One-Shot - Le couturier et le peintre

Hellow les amis !! :3

Wow, deux semaines de travail intense pour ce chapitre ! Et par travail intense je veux dire me coucher tard et écrire pendant les cours (Moi ? Pas sérieuse ? Noooonn...)

BREF ! Je suis vraiment contente de l'avoir enfin finis mais je tiens a préciser quelques trucs avant que vous lisiez ce one-shot (c'est très long pour un one-shot o_o)

1) J'ai beau avoir écrit ceci je ne suis ni contre les homosexuelles, ni contre les religieux et encore moins contre les étrangers venu d'autre pays. Et en aucun cas je ne veux dénigré l'une de ces trois catégories ! Vous faite ce que vous voulez, je respecte vos choix ! Peace and love, my friends B)

2) Je préfère vous prévenir, dans ce one-shot, il y a quelque scènes qui ne sont pas vraiment pour les sensibles ou les fragiles alors ceux qui ne supporte pas le sang et les scènes trop dur je vous déconseille de lire ceci

3) Point final ! Je suis pas une experte en anglais, mais j'ai écrit des dialogues en anglais (Logique absolue !!) Et donc mon cher ami Kim ma aidé a rédiger certains passage. Donc un grand merci à KimberlyHua6 pour son aide !! ^w^

Voooiiillaaaaa ! Je pense que c'est tous -.-

J'espère que vous allez aimer mon histoire, bonne lecture !~

sky's out~

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Les quelques éclats du soleil brillaient à travers une fenêtre, éclairant ce qui semblait être un atelier de couture, avec quelques mannequins en bois exposé, du fil et des aiguilles posé sur des morceaux de tissue accompagnés de nombreux rouleau de tissue de plusieurs couleurs éparpillé dans la salle et un jeune homme, assoupie sur une table de travail, la tête posé sur ces bras entre quelques feuilles gribouillé et quelques fil noir. Sur la fenêtre, qui était entre ouverte, un petit oiseau vint se poser et commença à faire de petit gazouillis, réveillant le jeune homme se trouvant sur la table. L'homme en question se frottait les yeux en grognant tout en se rendant peu à peu compte que sa nuit de repos était déjà terminée et même si elle n'avait pas été complète, il devait se lever afin d'entamer sa journée. S'est accompagné d'un grand bâillement qu'il se releva de son bureau et qu'il contempla le soleil à travers la fenêtre se situant juste devant lui et s'est à ce moment là qu'il se rendit compte que le petit oiseau qui l'avait tiré de sa torpeur était toujours présent. Il tendit son bras en direction de l'animal mais avant qu'il n'ai pu le toucher, ce dernier s'envola dans le ciel, comme si il avait prit peur en voyant la main de l'homme s'approcher de lui.

Bien qu'il s'attendait à cette réaction, le garçon ne put s'empêcher d'être déçu, mais il n'y pouvait rien, cela a toujours était ainsi : il fessait fuir les créatures vivantes, enfin pas toute. Il avait son petit cercle d'amis qui savait l'apprécier à sa juste valeur et sa il ne voulait le changer pour rien au monde ! Parmi son petit cercle de connaissance se trouvait la femme qui l'avait éduqué et qui s'approchait le plus d'une famille pour lui, même s'ils n'avaient pas le même sang. En seconde position venait son seul ami en qui il avait le plus confiance : Archambaud Lasaine, le fils du forgeron du village dans lequel il vivait. Après venait dans sa liste de simple connaissance qu'il voyait tous les jours mais qu'il considérait quand même comme des personnes importantes, il y avait Ada Lasaine, la grande sœur de Archambaud, Jean-Eude Absli, l'homme qui tenait une petite échoppe sur la place du marché et qui vendait toujours des objets qui savait l'intéresser.

Il y avait également les quelques vieilles dames qui était les amis de sa mère adoptive et qui passait parfois afin d'avoir quelques discutions animer avec cette dernière, lors de ces réunion/discutions, l'homme prenait un plaisir à les écoutés et débattre avec elles. La plupart du temps lorsqu'il discutait avec elles, le sujet de conversation se retrouvait toujours sur « Léopold, tu n'as toujours aucune promise ? Je peux te présenter ma petite fille. », « Et ma petite cousine ? » Et ainsi de suite. Il n'avait jamais compris pourquoi toutes ces femmes voulait toujours qu'il finisse marier, après tous il avait encore un peu de temps avant de choisir une compagne pour le reste de sa vie, même s'il savait qu'il commençait à se faire vieux pour le mariage...Et qu'il n'avait pas vraiment de relations avec les jeunes dames de son village... Mais dans tous les cas, ce choix revenait à lui et à lui seul !

En cette belle matinée, Léopold ne voulait vraiment pas se lever. Il avait passé la nuit à finir de dessiner des croquis de nouvelle robe sans succès, il n'avait jamais été fort en dessin, et il s'était endormi sans même s'en rendre compte et sans même finir son travail mais il n'avait plus le temps de s'occuper de ceci pour le moment : le soleil était là et il devait s'occuper de l'atelier avec Madame Montpellier.

-Alors Léopold ? Encore en train de rêver ? Demanda une petite voix derrière le jeune homme.

Celui-ci se retourna en sursaut, n'ayant entendu personne entré il était assez effrayé ! Mais sa peur s'atténua en voyant le doux visage de sa patronne et mère adoptive. Malgré sa petite taille et son dos courbé, elle a toujours été une femme forte et pleine de joie de vivre et elle était très énergique pour son vieille âge.

-Oh bonjour Madame Montpellier, vous m'avez fait peur. Veillez m'excusez, je me suis assoupie en plein travail. Répond-t-il enfin en se levant de sa chaise qui grinçait à chacun de ces mouvements.

La vieille dame regarda brièvement les esquisses raté de son employé posé sur la table en bois et elle comprit qu'il venait de passer une nuit de plus à essayer d'apprendre par lui-même l'art du dessin, quelque chose d'essentiel lorsqu'on travaille dans un atelier de couture mais quelque chose de si dur à faire soi-même. Malheureusement, elle ne connaissait personne assez habille de ces mains pour lui apprendre cet art, elle-même lui avait donné tous les conseils qu'elle pouvait sans grand succès. Il trouvera peut-être quelqu'un de plus avisé dans ce domaine un jour, quelqu'un qui pourrait l'aider d'avantage, elle ne se fessait pas de soucis pour ça. « Tous finira par s'arranger un jour », tel était sa devise.

-Je m'occupe de l'ouverture de la boutique ce matin. Toi, tu n'as qu'un aller faire quelque course, nous sommes à court de fil noir et rouge.

-Tous de suite, Madame ! Répondit Léopold en affichant un grand sourire et en s'efforçant de paraitre heureux malgré sa fatigue.

Puis il sortit de l'atelier, presque en courant et en laissant une vieille dame qui ne pouvait se contenter que de soupirer.

En ouvrant la porte en bois, la première chose qui énerva le jeune homme était le soleil d'été, un soleil grand, chaud, étouffant et éblouissant. Bien différent de son petit atelier sombre et poussiéreux. Il dut se frotter les yeux de longues secondes afin de les habitué à la luminosité et il commença enfin son chemin sur les dalles en pierre brulantes en évitant les quelques passants occupé à faire leurs petites vies et les calèches qui se baladaient en transportant leurs passagers, souvent des personnes assez fortuné pour s'offrir un tel luxe. Sur la place du marché, les vendeurs s'exerçaient à leurs train-train quotidien : établir leur échoppe, exposé leurs marchandises et espérer faire un maximum de bénéfice avant la tombé de la nuit.

Léopold aimait sortir de chez lui assez tôt, il pouvait ainsi voir son village se mettre en place pour la journée, il aimait sentir l'odeur des poissons fraichement ramené par les pécheurs qu'il saluait avec joie au passage, il aimait aussi voire chaque jour les même personne se tenant derrière leurs marchandises, il les connaissait presque tous. Ou du moins de nom. Mais ce matin, alors que sa routine quotidienne se déroulait normalement, quelque chose de particulier et de nouveau attira son attention, ou plutôt quelqu'un. Il s'agissait d'une nouvelle personne tenant une petite échoppe.

Entre le vendeur de légumes et de planches de bois, il était là.

Un jeune homme, aux cheveux noir ébène et aux yeux bleu comme ce beau ciel d'été, se tenait derrière sa petite table sur laquelle était exposé des tableaux en toile représentant chacun un dessin bien différent, cela pouvait être un paysage nocturne, ou une belle dame dans la fleur de l'âge ou encore des brebis se délectant d'herbe au bord d'un ruisseau. Quoi qu'il en soit, Léopold se retrouva directement attiré par ces œuvres splendide ! En ralentissant sa marche il regarda attentivement les dessin, la finesse du trait, le choix des couleurs, l'idée de la pose, il trouvait tous là-dedans absolument magnifique ! Et lorsqu'il leva les yeux et que son regard croisa celui du jeune vendeur, il se sentit gêné d'avoir contemplé ces œuvres avec autant d'assistance sans même saluer le propriétaire mais au lieu de réparer son erreur et de lui adresser un joyeux bonjour, il détourna vite le regard et partit sans demander son reste.

Pourquoi ?

Il n'avait jamais été fort pour les contacts humain et son manque de tact mélangé a sa gêne lui a voulut un stresse tellement intense qu'il a préféré fuir. Oui, c'était lâche et stupide et ça Léopold le savait bien, il s'en voulait d'avoir agi comme cela, ce n'était vraiment pas sympathique envers le nouveau vendeur qu'il recroisera surement de nombreuse autre fois.

Mais malgré tous, il se contenta de continuer son chemin en baissant la tête.

***

-Bonjour Léopold ! Salua un jeune homme aux cheveux bruns et tenant un gros marteau dans sa main droite.

-Oh Archambaud, bonjour. Comment vas-tu ? Répondait l'interlocuteur en s'avançant dans la forgerie qui appartenait au père de son ami.

-Bien, comme tous les jours ! Que fais tu dehors de si bon matin ? Normalement, tu n'es pas aussi matinale, surtout ces derniers temps !

-Je suis juste sortie acheter quelques affaires pour Madame Montpellier. Répondait Léopold en montrant les quelques bobine de fil qu'il a acheté.

-Oh, je vois.

Tout en continuant de discuter avec son ami, le jeune apprentis forgeron continuait son travail, c'est-à-dire taper sur du métal en fusion afin de lui donner différente formes. Bien souvent ces commandes étaient des épées bien aiguisé pour les armées en cas de conflits. Et c'est accompagné des bruits de marteau contre le métal que Léopold racontait les derniers évènements de sa vie et il ne put s'empêcher de parler de la dernière nouveauté de sa vie : le nouveau vendeur sur la place du marché ! C'était un nouvel élément assez insignifiant pour beaucoup de personnes, un homme de plus qui voulait gagner de quoi vivre, mais pour l'apprentis couturier, c'était bien plus ! Ce nouvel arrivant était sans aucun doute un peintre, un artiste ! Et cela l'intriguait énormément. Et pendant plusieurs minutes, il s'amusait à décrire à la perfection les œuvres de ce jeune artiste qui lui était encore inconnue.

Dans un soupire accompagné d'un sourire, Archambaud s'empara d'un deuxième morceau de métal chauffé à l'aide d'une pince et se tourna vers son ami.

-Laisse moi deviner...Tu compte lui demander des leçon de dessin, n'est-ce pas ?

Le couturier ne pu s'empêcher de sourire bêtement, en effet, dès qu'il avait vu les splendides toiles peinte du jeune homme, il avait pensé à ça ! Mais il avait vite abandonné son idée vue la façon dont leur première rencontre c'était déroulé...Il pensait que c'était fichu, qu'il était passé pour l'idiot du village et puis il était persuadé qu'il aurait finit par le fuir, comme quasiment tous le monde qu'il rencontrait.

D'un hochement de tête négatif, Léopold stoppa la conversation et la conclut définitivement en s'éclipsant de la forgerie, prétextant qu'il devait vite rentrer afin d'apporter les bobines de fil à sa génitrice. Mais en utilisant cette excuse, il avait oublié une chose : afin de rentrer il devait repasser par le même chemin qu'il avait fait à l'aller et cela signifiait qu'il devait à nouveau passer devant l'échoppe du peintre. Il ne voulait pas, il avait peur d'avoir à recroiser son regard et de voir qu'il le jugeait comme tous le monde le fessait. Il ne voulait pas être ridiculisé devant un nouvel arrivant. Alors, une fois près de l'échoppe qu'il voulait éviter, il décida de marcher plus vite afin de vite passer cette étape et espérer passer inaperçu mais, malheureusement, sa mal chance légendaire le rattrapa et juste devant, il trébucha et tomba la tête la première ! Ce spectacle lamentable attira le regard de chaque personnes aux alentours, et surtout celui du jeune vendeur qui fixait Léopold qui s'était redressé en position assise sur le sol, mais lorsque le couturier croisa le regard du peintre, celui-ci se rendit compte que dans ces grand yeux bleus il n'y avait aucune traces de moqueries ou de jugement. Non. Son regard était empli d'inquiétude et de compassion.

Léopold s'était perdu en regardant ces yeux bleus qu'il trouvait magnifique, alors il restait là, assis quelques secondes à le fixer.

Le peintre ouvrit la bouche, voulant surement dire quelques mots mais il la referma vite et sembla réfléchir sur quelque chose. Léopold en profita pour revenir à lui et vite se relever afin de partir en courant ! Il avait été encore plus ridicule ! Il se sentait vraiment honteux de s'être donné en spectacle de la sorte ! Alors qu'il courait pour échapper à ses problèmes, il entendit quelqu'un l'appeler derrière lui et d'un vite regard derrière il découvrit que c'était le peintre, mais il ne voulait pas s'arrêter. Il voulait juste vite rentrer chez lui et se cacher dans sa pièce de travail sombre et poussiéreuse.

***

-Aïe !

En voulant s'occuper d'une commande de l'atelier, Léopold avait réussi à se faire mal et à se retrouver avec une aiguille enfoncé dans son index qu'il retira. Une petite goutte de sang se forma sur sa blessure alors il engouffra son doigt dans sa bouche pour ne pas salir le tissu bleu de la robe qu'il était en train de recoudre.

Alors qu'il comptait se remettre au travail, il entendit la gérante de l'atelier entrer dans la pièce.

-Léopold, commença celle-ci, tu m'avais dit que tu avais acheté trois bobines de fil rouge, n'est-ce pas ?

-C'est exact.

-Pourtant, j'ai beau chercher partout, je n'arrive pas à mettre la main sur la troisième.

-Vous êtes sûre d'avoir cherché partout ?

Madame Montpellier confirma d'un signe de tête. Léopold commença à réfléchir, peut-être qu'il avait perdu sa bobine en chemin et qu'il n'avait pas pensé à vérifier en rentrant ? Mais si c'était le cas alors il avait perdu lorsqu'il...

-Lorsque je suis tombé...Chuchota le jeune couturier. Oh non ! Je l'ai surement laissé tomber en rentrant ! Je suis vraiment désolé, Madame ! Je vais voir s'il est toujours dehors de ce pas !

Sans plus attendre, il se rua vers la sortie mais en ouvrant la porte, il percuta quelqu'un qui s'apprêtait à entrer dans l'atelier. Et c'est comme ça que Léopold se retrouva une nouvelle fois par terre en train de maudire mentalement sa maladresse et sa malchance légendaire.

Il s'apprêtait à se relever lorsqu'une main se présenta devant lui, il s'agissait de la personne qu'il avait heurté et qui voulait à présent l'aider à se relever. Il accepta la main et leva les yeux afin de voir le visage de cette personne si gentille...

Il se figea sur place lorsqu'il reconnut les deux yeux bleu du peintre de la place du marché.

-E-excusez-moi ! S'empressa de dire Léopold en se relevant entièrement. J'étais pressé et je ne vous ais pas vue...

Son interlocuteur le fixait intensément, comme s'il ne comprenait pas ce que Léopold lui disait. C'est alors qu'il se mit à fouiller dans ces poches et il en sortit un petit objet qu'il tendit au couturier. C'était la bobine de fil rouge manquante ! Ce qui confirma la théorie qui disait que Léopold l'avait laisser tomber lors de sa chute plus tôt.

-I...I found this on the ground... It's yours, isn't it ? (J'ai...J'ai trouvé ceci sur le sol...C'est à vous, n'est-ce pas ?) Demanda doucement l'homme aux cheveux ébène en tendant la bobine à Léopold.

C'est alors que Léopold comprit que ce jeune peintre n'était pas français, mais anglais. Heureusement pour le couturier, il n'allait pas se couvrir de ridicule en essayant de faire comprendre à son interlocuteur qu'il ne parlait pas anglais, car contrairement a beaucoup de personne dans son village, lui il connaissait les bases de cette langues et arrivait bien à comprendre oralement, il avait juste quelques problèmes de prononciation. Mentalement, il remercia sa mère adoptive qui avait eu la bonne idée de lui apprendre ce langage qu'elle avait elle-même appris il y a de nombreuses années lors d'un voyage en Angleterre. Une belle histoire de sa jeunesse que la vieille dame adorait raconter au plus jeune.

-Yes, It's mine. (Oui, c'est à moi.) Répondit Léopold en adressant un sourire gêné au peintre et en récupérant son bien. Thank you ! (Merci !)

C'est alors que le visage du peintre prit une expression d'étonnement, il ne s'attendait pas du tout à tomber sur quelqu'un qui pouvait le comprendre ! C'était un fantastique coup du destin !

-Y-you can understand me ?! (Vous pouvez me comprendre ?!)

-Y-yes, a little bit, not perfectly... (O-oui, un peu, pas parfaitement...)

Léopold, qui détourna le regard, commençait à se sentir un peu gêné a cause du peintre qui n'arrêtait pas de le fixer avec des yeux brillant et un grand sourire. Ce dernier se rendit vite compte de la position dans laquelle il mettait son interlocuteur.

-Please forgive me for how I act. It's just...You're the only one who speak english here... (Veuillez m'excuser pour la façon dont j'ai agi. C'est juste...Vous êtes le seul qui parle anglais ici...)

Il s'excusa en baissant la tête, il était honteux d'avoir mit mal à l'aise la seule personne avec qui il aurait pu tisser des liens dans ce village. Peut-être avait-il déjà tous gâcher... ?

Léopold essayait de rassurer le peintre mais sans succès, il n'osait pas vraiment lui parler en anglais de peur de dire des bêtises et il ne comprenait pas le français. Il ne savait pas quoi faire pour réconforter l'homme aux yeux bleu. C'est alors qu'apparut dans la pièce la gérante de l'établissement ! La vieille dame reçut quelques court explications de la part de son employé puis il la laissa s'approcher du peintre et tous les deux entamèrent une discussion en anglais. A côté, Léopold essayait de comprendre le sujet mais ils parlaient tellement vite et avec des mots qui lui était inconnue. Au bout de quelques minutes de conversation, le peintre se tourna vers Léopold avec un grand sourire.

-I'm sorry for making you uncomfortable earlier. Let me introduce myself ! My name is Peter, Peter Jacobs ! (Je suis désolé de vous avoir gêné plus tôt. Laissez-moi me présenter ! Mon nom est Peter, Peter Jacobs !)

-Comme tu l'as déjà remarqué, commença la vielle dame en s'approchant des deux hommes, ce jeune homme est d'origine anglaise, il vient d'arriver en France et il a décidé de vivre ici. Je pense que tu as remarqué qu'il a quelques problèmes en ce qui concerne notre langue, alors en tout charité chrétienne, j'ai décidée que nous allons l'aider à parler français, comme nous sommes les seuls à bien parler sa langue ici il est de notre devoir de lui venir en aide.

-J-je ne sais pas, Madame. Nous avons déjà beaucoup de travail avec l'atelier...

-Il se trouve que Peter est peintre et en échange de notre aide, il te propose de t'offrir des leçons de dessin.

-Vraiment ??

-Oui.

-...Alors...C'est d'accord !

Peter tourna la tête vers Madame Montpellier et celle-ci confirma avec un hochement de tête, ce qui eu pour effet de rendre joyeux le petit artiste qui laissa apparaitre un grand sourire sur ces lèvres. Depuis cet instant, Léopold était devenu le professeur de français de Peter et Peter le professeur de dessin de Léopold. Madame Montpellier n'était pas peu fière de son idée ! Elle avait aidée une pauvre âme dans le besoin et elle avait sauvée Léopold de nombreuses futures nuit blanche où il aurait encore tenté d'apprendre le dessin par lui-même. De plus, elle avait permis à Léopold de faire un pas de plus dans la sociabilisation, cet enfant avait très peu de contact et ça l'inquiétait beaucoup. Avec un ami de plus, elle arrangeait un peu la situation.

Après quelques dialogues supplémentaires, tous les trois se mirent d'accord sur leur prochaine rencontre qui aura lieu le lendemain. Peter n'avait pas vraiment le temps de suivre ou donner des cours encore aujourd'hui, il devait rentrer chez lui et s'occuper de certaines choses. Et Léopold avait besoin d'un peu de temps pour savoir quoi lui enseigner en premier, la langue française était compliquée à apprendre et il n'était pas professeur, cela risquait d'être dur pour lui. Mais il était heureux ! Peter n'avait fait aucun commentaires déplacés sur le comportement pitoyable qu'il avait eu sur la place du marché ! Il avait peut-être une chance de recommencer sa relation avec lui a zéro... Et cette fois sans faux pas et sans maladresse stupide, ce qui allait être dur...

***

Les premiers jours étaient assez durs, Léopold avait commencé à enseigner le français a son nouvel ami, et de son côté, Peter lui apprenait les bases du dessin mais avec des leçons uniquement en anglais, ce qui rendait la communication difficile, heureusement que Madame Montpellier venait parfois aider à la compréhension.

Au fil du temps, Léopold était de plus en plus à l'aise en présence de son nouvel ami, il commençait à apprécier sa venu qui était devenu presque quotidienne. Il aimait se rendre utile en lui apprenant les bases de sa langue natal et il aimait l'avoir comme élève, il était sérieux et très appliqué. Au bout d'un mois d'enseignement, les deux hommes étaient devenus de très bons amis, inséparable.

Léopold lui avait accordé une place dans sa vie, il venait parfois pour rendre une petite visite à Madame Montpellier ou il donnait un petit coup de main dans l'atelier de bon cœur ! Bien qu'Archambaud n'appréciait pas vraiment les étrangers, et encore moins Peter, il était heureux de voir Léopold avec un nouvel ami, il osait enfin s'ouvrir aux autres et c'était bon signe pour le jeune couturier.

Un jour, Peter eu l'idée d'inviter son ami chez lui afin de lui donner sa nouvelle leçon de dessin, car pour faire ceci il avait besoin de matériel qu'il possédait et cela aurait était dur de tous déplacer et son arsenal aurait prit trop de place dans l'atelier de couture. Et puis lorsqu'il comparait le nombre de fois où il était aller chez Léopold avec le nombre de fois où Léopold s'était retrouvé chez lui, il y avait une légère injustice. En effet, le couturier n'était jamais allé chez le jeune peintre, il ne savait même pas où il habitait ! Donc ce jour-là Peter proposa à Léopold de se rendre chez lui afin de lui enseigner de nouvel technique de dessin et, bien sûr, il accepta avec plaisir.

C'est comme ça que Léopold se retrouva dans une petite cabane en bois, d'environ 10 mètre carré, au fin fond de forêt. Cela se voyait que la demeure n'était pas construite par des experts et la petite demeure comprenait à peine le nécessaire pour vivre : une table, une chaise, une petite armoire et un petit endroit avait était réservé pour y faire des feu de camp, car la maison ne possédait pas de cheminer ou de fourneaux. Et pour rendre l'endroit plus accueillant, Peter s'était amusé à peindre de magnifique œuvre d'art sur les murs en bois et plusieurs tableaux finit ou en cours de réalisation trainait dans la demeure.

Alors que Peter invitait Léopold à prendre l'unique chaise disponible, le couturier lui demanda s'il habitait vraiment ici, seul et assez loin du village.

-Yes, confirma le peintre. (Oui.)

-And your familly ? (Et t'as famille ?)

Le visage de Peter devint soudainement sombre et triste alors le couturier comprit immédiatement qu'il aurait dû éviter ce sujet.

-I...Don't really want to talk about this. Sorry. (Je...N'ais pas vraiment envie de parler de ça. Désolé.)

-N-non, c'est moi qui m'excuse d'avoir parlé de ça ! Enfin, je veux dire, sorry. (Désolé.)

« Et voilà, une nouvelle maladresse de ma part.... » Pensa Léopold en baissant la tête. Il savait mieux que personne que le sujet de la famille pouvait être quelque chose de délicat à aborder, pourtant il n'avait pas pensé à mesurer ces paroles.

-And yours ? (Et la tienne ?) Demanda Peter en espérant changer de sujet. Madame Montpellier, she's your mother ? (Madame Montpellier, c'est ta mère ?)

Léopold ne pu s'empêcher de sourire légèrement en remarquant le petit effort que Peter du produire afin de prononcer « Madame Montpellier », lui qui avait tant de mal avec la prononciation française il fessait au moins un effort afin de bien prononcer les noms.

-Not really... My mother and my father are dead and she adopted me. (Pas vraiment...Ma mère et mon père son mort et elle m'a adoptée) Répondit doucement Léopold en espérant de pas faire de faute avec cette langue.

-O-oh, I'm sorry... (Je suis désolé)

Le petit peintre baissa la tête. Léopold avait-il encore dit quelque chose qu'il n'aurait pas dû ?

-Euh...Je...

-My parents...They abandoned me when I was ten. « We don't have enough money for ...this » they said, by naming me... And one day, I was all by myself... (Mes parents...Ils m'ont abandonné lorsque j'avais dix ans. « Nous n'avons pas assez d'argent pour... ça » ils on dit en me désignant...Et un jour, j'étais tous seul...)

Léopold n'avait pas réussi à comprendre tous le récit de son ami mais il arrivait bien à comprendre qu'il parlait de sa famille et...que ça l'énervait beaucoup. Ces poings serrés tremblaient et quelques larmes commençait à perler aux coins de ces yeux. Et lorsque le couturier regardait les yeux du peintre, il pouvait voir une expression qu'il n'avait jamais vue chez son ami, un regard exprimant une peur profonde mais aussi de la tristesse. Comme une profonde blessure qui n'a jamais pu cicatriser, même de nombreuses années plus tard... Bien que le brun se sentait coupable pour l'avoir mis dans cet état, il était un peu heureux de voir qu'il lui fessait confiance au point de lui parler de choses personnel comme ça.

Alors dans l'espoir de lui remonter un peu le moral, il s'approcha doucement de son ami et l'enlaça, même s'il hésitait un peu dans ces mouvements. Il n'a jamais vraiment été fort dans les contacts physique, il avait toujours peur de toucher des personnes ou d'être touché, pourtant ce jour-là, il laissa sa peur de côté afin de réconforter son ami.

Quelques secondes plus tard, Peter s'était enfin calmé et il se rendait compte que Léopold le tenait dans ces bras, il fut d'abord assez gêné mais ensuite il appréciait bien ce contact, sentir le corps chaud de son ami l'enlacer le rassurait beaucoup. Puis, lorsque Léopold se décida à le lâcher, il était assez déçu.

-...De base on est venu ici pour dessiner, non ? Essaye Léopold afin de changer de sujet.

Le peintre pencha la tête sur le côté pour faire comprendre à son ami qu'il n'avait pas très bien compris la phrase, alors Léopold mina un homme dessinant sur une feuille de papier et cette fois, il comprit parfaitement le message. La langue des signes pouvait être vraiment utile parfois.

***

-Alors, qu'est ce que tu comptes faire ? Demanda l'apprentis forgeron du village en se tournant son ami.

-Je ne sais pas, répondit celui-ci, je ne vois vraiment pas ce que je pourrais lui offrir...

Quelques mois supplémentaires s'étaient écoulées dans la vie du peintre et du couturier, et il y a deux jours, le couturier avait découvert que c'était bientôt l'anniversaire de son nouvel ami. Il voulait alors, bien évidemment, marqué le coup et lui faire un cadeau digne de ce nom afin de le remercier pour les leçons de dessin qu'il lui avait enseigné. Et aussi le remercier pour lui accorder son amitié... Le problème était qu'il n'avait absolument aucune de quoi lui offrir !

-Du matériel de peinture ? Tenta Archambaud.

-Il en a déjà suffisamment, et puis c'est trop cher pour rentrer dans mes moyens...Je dois lui faire quelque par moi-même, du fait main et quelque chose dont il a besoin.

-Pourquoi pas une nouvelle tenue ?

-Je sais pas...

-Hm...Tu sais quoi ? Si je trouve d'autre idée je t'en parlerais mais là faut que je retourne au travail, sinon mon père va me crier dessus...

-Oh d'accord, je te retient pas plus longtemps. A une prochaine fois.

Les deux amis se saluèrent et chacun partaient de leurs côtés afin de s'occuper de leurs affaires. Toujours a la recherche d'une idée de cadeau, Léopold marchait sans trop savoir où se rendre. Puis il entendit une voix familière l'appeler et en se retournant, il sourit en voyant son ami le peintre. Comme tous les vendredi, celui-ci se trouvait derrière son échoppe sur la place du marché, a chaque fois qu'il le pouvait, il se rendait au marché local afin de vendre quelques une de ces œuvres et gagner un peu d'argent pour vivre. Après tous, il n'avait pas vraiment de métier qui pouvait lui assurer un avenir et ce n'est pas comme si sa famille allait venir l'aider à subvenir à ces besoins.

-Bonjour, Léopold. Salua Peter qui avait décidé de plus s'entraîner à parler sa nouvelle langue.

-Bonjour ! Le couturier ne pouvait s'empêcher de sourire en étant face à son ami, comment se passe les affaires ? Your sales ? (Tes ventes ?)

-Oh, pretty good. (Oh, plutôt bien.)

Il mentait. Il n'avait pas eu un seul client de la journée. Mais il ne voulait pas inquiéter son ami à propos de ces problèmes d'argent. La plupart des passants n'adressait aucun regards a ces œuvres et ils évitaient le regard du vendeur et ils l'évitaient tous court...Et la raison, Peter ne le connaissait pas mais il apprendra bientôt que c'était simplement car il était étranger. Peu de monde voulait bien faire confiance à une personne venant d'un autre pays, heureusement que Peter avait rencontré Léopold et Madame Montpellier, sinon...Il se serait retrouvé tous seul.

Plus tard, n'ayant toujours reçu aucun client, le vendeur décida de finalement rentrer et, en le voyant avoir du mal à porter toute ces affaires, Léopold lui proposa son aide qu'il ne pouvait pas refuser. En discutant sur le chemin jusqu'à chez lui, Peter confia à son ami qu'il devrait prévoir quelque chose pour transporter plus facilement ces affaires et cette simple phrase donna une bonne idée à Léopold !

-Je dois te laisser. Annonça enfin celui-là une fois devant la maison du peintre, I'm busy, sorry. Goodbye ! (Je suis occupé, désolé. Au revoir !)

-Okay... ? Goodbye. (D'accord... ? Au revoir.)

Après avoir déposé les affaires de son ami qu'il portait, il se dirigea en courant vers son atelier de couture, ignorant au passage Madame Montpellier qui l'appelait, il s'enferma dans sa salle de travail avec quelques rouleaux de tissues et du fil. Il passa la nuit suivante debout afin de finir son idée de cadeau qu'il avait eu tant de mal à trouver.

Le lendemain matin, la vieille dame s'occupant de l'atelier de couture entra dans la salle de travail de son fils adoptif afin de le réveiller car il commençait à se faire tard. Elle le vit, profondément endormis et affalé sur sa table, une paire de ciseau a la main droite et une feuille dans la main droite. Sur la feuille était marqué en parfaite calligraphie « Hapi Birthday Peter », puis elle rigola doucement en remarquant la petite faute que le plus jeune avait commis. Bien qu'elle était venu dans l'intention de le réveiller, en le voyant profondément endormis comme ça, elle se dit qu'il pouvait bien avoir une grasse matinée pour une fois alors elle alla chercher une petite couverture puis elle la déposa légèrement sur les épaules de son fils et sortit de la salle en se disant qu'elle devait ouvrir seule aujourd'hui.

1 septembre, Léopold était prêt pour ce fameux jour. L'anniversaire de son ami. Le cadeau aussi était prêt et la petite carte souhaitant « joyeux anniversaire » aussi. En embarquant tout le nécessaire, il sortit en trombe de l'atelier après avoir demandé une vingtaine de minutes de pause a sa patronne. Elle avait acceptée à condition qu'il lui souhaite joyeux anniversaire de sa part aussi.

En souriant il marchait d'un pas pressé a travers le village, croisant Archambaud et Ada qu'il salua au passage. Ils ne répondirent pas, ils semblaient...Occupés... Ce jour-là n'était pas un vendredi, alors il n'y avait aucune chance de trouver son ami sur le marché. En contournant la place du village, il se rendit directement dans la forêt pour se rendre chez l'artiste en personne et il toqua à sa porte.

Il entendit de nombreuses secondes mais personnes ne vint ouvrir, alors il tenta une seconde fois de toquer et cette fois quelqu'un vint enfin l'ouvrir. Mais pour une fois...Ce n'était pas un Peter souriant qui venait lui ouvrir...C'était bien Peter mais il était...Différent. Des cernes se trouvait sous ses yeux, le seul sourire qu'il fessait apparaitre était faux et cela se voyait, sans oublier son air triste. Et la chose qui interpella le plus Léopold était la présence de coups et blessures au niveau du cou et des bras de son ami. Il lui demanda alors d'où venait tous ceci.

-N-nothing. It's nothing. (R-rien. Ce n'est rien.) Répondit le peintre en détournant le regard.

Léopold persista.

-Who did this ? (Qui a fait ça ?)

-Nobody ! (Personne !)

En voyant quelques larmes commençant à perler au coin des yeux de son ami, Léopold se dit qu'il était préférable d'arrêter cette interrogatoire et de juste se contenter de lui remonter le moral.

-D'accord, oubli ça, je suis désolée... Et en fait...Happy birthday ! (Joyeux anniversaire !)

Il lui tendit son cadeau. Un beau sac en bandoulière fait en tissu coloré dans les ton gris et vert et assemblé à l'aide de fil de couleur rouge, tous ça accompagné de la carte avec la faute d'orthographe.

Peter n'en croyait pas ces yeux, c'était vraiment magnifique ! Ce sac était magnifique et la carte aussi ! Même si la faute d'orthographe le fessa légèrement rire. Mais il n'y avait pas que le cadeau de magnifique...La personne ayant passé des heures à le confectionner l'était aussi, aussi bien mentalement que physiquement. Peter lui sauta au cou en laissant couler quelques larmes de joie et en le remerciant. Ce petit geste avait réussi a lui rendre le sourire, après tous ça journée avait était vraiment éprouvante pour lui...Mais cela n'allait pas s'arrêter, au contraire, cela allait s'empirer.

***

Peter n'allait pas bien. Il n'allait vraiment pas bien. Il ne sortait presque plus de chez lui, le nombre de blessures présentes sur son corps ne fessait qu'augmenter et à chaque fois que le couturier se rendait chez lui afin de prendre de ces nouvelles il ne le voyait presque jamais sourire, parfois même, il refusait sa visite en prétextant une excuse bidon. Léopold était vraiment inquiet, ça ne ressemblait pas au peintre d'agir ainsi, quelque chose devait forcément le tourmenter ! Mais quoi ?

-Moi ce que j'aimerais savoir, commença Archambaud en se tournant vers Léopold, c'est pourquoi tu es obsédé par ce peintre ? Depuis que tu le connais tu ne parles que de lui ! Tu vas le voir tous les jours et tu en oubli même ton travail. Il ta ensorcelé ou quoi ?

-J'ai quand même le droit d'avoir envie de passer du temps avec lui...

-Oui mais là ça fait beaucoup quand même. Les seuls personnes de m'ont entourage que j'ai vue tellement proche son mes parents...

Cette phrase fit réfléchir le couturier. Il était à ce point proche de Peter ? Non...Son ami devait exagérer...Il exagérait ! ...N'est-ce pas ? Et puis c'était impossible qu'ils soient aussi proches ! Ils étaient tous les deux des hommes, de bons amis et rien de plus ! ...Juste des amis, n'est-ce pas ? Ne sachant pas vraiment pourquoi, cette pensé donna un petit pincement au cœur de Léopold.

-...Tu penses vraiment que je passe trop de temps avec lui ?

-Oui.

-...Si tu le penses vraiment, je réglerais ce problème...

-Je suis ravie de l'entendre !

Avec cette phrase qu'il venait de prononcer de sa propre bouche, il sentit son cœur se briser. Avait-il vraiment osé dire une chose pareil ? Il venait de sous-entendre qu'il allait moins voir son ami alors qu'en ce moment même il avait besoin de compagnie !

Pourquoi était-il tellement attaché à ce peintre anglais ?

L'avait-il vraiment ensorcelé ?

Léopold ne put s'empêcher de penser à cette histoire pendant des jours. Il était perdu. Totalement perdu. Et la seule réponse qu'il trouva était...Non ! Il ne voulait pas y croire, ni même y penser ! Il ne pouvait quand même pas être tombé amoureux de...Non ! C'était absolument impensable ! C'était un homme et lui aussi, c'est contre-nature, contre la volonté de Dieu...Il ne pouvait pas être... Peut-être que si... ?

Il y réfléchissait pendant des jours, des nuits, il dormait moins et surtout sortait moins de chez lui. Sa mère adoptive lui demandait souvent ce qu'il n'allait pas lorsqu'elle le surprenait le regard dans le vide, perdu dans ces pensés et il lui répondait que c'était rien. Elle trouvait également étrange qu'il ne veuille plus sortir pour aller voir son ami le peintre, ou pour recevoir des leçon de dessins. Alors un soir, elle lui demanda sérieusement ce qu'il n'allait pas et il était obligé de répondre cette fois ci.

-Madame Montpellier...Avouez-vous...Déjà était amoureuse ?

-Quel drôle de question, mon enfant. Bien sûr ! Malheureusement, il a quitté ce monde il y a déjà fort longtemps... Répondit-elle avec un sourire mélancolique.

-Comment étiez-vous sûre que vous étiez amoureuse de lui ?

-C'est un petit peu dur à expliquer ça...J'ai simplement écouté mon cœur, je voulais passer un maximum de temps avec lui, le voir heureux, le serrer dans mes bras... Pourquoi cette question ?

-Juste...Pour savoir... Cela vous dérange si je prends une petite pause et que je sors un peu ?

-Pas du tout, cela fessait même longtemps que tu n'avais plus demandé ça ! Va y.

Il remercia sa patronne et sortit en courant. Cette fois il était sûr ! Il en avait la certitude ! Après y avoir réfléchit pendant des jours, il avait enfin compris qu'il était amoureux de Peter, qu'il le veuille ou non ! De nombreuses questions fusèrent dans son esprit.

Cela fessait-il de lui quelqu'un de contre-nature ?

Méritait-il l'enfer pour cela alors qu'il avait toujours était quelqu'un de bien ?

Devait-il se cacher afin d'éviter le pire ?

Il continuait à avancer en direction de la sortie du village, il voulait aller voir Peter pour lui parler de ça !

Il s'arrêta net.

Lui...En parler... ? Mais...Et si Peter ne ressentait pas la même chose. Et s'il ne comprenait pas ? Et s'il commençait à le prendre pour un monstre après cette révélation... ?

Son cœur battait de plus en plus fort. Il ne devait le dire à personne, il en valait de son propre bien et du bien de Peter ! Il ne savait même pas vraiment pourquoi il voulait tellement en parler à Peter...Après tous, peut-être qu'il se trompait et qu'il ne l'aimait pas vraiment...

En baissant la tête, il tourna les talons afin de faire demi-tour et de rentrer chez lui mais un bruit le stoppa, c'était un cri venant d'une voix qui ressemblait énormément à la voix du peintre.

En moins d'une seconde, il abandonna l'idée de rentrer chez lui et recommença à courir jusqu'à la maison de son ami a tout vitesse ! C'était un cri de douleur, mélangé a de la terreur...Il ne savait pas ce qu'il se passait mais une chose était sûre : Peter était en danger. Il ne savait même pas pourquoi il voulait y aller, il espérait l'aider mais y arriverait-il ?

Finalement, à bout de souffle, il arriva enfin. Devant la maison de l'artiste, un attroupement de personne s'y trouvait et il reconnaissait plusieurs de ces personnes, c'était tous des habitants du village ! Eux qui n'avaient jamais vraiment prêté attention à Peter, que fessait-il devant chez lui ? C'est alors qu'il remarqua que les villageois étaient armés, de simples morceaux de bois ou des torches, voir des fourches mais ils étaient bien armés. Au loin, il aperçut son ami Archambaud, accompagné de sa sœur, décidément, presque tous le village était là.

-Archambaud ! Qu'est ce qui passe ici ?!

-Oh salut Léopold, ça fessait un petit moment que tu n'étais plus sortie de chez toi.

-Qu'est ce qui se passe ?! Répéta-il, à bout de nerfs.

-...Le capitaine de la garde, Ernold, à un peu enquêté sur ton ami... Et il a découvert pourquoi il avait changé de pays pour venir ici.

-Hein... ?

C'est alors que de nouveau cris se firent entendre et Léopold se retourna pour voir qu'un homme tenait Peter par les cheveux et il le balança violemment sur le sol. Le petit se recroquevilla sur lui-même et étouffa quelques sanglots qui menaçait d'apparaitre d'une seconde à l'autre, il était terrorisé. Et il n'y avait pas que lui de terrifié.

-En Angleterre, il a eu des aventures avec des hommes. Termina Archambaud avec une expression froide. Il essayait de se cacher mais le capitaine la démasqué.

Léopold se figea, il voulait venir en aide a son ami mais il avait peur des conséquences. De plus, la phrase d'Archambaud le laissa sans voix...Peter était aussi... ? Il n'était donc pas seul...

-Qu-qu'est ce que...Vous allez lui faire... ? Réussissait à articuler Léopold d'une voix tremblante.

-Nous allons l'emprisonner dans un cachot de la prison, puis il sera jugé pour ces actes lors d'un procès en compagnie des personnalité importante du village. Il y a de grande chance qu'il y passe, je t'avais dit de ne pas faire trop confiance a des étrangers.

Archambaud continuait de parler mais le couturier ne l'écoutait plus, il fixait le vide avec une expression terrorisé sur le visage. Il risquait de perdre Peter... ? Il risquait de ne plus jamais le revoir ? Cette idée lui était inconcevable, il ne voulait pas, il ne voulait pas ! Il voulait continuer à le voir, lui donner des leçons de français, recevoir des leçons de dessin, discuter avec lui, rigoler, partager de beau moment...

Il ne voulait pas que tout cela s'arrête !

Il releva la tête et s'élança en direction des villageois qui prenait un malin plaisir à frapper Peter qui était toujours en boule sur le sol ne pouvant plus retenir ces larmes. Tout en ignorant les avertissement d'Archambaud, il se mit entre le peintre et ses voisins.

-A-arrêtez ! S'écria-t-il d'une voix tremblante.

-Qu'est ce que tu fais, gamin ? Pousse-toi ! Lui répondit un homme armé d'une fourche rouillé.

Qu'est-ce qu'il fessait ? Il le ne savait même pas...Ces jambes avaient bougé toutes seuls pour se retrouver entre eux. Sa bouche avait prononcé ces mots toute seule pour défendre son ami. Tout c'était passé tellement vite qu'il ne s'était même pas rendu compte de la situation dans laquelle il s'était mis.

Alors que les villageois protestaient, le peintre révéla doucement la tête du sol et se rendit compte que Léopold le protégeait.

-W-what are you doing ? Stop it ! You're going to be in trouble ! (Qu-qu'est ce que tu fais ? Arrête ça ! Tu vas avoir des problèmes !) Hurla-t-il, trop troublé par les évènements pour réussir à traduire ces phrases.

Un des villageois en eu assez que Léopold les empêchait de faire leurs affaires, alors il le poussa et s'apprêta à frapper à nouveau Peter. C'est alors que le couturier s'élança en avant afin d'enlacer son ami et prendre le coup a sa place au niveau de son dos. Le villageois grogna et retenta un coup en espérant que Léopold allait abandonner, mais il ne lâcha pas son ami alors il tenta un nouveau coup.

Puis un autre.

Encore un autre.

Les attaques déferlaient mais Léopold, malgré ces gémissement de douleur, ne voulait pas le lâcher, il voulait le protéger autant qu'il le pouvait ! Il était si petit, si inoffensif...Si mignon... Il était de son devoir de le protéger !

-Are you crazy ?! Stop it, Léopold ! You will get hurt ! (Es-tu fou ?! Arrête ça, Léopold ! Tu vas être blessé !) Articula le peintre entre deux sanglot, toujours dans les bras de son ami.

Léopold ne répondit pas mais son regard suffisait à traduire ces pensées : il n'allait pas le lâcher. Il allait persister jusqu'au bout !

Finalement, un violant coup au niveau du crâne eut raison de lui.

Il s'écroula au sol sous le choc de l'impact et un flot de sang commença à couler le long de son visage. En hurlant, le peintre s'approcha de lui et essaya de le faire bouger, le faire parler, n'importe quoi qui pourrait signaler de la vie dans le jeune homme. Mais, a bout de force, il n'arrivait plus à bouger. Il sentait sa fin approcher à grand pas, il le savait, il n'allait plus survivre très longtemps, encore moins avec tous le sang qui coulait abondamment de ces blessures causé par les habitants du coin. Mentalement, il se maudit. Il se maudissait de ne pas avoir plus aidé Madame Montpellier à l'atelier, de ne pas avoir passer plus de temps avec Archambaud, de ne pas avoir finit la commande d'une cliente, et surtout, de ne pas avoir pu protéger Peter.

-D-déso-ol-lé...Gémissait-il faiblement en rassemblant ces dernières forces pour approcher sa main du visage en pleurs du peintre. J-je suis...dé-désolé...

Peter pleurait de plus belle en attrapant la main de son ami pour la serrer contre lui. Il ne voulait pas qu'il parte et il ne voulait pas partir, mais il n'y pouvait rien, ces dernières forces le quittait petit à petit et sa vue s'assombrissait. Dans un dernier élan de conscience (ou un début de folie ?), il voulait profiter de ces dernières secondes afin de ne pas avoir trop de regrets.

-P-Peter...I...Love yo-ou... (P-Peter...Je...T'ai-aime...)

Les larmes coulaient sur ces joues, mais il souriait puis finalement, il ferma les yeux et se fut le noir complet.

Juste après avoir fermé les yeux, il avait juré avoir entendu une voix faible prononcer « Je t'aime aussi » entre deux sanglots.

***

Des bruits de gouttes d'eau tombant du plafond retentissait dans un long couloir vide et sombre sans aucune fenêtre menant a l'extérieur. Dans ce couloir, de chaque côté se trouvait des pièces fermé par des barreaux en fers. Des cellules. Cet endroit était sans aucun doute une prison, même si les cachots était assez vide, deux d'entres elles étaient occupés. Dans la première, il y avait un homme aux cheveux noir ébène et aux yeux bleu comme un magnifique ciel d'été, mais il y avait des nuages dans ce ciel. Le jeune était recroquevillé sur lui-même dans un coin de sa cellule sombre et il n'arrêtait pas de pleurer. La vie n'avait jamais été très gentille avec ce pauvre homme qui venait de perdre l'une des choses lui étant le plus cher au monde : une vie calme et paisible avec des amis qu'il appréciait. A présent, tous le monde le méprisait et son seul ami avait était grièvement blessé par sa faute.

En parlant de son ami, dans la deuxième cellule se trouvait un autre homme aux cheveux bruns avec un bandage autour du crâne, un bandage déjà couvert de sang et pourtant il n'avait été appliqué qu'il y a quelques heures à peine. Cet homme était inconscient, heureusement pour le peintre qui ne voulait pas affronter son regard.

Il y a quelques heures, Léopold s'était sacrifié pour protéger Peter et le peintre n'avait pas vraiment comprit pourquoi jusqu'à ce qu'il prononce ces mots, « I love you ». Alors il avait tous compris, il avait compris qu'il était comme lui : un être jugé « impur » qui allait être traqué tout au long de sa vie pour finir torturé comme une simple bestiole dont personne n'en a rien à faire. Et il pensait que c'était de sa faute, que c'était lui qui avait éveillé cette « impureté » en lui et qu'il allait finir par lui en vouloir. Il ne voulait pas risquer de perdre le seul ami qu'il avait réussi à se faire ici alors il n'avait rien dit sur les insultes et les blessures qui lui infligé les habitants du village juste car il était étranger, il ne voulait risque d'embarquer Léopold dans cette histoire. Mais finalement, le pot au rose fut découvert, tous le monde savait le secret qu'il cachait et le couturier s'était lui-même mit dans de beau draps et voulant protéger le peintre.

Peter s'en voulait, par sa faute son seul ami allait surement vivre le même destin que lui...Il se dit qu'il n'aurait jamais dû ramasser cette bobine de fil rouge dans la rue et qu'il n'aurait jamais dû la rendre à son propriétaire. Il aurait du juste rester dans son coin, seul, comme il la toujours était.

Mais le mal était fait.

Peter sursauta légèrement en entendait un gémissement venant de la cellule d'à côté. Léopold se réveilla doucement en lâchant quelques injures à cause de ses blessures. Et puis finalement, il se rendit compte d'où il était, la prison du village...Il se rappelait de ce qu'il s'était passer juste avant qu'il ne perde connaissance et il se dit que si il était emprisonné, son ami n'était pas loin ! Il se mit à prononcer le nom du peintre a haute voix en espérant qu'il l'entende. De son côté, Peter essayait de ne pas faire de bruits, il ne voulait pas avoir affaire à Léopold, il ne voulait pas le voir énervé ou lui en vouloir.

-Peter... ? Appela une nouvelle fois Léopold. Je sais que tu es là, tu caches mal le bruit de tes larmes.

Un silence lui répondit.

-Est-ce que tu vas bien ? Tu n'as pas blessé au moins ?

Un nouveau silence en guise de réponse.

-...Est ce que tu m'en veux ? Pour avant...Ce que je t'ai dit...Croit moi, c'était sincère ! Mais si tu ne veux pas...Je comprendrais...

-It's not that, (Ce n'est pas ça) répondit doucement le peintre qui ne pouvait plus se taire, If you stay with me, you're going to have trouble... (Si tu reste avec moi, tu vas avoir des problèmes...)

-Je suis en prison...Je pense que j'ai déjà de gros problèmes...Alors autant rester avec toi jusqu'au bout.

Peter n'en croyait pas ces oreilles. Était-il sérieux ? Voulait-il vraiment rester avec lui malgré tous ce qu'il s'était passé... ? De son côté, Léopold attendait une réponse de son ami mais seul quelques sanglots lui répondirent. Il posa sa main sur le mur froid en direction de Peter.

-Si tu le permets, j'aimerais rester avec toi aussi longtemps que nous le pourrons...Je t'aime, s'il te plait, ne me rejette pas....

Peter ne pouvait plus retenir ces larmes mais il murmura un léger « Jamais je ne pourrai te rejeter ».

Les jours passèrent et les deux amis, devenu amants, ne s'ennuyaient même pas dans leurs cellules. Ils discutaient toutes la journées, parfois même la nuit et ils s'amusaient beaucoup, pour le peu de temps qui leurs restaient. Et puis un jour, un garde est venu leur annoncer que leurs procès se déroulait en ce moment même et qu'ils connaîtront leurs destins dans quelques heures à peine. Tous les deux étaient stressé, qu'allait-il leurs arrivés ? Surement la mort.

Environ une heure plus tard, ils entendirent une porte s'ouvrirent, il s'agissait surement du garde qui venait leurs annoncer les résultats du jugement. Mais non. Il s'agissait de quelqu'un d'autre et Léopold n'en croyait pas ces yeux en voyant la chevelure brune de son ami de longue date qu'il n'avait pas vue depuis le fameux jour où ils avaient été capturés.

-Que me vaux cette tête d'enterrement ? Demanda Archambaud en jouant avec un trousseau de clé dans sa main droite.

-Qu-qu'est ce que tu fais ici ?!

Il prit une des clé et l'inséra dans la serrure de la cellule de Léopold, le grillage s'ouvrit dans un grincement et Archambaud invita son ami à sortir de cette salle sombre et froide en lui tendant la main.

-Je suis venu te sauver, idiot. Tous le village s'est rendu à ton procès, il ne restait que quelques gardes, que j'ai réussi à distraire avec l'aide de Madame Montpellier, donc me voici !

-Tu...Tu...

-J'avais à faire ça. Nous avons été amis pendant des années donc je ne vais pas te laisser tomber comme ça. Comme je sais que tu ne laisseras pas tomber ce peintre... Et puis...Je dois t'avouer quelque chose...C'est moi qui ais demandé aux gardes d'enquêter sur lui...

-Pardon ?!

La joie des retrouvailles s'évapora vite pour laisser place a de la surprise, puis de l'énervement. C'était a cause de lui que Peter avait été démasqué et qu'ils étaient tous les deux en danger...Alors que Léopold se leva pour s'approcher de son ami avec les poings serré, ce dernier recula vivement et tenta de se justifier.

-Mais je ne savais pas que sa partirait aussi loin ! Je ne voulais pas aller jusqu'à le condamner à mort, je voulais juste que tu passes moins de temps avec lui pour ton propre bien... Et je savais encore moins que tu allais finir impliquer là-dedans. S'il te plait, excuse-moi.

Le forgeron baissait la tête, il semblait vraiment attristé par la situation et puis ...Léopold ne pouvait pas vraiment lui en vouloir, c'était quand même l'un de ces seuls amis en qui il a toujours cru...Et il était venu pour les aider et espérer réparer son erreur.

-...Tu es déjà pardonné. Répondit le couturier en détournant le regard puis en se dirigeant vers la cellule du peintre, indiquant au forgeron de le libérer aussi.

Il releva la tête et souri. Puis il se dirigea vers l'autre cellule, prit une seconde clé et ouvrit cette dernière laissant sortir le peintre.

-A toi aussi je te dois des excuses. Pardonne-moi.

Il était sincère mais on pouvait quand même entendre une légère rancœur dans la voix et aussi une profonde tristesse.

Plus tard, les trois hommes réussirent à déjouer la vigilance des gardes, toujours distrait par Madame Montpellier, et à se retrouver enfin à l'air libre. Mais les trois hommes n'eurent pas le temps de profiter de cette nouvelle liberté que des gardes, sortie de nulle part, les remarquèrent en dehors de leurs cellule. Pris de panique, Léopold s'enfuyait en prenant Peter par le bras, cette fois il n'échouera pas à le protéger ! Les gardes étaient trois, un partit chercher des renforts et les deux autres poursuivirent les fugitifs. Archambaud réussit à aider son ami en empêchant un d'avancer mais ils devaient se débrouiller avec l'autre... Peter et Léopold atteignirent rapidement la forêt et ils se cachèrent derrières les arbres afin d'échapper à leur poursuivant, n'ayant pas vraiment d'autre choix.

Le garde marchait doucement, afin de voir où aurait pu se cacher les deux amoureux, et en passant à côté d'un grand arbre, il entendit un sanglot légèrement étouffé, il s'agissait de Peter qui n'arrivait pas à contrôler ces émotions et ceci lui valut un grave prix. Le garde s'élança en direction du bruit et avant qu'il ne pût s'enfuir, il attrapa Peter par le bras et le tira vers lui. L'homme aux cheveux noirs essayait de se débattre mais il n'arrivait pas à se défaire de l'emprise de l'homme bien plus costaud que lui. L'ennemi eut rapidement marre des débats et des pleurs alors il empoigna son couteau et l'utilisa pour crever l'œil droit du pleurnichard, en espérant que cela le fasse taire.

Le résultat de cet acte fut un horriblement hurlement de douleur de la part du plus petit dont le visage se recouvrait petit à petit de sang dégoulinant de ce qui était auparavant son œil. Léopold fut d'abord figé sur place en ayant la vue de cette scène atroce, mais lorsque le corps de son amour fut jeté violemment par terre et qu'il ne bougeait presque plus, quelque chose s'éveilla en lui. Un profond sentiment de haine l'envahit en moins d'une seconde, il n'avait encore jamais ressenti une telle sensation. Et c'est alors qu'il fonça à tout vitesse sur le garde, lui arrachant son couteau des mains afin de s'armer. Le garde, qui était trop occupé à admirer son œuvre de torture, n'avait pas vue venir Léopold et il tomba au sol, le couturier au-dessus de loin, brandissant le couteau tranchant encore couvert de sang.

-Tu n'aurais pas dû faire ça... Grogna Léopold avant d'enfoncer la lame dans la gorge de l'ennemi qui voulait hurler mais qui ne réussit que à s'étouffer avec son propre sang.

Ce fut très court, en quelques secondes à peine, il était mort. Reprenant peu a peu un souffle normal Léopold se rendit compte de son acte...Il venait d'ôter la vie a un être humain... Un profond haut le cœur venait l'envahir remplaçant sa haine de tout à l'heure et quelques larmes déferlaient sur ces joues lorsqu'il regardait ces mains tremblante. Mais il n'avait pas le temps de penser a ça. Il se tourna vers Peter, qui était toujours au sol, et il s'approcha en tremblant de lui.

Le peintre essayait de parler, surement pour savoir ce qu'il se passer ou ce qu'il advenait du garde mais il n'arrivait pas à articuler de phrase, de simples gémissements sortirent de sa bouche déformé par la douleur et son seul œil restant était à présent vide de tout vie.

-Chhhhuuutt...Essayai Léopold d'une voix douce, mais brisé par les larmes, pour le calmer. Tout va bien, ne t'en fais pas pour le garde...Il est...Partit... Hé, je vais m'occuper de toi, ne t'inquiète pas, je vais te soigner et te sauver...S'il te plait ne me laisse pas...

Les larmes ne cessez pas de couler et les tremblements ne fessait qu'augmenter lorsqu'il prit Peter dans ces bras couvert de sang afin de l'installer sur son dos pour le transporter. Il pensa rapidement à l'endroit le plus proche où il pouvait l'emmener : la maison du peintre. Il y avait forcement quelque chose qui pourrait l'aider là-bas ! Il ne voulait pas perdre espoir...Pas maintenant... Alors il avança en direction de la maison en bois, le soleil étant presque disparut derrière l'horizon.

Une fois à l'intérieur, il installa délicatement son amour sur la chaise en bois et il se hâta de fouiller dans l'armoire afin de trouver quelque chose pouvant aider. Il paniquait de plus en plus et son cœur se serrait, un mauvais pressentiment l'envahissait au fur et a mesure que les secondes s'écoulaient, comme le sang qui coulait de la grave blessure de Peter. Puis finalement, il trouva un vieux bandage et une paire de ciseaux rouillé, ce n'était pas grand-chose mais peut-être que ça pourrait aider un peu...Rien qu'un peu...Juste un peu d'aide...

En attrapant se peu de matériel, il réussit à retrouver un minimum d'espoir et un petit sourire apparut sur ces lèvres. Il se tourna vers son peintre et s'approcha de quelque pas mais il se stoppa net en remarquant que l'homme ne disait plus rien et ne bougeait plus.

Ces habits était couvert de son sang et ces bras pendait le long de son corps inerte. Son unique œil restant était fermé et bien que sa bouche était entrouverte, plus aucun son n'en sortait.

-P-Peter... ? Demanda-t-il doucement en fessant un pas vers le corps.

Aucun bruit.

Aucun mouvement.

C'était finit.

Il était parti.

Dans un dernier élan d'espoir, Léopold s'approcha de lui, lui attrapa l'épaule et le secoua doucement en espérant qu'il réagisse mais rien, toujours rien. Il ne voulait pas abandonner alors il l'agrippa plus fortement et le secoua encore plus fort mais encore une fois, rien. Alors, en tremblant, il approcha son oreille de la poitrine de son amant et en n'entendant aucun battements, son propre cœur semblait s'arrêter de battre.

-Ce n'est pas possible... Chuchota-il en reculant du corps. Non, non, non, non, non, non. C-ça ne se peut p-pas...ça ne peut pas se finir comme ça !!

Il tomba à genoux, ces jambes ne pouvant plus le porter après tant d'émotion et il se mit à sangloter encore et encore. Sa respiration s'accéléra et finalement il hurla de douleur suite a la perte de cette personne qu'il chérissait tant et pour qui il avait décidé de tous sacrifier. Avec un peu de recul, il finit par trouver sa stupide, il avait plutôt une bonne vie mais maintenant il ne pourra plus jamais la retrouver. Pourquoi avait-il fait tout ça ? Il voulait juste protéger la personne qu'il aimait et l'aider mais maintenant, tout ça c'était futile car il était parti.

« Je n'ais donc pas le droit à une fin heureuse... » Pensa Léopold en essayant de stopper ces larmes.

D'un coup, un bruit l'attira, un bruit venant de dehors. Alors, il sortit pour savoir qu'elle était ce bruit et une fois dehors, il senti une peur immense en voyant les habitants de son village s'approcher de la petite maison, ils étaient tous armées, certains des fourches, d'autres des torches enflammées. Ils s'étaient rendu compte de leur disparition...Ils étaient trop nombreux pour espérer s'échapper. Il devait bien l'admettre, il était fichu.

Il rentra dans la maison et barricada la porte avec tous ce qu'il pouvait trouver. Il s'assit, les genoux replier contre son torse, et laissa les larmes couler encore une fois. C'était la fin de son histoire. De leurs histoires. Derrière la porte, les villageois essayaient d'ouvrir mais ils n'y arrivaient pas. Alors, ils décidèrent d'utiliser leur arme la plus fatale : le feux.

Ceux ayant apporter des torches les lancèrent en haut de la maison après avoir commencé à faire flamber les sols. Avec ça, ils ne pouvaient qu'accomplir leur objectif. Ils allaient tuer à coup sûr ces démons.

A l'intérieur de la maison, Léopold ne bougeait même pas. Il savait que sa fin était bien là cette fois et il ne broncha même pas en sentant la chaleur ardente des flammes se rapprocher de lui. La fumée commençait à lui piquer les yeux et à lui envahir les poumons. C'est alors qu'il jeta un dernier regard a son amour disparut. Les flammes l'entourant peu à peu, il se leva et marcha jusqu'au corps gelé qu'il attrapa et serra fortement contre lui en retombant au sol, comme s'il voulait encore le protéger, même si tous étaient terminé. Dans un dernier souffle, il sourit tristement et adressa ces derniers paroles a la personne froide a ces côtés.

-J'espère que si on se revoit un jour...Tu ne m'en voudras pas trop d'avoir échoué...Héhé, je t'aime, Peter...

Les flammes semblaient montées jusqu'au ciel, éclairant le ciel nocturne. Jusqu'à la fin, son amour était aussi ardent que les flammes qui avait causé sa perte.

***

C'était un beau jour d'été encore une fois, le soleil réchauffait tous le pays et tous le monde vivait heureux et en paix. Une vieille femme était occupée a recoudre une tenu d'un de ces client dans une salle poussiéreuse. Alors qu'elle attrapa la bobine de fil rouge pour conclure son œuvre, un courant d'air glacé la frappa en plein visage et elle entendit la porte de son atelier s'ouvrir pour se fermer violemment. Comme appelée par ce vent sorti de nulle part, elle sortit dehors et c'est alors qu'elle vue une scène presque irréelle sous se soleil brulant.

Deux jeunes hommes, un plus petit aux cheveux ébène et l'autre un jeune brun marchait parmi les autres passants en se tenant la main, en discutant vivement et en rigolant.

La vieille femme cligna des yeux et les deux hommes avaient disparu. Était-ce une illusion du a la chaleur de l'été ou était-ce... ?

Elle regarda plus loin et aperçut un autre brun qu'elle ne connaissait que trop bien, il s'agissait d'Archambaud le forgeron. En voyant son air confus, elle comprit qu'il venait de voir le même spectacle qu'elle.

Madame Montpellier serra sa bobine de fil rouge en main et murmura sa phrase fétiche avec un sourire triste sur le visage.

« Tous finira par s'arranger un jour. »

FIN

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