—N-Non, je…

Je reculais en sentant mon corps devenir toute chose contre celui d’Ashana. J’avais si honte de moi que je pleurais sans parvenir à me contrôler. En fait, je ne savais pas d’où me sortait ces larmes, mais j’étais si gêné que je ne parvenais pas à les retenir de couler sur mes joues. Gentiment, Ashana me prit contre lui pour me rassurer et caressa ma tête en empoignant entre ses doigts les quelques mèches qui se défaisaient de ma coiffure.

—Est-ce que tu peux marcher ?
—Huh ?

Je réalisais alors qu’en me prenant ainsi contre lui, il me cachait des autres. Personne n'allait me voir pleurer, j’étais si soulagé. Mais l'elfe semblait préoccupé par tout autre chose.

—Je te demande si tu peux marcher ?

Quand je voulus me servir de mes jambes, je fus submergé par une sensation qui me dépassait. Je tombais sur les genoux, me repliant sur moi-même en réalisant que je ne pouvais plus bouger. Il y avait quelque chose d’étrange avec mon corps, j-jamais il n’avait eu cette réaction. Devant mon désarroi, Ashana se mit à ma hauteur en glissant une main sur mon dos pour me venir en aide.

— Je vais t’emmener dans un lieu sur, d'accord ?

Je hochais la tête avant de sentir son autre main glisser sur mes jambes pour atteindre le creux de mes genoux et d'un coup, me soulever contre son corps.

—Waah !

Dans ses bras, je m'agitais en me sentant embarrassé d’être dans cette position. Mais très vite, je fus à nouveau saisi par cette sensation qui m’empêcha de bouger.

— Je te promets que ça va aller.
— O-Oui…

Je me calmais mais nombreux étaient les regards à se poser sur nous en cet instant, quand on passait. Ashana ignora les regards mais je les sentais trop insistants pour simplement les ignorer.

—P-Pourquoi ils nous regardent tous comme ça ?

L’elfe jeta un rapide coup d'œil autour de nous tout en continuant d’avancer parmi les gens, puis il ferma les yeux le temps de me répondre.

—Ils doivent très certainement penser que tu es mon amant et que je t’emmène loin d’ici pour passer du bon temps.
—D-Du bon temps !?

Quand il rouvrit ses yeux, je fus subjugué par ses magnifiques yeux verts. Puis, je me mis à penser à des choses sans sens, comme par exemple ce que cela faisait d’être son amant. Ashana devait certainement être un homme doux et délicat, à l’écoute de son partenaire. Je l’imaginais passionné, rassurant mais tout de même dominateur. À… À quoi je pensais alors que j’ignorais tout de l’amour et des relations intimes… et surtout, de lui. Je pouvais me tromper, me méprendre à son sujet ! Ashana devait en fait être une brute…

— On sera tranquille ici.

Ashana nous avait emmené en dehors de la fête, un peu plus loin à l’abri des regards. Il me posa sur une surface en pierre où je ne touchais pas le sol, entouré d'arbres et de particules de lumière. C’était magnifique, il y avait même un petit ruisseau à cet endroit. Nous étions toujours dans la capitale et pourtant, c’était différent, ça ressemblait à un petit coin de paradis.

—Qu’est-ce qu’on fait ici ? Demandais-je ingénument.
—Eh bien, dit-il en venant en face de moi avant de s’assoir à mes cotés. Je ne pouvais pas te montrer ainsi devant tous ces gens.
— Ashana ?

Il glissa sa main sur mon visage complètement rouge et chaud. C’était agréable de sentir ses doigts caresser ma peau et sa chaleur m’envahir.

— Tu pourras me frapper autant de fois que tu le voudras après, mais d'abord…
—Huh ?

Il glissa alors son autre main sous les tissus de ma tenue pour remonter ses doigts entre mes jambes et venir me toucher. Face à cette sensation et cette invasion plus que soudaine, je tentais de resserrer mes cuisses. Mais quand il commença à bouger sa main de haut en bas sur mon corps, Ashana aspira presque mon énergie vitale. Je criais d'une voix à peine audible, le corps tremblant, les muscles tendus et les jambes toutes agitées. Je laissais mes larmes couler sur mes joues en me tenant à ses épaules pour trouver un point d'encrage à tout cela, mais je ne savais pas quoi faire en fer instant.

Quand il rapprocha son visage tout près du mien et que ses lèvres étaient sur le point de toucher les miennes, je fus paniqué. Je fermais alors mes yeux le plus fortement possible tout en me tenant à ses épaules.

— Ashana, n-non…

Quand j’ouvris un œil, Ashana embrassa gentiment mon front tout en poursuivant son action. Plus les secondes passaient, plus je me sentais étrange et à vif. Ashana avait même complètement remonté les tissus de mes vêtements pour laisser mes jambes nues complètement à l'air jusqu’à ce que je me sente tendu entre ses doigts. Cette impression de perdre toute raison me submergea avant que je ne me laisse emporter par la main d'Ashana.

— Anh !

Je regardais mon fluide jaillir de mon sexe avant de m’effondrer complètement contre le corps robuste de l'elfe, et me perdre dans mon souffle.