Chapitre 10

J’accepta volontiers, puis attrapa mon manteau, le suivant en dehors de la salle, direction la cafétéria.

Nous nous dirigeons vers le self, prenons nos plateaux repas, payons, puis nous installons à une table un peu en retrait.

Cela se passa bien, nous parlons de tout et de rien, mais…

J’ai commencé à le trouver vraiment mignon, et ça, pour mon couple déjà bancal, c’était un problème.

Mais ce n’était pas de ma faute si chacun de ses gestes étaient trop chou, si son corps était si agréable à regarder, si ses yeux étaient si envoûtants, si ?

Au début c’était une tension sexuelle, mais là je sentais que c’était tout autre chose.

Insatisfaite n’avait même plus besoin de parler. D’ailleurs elle ne m’a pas dit un mot durant tout le repas.

Mes pensées suivaient son cours, et je fut forcée de me rendre à l’évidence…

Cette chaleur, ce bien être lorsqu’il était là.

Ses cheveux, ses yeux, ses lèvres.

Je ne pouvais résister.

Ces papillons lorsqu’il me souriait.

Cette rougeur qui inondait mes joues lorsqu’il parlait de « nous deux ».

Que m’arrivait-il ?

Je venais, pour mon plus grand malheur, de m’en rendre véritablement compte.

Ron avait tristement raison.

J’étais amoureuse de Drago Malfoy…

Pourquoi ?

Comment était-ce arrivé ?

Je n’en savais rien, mais c’était bien là. Et plus je me le répétais dans ma tête, plus les papillons dans mon ventre s’envolaient, me donnant une étrange impression d'avoir retrouvé une sensation perdue...

Cette sensation, me remplissant pourtant de bonheur, j’essaya de la repousser.

J’étais avec Ron et… accepter que j’en aimais un autre, pour moi, c’était le tromper. Rien qu’à cette idée, j’eus envie de vomir tellement je me dégoutais…

Pourquoi a-t-il fallut que cela se passe comme cela ?

Je ne pouvais pas continuer ma vie paisible, avec mon petit-ami que j’aimais, dans une maison géniale…

Et non, il fallait bien que le Livre du Destin de Sorciers me réserve des surprises… Sinon ma vie allait être plate, n’est-ce pas ?

Vous sentais bien l’ironie ?

Moi aussi…

Je ne me sentais pas vraiment bien à ce moment-là… Comment dire ? Pour moi, je n’avais qu’un seul avenir possible dans la boule de cristal de Trelawney :

Je me faisais larguer par mon petit-ami, à qui j’ai du mal à mentir, qui aurait forcément tout découvert si ce n’est pas moi qui avouais tout. Je me retrouvais seule et à la rue, perdue dans un amour inconditionnel et non réciproque ! Pas mal, non ?

Bref, je continue :

Je décida, épuisée de me battre, que lutter contre l’amour ne servait à rien, et qu’au pire je finirai SSN (Sorcier Sans Nourriture) …

Je me perdis dans la contemplation de ce qui fut, à partir de ce moment, mon amour secret.

J’eus un second regard pour lui. Je ne le trouvais pas beau, je le trouvais magnifique !

Ses lèvres que j’avais envie d’embrasser, ses cheveux que je voulais toucher, ses yeux que je voulais regarder durant des heures, son torse où je voulais me blottir… Tout m’attirait chez lui…

Je ne voulais pas une nuit, je voulais qu’il m’aime et qu’on passe des heures à rien faire. Juste à profiter de l’autre, à parler, à se câliner…

Ce devait être pour cela que je n’entendais plus Insatisfaite… L’amour avait pris la place du désir, et le dominait de toute son ampleur. Car l’amour est une arme bien plus puissante.

Qu’allais-je bien pouvoir faire ?

Jamais le blond ne m’aimerait en retour, c’était certain…

Bien que l’on soit ami, je me doutais que l’on ne se reverrai plus, une fois sa campagne finit.

Mais alors que je me morfondais à cette idée, un éclair de génie passa dans ma tête :

Et si c’était cela la solution ?

Il partait, je ne le revoyais plus et je me débrouillais pour retomber amoureuse de mon copain…

C’était un plan avec mille failles, mais je me devais d’essayer. Je n’avais pas le choix…

Cela pouvait peut-être fonctionner.

En attendant, je m’autorisais à m’abandonner à mes pensées, cela me faisait tellement de bien de revivre un amour frais comme cela.

Après tout, cela n’était pas de ma faute.

D’une, l’Amour vous tombe dessus, vous ne choisissez pas.

De deux, si Ronald ne m’avait pas insinué la possibilité d’un « nous deux » entre Drago et moi, jamais je n’y aurai pensé !

Et de trois, si Drago n’avait pas voulu une trêve, certes j’aurais encore moins dormis, mais on ne serait pas ami.

Mais ça je ne le regrettais pas car j’avais quand même passé de super moments…

Oui ! J’essayais totalement de me dédouaner pour moins culpabiliser… Et alors ? Personne n’aime se rejeter la faute dessus. Je faisais ma Serpentarde.

Bref.

Maintenant vous comprenez pourquoi j’ai dit que cela a dégénéré de mon côté !

Oui, je suis tombée amoureuse de Drago Malfoy.

Le même qui m’a insulté étant jeune, mais également il y a quelques semaines.

Le même dont mon copain était jaloux et dont mes amis me plaignaient…

Le même chez lequel j’ai finis bourré.

Et oui !

Folle ou pas ?

Nous débarassons notre table, puis remontons dans notre salle un peu en bordel.

Déprimé de ce désordre, je proposa de ranger avant de se remettre à bosser.

Il accepta tout en faisant des blagues, comme :

-Tu as toujours était aussi rangée, petite élève modèle ? Ta chambre à Griffondor c’était : « on ne met pas les chaussettes hautes avec les basses, non mais ça va pas ? Tu veux nous porter malheur ou quoi ? »

Je rigola devant sa piètre imitation de moi plus jeune, mais tristement vraie. Je n’étais pas superstitieuse mais quelque peu maniaque. Un tout petit peu…

-Peut-être pas à ce point-là, mais…

Je pris la voix que je faisais lorsque j’étais en retard à Poudlard et m’exclama :

-Non mais on ne range pas les livres rouges avec les verts ! Tu veux que je passe pour une bordelique !

-Sérieux ? S’exclama le blondinet entre deux hoquets de rire.

Et encore une fois je ne pus m’empêcher de le trouver mignon.

-Je savais bien qu’on allait se marrer si tu faisais des imitations ! Vas-y, fait en une autre, et je devine !

Je toussa, me confectionna une voix de pétasse et m’exclama :

-Mon ronron ! Tu as un peu de sauce sur la lèvre ! Je vais te l’enlever en t’aspirant la bouche !

Qu’est-ce qu’elle pouvait m’agacer, celle-là !

-C’est "Cerveau dans les seins" ?

J’explosa de rire, comprenant son allusion, et acquiesça.

-Attends, à moi ! Les produits Weasley sont interdits ! Fit-il avec une voix agaçante de femme coincée.

-Ombrage ! M’exclamais-je, à mon tour en riant.

On a fait ça une grande partie de l’après-midi, avant de se remettre au travail. On s’est bien éclaté, heureusement que personne n’est rentré.

Oui, on était censé ranger la salle à la base ! On a… Oublié ?




Hello !
Désolé j'ai totalement oublié de poster me chapitre hier soir...
Voili, voilou, ne m'en veuillez pas je vous prie 😅😘
Netsuru❤️

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