Chapitre 3 (Nicholas)
Je dormis extrêmement bien cette nuit, après ma rencontre avec Lily. Et pour une fois, j'avais hâtes d'être à la rentrée.
-Bonjour Nicolas, as-tu bien dormi ?
-Oui papa, très bien même. Je venais à peine de me lever que je sentais déjà la bonne odeur de croissants qui émanait de la cuisine.
-Tu es allé acheter des croissants ? Demandais-je étonné.
-Oui tu as deviné.
-Et en quel honneur ?
-Ai-je vraiment besoin d'une raison pour faire plaisir à mon fils et à ma femme ? Questionna-t-il un sourire malicieux pendu à ses lèvres.
-Comme toujours !
-Très bien, tu as deviné. Je ne pensais pas que tu y arriverais si vite mais il semblerait que je t'ai encore sous-estimer. En réalité oui, j'ai une bonne raison.
J'attendit quelques instants qu'il reprenne mais il arrêta de parler et regarda en direction de la cuisine. Ma mère, la très chère Ella Johnson, passa la porte. Elle semblait de bonne humeur, à croire qu'elle avait oublié ce qu'il s'était passé la veille.
-Oh ! Tu es réveillé Nicholas ?
Mais malheureusement son enthousiasme commençait à tomber. Mon père, qui semblait l'avoir remarqué, enchaîna.
-Bien, maintenant que nous sommes tous réunis, je vais pouvoir vous faire part de cette délicieuse nouvelles.
Il s'arrêta de parler pour faire durer le suspense. Ma mère était au comble de l'excitation et je dois bien avouer que je l'étais aussi.
-Je vous annonce que j'ai enfin réussi, avec l'aide de mes amis et collègues, à détourner une nouvelle action malveillante de la famille Ashton contre nous, à notre profit, ce qui nous a évidemment rapporter gros. Et bientôt nous pourrons les traîner en justice et prouver au monde entier qui ne sont que des escrocs. Notre but premier est, évidemment, de faire chuter leur empire.
-Mais c'est fantastique ! S'extasia ma mère. J'ai toujours su que tu y arriverais. Elle avait l'air si sincère, mais je savais que sous son air de femme parfaite, elle n'était qu'une manipulatrice qui se servait de mon père pour lui voler son argent. En réalité elle ne valait pas mieux que cette famille dont il se vantait d'avoir déjoué les plans.
-Et que dirais-tu d'un dîner au restaurant, Ce soir, rien que nous deux ? Proposa-t-elle.
-Quelle bonne idée ! Répondit-il enthousiaste.
Il semblait avoir tout deux oublié ma présence et leur sourire retombèrent bien vite lorsque j'ai pris la parole.
-Et moi alors, qu'est-ce que je fais ? Questionnai-je.
-Nous demanderons à la voisine si elle peut te garder, proposa mon père.
-Je ne suis pas sûre d'avoir encore l'âge pour ça, tu ne crois pas ? Rétorquai-je
-Tu feras ce qu'on te dira de faire ! S'exclama ma mère.
-Je ne pourrais pas plutôt vous accompagner, demandai-je.
-Pour quoi faire ? Nous casser les pieds parce que tu n'aimes pas ça, ou parce que ton plat est trop chaud ? De toute façon, tu ne le mérites pas, pourquoi devrions-nous te faire plaisir ? Son ton était sec et froid. J'en avais l'habitude évidemment, mais cela me faisait toujours l'effet d'un coup de poing dans le ventre.
-Très bien, tu dois avoir raison, répondis-je les larmes au yeux.
-parfait, alors maintenant que tout est réglé, nous allons nous préparer et toi Nicholas, tu vas aller dans ta chambre et tu en sortiras seulement quand tu entendras claquer la porte. Mademoiselle Marcely arrivera dans la soirée pour te faire à manger et pour s'assurer que tu dors bien. Tu arriveras à te tenir tranquille ? Demanda mon père.
-je ne suis pas sûr qu'il soit nécessaire de déranger Mademoiselle Marcely pour ça. Je suis capable de me faire à manger de me coucher tout seul vous savez. Rétorquais-je.
-Parce que tu crois peut-être que nous te faisons confiance ? S'indigna ma mère. Maintenant arrête de discuter et vas dans ta chambre !
Lorsque je compris que je n'avais rien à redire, je montai les escaliers et m'enfermai dans ma chambre. Je n'eut pas la courage de sortir lorsque j'entendis la porte claquer. Ce n'est que lorsque la voix de Mademoiselle Marcely raisonna à l'étage inférieur que je me résolus à sortir. Elena Marcely était plus jeune que ma mère, blonde au yeux bleu et la personne la plus gentille que je connaissais. Lorsqu'elle me vit son visage s'illumina.
-Nicholas, comment vas-tu ? Est-ce que tu t'es fait punir depuis ma dernière visite.
-Si tu savais, lui répondis-je le regard lasse.
-J'aimerais faire quelque chose pour toi tu sais...
-Oui et ta simple présence me fait plaisir, lui répondis-je.
Nous parlâmes jusque tard ce soir, et quand mes parents rentrèrent ils ne vinrent pas me voir. Cette journée avait beau avoir commencé sous les meilleurs hospices, j'eu beaucoup de mal à trouver le sommeil cette nuit là.
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