Un bruissement
dans les feuillages
Le cri d'un oiseau
au
loin
La caresse
des vagues sages
Sur les récifs
et le sable
fin
Accueillirent
Notre ami
Lorsqu'il battit
Des paupières
Ébloui
Par le ciel clair
Et sous la voûte
Sans nuages
Comme au lendemain
D'un naufrage
Il fixa le rivage
Engourdi
Par le sommeil
Se demandant
Quel mirage
Lui valait
Un tel éveil
Lorsque soudain
La nuit passée
Lui revint
Les hirondelles
La ritournelle
Et puis...
Plus rien
Il s'était assoupi
Sur ce banc
Devant la mer
Il y avait passé la nuit
Malgré l'océan
Et ses courants d'air
Bercé
Par la marée
Par les vagues lointaines
Bercé
Par Cassiopée
Par sa voix de sirène
Et malgré sa nuque
Qui se plaignait encore
De cette nuit caduque
Dénuée de confort
Emile s'éveillait
Avec le sentiment
De ne s'être jamais
Senti aussi vivant
Mais c'est seulement
En se redressant
Qu'il remarqua
La laine praline
Couvrant du froid
Sa poitrine
C'était un châle brodé
Couvert de rosée
Un châle qu'il avait vu
La veille sous la lune
Sur les épaules menues
D'une philosophe nocturne
Un oiseau m'a rapporté
Que ses joues mûrirent alors
Comme les fruits le font en été
Sous le soleil et ses rayons d'or
Et que ses lèvres prirent aussi
La forme douce et l'harmonie
D'un demi croissant de lune
Sur son visage taciturne
(mais prenez garde à ne pas croire
aveuglement de tels propos
car voyez-vous cher auditoire
je connais bien les oiseaux
et sachez qu'ils aiment voir
se répandre les ragots
il serait bien trop facile
de croire cela d'Emile
alors même si c'est plausible
prenez-le comme impossible
commérages et volatiles
sont réputés indivisibles)
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