Première Rencontre

Nous nous sommes regardé d'un air ahuri.
Sérieusement ?
Mais comment ? Pourquoi ?
Où ce satané cocher avait-il pu filer ?!

Les chevaux, que la disparition de leur maître avait rendu fous, galopaient en tout sens, mettant la sécurité de notre habitacle en péril.

Mon compagnon de voyage restant pantois, je me décidai a agir.
Je pris mon pistolet et abattit un à un les quatre canassons.
Malheureusement pour nous, l'un des essieux s'était brisé, et notre carriole s'écroula, renversée sur le flanc.

Je vais essayer de rapporter ici les échanges ayant suivis de manière approximative :

«-Peste, quel sang froid !
Tu n'y va pas de main morte dis donc !

-l'habitude sans doute..

-je te dois une fière chandelle, on aurait pu y passer tout les deux.. Mais que s'est-il s'est passé avec le postillon ? Il nous aurait abandonné ?..

-j'ai bien l'impression.. Il va falloir continuer à pied.»

Mon compagnon de route était un peu trop loquace à mon goût, mais qu'importe, la nuit tombait sur l'oppressante forêt et nous n'avions plus notre bougie, soufflée par l'accident; il fallait accélérer le pas.

Nous avons donc continué notre route, Reynault se tenait devant moi, son armure étant une meilleure protection que mon léger manteau.

Soudain, se détachant des buissons noirs et épineux, nous rencontrâmes un homme à l'aspect miséreux.
Il s'agissait d'un pauvre hère, dont la capuche recouvrait presque l'entièreté du crâne.
Cet homme se planta devant nous et sortit deux coutelas, prêt à nous arracher la gorge.
Il n'en eu pas l'occasion : il n'était plus de toute jeunesse et sa vitesse s'en faisait ressentir.

Nous l'avons donc réduit au silence. Une triste besogne, mais nécessaire si nous voulions la sauvegarde de nos existences.

Nous sommes tombés ensuite sur une petite tente où nous avons trouvé des armoiries appartenant au seigneur du hameau.
Nous lui avons rapporté.

Mais c'est tout au bout du chemin, juste avant d'atteindre enfin le Hameau, que nous sommes tombés sur un campement de bandits.

Ils semblaient aussi surpris que nous.
L'un d'eux, qui paraissait donner les ordres, nous attaqua avec son fouet, pendant que l'un de ses sbires nous canardait avec son tromblon.

C'était notre premier véritable affrontement.

Tandis que Reynault tentait d'assommer le malandrin du pommeau de son épée, je m'occupais du tireur en lui assénant un coup de dague qui lui fut fatal.
Je rejoignis ensuite mon compagnon dans le combat contre son adversaire, un grand gaillard à la peau gangrené et brûlée par le soleil, qui lui donnait beaucoup de fil à retordre.
Du haut de son immense taille, il finit abattu sous nos coups, et son corps s'écroula, sans vie.

Nous nous lançâmes un regard entendu, ce n'était pas notre première victime, et ça ne serait sûrement pas la dernière.
Au milieu du campement des macchabées, se trouvait un coffre, que Reynault s'empressa d'ouvrir, pressé par l'appât du gain..
Malheureusement pour lui, le verrou était piégé, et il se mit a saigner.

Les bandits étaient morts, et nous, indemnes.

Le hameau n'avait plus rien a craindre, nous étions là, prêts à nous dévouer, corps et âmes.

Dismas.

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