureau, quand même !
-Sur quoi Malfoy ? Sur une Sang-de-Bourbe ? Hein ? Non mais je rêve ! Tu ne vas quand même pas m’insulter dans mon propre bureau ? Tu es vraiment irrécupérable !
Je leva mes bras en l’air comme pour montrer que son cas était désespéré, puis je continua sur ma lancée :
-Non mais c’est pas possible ! Alors écoute moi bien espèce de petit blond peroxydé, pourri gâté. Je le pointa du doigt et poursuivit. Ça ne me plait pas plus que toi de devoir collaborer avec mon pire ennemi mais tu as entendu mon patron ! Tu es un client important et je suis la plus apte à te servir alors tu vas ranger ton égo et te calmer parce que tu vas très vite me saouler !
Je repris mon souffle et attendit sa réaction, le doigt toujours pointé sur son torse. Je m’attendais à le voir crier et m’insulter mais il n’en fit rien. Il haussa un sourcil amusé et me dit :
-Tu te rend compte que tu t’énerve toute seule là ? Je n’allais pas dire Sang-de-Bourbe. Juste toi, où Miss-je-sais-tout. Mais toi et moi on sait que même si je ne t’insulte plus, on reste ennemi parce que nous deux ensemble, ça fait des dégâts… On est trop différent, et trop têtu.
Je baissa mon doigt sans pouvoir dire quoi que ce soit, trop abasourdi par le calme et l’esprit d’analyse dont il avait fait preuve.
-Donc… Fis-je, mal assurée.
-Bah on n’a pas le choix, puisque apparemment tu es la meilleure dans ton boulot et que c’est ce dont j’ai besoin.
-Et ?
-Et quoi, Granger ? Joue pas aux devinettes.
-Tu ne m’insultera pas ? Demandais-je.
Il souffla et grommela un vague « oui ». Cela fait, je l’invita à s’assoir en face de moi. Il lança tout de même une réplique cinglante en s’asseyant :
-En même temps, j’ai un peu du mal à croire que tu sois la plus qualifié pour ça. Tu couches avec ton patron pour qu’il dise ça ou quoi ?
Je levais les yeux au ciel, décidant de ne pas tenir compte de sa pique, et sortit un bloc note de mon tiroir.
A ce moment-là, j’ai dû penser un truc du genre :
Il ne peut vraiment pas s’en empêcher, c’est dingue !
-Bon. Dis-moi ce que tu veux.
-Déjà tu me parles mieux, je suis un client important. Asséna-t-il, d’un air hautain.
-Malfoy ! On n’avance pas là !
-Mais je suis on ne peut plus sérieux.
Il tourna la tête de manière boudeuse, tout en m’assurant qu’il ne parlerait pas tant que je ne le traiterais pas comme un roi.
-Tu n’es pas Roi.
-Mais je suis Prince.
-Ah oui, et de quoi ? Répondis-je, moqueuse. De tes elfes ? Laisse-moi rire !
-Très drôle, dents de castor !
Bien que mes dents soient belles, je ne pouvais m’empêcher d’être blessée par cette réplique et j’ai même fermé la bouche, instinctivement.
Il reprit, répondant à ma question :
-Je suis Prince de Serpentard, des Malfoy, et d’autres encore. Je suis le Prince partout où je vais.
-Allez, arrête de bouder. Tu vas te faire un torticolis.
Un silence s’installa et c’est avec beaucoup d’effort que je dis :
-Si M. Malfoy pouvait me faire l’honneur de se retourner pour m’aider à comprendre ses désirs, afin que je puisse faire mon travail.
Chaque mots écorchaient ma bouche tant ils étaient durs à dire. Dans ma tête je rajouta un :
Crétin
Mais bon… Je ne pouvais pas décevoir M. Varlin, alors je mettais de côté mon égo, ainsi que ma haine envers ce crétin décoloré.
-Tu vois. C’était pas si compliqué. Maintenant dis que je suis le plus beau, le plus fort et le plus merveilleux.
-Dans tes rêves ! Je suis pas ton elfe !
-Je rigole Granger, détends-toi franchement. On doit travailler ensemble pendant plusieurs mois sûrement, alors enlève le Nimbus de ton cul et comprend le second degrés.
Je ne fis pas attention à sa réflexion et m’étrangla en ne retenant que :
-PLUSIEURS MOIS ?
-Je t’ai connu avec plus de répartit, petit rat de bibliothèque.
-Je ne savais pas que tu appréciais tant mes réponses, petite fouine. Répliquais-je, du tac au tac.
Je m’attendais à ce qu’il me renvoie la balle, mais il n’en fit rien et un silence s’installa. Je le rompis en lui demandant le plus poliment possible, l’ironie se trahissant dans ma voix :
-Est-ce que Prince Malfoy pourrait maintenant me dire, sa crise étant passée, ce qu’il désire comme pub pour son entreprise, et de quoi parle-t-elle ?
-C’était pas marqué sur la feuille ?
-Non, il est dit que tu veux des affiches et de la pub, etc… Mais pas tes envies. Je voudrais savoir si tu veux un style strict ou plutôt : « Venez tous, les portes sont ouvertes je vous aime, groupies chéries ! ». Fis-je en imitant des filles hystériques.
Il rigola et me dit :
-Finalement on va bien s’amuser si tu commences à mimer !
Déjà le fait qu’il puisse dire une phrase comme ça, si… Normale, était abasourdissant mais le plus bizarre fut son rire. Aucune moquerie dedans, c’était juste sincère. Mais je ne l’avais jamais entendu rire pour de vrai et c’était… Wouah !
Bref je m’égare.
Mais sur le moment, j’étais plutôt sous le choc de voir Môsieur aristocrate prout prout ma chère rire aux éclats devant une de mes piètres imitations, et c’est normal, non ?
-En fait mon entreprise est assez nouvelle et je voudrais en faire parler pour que les gens se précipite au portillon. Plus qu’ils ne le font déjà. Rajouta-t-il.
-Et c’est une entreprise pour quoi ? Demandais-je, innocemment.
-Tu ne le sais même pas ?
-Eh bien… Fis-je, mal à l’aise. Non, comme tu l’as dit, elle est nouvelle donc je n’en ai pas entendu parler. Je…
A ce moment-là, je m’apprêtais à m’excuser, mais fort heureusement, je repris contenance et ajouta :
-Je ne suis pas obligée de le savoir, tu n’es pas le centre du monde !
-Granger, Granger, Granger… Fit-il, apparemment exaspéré par ma réponse, en se passant une main sur le visage. Je disais ça car je pensais que ce serait écris sur le dossier.
Je l’ai encore accusé à tort… Mais j’ai sûrement trop l’habitude qu’il soit arrogant avec moi…
-Donc c’est une entreprise d’équipement de Quidditch, genre les protec’, les balles, les balais même.
Il prit un air grave et s’exclama, en tapant du poing sur la table :
-Mais ce n’est pas n’importe quelle entreprise. Les deux mots qui la définissent : Qualité et Nouveauté !
C’était amusement de le voir autant changer lorsqu’il parlait de son entreprise, de son projet de vie. Mais je ne peux pas critiquer j’étais, et je suis toujours, aussi carré dans mon travail.
Hello !
Oui finalement je reprend mon ancien rythme de poste, c'est à dire mardi, vendredi et dimanche. Je préfère... 😄😉
Voili, voilou, n'hésitez surtout pas à commenter pour me dire si vous aimez (ou pas) s'il vous plaît ! 😂❤️
Netsuru❤️
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