LUKE

Après avoir trouvé le téléphone du coloré au terrain vague avec les gars on décide de ce séparer.

Je refuse de leur dire ce que j'ai vu.

C'est entre Michael et moi.
Ashton ignore où il pourrait aller, il a beaucoup changer depuis son départ à Perth.

Cela ne nous aide pas.

Je décide de partir vers sa maison, tandis qu'Ashton part vers la ville avec Calum.

Je ne devrais pas m'inquiéter autant pour lui, après tout je ne le connais pas vraiment. Pourtant j'en suis incapable et j'ai peur, réellement.

Lorsque j'arrive devant tout est fermé, les volets et la porte. Je m'apprête à faire demi tour lorsque j'entends un bruit. Quelque chose qui ce brise. J'ai peur. Je m'attend au pire. J'essaie de rentrer mais tout est fermer, vraiment. Il n'y a rien d'ouvert. Je réfléchie alors -j'essaie- je suis bien trop stresser pour. Je décide d'appeler les garçons, pour qu'ils me rejoignent.

Je contourne pour la cinquième fois la maison et remarque que la fenêtre de la chambre de sa mère est légèrement ouverte. Je me maudit intérieurement de ne pas l'avoir vu avant et grimpe du mieux que je peux pour atteindre son balcon.

Une fois rentrer j'essaie d'atteindre la poignée pour pouvoir ouvrir. Peut être qu'il n'est pas là. Peut être que c'est simplement sa mère qui a fait tomber une assiette en préparant son repas, ou alors Michael. Peut être qu'il n'y a rien pourtant je ne peut m'empêcher de penser le contraire, qu'il a fait une connerie. Une fois que je réussi à atteindre la chambre je me faufile à l'intérieur de la maison. Je me dirige instinctivement dans sa chambre, rien. Je descend et ne trouve pas sa touffe décoloré, je remonte alors et vois une porte. Une seule. Une que je n'ai pas encore ouverte et je sais qu'il est dedans. Je me précipite alors vers cette dernière, chaque seconde peut compté non ?

Je toque. Aucune réponse. Je frappe alors une seconde fois.

- Je- je suis ok maman, je prend un bain. Dit-il d'une voix étrangement calme
- Michael! Michael putain répond moi ! C'est Luke !

J'ai peur, je frappe mais je n'entend aucune réponse. Je m'énerve sur cette foutu porte qui est fermée.

- Michael !

Bordel, pourquoi il ne me réponds pas.

- Michael, je te jure qui si tu ne m'ouvre pas je défonce la porte. Que tu sois à poil ou pas.

Aucune réponse.

Je tremble, j'ai l'impression d'être dans l'une de ces séries ou la personne de l'autre côté de la porte est en train de suffoquer ou de mourir lentement. Mais on n'est pas dans un film et c'est ce qui m'effraie encore plus. Lorsque je n'entend toujours rien je décide de forcer la porte et comme dans les films je me prend pour un héros. Sauf que quand je fonce contre la porte avec mon épaule, je me fait juste mal. La porte elle n'a pas bouger. Il n'y a même pas une égratignure, rien.

J'ai l'impression que d'une minute à l'autre il sera trop tard. Tout n'a pas put dérapé à ce point. Je veut l'aider pas l'enfoncer.

Je veux l'aider.

Ces mots résonne dans ma tête et je fonce d'énervement dans la porte qui cette fois s'ouvre. J'accroche un sourire de fierté que je perd immédiatement quand je le vois.

Il est là.

Devant moi, baignant dans l'eau -si on peu toujours appeler ça de l'eau-
Tout est rouge, beaucoup trop à mon goût. Trop pour dire qu'il c'est simplement blessé avec une assiette ou ce genre de chose. Et c'est lorsque que j'avance vers lui que je remarque le miroir, il est brisé, les bouts de verres sont étalés dans la salle de bain. Pourtant je sais que ça n'est pas la cause de toute cette eau rouge.

- Michael... Dis-je presque en chuchotant

Il bouge et ce simple mouvement de tête me fait relâcher toute la pression.

Il est vivant.

Il me regarde, les yeux essayant de rester ouvert, il lutte.

Il me sourit puis referme ses yeux, comme si, comme si il était paisible. Et je sais encore que ce bain n'est pas un moment de détente. Qu'il... Qu'il c'est fait du mal. Je m'approche de lui et glisse ma main dans l'eau, ma manche et maintenant trempé mais je m'en moque. Ce qui me préoccupe à ce moment même c'est lui.

Seulement lui.

Je sors son bras de l'eau et ce que je vois, me fait avoir un haut le cœur.

Je recule et regarde autour de moi. J'attrape une serviette et un grand peignoir noir.

- Michael... Michael putain répond moi...

Je ne réfléchis pas plus et le porte avant de le poser sur mes genoux. Il a beau être nue, je n'ai pas le temps d'être gêné, je m'inquiète beaucoup trop. Je lui mets alors le peignoir, prenant soin de mettre la capuche en coton sur ses cheveux.

Je le porte de nouveau et le dépose sur son lit. Je lui enfile un caleçon et un jogging. Il est vivant mais ne réagi pas plus que cela.

- Michael bordel... Dis-je en prenant son visage entre mes mains

Il fronce les sourcils.

- Lucas....

Je roule des yeux puis plus rien. Ses yeux à lui se ferment, je sens que je le perd, son corps ce fait plus lourd. Comme si il s'endormait, sauf que là c'est pour toujours.

- Putain. Dit le bouclé dans l'encadrement de la porte avant de ressortir aussi vite

Je l'entend plus loin appeler les secours.

- Luke.. Me dit Calum doucement
- Laisse-moi. Dis-je en serrant plus fort Michael

Instinctivement je me met à le bercer, comme pour l'apaiser, le rassurer, me rassurer. Il peut pas partir, pas comme ça, pas avant d'avoir pu lui redonner le sourire. Putain m'abandonne pas.

Je me penche à nouveau et pose mon crâne contre le sien, je sens son étreinte devenir de plus en plus légère puis tout s'enchaîne.

On me tire en arrière.
Plusieurs hommes débarque et ce mettent à la hauteur de Michael.

- Lâche moi Calum. Dis-je avec force

Mais rien n'y fait, il continue de me maintenir avec l'aide d'Ashton maintenant. Ils me tirent en arrière jusqu'à ce que l'on sorte de la maison. Quelques minutes plus tard les ambulanciers amène Michael. Je lève la main rapidement quand l'un d'eux ce retourne vers nous et monte dans le camion ne laissant pas le temps à Ashton de répliquer.