Son téléphone vibrait depuis plusieurs minutes sur la table, il savait qui l'harcelait. Il n'avait pas envie de lui répondre. Tout ce qui l'intéressait à ce moment précis c'était l'écriture dans son carnet de correspondance. La remarque laisser par son professeur.  Un sourire paru sur son visage, c'était bien la même que sur le petit mot de la rose. Il aurait voulu envoyer un message ou téléphoner Caitlin mais c'était impossible, il n'avait pas son numéro. L'adolescent regarda son devoir et soupira. Ça allait pas être simple. Il n'avait pas envie de se creuser la tête mais il s'y efforça. La chose agréable était qu'il revoyait son professeur et à l'impression d'entendre sa voix grave. Ce fut plus rapide qu'il ne le pensait.

Il se leva de sa chaise et se dirigea dans la cuisine. En fouillant dans les armoires, il trouva tout ce qu'il voulait. Il se mit à faire des cookies.

La porte d'entrée se referma alors qu'il venait d'enfourner sa préparation. Une douce odeur arrive va au narines de Meredith qui se laissa porter par elle jusqu'à la cuisine où elle trouva son fils occupé à nettoyer ses ustensiles.

- ça sent bon, saliva-t-elle

- tu n'as pas intérêt à tout manger

- c'est pour quelqu'un ?

- mh... oui

Meredith fut déranger par un bruit. Elle posa son regard sur le téléphone de son fils, l'écran affichait plus de 200 messages en provenance de Zac.

- Amiens

- laisse le, il finira bien un jour par s'arrêter, la coupa le jeune homme

Un sourire apparu sur les lèvres de sa mère.

- ses cookies, il ne serait pas pour ton professeur ?...

- depuis quand ma vie privé t'intéresse autant pour que tu joues à  Cupidon ?

- depuis que tu t'es retrouvé entre les mains d'un tordu, c'est normal qu'une mère s'inquiète pour son fils non?

Sans un mot de plus il la serra dans ses bras. Étreinte qu'elle ne tarda pas à lui rendre.

- je suis désolé Ma...

- et si on se fessait un film tout les deux ce soir ? Genre un bien pourrit qu'on rigole ensemble

- ça me va, sourit Amiens

Le lendemain, au lycée, Amiens stressait ou du moins il avait peur. Il n'en était pas certain. Il ne devait pas se laisser faire encore plus. Zac avait déjà été trop loin. Il avait mit les choses au clair avec sa mère et avait enfin appris qu'en réalité son petit ami était parti sans un mot. Il avait inventé tout cela pour l'éloigner d'elle.

A peine il avait mit un pied dans le lycée que Zac lui tomba dessus. Il tenta de l'emmener à l'écart en lui prenant la main mais Amiens ne se laissa pas faire. Il le regarda dans les yeux.

- je n'aime pas les mensonges

- quoi mais je t'ai jamais menti moi, dis moi plutôt ce qui ne va pas bébé ?

- ce qui ne va pas ? Fit Amiens

- oui depuis hier tu ne réponds plus à mes messages

- ne fait pas l'innocent Zac, j'étais fou de croire que je t'aimais. Aujourd'hui tu sors de ma vie compris ?

- quoi ? Bien sûr que non, nous deux c'est pour le vie, répliqua Zac avec force

- toi et moi c'est fini, point à la ligne

- tu veux me quitter ?

- non je viens de te quitter

Zac attrapa le col de la veste d'Amiens et le plaqua contre un mur violemment.

- personne ne me quitte et surtout pas toi, t'as compris ?

- lâche-moi Zac, tu te donnes en spectacle

Le garçon regarda tout autour de lui, il y avait un attroupement d'élèves autour d'eux. Il le lâcha en pestant et parti. La foule se dissipa bien vite ne laissant plus que ses amis face à lui. Ils les regarda un à un. Ils attendaient des excuses et des explications c'était certain et ils y avaient droit.

- je suis désolé de vous avoir négligé et complètement ignoré... à chaque fois Zac m'en a empêché quand j'y repense...

- ça n'excuse pas tout, fit John

- je sais

Amiens posa son sac à dos sur le sol et l'ouvrir, il sortit des petits paquets en papier transparent rempli de plusieurs cookies avec un petit noeud rouge. Il en donna un à chacun et laissa le dernier avec une petite carte dans son sac.

- c'est toi qui les a fait ? Demanda Mia

- ils ont l'air trop bon, ajouta Églantine en observant le paquet sous toute ses coutures

- ouais j'ai bien cuisiné, sourit Amiens, j'espère que ça aidera à me faire pardonner

- putain, j'ai loupé ma chance, en plus de bien embrasser tu cuisine. Pourquoi j'aime les filles moi, se languit Alex

- en tout cas merci, sourit Léo

- et c'est pour qui le dernier paquet pas pour l'autre quand même ? Fit Églantine en bonne observatrice

- disons que j'ai jeté mon dévolu sur quelqu'un d'autre...

- ah et il est comment ? S'intéressa Mia

- beau à en faire tomber les étoiles du ciel, puis il est gentil... mais vous saurez pas qui s'est

Églantine fronça les sourcils alors que Mia boudait. Églantine se pencha vers son amie et lui murmura.

- je crois savoir qui c'est

- ah ? raconte !

- j'ai croisé votre professeur de mathématiques en partant de chez lui hier

Mia regarda avec de grands yeux ronds Amiens.

- non... c'est pas vrai... en même temps il est canon, je l'imaginais pas gay. Promis on dit rien

Les deux filles mimèrent ensemble  qu'elle fermait leur bouche à clé avant de la jeté par dessus leur épaule. Amiens su qu'elles avaient compris.