Immortality

Originalement écrit pour le Christmas Challenge 2019, et se trouvant toujours dans notre recueil du CC19, ce texte trouve cependant sa place dans ce recueil ou il est donc copié.

Les Univers sur lesquels nous écrivons se sont éloignés des Univers d'origines : Pas de Spoil, sauf indications contraires (Sauf si vous voulez rejoindre notre communauté ? Ne lisez alors pas les textes a thème Harry Potter indiqué par un petit "Spoiler ~"!)

Univers évoqué dans le texte :
Contes et Little People




La petite fille assise sur ses genoux redressa la tête vers lui, curieusement. Sa tante Rouge venait de lui raconter une histoire. Son histoire. Celle du Loup et du Chasseur. Mais tout cela apportait encore plus d'interrogation pour la fillette.

" Mais si Maman est aussi âgé... Toi aussi Papa ?"

Le rouquin eut un doux sourire et passa une main délicate dans les cheveux de l'enfant.

"Si tu savais ma belle... Ta mère est très vieux."

Il leva les yeux vers son compagnon de toujours, les yeux brillant d'amour pour lui.

"Mais je suis bien plus vieux que lui."

Il se souvenait de sa naissance. C'était il y a si longtemps...

Sa naissance avait été placé sous le symbole du feu. Plus que ça, il était né dans le feu qui avait dévorée le corps de sa mère. Non, sa mère, sa première mère, en tout cas, n'avait pas subi une combustion spontanée. Pas vraiment. Sa mère était un oiseau. Une créature de feu, unique. Elle l'avait élevée, jour après jour.

Et un jour, elle était partie. Il s'était réveillé seul dans le nid, avec un petit tas de cendre. A l'époque, il était bien trop jeune pour comprendre la réalité de la chose. Les Phénix n'étaient pas immortels. Ils vivaient, ils brillaient, ils enfantaient, et ils brûlaient de leur belle mort.

Alors inconscient de la dur réalité de la vie, l'oisillon avait attendu dans le nid.

Le premier jour, il était resté en boule dans le nid, le regard porté sur l'extérieur, attendant son retour.

Le deuxième jour, il s'était rapproché du bord du nid, et il l'avait appelé avec hésitation. Sans réponse.

Le sixième jour, il s'était hissé sur une branche et avait cherché avec espoir une trace de sa mère.

Le treizième jour, la faim s'était fait sentir. Avec hésitation, il avait quitté l'arbre pour chercher de la nourriture. Mais l'hiver s'approchait, et la nourriture c'était faite rare.

Le vingtième jour, il prit sa décision. Il n'était une créature de l'hiver, et le froid se faisant de plus en plus présent, il était temps qu'il parte.

Il étira ses ailes avec douceur, et prit son envol. Heureusement, avant de partir, sa mère lui avait appris à voler. Pendant plusieurs heures, il avait volé vers le sud-est. Son instinct lui hurlait que c'était la direction à prendre.

A la fin de la journée, il s'était perché dans un buisson, et avait passé la nuit roulé en boule, sur le qui-vive.

Le vingt-unième jour, il reprit son envol. Les paupières lourdes, et le ventre vide. Toute la journée, il vola toujours plus longtemps, toujours plus loin. Atteindre sa destination était essentielle.

Le trentième jour, l'oiseau était à bout de force. Devrait-il se résigner à faire ce qu'il n'avait pas voulu faire jusqu'à présent ? L'oiseau était trop fatigué pour voler, et des hommes campaient non loin.

Il avait promis à sa mère qu'il était avant tout un oiseau, mais... Il céda finalement à la solution de facilité. Étirant son corps, il changea de forme. Il n'était encore qu'un enfant chez les hommes, malgré son âge avancé pour un volatile.

Il observa longuement ses membres. Il avait des mains, et des jambes. Comme eux. Il toucha curieusement sa peau. C'était doux et chaud. Il toucha ensuite ses cheveux. C'était soyeux, et délicat. C'était rouge, comme son plumage.

Perdu dans sa contemplation, l'enfant oiseau sursauta quand des voix se firent entendre, toute proche de lui. Il ne comprenait pas la parole des hommes. Il n'était qu'un volatile. Il sursauta quand un homme l'attrapa par le bras, et l'entraîna vers les tentes.

Il paniqua, et se débattit. Mais ce corps humain était plus faible que son corps d'oiseau, avec le peu de nourriture avalé ces derniers jours. Alors, il ne réussit qu'à se fatiguer un peu plus. Rapidement, il fut assis dans une tente, couvert d'une peau, et un bol de soupe fut placé entre ses mains.

On lui parlait. Il ne comprenait pas. On lui poser des questions. Mais il avait faim, et il faisait chaud. Finalement, on le laissa boire son repas, et, on le poussa dans ses peaux chaudes. Il s'endormit en quelques minutes. Une nouvelle vie venait de commencer pour l'oiseau humain.

Voilà désormais plusieurs semaines que le jeune garçon vivait avec les hommes. Ces derniers se déplacent régulièrement. Ils plantent leurs tentes pour quelques jours, ou semaines, avant de repartir. Lentement, il s'est adapté à la vie avec eux. Il avait appris leur langue, leurs habitudes. Ils lui avaient donné un nom. Lumineux. Ses cheveux semblaient rappeler la lumière du feu aux hommes.

Les semaines avaient défilé. Les mois. Les années. Lumineux avait grandit, devenant un adulte parmi les hommes. Un ancien parmi les oiseaux. Il n'avait pas la possibilité d'aller voler, ou de changer de forme. Les hommes n'auraient pas compris, et il aimait vivre avec eux.

L'un des événements le plus important pour lui au cours de sa vie, c'était la chasse. Les hommes lui avaient appris la Chasse. Il savait qu'il était un oiseau de proie, et la chasse coulait dans ses veines depuis sa naissance. Quand il chassait, il se sentait vivant. Parcouru par un feu intérieur qui donnait sens à sa vie. Lumineux aimait chasser.

Le deuxième événement important qui avait marqué sa vie, c'était sa mort. Un jour, alors que la tribu se déplaçait vers un nouveau terrain de chasse, une meute de loup sauvage avait attaqué le covoit. Les morts avaient étés nombreuses. Et les blessures mortelles.

Lumineux avait fuit. Le sang dégoulinant de sa gorge l'étouffait, et il peinait à s'éloigner des loups et des hommes comme son instinct le lui hurlait. Il finit par tomber pitoyablement à genoux. Le feu parcourant son corps, pourtant si agréable d'habitude, devint insupportable. Le pauvre adulte avait l'impression que son corps brûlait de l'intérieur.

Il ne contrôlait plus rien. Ses ailes s'étendirent vers les cieux, et son plumage s'enflamma. Il le savait, sa mort était proche. Il avait aimé vivre. Mais il n'avait pas peur, étrangement, de mourir. Ses flammes s'élevèrent toujours plus hautes dans le ciel, alors que son corps se consumait lentement. Après tout, les Phénix n'étaient pas immortels. Et il avait été le dernier.

Il laissa ses paupières chuter sur ses yeux, et la mort l'emportera .

Le jeune homme passa la main dans les cheveux de sa fille avec douceur quand elle l'appela pour qu'il les rejoigne dans le jardin avec leur famille. Il sortit sur la terrasse et s'accouda à la balustrade, observant avec tendresse sa fille jouer dans la neige avec ses tantes, ses oncles, et ses cousins. Il passa délicatement la main sur son bras dénudé ou la neige fondait en se posant.

Il se souvenait d'être né dans les flammes. Et d'être mort dans les flammes. Et pourtant... Il était toujours là.

Les Phénix ne sont pas immortels. Lui l'était.

Le feu avait disparu. La sensation de brûlure était partie. Lumineux ouvrit les yeux. N'était-il pas mort ? Son regard se posa curieusement sur les alentours, avant de se fixer sur les deux silhouettes lui faisant face. Une femme, fantomatique, avec un regard si doux, si blanc. Et Un homme, squelettique, avec un regard si dur, si noir.

" Bonjour "Lumineux"."

Le garçon sursauta. Il ne s'attendait pas à entendre son nom de la bouche de ses apparitions.

" Je suis heureuse d'enfin te rencontrer, mon enfant."

La femme s'approcha de lui, un sourire doux naissant sur ses lèvres brumeuses.

"Je suis la Vie. Et voici la Mort."

L'homme lui adressa un sourire étonnamment doux, contrastant avec ses traits anguleux et sec.

" Enchanté... ? "

Le garçon ne savait pas vraiment quoi répondre d'autre. Ce n'était pas tout les jours que vous rencontriez la Vie et la Mort au détour de votre propre mort, au moment de votre fin.

" Tu ne va pas vraiment finir. Tu vas pouvoir recommencer. Je ne peux pas vraiment laisser un de mes enfants mourir."

L'oiseau observa la femme sans comprendre. Un de ses enfants ? Tous les vivants n'étaient-ils pas ses enfants ?

"Oui, d'une certaine façon. Mais ce n'est pas comme toi, "Lumineux". Toi, tu est de notre sang. Tu est un des miens."

Elle sourit encore tendrement devant son air perdu.

" Je suis une Entitée. Je suis la Vie. Nous sommes plusieurs, qui régentons le monde. Et parfois, nous avons des enfants. Toi, tu est mon fils. Tu est le premier né sur cette terre, mais, un jour, des cousins et des frères et soeurs te rejoindrons."

Elle simplifia au mieux ses explications.

"Nos enfants, en mourant, arrivent ici, dans l'Entre-Monde. Ils ont alors le choix de rester ici, de retourner vivre dans le monde d'où ils viennent, ou d'aller vivre ailleurs, dans un autre monde."

Il fronça les sourcils en observant le lieu. Ils étaient dans un magnifique palais a la forme changeante. Alors il pouvait recommencer une vie dans un nouveau monde ?

"Malheureusement, tu est un peu particulier, mon grand. Tu n'a qu'un choix restreint. Tu ne peux que retourner vivre dans le monde d'où tu viens..."

Il haussa les épaules. Cela lui convenait. Il avait aimé vivre avec les hommes. Les humains. Vie lui sourit.

"Mais pour l'heure, mon enfant, il est tant que tes flammes retournent illuminer les coeurs des hommes."

Elle s'approcha doucement, et posa un baiser sur le front de l'oiseau. Tout redevint noir.

Une main se posa dans sa nuque, et il ouvrit les yeux pour les lever vers son compagnon.

"Ce n'est pas le moment de t'endormir mon petit oiseau. Nous allons bientôt passer à table, les enfants s'impatientent."

"Je ne dors pas, mon Chasseur. Je me souviens."

Il se redressa de la balustrade et fut attiré entre des bras nus. Même s'ils étaient sous la neige, il faisait chaud autour de lui.

"De quoi te souviens-tu ?"

"D'avoir appris à chanter."

De nombreuses vies s'étaient écoulés pour Lumineux. Il avait vécu de nombreuses vies. Nomades. Puis sédentaires. Il avait vécu à travers les époques avec habilitée.

Une nouvelle vie avait commencé pour Lumineux. Une vie au coeur de la Grèce. Il avait apprit la langue, apprit les coutumes. Il avait grandi avec les enfants du peuple, dans une semi-innocence, et avec une trop grande maturité.

Dans cette vie, il y avait eut un événement plus marquant que les autres. C'était la vie ou il avait apprit à chanter. Pendant nombres de ses précédentes vies, il avait entendu les femmes chanter. Il avait toujours prit plaisir à les écouter. Mais, dans cette vie, il avait sauté le pas, et avait à son tour commencer à chanter. Son chant était toujours très doux, très clair. Il apaisait les coeurs, et reposait les âmes.

Lumineux avait aimé chanter dans cette vie. C'était rapidement devenu, avec la chasse, une de ses activités favorites.

Et pendant longtemps par la suite, au cours de nombreuses vies, il avait chanté.

Il frissonna quand un baiser fut posé avec douceur sur ses lèvres.

"De quoi te souviens-tu d'autres, Phénix ?"

" Je me souviens de ma première rencontre avec Ketawa, Vogi et Rouge. Et indirectement, je me souviens de ma première rencontre avec Metsästys et Zaglis."

"Racontes moi."

Tu sais, je ne me souviens pas de ma précédente mort. Pas vraiment. Je ne sais plus comment je suis mort, mais je me suis retrouvé dans l'Entre-Monde, dans le palais de mes parents. C'est très rare pour moi de m'y retrouver. Quand je meurs, je ne reste souvent pas assez longtemps ici pour me souvenir y être aller. Alors, quand j'ai conscience d'y être, j'en profite pour le peu de temps que j'ai.

J'ai été surpris, cette fois là. Pour la première fois, j'ai rencontré ma soeur. Ketawa venait de mourir en même temps que moi. La hyène et moi nous sommes regardés en silence pendant un instant, avant qu'elle ne m'engloutit dans une étreinte. Je me souviens qu'elle m'a murmuré à quel point elle était heureuse d'enfin me rencontrer, depuis le temps que Mort lui parlait de moi. Je l'ai serré en retour contre moi. J'étais heureux d'enfin rencontrer ma soeur.

Un toussotement nous a interrompu. En redressant la tête, Rouge et Vogi nous souriaient avec amusement. Je me souviens de ma joie d'en rencontrer d'autres. Je savais que je n'étais pas le seul, mais les voir était autre chose. Je me souviens d'avoir passer de longues heures avec elles, discutant de nos parents, apprenant à nous connaître un peu plus que simplement dans notre rôle de Contes.

Je me souviens de la fille de la Vérité, de la fille de la Mort, et de la fille de l'Être, en ma compagnie, le fils de la Vie, discutant longuement dans l'Entre-Monde, comme une famille.

Tu sais, à l'époque, nous savions que Mensonge avait probablement un fils, mais nous savions pas qui s'était. Également, le concepte même de serviteur nous échappés, jusqu'à l'arrivée fracassante de Zaglis dans l'Entre-Monde, riant comme un idiot en traînant Metsästys avec lui, la jeune fille riant également de joie.

Je nous revois, les fixer avec curiosité, et eux, nous expliquer avec calme ce qu'était les serviteurs. Je revois Zaglis poser un baiser sur les joues de Rouge, et lui apprendre qu'il était un Serviteur de Chaos. Je revois Metsästys se faire gratouiller la tête par Ketawa en nous apprenant son rôle de Serviteur de Technologie.

Je me souviens que nous avons encore discutés longuement, avant que Maman ne viennes gentiment nous chasser, nous renvoyer dans ce monde.

"C'était un très bon souvenir..."

" Je ne savais pas que vous vous étiez tous rencontrer avant... Enfin, après vos rencontres sous l'identité des Contes."

"C'était un hasard que nous soyons tous mort en même temps, tu sais ? Un accident géologique, visiblement. Une histoire de volcan ?"

Il sourit doucement à son compagnon.

"De quoi te souviens tu d'autres ?"

Il l'embrassa tendrement.

" De notre rencontre. "

Chaque fois, la mémoire de sa vie précédente mettait plus de temps à revenir. Mais quand elle était là, le garçon partait toujours en voyage, pour voir les siens. Les autres Contes. Si les autres appelaient leur Little People, les leurs, ce n'était pas le cas pour Lumineux. Les Phénix n'existaient plus. Voilà longtemps que les Little People du Phénix avaient disparu. Alors, quand la mémoire lui revenait, il partait voir les autres Contes, les retrouver pour cette vie.

Cette vie-là, ses pas le conduisirent auprès de sa soeur. Ketawa, le Conte de la Hyène, était en chasse. Un groupe d'humain traquait et tuait ses Little People, et c'était inadmissible. Elle avait en allié dans sa quête, le Conte du Chasseur. C'était la première fois que Lumineux rencontrait le Conte du Chasseur, malgré le fait que c'était l'un des plus vieux contes existant avec celui du Loup.

Ce fut une rencontre qui se grava éternellement dans la mémoire de l'oiseau. Ketawa avait fait les présentations. Lumineux, le Conte du Phénix, et Setsomi, le Conte du Chasseur.

"Enchanté Candens".

L'oiseau avait frissonné, et savouré d'entendre son nom, son vrai nom, le nom que lui avait donné Vie, dans la bouche de cette personne. Il n'avait même pas besoin de réfléchir. Il s'avait qu'il était face à la personne qui lui correspondait. La personne à qui son âme était lié. Au fond de lui, le feu éternel qui l'habitait s'était illuminé.

Pendant cette vie, il avait appris à chasser une nouvelle fois. De façon différente. Il ne chassait plus des animaux. Il chassait des hommes. L'idée avait été étrange au début. Mais pour les Little People de sa soeur, et pour passer plus de temps avec le Chasseur, il avait mit de côté son hésitation.

La chasse avait finalement atteindre son but, et Candens avait vu le Chasseur et ses chasseurs partir. Au fond de son coeur, la flamme de sa vie s'était réduite à l'état de braise. Cette vie avait été la plus belle. Il avait rencontré son Chasseur. Cette vie avait été la plus terrible. Il avait vu son Chasseur repartir, et il avait perdu la voix.

" A vrai dire... Je me souviens de chacune de nos rencontres. Même celle ou je ne me souvenais pas de toi."

Il ferma les yeux en sentant la main de Setsomi sur sa joue.

" Tu as toujours eu bonne mémoire quand elle te revenait enfin. "

Les vies s'étaient succédés, et Lumineux mettait toujours de plus en plus de temps pour se souvenir. Mais, pendant nombres de ses vies, le roux passa le plus de temps possible avec le Chasseur. Ils se trouvaient, au hasard au début, et il restait chasser avec lui un moment. Puis, la flamme au fond de lui devenait trop douloureuse, et il partait.

Les vies du garçon n'était jamais très longue. C'était très rare pour lui de mourir vieux. C'était bien plus souvent la mort qui l'avait éloigné de son Chasseur, que son propre choix. Quand c'était cette dernière qui les séparait, c'était toujours Setsomi qui revenait vers lui. Les premières fois, il était revenu tôt, trop tôt, et Lumineux ne se souvenait pas encore de lui. Puis, avec le temps, le Conte du Chasseur avait appris à arriver toujours au bon moment.

"Papa ! Maman ! A table ! Tante Rouge et Oncle Kedi sont en train de tout manger !"

Le Chasseur pouffa.

"Rentrons avons qu'il n'y ai plus rien pour nous ~ "

Il rit à son tour, et ils rentrèrent dans la maison, rejoignant leur famille à table. Le Conte du Voleur, Zaglis, leur sourit avec amusement.

"Désolé, on as pas put retenir les goinfres d'entamer l'apéro sans vous."

Mais ses yeux demandaient si tout aller bien. L'oiseau lui adressa un sourire pour apaiser son inquiétude.

"Juste Nostalgique."

Il s'assit avec son compagnon, sa fille se hissant sur ses genoux.

"Nostalgique ?" répéta Rouge.

"Oui, je me souvenais du moment ou je me suis remis à chanter."

C'était il y a une vie. Peut-être deux. Il ne pouvait pas dire. Cette vie avait été si courte. Trop courte. Le temps de se souvenir, et déjà, la vie était terminée.

Il était née dans la mauvaise famille, au mauvais moment. Il avait été élevé pour traquer et tuer les Contes et les Little People. Il était né chez les Grimms. Il avait eut de la chance de croiser Rouge et Choyera, le Conte du Serpent, assez tôt dans sa vie. Avant même de retrouver la mémoire, il était déjà sous la juridiction de Rouge, en sécurité.

Et la mémoire lui était revenue, en avec elle, son Chasseur. Pour une fois, ils avaient décidé de cesser de se tourner autour. Pour la première fois en 10 000 ans, Lumineux s'offrit à quelqu'un de son plein gré. Ce bonheur si doux, et si désiré, ralluma la flamme au fond de son coeur. Et, lentement, le Conte du Phénix se remit à chanter de vive voix.

Et la mort l'avait emporté.

"Papa, papa ! C'est miniut !"

Il sourit doucement aux enfants.

"Vu que vos parents sont d'accords, vous pouvez ouvrir vos cadeaux ce soir."

Les enfants partirent au salon en courant, rapidement suivit des adultes. Il retint le Chasseur par la main et posa un baiser sur ses lèvres.

"Joyeux Noël Setsomi"

"Joyeux Noël Candens"

~ Conter les jours ~

Leelanders

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