Jayden reprit un verre de bière, regardant James d'un air amusé. Voilà plus de vingt minutes qu'ils étaient arrivés, lui et quelques amis, et James s'était tout de suite dirigé vers un groupe de filles. Évidemment.

Pour le moment, il semblait particulièrement intéressé par une brune en minijupe. Appuyé contre le canapé, il avait visiblement compris comment capter son attention. Mais Jayden savait ce que cachait cette attitude. Quelques années pus tôt, il avait connu un James calme, réservé et solitaire, rempli d'une colère bouillonnante qui n'était retenue que par la carapace glacée qu'il avait érigé autour de lui. Il n'élevait que rarement la voix, restant en retrait, donnant l'impression de se foutre de tout. Et puis, il les avait rejoint. Depuis, ce n'était plus exactement le même. Il était plus ouvert, plus détendu. En fait, Jayden avait une petite idée de ce qui rongeait James de l'intérieur. Il avait établi des liens entre les rumeurs qui avaient couru au sujet de son ami, et ce qu'il savait de lui. Le reste avait été assez facile à déduire, même si tout n'était que suppositions.

— Jay, tu ne viens pas ?

L'intéressé tourna la tête en direction de Billy qui venait de l'interrompre dans ses réflexions. 

— Aller où ?

— Bah, avec nous ! T'es tout seul avec ton verre de bière, on dirait un déprimé...

— Oh, ferme-la.

Billy éclata de rire en retournant près des autres, suivi par Jayden. La pièce principale de la maison était vraiment grande, ce qui permettait à tout le monde d'être au même endroit. Des boissons étaient disponibles en libre-service, une musique de fond se mêlait aux discussions et la lumière avait été baissée, éclairant surtout le centre de la pièce. En arrivant finalement près de sa bande, Jayden fut aussitôt pris dans un tourbillon de rires, de boutades et de regards complices. L'adolescent fronça les sourcils, presque surpris de voir ses amis aussi joyeux alors que la soirée ne faisait que commencer.

— Et là, j'ai sorti mon silencieux, je l'ai pointé sur sa tête, et je lui ai dit : boum !

Zach ne termina pas sa phrase, coupé par les mines mi-amusées, mi-exaspérées de ses voisins.

—    Combien de fois est-ce qu'il faudra que je te répète que c'était nul ? répliqua James en levant les yeux au ciel. Tu nous fous la honte avec tes blagues de merde.

—    Mais c'était pas la partie drôle, le coupa Zach.

—    Pas de doutes là dessus...

—  Quand j'ai tiré deux fois à côté de lui, il a crié comme une fille, c'était hilarant ! J'ai eu du mal à pas me marrer, y'a que le Boss que ça a pas fait rire...

Jayden venait de se poster devant son ami, le fusillant du regard. Celui-ci s'interrompit une seconde fois, laissant sa phrase en suspens.

—    On ne parle pas de ça ici ! siffla-t-il. Pas maintenant.

Billy acquiesça vaguement. Il regardait autour de lui, plutôt décontracté, ne prêtant pas vraiment attention à Zach et son sens de l'humour qui volait bien bas. Il se demandait franchement pourquoi Miranda les avait invités, puisque ils ne se connaissaient que de vue. Pas que ça le dérange, mais il ne comprenait simplement pas.

Jayden, quant à lui, s'éloignait des autres pour répondre à un message. Tout en écrivant, il vit du coin de l'œil que la porte du fond de la pièce s'ouvrait sur une silhouette élancée, des reflets enflammés retombant sur ses épaules et dans son dos. Elle s'avança en pleine lumière, et Jayden décrocha complètement son regard du smartphone, l'observant avec intérêt. Miranda portait une robe rouge moulante à épaules dénudées, faisant ressortir sa peau claire. Elle balaya du regard tous les invités avec assurance. C'est vrai qu'elle se la jouait un peu : sa démarche était marquée par un déhanchement, pas exagéré mais quand même présent qui lui donnait un air très sensuel.

— Elle est pas mal, quand même, souffla Jayden alors que Billy le rejoignait.

— Ouais, c'est clair. Avec ses yeux bleus...

— Y'a pas que ses yeux, hein.

Il fronça soudain les sourcils.

— Billy, elle a les yeux verts.

Ce dernier leva les yeux au ciel, franchement amusé.

— Je te parlais d'Inchov.

Inchov ? Jayden mit quelques secondes avant de percuter : Brooke venait d'entrer elle aussi, accompagnée de ses deux copines, Kylie et Ashley. Il fut obligé de reconnaître qu'elle égalait Miranda, avec sa robe sexy, ses cheveux sombres dégringolant dans son dos, son visage aux traits harmonieux et, oui, ses yeux bleus. Plus en retrait, dans l'ombre, elle allait à la rencontre de la rousse avec un léger sourire aux lèvres.

—    Ah ? Ouais, admit Jayden. Mais c'est pas mon genre.

—    Menteur.

Billy le connaissait par cœur, il était difficile de lui raconter n'importe quoi sans qu'il s'en aperçoive.

—    D'accord, c'est mon genre. Sauf que c'est Inchov.

—    Et donc ?

—    Réfléchis ! Elle me déteste, je ne la supporte pas. Y'a pas moyen.

Son meilleur ami haussa les épaules sans faire d'autre commentaire.

***

Natalya venait d'entrer derrière Miranda, discrète. Après tout, elle était censée être une surprise d'anniversaire. Elle réfléchissait à ce qu'elle allait bien pouvoir dire. Il y avait plusieurs options : par exemple, un « Surprise !»

Non, vraiment impossible : sortant de sa bouche, ça ferait plus faux qu'autre chose. En fait, l'adolescente ne savait pas quoi dire. Elle ne savait pas ce qu'elle faisait vraiment ici, ni comment se comporter.

Ça n'avait vraiment rien à voir avec les soirées d'affaires auxquels elle avait pu participer en Russie, où il fallait être très attentif à la posture qu'on adoptait, analyser en permanence chaque mouvement, chaque changement, connaître les antécédents de toute personne présente. Les sourires et les discussions posées faisaient office de façade, de remparts aux sous-entendus meurtriers. Les bals, quand à eux, étaient moins ennuyeux, mais plus dangereux : les toilettes et autres pièces privées étaient occupés en permanence, et pas pour remplir leur fonction première... Natalya se souvenait avoir interrompu des ébats particulièrement bruyants en allant se laver les mains. En général, il n'y avait pas de meurtres devant témoins, mais le poison était une pratique très courante ; après tout, c'était des hommes et femmes aussi riches que puissants qui se rencontraient, l'occasion rêvée pour glisser une substance dans la boisson ou la nourriture de quelqu'un, par « mégarde ». Il n'était donc pas très étonnant de ne voir personne manger ni boire, et pour dire la vérité, elle avait toujours détesté ces soirées.

« Observe ton environnement et adapte-toi »

S'adapter. Immobile dans son coin d'ombre, Natalya se concentra sur le comportement des autres afin de le reproduire. Tout le monde discutait, et des rires chaleureux retentissaient, se mêlant à la musique ambiante. Quelques filles se mettaient en valeur le plus qu'elles pouvaient afin d'attirer le regard de potentiels intéressés, tandis que d'autres discutaient dans leur coin. Il y avait bien une geek au look indéfinissable, un mélange de couleurs criardes, de noir et de fluorescent. Très déstabilisant, surtout qu'elle semblait s'ennuyer à mourir, son casque sur les oreilles, casquette rabattue sur son visage et les yeux fixés sur l'écran de son téléphone. Plus loin se tenaient des jumelles, très grandes et en sweat-shirt, ce qui cachait leur minceur. Elles parlaient avec un petit blond, qui devait faire la taille de Natalya, pourtant musclé, mais dans le genre trapu.

Au centre de la pièce, sur le canapé, la jeune mafieuse repéra quelque garçons de la bande de Jayden qui riaient à ne plus en finir, tandis que ce dernier et Billy discutaient un peu plus loin, l'un regardant Miranda avec attention, tandis que le second braquait son regard en sa direction. Puis, il donna un coup de coude à Jayden en la pointant du menton. 

Natalya arqua un sourcil, se demandant ce qu'ils pouvaient bien dire à son sujet. Elle baissa la tête, vérifiant que sa robe n'était pas de travers ou quelque chose comme ça. Mais tout était bien en place, et elle comprit que ce n'était pas sa robe que les deux adolescents regardaient, du moins pas seulement. Natalya soupira intérieurement, se retenant de lever les yeux au ciel. Les garçons étaient décidément tous les mêmes.

— Brooke! Je ne savais pas que tu étais ici, je suis vraiment trop contente que tu sois venue!

Alors qu'elle cherchait à savoir qui l'interpellait, l'adolescente se retrouva prise dans une forte accolade avec une cascade de cheveux roux lui chatouillant le visage.

— C'était le but, fit remarquer l'adolescente en se dégageant doucement. Joyeux anniversaire, au fait.

Miranda laissa échapper un gloussement de remerciement en secouant la tête tandis que Natalya restait sans savoir quoi dire.

— Merci ! C'est la plus belle fête d'anniversaire de toute ma vie, c'est super sympa de votre part d'avoir tout organisé comme ça !

—  En fait, c'est surtout Ashley et Kylie qui ont fait le plus gros du travail, tu aurais du voir comme elles étaient enthousiastes, j'en ai fait les frais.

Miranda savait de quoi elle voulait parler et imaginait très bien une Kylie surexcitée, ne parlant que de paillettes et de maquillage. Un peu fatiguant, à la longue.

— En tout cas, le résultat est parfait, constata la rousse en regardant autour d'elle. Je vais aller voir les autres, ça m'a fait plaisir de te voir ma chérie. Et va donc chercher un verre, détends-toi un peu !

— Je suis très détendue, répliqua la jeune mafieuse, bien trop rapidement pour que ce soit vrai.

— Comme tu veux... à plus tard ! Oh et, j'aime bien ta robe. 

Natalya la regarda s'éloigner en haussant les épaules. Elle chercha Ashley et Kylie des yeux, scrutant la foule, mais elle ne les vit nulle part. Tant pis, elle n'avait qu'à suivre le conseil de Miranda et aller se détendre. L'adolescente traversa la petite foule pour essayer d'atteindre le bar improvisé avec une grande plaque de bois montée sur trois tréteaux. Deux filles discutaient derrière, l'une tenant à la main un lourd pichet de bière. Des dixaines de boissons différentes étaient alignées sur le bar. Natalya hésita à demander de l'alcool, rien qu'un peu... 

Elle finit par se décider à demander un verre de  Vodka, en se jurant mentalement de ne pas refaire la même erreur deux fois.

Elle saisit le verre, perdant son regard dans le liquide presque aussi transparent que de l'eau. Une sorte d'inconfort lui traversa la colonne vertébrale, comme une impression de déjà-vu. Déstabilisée, Natalya fronça les sourcils, esquissant un petit mouvement de la main pour se débarrasser de cette gêne, avant de relever les yeux sur ce qui l'entourait. Alors que ses rétines captaient les lumières de différentes couleurs, les visages rieurs, les ombres se profilant sur les murs, elle ne percevait plus vraiment l'activité pourtant persistante sur les cotés, un peu comme si elle regardait à travers un téléobjectif. Une sorte de chaleur irradia dans ses joues, affluant à  l'intérieur de son crâne comme un seul fleuve découlant de milliers de petits affluents brûlants.

Et puis, soudainement, tout sembla se passer au ralenti. L'inclinaison dangereusement prononcée du verre reflétant les lumières colorée, le glissement du liquide qu'il contenait. C'était lent, et plus ou moins la seule chose que Natalya voyait pleinement, mais ça restait flou par moments. 

Puis, un à un, ses doigts détachèrent leur emprise du verre, le laissant glisser sans se crisper une seule seconde pour essayer de le rattraper. Étrangement, l'adolescente eut tout le loisir de regarder l'alcool s'en échapper, formant un amas auréolant la matière fragile. Liquide et solide s'écrasèrent enfin de concert, dans un long bruit de verre brisé ponctué d'éclaboussures. Ce qui sortit également Natalya de cet état étrange, comme si on lui avait donné un violent coup de poing dans le ventre, et le choc remonta dans son corps en névralgies douloureuses. Elle était incapable de penser, la scène se rejouant dans sa tête comme un mauvais film. Mort. Couteaux. Sang.

Une main se posa sur son épaule sans que Natalya ne réagisse, fixant son verre brisé comme s'il s'agissait du Diable en personne. La voix un peu inquiète d'Ashley retentit à ses oreilles, mais elle ne comprit pas la moitié de ce qu'elle disait : son cœur battait trop fort dans ses tempes. Elle saisit quand même le mot « problème » au milieu du flot de paroles indistinctes.

— Je... toilettes, gargouilla-t-elle en se détournant, bousculant tout le monde pour effectivement se retrouver devant un double évier blanc. Là, elle ouvrit le volume du robinet à son maximum avant de plonger le visage sous le jet d'eau froide. Son corps était électrifié, tendu et tremblant et elle se sentait perdue. Elle resta longtemps immobile, laissant l'eau fraîche la ramener doucement à la raison. Son cœur battait à tout rompre. Elle reprit lentement conscience de l'espace où elle se trouvait et essuya maladroitement ses mains moites contre sa robe.

Natalya crut un instant que c'était passé, mais une vague nauséeuse remontant dans sa gorge lui indiqua le contraire. L'odeur du sang lui emplissait les narines et la suffoquait. Ce sang, il était partout, il n'y avait plus que ça : sur les murs, dans les fibres de ses vêtements, par terre et même sur son visage reflété dans le miroir. Horrifiée, Natalya trébucha de quelques pas en arrière, perdue dans tout ce rouge sombre et poisseux. Elle ouvrit la bouche pour mieux respirer, mais un flot acide et amer en sortit. Elle rendit tout ce qu'elle avait pu manger et boire sur le parquet, courbée en avant.

—   Meurtrière.

Natalya sursauta, essuyant vaguement son menton avec sa main. Ce mot; elle se retourna pour voir celui qui l'avait prononcée et reconnut Jayden, refermant la porte des toilettes.

—    Quoi ? demanda-t-elle, a deux doigts de paniquer complètement.

—   J'ai dit : est-ce que ça va ?

—    Non...non, avant ! Qu'est-ce que t'as dit avant ?

Il croisa les bras en haussant les sourcils.

—    Bah, est-ce que ça va ?...

Natalya secoua la tête. Il mentait. Elle avait entendu autre chose. Jayden ne semblait pourtant pas comprendre.

—    Il faut que j'aille prendre l'air, murmura-t-elle en pressant ses paumes contre ses paupières.

Après avoir prononcé cette phrase, elle oublia complètement Jayden qui la regardait, médusé, la fête d'anniversaire, Miranda, Ashley et Kylie. Elle n'avait plus qu'un objectif : sortir de cette maison qui l'emprisonnait dans un vrai cauchemar. Elle ouvrit la porte en bois peint, se retrouvant face à un nouvel obstacle, c'est-à-dire une masse de bras, jambes et têtes qui semblaient être orchestrés ensemble comme un masse mouvante. Par contre, elle entendit discinctement le brouhaha ambiant former des mots. Ils lui retournèrent les entrailles, la poussant à se frayer un chemin jusqu'à la sortie le plus vite possible. Elle eut une pensée fugace pour son frère qui aurait su comment lui faire recouvrir sa lucidité. Mais elle était seule face à son esprit perturbé. Et entendre ces mots, sans arrêt, prononcés par des inconnus n'arrangeait pas les choses.

Mais ce n'était que son cerveau qui lui jouait des tours. Elle avait simplement été éprouvée par les derniers évènements. Tout allait s'arranger.

« Tueuse Natalya Ivanov »

La sortie était à quelque pas. Tout irait bien, il fallait juste arrêter de divaguer.

« Tueuse »

Elle poussa sur la poignée, sautant presque dans la petite allée qui partait du perron. Aussitôt, de grosses gouttes de pluie s'écrasèrent sur son visage devenu d'un blanc de linge. L'adolescente continua d'avancer. La distraction de la pluie ne fut que passagère.

« Natalya Ivanov »

La clameur effrayante l'avait suivie jusqu'au dehors. Ses mains devenaient plus poisseuses que jamais, poisseuses de sang. Et ce n'était pas le sien. Elle passa le portillon, essuyant compulsivement se mains sur sa robe. Tout son corps était tendu et elle se retenait de toutes ses forces de céder à la panique. Ça faisait si longtemps qu'elle n'avait pas eu d'hallucinations... Elle croyait que ce problème-là était réglé, pourtant. Mais les vieux démons reviennent toujours nous hanter. Elle passa le protillon, s'engageant sur le trottoir.

« Tueuse »

Il fallait que ça s'arrête, maintenant. Trop d'informations, trop de sensations, trop d'angoisse. Il fallait qu'elle se concentre sur une seule chose, n'importe quoi. Natalya chercha, mais ses yeux ne semblaient plus reliés à son cerveau.

Ce qu'elle voyait ne s'enregistrait pas. Alors qu'elle menaçait de céder à cette vague qui enflait dans tout son corps, ballottée comme un morceau de bois dans une rivière, deux pensées parvinrent à surpasser les autres : tout d'abord, le visage de son frère, volontaire, aux traits parfaitement dessinés, caractérisé  par ces yeux de glace où brillait une étincelle de vie.

Puis, plus surprenant : une main s'était posée sur son épaule. Comment une main avait elle pu se poser sur son épaule ?

Prise d'une vague de panique, Natalya tourna lentement la tête. Mais à peine eut elle effectué ce mouvement que la main lâcha son épaule pour appuyer sur sa nuque tandis qu'un avant bras lui enserrait la gorge. La privation d'air se fit aussitôt sentir. Se faire étrangler n'avait rien à voir avec retenir sa respiration. Elle s'étouffIt et avait en même temps l'envie compulsive de se dégager. Suivant cet instinct primaire, toute hallucination ayant disparu, Natalya essaya de se soustraire à la poigne de fer qui l'enserrait, tirant sur le bras de toutes des forces. Mais elle s'était laissé prendre par surprise et son adversaire tenait bon. Un râle commença à remonter dans sa gorge privée d'air tandis qu'une brûlure terrible lui agressait la poitrine. Les larmes aux yeux, elle frappa son adversaire dans les côtes, en vain. Elle ne parvenait plus a penser à autre chose que le bras qui l'étouffait comme un boa constrictor, à ses yeux qui commençaient à se couvrir de tâches foncées et à son corps qui devenait flasque.

Et puis soudain, toute la pression se relâcha. Ce fut si imprévisible que Natalya s'écroula contre le sol de goudron, toussant et sifflant en essayant de reprendre sa respiration. C'était un réflexe de son corps, mais dès qu'elle réussit à reprendre assez d'oxygène pour recouvrir sa lucidité, l'adolescente se remit debout aussi vite qu'elle put : elle était encore plus vulnérable au sol.

Elle qui s'attendait à ce que son agresseur soit derrière elle, prêt à repartir à l'assaut, ce qu'elle vit la plongea dans l'incompréhension totale.

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Me voilà de retour avec ce chapitre 17 , on se retrouve dans le prochain chapitre ! ( et promis cette fois je n'attends pas 5 mois avant de l'écrire😅😅)