16. Bad mood ; shopping and touchy dinner

un j'aime parce que Zayn est beau :)xx

je dédie ce chapitre à mademoiselle maelysssss  qui a prit le temps de faire un gentil article sur I Won't Mind avec des commentaires positifs, je la remercie donc et lui offre ce chapitre en espérant que ça lui fasse plaisir xx
(Je précise que ce chapitre est certainement le plus long que j'ai écris jusqu'à présent, je n'ai pas eu le courage d'en faire deux parties.) enjoy :)x



Zayn avait passé la nuit à tourner en boucle ce qu'avait dit Chelsea. Celle-ci reposait en tenue d'Eve sur son flanc, sa respiration régulière montrait qu'elle dormait paisiblement. Il lui caressait passivement le bras alors qu'il fixait le plafond, l'esprit errant. Un sentiment inconnu lui retournait l'estomac et il s'en sentait malade. Amoureuse ? Pourquoi ne l'avoir jamais dit ? Il n'aurait jamais pensé qu'elle puisse tomber amoureuse d'un type tel que lui. Comment se faisait-il que ce soit alors le cas ? À moins que Chelsea bluffait, mais il ne pouvait le lui demander de peur de passer trop curieux sur le sujet.

La blonde se colla un peu plus contre lui en soupirant d'aise, elle lui claqua un baiser sur le torse avant de murmurer doucement d'une voix endormie : « Tu ne dors pas ? », il prit un moment avant de répondre. « Je n'ai pas sommeil. », il baissa le regard sur elle et lui embrassa le haut du crâne. Elle sourit doucement. « Eh bien moi si, j'ai raté une bonne partie de la nuit par ta faute et j'aimerais la rattraper. », lui marmonna-t-elle d'un ton taquin. Les lèvres du brun se plissèrent en un sourire amère quand il se remémora la soirée. Il avait été pris d'une sensation étrange qu'il avait eut besoin d'enfouir. Il avait profité du fait que Chelsea soit alors là pour atténuer ses maux et la seule solution qu'il eut trouvé fut d'y remédier par le plaisir charnel. Il avait eut besoin d'un corps à corps, de quelque chose qu'il lui fasse oublié les choses et cela avait marché — pendant quelque heures seulement, mais cela avait marché.

« J'ai compris. », il se redressa puis sortit du lit alors que l'américaine y prit ses aises en s'entourant des draps chauds. Zayn de son côté, alla sous la douche où il y passa plus de temps que prévu : à ruminer majoritairement.
Comment j'ai pu ne pas remarquer ?
Il secoua la tête puis rinça ses cheveux qu'il avait imbibé de savon.
En y repensant, c'est vrai qu'elle agissait parfois bizarrement...
Il grogna et ferma fortement les yeux, la mâchoire serrée.
Puis cette nuit, elle s'est laissée aller dans mes bras et mon dieu ce que j'ai aimé...
Il tourna la poignée du robinet vers l'icône bleu.
vu les marques qu'elle m'a laissé sur le dos, j'en déduis qu'elle aussi...
Il tourna brusquement la poignée et grimaça quand il sentit l'eau glacée lui tomber dessus. Il retint un gémissement et ferma l'eau de suite. Il posa ses mains à plat sur le carrelage azure puis son front. Il souffla longuement, boulversé. Il avait besoin de lui parler, mais comment pouvait-il la regarder dans les yeux ? Il ne la verrait plus jamais de la même manière.
Il laissa une main sur le carrelage pour se soutenir et ralluma l'eau, cette fois, il s'assura qu'elle soit chaude avant de se remettre à son occupation principale : ruminer.


___

« Jenna tu veux bien sortir de la salle de bain ?! Ca fait trois heures que tu es là dedans ! », s'ecria Caleb derrière la porte verrouillée. « Va t'en papa. », elle marmonna. Elle n'était pas sûre d'être audible auprès de son père mais elle était de très mauvaise humeur et s'en fichait un peu — beaucoup. Des coups sur la porte se firent entendre une nouvelle fois mais furent rapidement stoppés, Jenna tendit l'oreille, elle perçu la voix posée de sa mère. « Laisse-là un peu tranquille, c'est pas le moment. Tu vois bien qu'elle est pas bien. » « Je sais mais j'ai besoin de me douché. », râla l'australien. « Caleb, garde en tête que tu as eu une seule et unique fille. Une fille. Et quand je te dis que ce n'est pas le moment, c'est n'est pas le moment... », la voix de Laila se fit moins audible montrant qu'elle s'éloignait de la porte et Jenna pria pour que son père en fasse de même. Elle fut soulager quand elle n'entendit plus aucun bruit après quelques secondes, elle remit donc sa tête sous le jet chaud de la douche.

Une fois qu'elle fut habillé, elle s'attacha rapidement les cheveux en se dirigeant vers sa chambre, n'ayant pas le courage de les sécher. Elle cala les mèches rebelles qui pendaient de part et d'autre de son visage derrière ses oreilles et enfila ses grosses pantoufles Mickey Mouse qu'elle adorait tant. Son ventre se mit à gargouiller quand elle sentit l'odeur de pancakes. Elle enfila son peignoir puis descendit paresseusement les marches d'escaliers menant au rez-de-chaussée. Elle entra dans la cuisine en marmonna un 'bonjour' puis se dirigea vers la machine à café. Ses gestes étaient machinales, sa posture crispée. Laila lui lança un rapide coup d'œil mais elle n'avait nullement besoin de la regarder pour savoir qu'elle n'allait pas bien. Malgré le fait qu'elles ne se parlaient plus beaucoup, Laila n'en connaissait pas moins sa fille. « Tiens. », Jenna se tourna vers elle puis prit l'assiette qu'elle lui tendait. « Merci. », marmonna-t-elle avant d'en fourrer un entier dans sa bouche. Elle mastiqua bruyamment causant une grimace à sa mère. « Ferme la bouche, Jenna. C'est insupportable. », elle ronchonna en finissant la cuisson de ses derniers pancakes.

La machine à café émit un son strident alertant que son chocolat était prêt. La jeune femme prit la tasse mais quand ses doigts eurent touchés le verre, elle sursauta en lâchant un cri aigu. « Aoutch ! », elle reposa brusquement son mug sur le plan de travail, faisant tomber la moitié du breuvage sur celui-ci et secoua ses doigts endoloris. Elle grogna soudainement. « J'en ai marre, j'ai vraiment la poisse ! », elle s'écria puis passa une main rageuse sur son visage rougi. « Et si tu te détendais un peu pour commencer ? Prend quelque chose pour atténuer la douleur. », dit Laila avant de s'approcher du tiroir et d'en sortir une boîte de caché qu'elle tendit à la brune. Celle-ci souffla puis l'avala d'une traite. « Avec de l'eau, bon sang ! », s'exclama la quadragénaire alors que Jenna haussa les épaules puis prit une petite gorgée de son chocolat. Elle rajouta quelque pancakes à ceux déjà présents dans son assiette puis prit sa tasse et s'en alla dans le salon. Elle s'affala dans le canapé puis prit la télécommande pour mettre les dessins animés. Elle prit son petit déjeuner lentement, les yeux fixés sur l'écran de la télé, suivant les moindres gestes de Bob l'Eponge quand elle perçut la voix de son père dans la cuisine. Elle se pencha doucement pour leur jeter un coup d'œil, elle grimaça quand elle les vit enlacer.

Ew, berk-berk-berk.

Elle prit sa tasse et son assiette puis se dirigea vers l'évier où elle déposa le tout. Elle se racla bruyamment la gorge alors alors que Laila se séparer doucement de Caleb, un petit sourire sur les lèvres. « Eum, je monte. », elle annonça alors que son père buvait son café, se calant contre le frigidaire. Elle monta rapidement les marches d'escaliers puis entra dans sa chambre et referma la porte derrière elle. Elle défit les couvertures de son lit puis retira son peignoir qu'elle lança sur le bord de celui-ci avant d'y entrer et de s'enrouler dans les couettes, en position fœtale. Elle ferma les yeux en gémissant doucement sentant la douleur se manifester dans le bas de son ventre.

___

« Jenna ? Jenna, lève-toi ! »
Celle-ci râla sous les couettes quand elle se sentit secouer. « Laisse-moi... », elle s'enfonça davantage mais la personne qui se donnait tant de peine à la réveiller depuis maintenant quelques minutes ne vit pas les choses ainsi. Il grogna puis tira sur la couverture à laquelle la jeune femme s'accrocha comme si sa vie en dépendait. « non, non ! Laisse-moi, va-t'en ! », elle ronchonna. « Lève-toi Jenna, j'ai à te parler. », dit le jeune homme, exaspéré. La brune souffla puis se redressa mais resta enroulée dans sa couette. Ses yeux étaient encore à moitié fermés par la fatigue, ses joues étaient rosies et ses cheveux en pagailles. « Je t'écoute. », dit-elle endormie, les paupières closes. Il la regarda un moment puis s'assit près d'elle en soupirent doucement, tendu. « Tu dégages des ondes négatives. », elle marmonna alors qu'il roula des yeux. « Qu'est-ce qu'il y a ? », elle demanda. Il la regarda puis haussa un sourcil. Il ne pensait pas la trouver aussi détendu. « Tu as prit quelque chose aujourd'hui ou...? », il questionna alors qu'elle tournait lentement son visage vers lui. Il eut un mouvement de recul. « Qu'est-ce que tu insinues ? », Laila l'avait prévenu qu'elle était malade et elle était effrayante. « Laisse tomber. Eum— Chelsea, c'est ton amie non ? », il demanda prudemment tandis qu'elle plissait les yeux. « Et ? » « Tu lui dis beaucoup de choses, mmh ? » « Peut-être. » « Tu ne peux pas être plus clair ? », il dit agacé. « C'est quoi ces questions, Zayn ? » « Je me demande si tu lui dis des choses que tu ne me dis pas. », il mordit sa lèvre. Jenna détourna le regard, à présent gênée. « rien de spécial, juste des trucs de fille. », elle haussa les épaules.

Comme quoi bordel de merde ?!

Il hocha la tête. « Je vois. », il baissa les yeux puis la regarda encore. Amoureuse. Non, elle devait bluffait. Cependant, il ne se sentait pas moins rassuré, il y avait toujours ce poids qui lui pesait sur les épaules. « Mais... tu es sûre ? », il insista. « Oui. », elle dit doucement avant de le regarder, mal à l'aise. Il la jaugea un instant avant de se remémorer la veille, lors de sa venu. « Tu l'as vraiment embrassé ? », il demanda après un silence, les yeux sur les couvertures. Elle ouvrit la bouche pour parler mais il la coupa dans son élan : « Non, c'est bon, je ne veux pas savoir. », il souffla. « Tu es une grande fille, tu fais ce que tu veux. », il ajouta péniblement en ouvrant les yeux. Elle détourna le regard pour cacher son désarroi.

« Ta mère t'as prévenu  ? », il brisa une nouvelle fois le silence. « À propos de ? » « Du dîner que mes parents organisent ce soir. » « Non, je ne savais pas. », elle resserra sa couverture autour d'elle. « Maintenant si, et Zahir sera là. », il se leva, s'apprêtant à s'en aller. Il posa une main sur la poignée de la porte. « alors fais toi belle. », il la regarda puis s'en alla. Elle soupira longuement et enfoui son visage dans sa couverture alors qu'elle échappa un long gémissement dramatique. Elle se leva de son lit pour aller retrouver ses parents, mais un seul des deux étaient présent. « Il y a un dîner chez les Malik ? », elle demanda en s'appuyant sur la commode du salon, en face de sa mère qui lisait un roman, ses lunettes sur le bout du nez. « Oui. », elle répondit les yeux sur les pages brunes de son livre. « Pourquoi ne pas m'avoir prévenue ? » « Je comptais le faire. », elle leva enfin les yeux vers la jeune femme. « Ouais, à une heure du dîner. », dit-elle avec insolence. « De toute façon, je vois que Zayn t'as prévenue. Pourquoi en faire tout un plat ? Tu cherches vraiment les conflits, c'est fatiguant. », la quadragénaire se leva en plaçant son marque-page à l'endroit de l'arrêt de sa lecture puis posa le livre sur la commode ainsi que ses lunettes. Jenna retint une autre réplique insolente, ne voulant pas envenimer les choses car, sa mère ne se mettait en colère que très rarement mais une fois que cela arrivé, elle était terriblement effrayante et imposante.

Elle souffla longuement puis se redressa. « Je sors, j'ai besoin de nouvelles fringues. », annonça-t-elle avant de monter s'habiller. Une fois prête, elle prit ses clés de voiture et son sac puis sortit de la maison. Laila soupira quand elle entendit la porte claquée. Elle était fatiguée de cette situation et par le comportement têtu de sa fille. Elle comprenait qu'elle ne se sente plus à l'aise en compagnie de ses deux parents contrairement à la plupart des enfants, mais son entêtement ne facilitait pas les choses.
Une fois que Jenna fut garée, elle descendit de la voiture sans prendre la peine d'éteindre le moteur et alla sonner à la porte d'entrée. Un petit sourire apparût sur ses lèvres pâles dû au froid quand elle vit un grand et beau jeune homme paraître devant elle. « Hey. », il la salua. « Hey. », elle répondit doucement. Un silence tomba, ils se regardaient sans savoir vraiment quoi dire, Zahir lui sourit timidement. « Eum... je ne pensais pas te trouver ici. », elle dit en brisant le silence. « Oui... », il étira son cou une main sur sa nuque. « J'aide un petit peu ma tante pour ce soir. », il annonça en la regardant dans les yeux, ce qui la mit mal à l'aise, elle se contenta de hocher la tête. « Oh, excuse-moi ! tu veux rentrer ? » « Non ! Non ! », un rire gêné s'échappa de ses lèvres. « J'attends simplement Doniya. On... a des choses à faire. » « Je vois. » « Ouais. », souffla-t-elle. « Okay. », il ajouta en enfonçant ses mains dans ses poches. « Okay. », elle répondit en riant. « Les mauvaises remakes d'Augustus et d'Hazel, ça devient super gênant là. », dit soudainement une voix derrière Zahir qui celui-ci se retourna en sursautant, il découvrit Doniya vêtue de son manteau prête à sortir. « tu veux bien te pousser du chemin que je puisse sortir ? », dit la basanée lassée en roulant des yeux. Son cousin se décala du passage en s'excusant. « Je vous laisse. » « Oui oui, c'est ca. », répondit Doniya en balayant l'air de la main puis lui ferma la porte au nez. « On peut y aller. », elle annonça alors qu'elle prenait place dans la voiture de Jenna, celle-ci la suivit en riant dans sa barbe.

___

Une fois qu'elles furent dans le grand centre commerciale, elle débattirent sur quelle galerie elles allaient visiter. « Celle-ci m'a l'air bien. », dit Jenna en pointant la vitrine d'une boutique de vêtements. « Jenna, ce que tu pourras trouver ici sera, jupe, top, ou jeans. On a une soirée donc autant en profiter pour se faire un peu plus jolie que d'habitude non ? », répondit Doniya en continuant sa marche dans l'allée bondée.

Fais toi belle.

« d'acc-d'accord. », elle bredouilla alors que la pakistanaise l'avait déjà agrippé par le poignet alors qu'elle arpentait l'allée à la recherche d'une boutique précise : Riwaaz Boutique. « On y est. », dit Doniya en souriant fièrement avant d'entrée suivit de la brune. Quand elles ouvrirent la porte, une sonnette les accueillirent ainsi que l'odeur exotique d'un bâton de fumigation importer tout droit d'Inde. Les jeunes femmes joignirent leurs mains devant leurs visages et baissèrent la tête en saluant le vieux vendeur. Celui-ci leur sourit, et les salua en retour. Jenna posa les yeux sur les toutes sortes d'accessoires indiens ; les nose pin, les nose ring, l'anneau que l'on porte sur la narine, le mangatika, l'accessoire porté sur le front à l'aide d'une chaîne traçant la raie des cheveux, le mangalsutra, le gros collier en or — ou autre, parsemé de perles noirs qui le symbolise porté par les femmes mariées jusqu'à la mort de leur époux. Et enfin les churiyans, les bracelets à divers matériaux et couleurs qui scintillent de milles feu.

Elle avança doucement dans le long rayon tamisé, elle trouva l'endroit des vêtements féminins typiques ; le salwar kameez, les somptueux sari ou encore le lehengha. Jenna était émerveillée, bien qu'elle en ait déjà vu  et même portés plusieurs fois, elle ne pouvait s'empêcher de trouver magnifique la culture indienne, sa culture. « Jenna ? » « Oui ? », la jeune femme tourna la tête vers la voix étouffée de Doniya avant de s'aventurer dans les très étroits rayons. Elle trouva la basanée face à une magnifique jupe indienne. « J'adore celle-ci, tu en penses quoi ? », demanda-t-elle les yeux rivés sur l'habit. « Magnifique. », répondit Jenna admirative. « C'est décidé alors, je la prend ! », dit Doniya enjouée.

Jenna acquiesça puis continua son chemin, elle se trouva devant un stand où plusieurs poudres de diverses couleurs y étaient déposées. La poudre de vermillon était majoritairement dédiée au sindoor, elle s'applique sur la raie des cheveux des femmes, plus souvent appliquer par leur maris. La poudre verdâtre est consacré au mehndi, les motifs fait au henna sur les mains et les pieds. Jenna passa son doigt dans la poudre rouge puis s'en appliqua sur le poignet, elle sourit doucement avant de se diriger une fois de plus vers les bijoux. Elle chercha la chaîne de cheville, payal, et le bindi, un petit autocollant porté sur le milieu du front, entre les deux sourcils. La jeune femme choisi à l'aide du vendeur un joli motif tandis que Doniya revint avec un magnifique ensemble vert.

Une fois leur achats faits, elle saluèrent une dernière fois le vieux monsieur et sortirent de la boutique. « J'y resterais bien encore dans cette petite boutique. », dit Jenna en souriant à la vue de son poignet marqué de rouge. « Tu n'as acheté que des accessoires, je voulais que tu achètes de jolis vêtements. », lui répondit Doniya en lançant des regards un peu partout à la recherche d'une autre boutique à dévaliser. Ce fut au tour de Jenna d'attirer la basanée vers une vitrine : Boho'&'Co. « Ici, c'est là où mon bonheur est, je le sens. », rit la brune alors qu'un flash les surprises. « Ne fais pas attention. », dit Doniya en la poussant dans la boutique qui était consacrée à des vêtements de style gipsy, boho, comme le nom l'indiquait. Tout ce que Jenna aimait. Celle-ci se dirigea rapidement vers un ensemble rose et blanc qui lui avait tapé à l'œil dès son entrée et prit le tissu entre ses doigts. « Je le veux. », elle dit d'un ton déterminé. « Le client est roi. », rit une voix derrière elle. Elle se retourna et vit un employé qui lui souriait. « Je le prend alors. », elle sourit avant de chercher sa taille et de décrocher l'ensemble. Elle chercha Doniya du regard et la vit discuter avec une employée sur une paire de chaussure.

« C'est pour un événement ? », demanda le jeune homme aux cheveux bouclés en accrochant d'autres vêtements dans le rayon. Jenna le regarda et haussa un sourcil. « L'ensemble. », il précisa. « Oh. », dit-elle avant de lâcher un rire. « Oui, c'est pour ce soir. », elle plaqua l'ensemble contre son buste en regardant son reflet dans la glace. « Je vois que vous vous y prenez à l'avance. », il la taquina. Elle roula des yeux, amusée. « On peut dire ça, oui. C'est l'un de mes talents. » « Je demande à voir les autres alors. », il la regarda en souriant puis se dirigea vers les caisses où des clients attendaient. « Bonjour ! »

Jenna secoua la tête égayée par le jeune homme avant de rejoindre Doniya qui avait finalement décidé de prendre la paire de chaussure. « Voila ce que je veux porter chez tes parents ce soir. », dit la brune enjouée alors que Doniya prit le vêtement dans ses mains. « C'est vraiment très joli ! J'imagine déjà le maquillage que je vais te faire une fois à la maison. », dit-elle en plissant malicieusement les yeux. « Don', ce n'est qu'un dîner, ce n'est pas un mariage ! » « Qu'est-ce que tu peux être rabat-joie, j'aime être jolie, est-ce un crime ? », dit la basanée en roulant des yeux tout en fixant ses cheveux devant le miroir. « Elle a filé où ta modestie ? » « Connais pas. », elle alla vers la caisse suivit de Jenna qui leva les yeux au ciel.

___

« Tu es prêtes ? » « Oui. », répondit Jenna à sa mère qui était à la porte de sa chambre, en ajustant sa jupe au dessus de son nombril. « Ton père nous attends en bas. », répondit la quadragénaire d'un ton étrange mais qui ce voulait calme. Jenna ricana sans humour. « Encore une dispute ? Plutôt rapide. » « Jenna, si tu veux vraiment que j'agisse en tant que maman méchante, dis-le moi tout de suite. Tu me tapes sur les nerfs avec tes réflexions et tes piques à deux balles ! Quand est-ce que tu vas comprendre que je ne suis pas ta copine pour que tu me parles de cette manière ? Tu veux que je te prennes pour une gamine ? Parfait. Je te confisquerais ton téléphone et tu ne sortiras pas de cette maison ! Je pensais que tu avais acquis un minimum de maturité durant ces trois années loin de la maison, mais je pense que tu as plus batifolé qu'autre chose. Tu me déçois réellement Jenna. », lâcha Laila d'une traite visiblement à bout des querelles incessantes qu'elle entretenait avec sa fille. Comme elle avait prévenu Jenna, elle lui prit son téléphone avant de passer une main dans ses cheveux bruns puis lança un dernier regard à sa fille. « J'aurais aimé que l'on passe une bonne soirée tous ensemble, mais il faut toujours que tu fasses un caprice et que tu gâches tout. C'est une habitude chez toi. », elle s'en alla alors que Jenna fixait son reflet dans le miroir, son visage était dénué d'expressions mais son cœur pesait lourd.

Un froid glacial s'était installé durant le trajet mais fut écourté quand ils arrivèrent enfin chez  les Malik. Après rires, accolades, échanges de mets et compliments, ils se retrouvèrent tous rapidement dans le salon à papoter. Zahir s'assit naturellement près de l'indienne et entama la conversation sur milles louanges faisant rougir la jeune femme qui bien-sûr lui retourna le compliment, tout cela sous l'œil attentif de son père. « Doniya, tu es vraiment égoïste, tu aurais pu nous attendre pour aller faire du shopping. », dit Waliyah en fusillant sa sœur sur regard alors que Safaa était occupée sur son téléphone —sûrement à poster des selfies. « Ne sois pas jalouse Wal', il y aura d'autres occasions, tu me connais. », sourit Doniya à sa sœur puis lui fit un clin d'œil avant de gober l'hors-d'œuvre qu'elle avait dans la main sous le rire de Zahir. Le regard de Jenna fit le tour de la pièce et découvrit sans surprise qu'il manquait quelqu'un à l'appel. « Il ne va pas tarder. Tu le connais, jamais à l'heure. », lui dit discrètement Yaser. Ses joues s'empourprèrent par l'embarras : elle s'était faite prendre la main dans le sac. Elle le regarda puis sourit timidement alors qu'il rit doucement en passant une main dans ses cheveux ébènes. La ressemblance entre lui et son fils était bien plus que frappante, Zayn était le portrait craché de son père. Les cheveux, les yeux, le rire, la façon de se tenir, son caractère calme et à part, l'accent, la beauté... tout lui venait de son père, sauf ce petit rictus qu'il abordait quand il avait une idée en tête, il le tenait de sa mère ou encore le fameux sourire avec sa langue plaquée sur ses dents, son côté malicieux, ses idées farfelues et son entêtement venaient également de Trisha. Zayn était un parfait mélange de Yaser et Trisha. Un parfait mélange.

Alors qu'elle était dans de profondes réflexions sur le parfait physique du basané, la voix parfaite de celui-ci retentit dans le couloir de l'entrée où Trisha se trouvait sans même que Jenna ne l'ait vu se déplacer. Elle se sentit soudainement nerveuse. « Je rêve où tu as encore grandi ? », rit sa mère en lui baisant la joue. « Nope, c'est toi qui es petite maman. », se moqua Zayn avant d'aller embrasser Laila. Il sourit à Caleb et lui offrit une accolade virile, suivit d'une tape sur le dos tandis que Chelsea embrassait les autres. « Désolée du retard Trisha, c'est entièrement la faute de Zayn. », rit l'américaine alors que son petit-ami lui lança un regard perfide suivit d'un petit sourire en coin. Ils saluèrent tout le monde quand fut le tour de Jenna. Chelsea la prise dans ses bras et la serra doucement. « Tu es trop jolie ma Jenn ! », dit-elle avant de prendre sa main et de la faire tourner. « Où est-ce que tu as acheté ça ? C'est une pure merveille. », sourit l'américaine mais Jenna n'en croyait pas un mot. Elle se contenta de lui sourire et de la remercier. Chelsea était vêtu d'une magnifique petite robe à fine bretelles couleur or rosé, dévoilant son délicat dos bronzé. Ses cheveux étaient tout comme les siens, relevés en un petits chignons décoiffé. Sans parler de son visage qui rayonnait : elle était tout bonnement magnifique. Jenna ne pu s'empêcher de se sentir jalouse et minable face à elle. La blonde alla s'asseoir près de Doniya et discuta avec elle et ses sœurs alors que Jenna se porta volontaire pour aider Trisha en cuisine.

« Tu peux aller t'asseoir ma puce, je ne voudrais pas t'imposer quoique ce soit. » « Non non Trisha, ca me fait plaisir. », répondit Jenna en fouillant dans les placards à la recherches des verres. « Tu es l'invi—» « Ne me sors pas ce bla-bla, Trisha, s'il te plaît. », rit Jenna en la coupant. « Bon, je te remercie alors. Mes filles ne me servent à rien. », dit Trisha en souriant. « Je reviens. », ajouta-t-elle avant de sortir de la pièce. Jenna se mit sur la pointe des pieds pour atteindre les deux derniers vers qui se trouvaient au fond du placard mais en vain.

Une main tatouée surgit de nulle part et attrapa ce dont elle avait besoin et le posa avec les autres sur le plateau en argent. La jeune femme marmonna un rapide 'merci' avant de prendre le plateau et de s'en aller mais Zayn la retint en lui barrant le chemin. « Tu m'évites  maintenant ? », il demanda —cela sonnait plus comme une affirmation qu'une question. Il lui prit ce qu'elle avait dans les mains puis posa le tout sur le plan de travail. La jeune femme s'interdisait de lever les yeux vers lui. Elle se contenta de fixer sa gorge parsemée d'une fine barbe. « Je peux t'aider ? », elle dit enfin. Zayn fronça les sourcils avant d'approcher un peu plus. Jenna cru suffoquer quand elle sentit son souffle sur son visage. Elle recula rapidement et alla se poster derrière le plan de travail. Le basané posa ses mains sur celui-ci en s'y adossant. « Jenna. », elle daigna enfin lever les yeux. « Ce n'était vraiment pas nécessaire. », il ajouta en faisant référence à la distance qu'elle avait créée. « S'il te plait Zayn, ce n'est pas le moment. », elle dit fébrilement. « Je voulais juste te prendre dans mes bras. », il rétorqua comme si cela n'était pas grand chose. Ça l'était pour elle. « Je dois rapporter ça pour ta mère. Plus tard. », elle prit rapidement le plateau. « Je vois, ok. En tout cas, tu as fais fort ce soir. », ajouta Zayn d'une voix plus grave. Même sans le regarder, elle pouvait sentir son regard longer sa silhouette, elle s'empressa alors de sortir et de servir les invités.

___

Zayn ne comprenait pas pourquoi Jenna l'évitait ainsi. Il ne comprenait réellement pas. Il avait pu remarqué jusqu'à présent, le malaise qu'il y avait entre elle et sa mère et il se rassura en se disant que son comportement pouvait provenir de cela mais il n'en était toujours pas sûr.
Zayn ne comprenait pas non plus pourquoi il avait tant besoin de tout savoir sur elle, besoin de la savoir en sécurité, besoin de la voir sourire, de la toucher, juste l'effleurer pouvait lui suffire mais elle l'avait évité depuis le début de la soirée et il voulait y remédier ; c'est comme cela qu'il finit à ses côtés à table tandis que Chelsea lui faisait face et Zahir de même pour Jenna ce qui l'agaça quelque peu mais il se consola avec le fait qu'il était le plus proche de Jenna.

Gamin.

Oui, il l'avouait mais ne pouvait s'en empêcher pour autant.
L'ambiance était joyeuse malgré les lourdes pensées de certaines personnes autour de la table. Jenna tenta d'oublier sa mauvaise humeur et rit avec Zahir et Waliyah durant tout le dîner en tournant presque le dos au tatoué ce qui énerva au plus haut point celui-ci. Chelsea essaya plusieurs fois d'entamer la conversation avec son petit-ami mais compris qu'il n'avait pas envie de discuter, elle en fit alors abstraction et se mit à complimenter Trisha sur le délicieux plat qu'ils venaient de manger.

Une fois de plus, le rire de Jenna qu'aimait Zayn en temps normal, retentit dans la pièce le faisait grincer des dents. Il lança un regard assassin à son cousin puis loucha sur son assiette avant de poser une main possessive sur la cuisse de la jeune femme. Celle-ci aspira doucement entre ses dents alors que tout les muscles de son corps se tendaient, lentement. Elle regarda brièvement le basané avant de poser sa main sur la sienne dans le but de la retirer mais il était agrippé à sa cuisse comme une sangsue. Personne ne remarque pour autant son malaise, ils continuèrent tous de manger et de rire alors que la jeune femme s'adossa au dossier de sa chaise et tourna son visage vers le brun soudainement ténébreux qui fixait son poulet dans son assiette.

« Zayn... », chuchota-t-elle d'un ton réprobateur. Celui-ci ne daigna pas répondre, il se contenta de lui caresser la cuisse comme s'ils n'étaient pas en plein dîner entourés de leurs familles. La brune ne savait plus où se mettre, elle avait l'impression qu'elle allait imploser dans très peu de temps s'il ne se retirait pas rapidement. « Zayn s'il te plaît, c'est pas le moment de jouer. », souffla-t-elle d'une voix presque suppliante en essayant en vain de stopper sa main baladeuse qui commencer à remonter le long de sa jambe. Il releva ses yeux vers elle —des magnifiques yeux ambres, et dit à voir basse et d'un ton presque menaçant : « Je ne joue pas. », elle le regarda, à court de mots.

« Jenna, tu ne manges plus ? », demanda Trisha la faisant sursauter. « Je suis si effrayante que ca ? », ajouta-t-elle en riant. Jenna feint de rire avec elle. « Désolée, j'étais ailleurs. Eum— si bien sûr. », elle retira sa main de celle de Zayn et se remit à manger comme si de rien n'était, comme s'il n'y avait aucune main sur sa cuisse, comme si la petite-amie du propriétaire de cette main plus que baladeuse n'était pas assise en face d'eux, comme si son cœur ne battait pas à tout rompre et qu'elle était sur le point de s'évanouir.


OMGGGG J'AI ENFIN POSTÉ CE CHAPITRE, APPLAUDISSEZ-MOI.
bon, je dois avouer qu'il était énormément long mais comme je l'ai dis au début, je n'ai pas eu le courage de le couper en deux parties. Je suis désolée si cela vous a ennuyés, promis la prochaine fois j'essaierais de ne pas faire de chapitre aussi long. Malgré ca, j'ai aimé écrire ce chapitre et j'ai hâte d'écrire la suite !
DONNEZ VOS IMPRESSIONS ! xx

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