Le coup de foudre naît de deux étoiles qui s'entrechoquent
On s'est couchés, effondrés sur le sol de nos sentiments, et l'herbe me chatouillait la peau, les rayons dorés du soleil viraient vers l'orangé et m'habillaient de leur chaleur.
On est restés jusqu'à ce que quelques passants parsèment la plage face au coucher de soleil.
On est restés jusqu'à ce que les vagues nous mouillent les chevilles et qu'elles ne commencent à délaver les coutures de ma robe.
Ma tête s'enfonçait un peu dans le sable.
Nos épaules se frôlaient, et je sentais l'air se rafraîchir.
Quand le soleil a semblé s'enfoncer dans les abîmes, j'ai rapproché mes doigts de ses cheveux et calé ma tête sur son épaule.
Quand nos deux corps furent doucement accrochés l'un à l'autre, la lumière du monde tomba dans les profondeurs de l'abysse. Les lointains rires étouffés s'étaient évanouis, le couple à notre droite était partit, le groupe d'amis passé un peu plus tôt s'était enfuit vers le cœur de la ville.
C'était comme s'il ne restait que deux âmes échouées au beau milieu des coquillages argentés.
Parce que c'est vrai, on était un peu cassés.
On était un peu cassés par l'amour, un peu par la peur, un peu par la vie.
Et vas essayer, toi, de recoller un verre en éclats.
Impossible.
Alors on en a conclu qu'il fallait sauver le navire avant qu'il ne coule.
Il m'a demandé :
"Quand est-ce que le navire coule ?"
Je lui ai répondu qu'il coulait quand le capitaine avait décidé de lâcher la barre, quand l'équipage ne voyait plus d'issue, quand le monde provoquait trop de dommages collatéraux sur la coque.
Alors le navire coulerait comme tant d'Hommes aveugles à la beauté du monde ne voyant plus aucun futur.
Comme s'ils avaient des œillères.
Je lui ai dit que notre navire coulera, parce qu'il était né pour n'être qu'éphémère.
Qu'un jour, on coulera.
Mais qu'on coulera peut être ensemble.
Dans un monde de voitures volantes, d'immeubles de verre et de roses grimpantes sur les façades, de voyages sur Mars, de vieilles musiques sur lesquelles on dansera comme lors de nos jeunes nuits d'été.
Un sourire à timidement illuminé son visage.
Le ciel sombre à commencé à se trouer pour laisser apparaître des morceaux d'étoiles brillantes.
Je lui ai dis que je voulais vivre chaque jour sur le navire en réalisant à quel point le monde est laid et à quel point le monde est beau.
Je ne savais pas pourquoi, mais j'ai trouvé ce soir là que nos deux corps si près l'un de l'autre, et si loin des étoiles, étaient une raison suffisante pour prouver la beauté du monde.
Et j'ai fini par lui dire :
"Tu sais quoi ? J'ai l'impression d'être vivante parce que je prend le risque d'aimer, je prend le risque de saigner, mais jamais, jamais je ne laisse le bateau couler."
Il s'est penché pour laisser ses yeux océan plonger dans les miens. Ses doigts se sont entrelacés au miens plus violemment encore. Puis il a pioché dans son paquet de cigarettes.
Il ma sourit et j'ai senti mon corps en combustion spontané.
FIN.
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