Ce Brin de Folie
Aussi loin que tout le monde s'en souvienne, Kedi avait toujours été une personne calme est réfléchit. Quand il prenait une décision, c'était très rarement sur un coup de tête.
Chaque matin, il se douchait, puis s'habillait calmement avec les vêtements qu'il avait choisi la veille. Il prenait ensuite un petit déjeuner à base de viande et quelques laitages, posé tranquillement sur la table basse du salon.
Après ce petit rituel, il sortait se balader un peu. Les autres Contes avaient pour la plupart un travail. Lui non, en ce moment il profitait de l'époque. Plus tard il travaillerait. Pour le moment il cherchait simplement le calme. Il en profitait pour faire les courses. Il avait d'ailleurs de quoi faire une liste sur le buffet de la cuisine. Comme ça si sa compagne avait besoin de quelque chose aussi, elle n'avait qu'à noté.
Il était heureux d'être à la maison la journée. Comme ça le soir, quand sa compagne rentrait, épuisée par son travail, le repas était prêt, et le bain chaud, les fleurs dans le vase étaient fraîches. Il voulait en faire le plus possible pour qu'elle goûte elle aussi au calme de la vie.
Le soir il aimait ces longs moments de tendresse qu'il pouvait échanger avec elle. Il aimait la chaleur du foyer et les nuits paisibles.
Mais malgré son profond calme, le Conte cachait un lourd secret. Il ne pouvait s'empêcher de laisser son regard se perdre sur cette tasse posée délicatement sur la table basse. Sur ce vase ornant le rebord de la fenêtre. Ou encore sur ce stylo reposant sur le buffet de la cuisine.
Il espérait, oh oui dieu qu'il espérait secrètement qu'un tremblement fasse tomber la tasse. Qu'un coup de vent ouvre la fenêtre et renverse le vase. Ou même qu'une force mystérieuse pousse le stylo au sol.
Dans ces moments là, il déployait toute sa force d'esprit pour résister. Résister à devenir le tremblement, le vent, ou la mystérieuse force.
Dans ces moments là, il faisait appel à sa sagesse millénaire pour ne pas succomber à son instinct.
Dans ces moments là, le Conte se levait avec grâce et délicatesse. Il laissait sa part animale en lui prendre le dessus et se transformait pour sa forme originale.
Dans ces moments là, le Conte devenait le tremblement, le vent, et la force mystérieuse.
Dans ces moments là, le Conte ne pensait pas à l'après, où, quelque peu honteux, il rangerai tout avant que quiconque n'ai le temps de remarquer quoi que ce soit.
Dans ces moments là, Kedi était juste le Chat.
Aiko
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