III-La Route Infernale

Nous étions partis.

À peine le temps pour nos regards de s'accrocher aux dernières lueurs s'échappant des fenêtres des chaumières du faubourg et nous nous retrouvions dans la forêt.
Les chevaux, braves bêtes, étaient menés par la main de fer du cocher et avançaient à une allure tranquille et régulière.

La diligence cahotait, roulant sur les pierres qui pavaient inégalement la longue route sinueuse et les branches qui la parsemaient.

C'était une belle journée d'automne, et le soleil couchant donnait au paysage une apparence fantasmagorique et irréelle...
Pourtant, au fur et à mesure que notre attelage s'enfonçait dans la forêt, la lumière paraissait faiblir à vu d'œil. Nous fûmes bientôt obligés d'allumer une petite bougie pour y voir clair.
J'eus d'ailleurs l'impression fugace que la lueur de cette flamme faisait se révéler à moi d'étranges créatures, nous observant depuis l'orée du bois.
Je cru voir plusieurs fois une bande de hors-la-loi, prêts à nous sauter dessus au détour d'un sombre bosquet.
Mais je me rassurais en répétant que mon cerveau me jouait des tours et s'imaginait de terribles dessins.

Ce fût au détour d'un simple virage que la situation dégénéra.

Le tout partit d'un simple choc, auquel succéda une violente embardée.

Il se passait quelque chose.

Dismas eu la présence d'esprit de foncer à la fenêtre, pour haler le cocher et lui demander ce qu'il se passait.
Mais un problème subsistait, il avait disparu.

Reynault

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