Chapitre huit.

Terminant ma nuit, des flashs me vient à l'esprit, quand j'étais encore sur ce navire marchand qui réaliser un trafic de femmes et d'enfants. Du sang, des cris, des détonations de balles.

- Hey grande-sœur, ça va ? Tu trembles... murmure la rousse aux yeux émeraudes. Grande-sœur t'es vivante ?! crit-elle en paniquant.

J'entrouvre les yeux quand elle cria mon nom me donnant une grosse gifle. La joue rouge je la regarde fatiguée, elle me saute au cou.

- T'es vivante ! Je suis trop contente, grande-sœur ! Ah, au fait on est le matin, grande-sœur ! ris-elle en me relâchant habillée d'une tenue de cuistot.

- Humm, t'a l'air en forme aujourd'hui, p'tite ? sourie-je en me redressant, sortant du lit, me frottant la joue.

- Yeah Julia ! Lalalalala ! ris-elle sautant en alternance sur ces deux pieds. T'a vu ? C'est papy qui m'a offert cet uniforme !

- Papy ? N'oublie pas d'être poli alors.

- Bien sûr ! Lalalalalalalalala ! T'a vu, ils t'on offert une robe ! sautillant jusqu'à celle-ci, me l'apportant de la même manière.

- Riririririri tu es bien joyeuse. prenant la robe blanche en dentelle, souriante. Merci bien Emma.

- Regarde là ta une glace ! sautillant jusqu'à celle-ci. Ils t'on déjà éponger et changer tes blessures, tu cicatrices vite ! Lalalalala !

J'avance jusqu'à l'armoire-glace, me regardant. J'étais petite, 1m55, réalisant que mon corps est devenu très aminci lors de ma ''croisade'' sur les mers de trois ans. Mes cheveux noirs de jais avaient bien poussé, ils m'arrivaient aux épaules. Mon médaillon autour de mon cou ; de mes parents qui m'on mis au monde, j'aimerais bien savoir comment l'ouvrir...

- Humm, je comprends pourquoi ce vioque m'a dit de rester allongée. voyant mon corps bander de la tête aux pieds, ne portant que des bandes médicales.

- Yeah Julia ! Met vite cette robe ! sautillant partout dans la pièce, en riant.

- Doucement, doucement Em'... soupire-je amusée, enfilant l'habit. Tu aurais vu des morceaux de papiers blancs par hasard ?

- Papiers blancs ? Nan, sûrement le blond de ton âge quand il a changé tes pensements. C'est le maître-coq de ce restaurant flottant.

- Ce blond se nomme... ? soupire-je en la suivant qui avance en faisant la roue.

- Sanji ! Lalalalalalalalala ! 


Sur l'île des Sons, dans le chalet de Bobby...

En ce même instant, la routine de vie de ma petite famille farfelue allait totalement changer. Alors que Lyssandra est entrain de surveiller son troisième gâteau yaourt mis au four, et que Bobby jardine dehors en compagnie de leur petit âgé d'un an et demi. Il a hérité des cheveux vert de son père et de belles pupilles bleu cyan. 

- Pelepelepelepelepelepelepelepele ~

- N'amour tu peux répondre ? demanda de voix portée la violette. Je surveille la cuisson du four !

- Pelepelepelepelepele ~

- Ne le mets pas sur le thermostat sept, princesse. Sinon ton gâteau risque de cramer une fois de plus ! s'exclama t-il de voix forte, prenant son petit dans ses bras, rentrant dans la maison.

- Pelepelepelepelepelepele ~

- Quelle mauvaise langue que tu fais. La semaine dernière je n'en ai brûlé que seize ! marmonne t-elle.

- Pelepelepelepelepelepele ~

- J'ai entendu ma belle, dit-il blaser, allant vers le meuble à livre, où l'escargophone est situé.

- Pelepelepelepelepelepelepelepele ~

- Baka (idiot) si seulement tes oreilles étaient propres, cria t-elle les dents en pointes.

Il lui sourit de façon ironique, faisant rire leur petit qui imite la grimace de son père. Il décroche enfin ce Den Den Mushi de couleur blanc, ayant des notes de musique noires sur sa coquille.

- Ketcha. A-Allo, je parle bien à m-madame Wren ? demande l'escargophone sortant une voix timide et peinée.

- Bonjour Melody. Non tu parles à son mari, que se passe t-il ?

- E-Et bien, habituellement je n-ne vous appelle pas en matinée mais... l'escargophone montre une expression faciale très triste.

- Prends ton temps, explique-nous avec tes mots. s'exclame Bobby, alors que Lyssandra un torchon à la main ; arrive jusqu'à eux.

- O-Oui, m-monsieur Wren. J-J'ai le regret de v-vous annoncer que l-le maire est... l'escargophone se met à pleurer.

- Quoi ?! Qu'est ce qu'il a le maire ? crie Lyssandra, arrachant l'appareil des mains de son homme. Allo, Melody tu articules quand tu parles ! Termine ta fichue phrase !

- J-Je suis désoler m-madame ! V-Votre grand-père nous a quitté d-dans la soirée...

- Quoi... ? C-Ce n'est pas possible ?! articule t-elle sous le choc, lâchant l'appareil du Den Den Mushi respirant mal, prise de panique.

- Oy ma douce ?! s'exclame l'ancien pirate, rattrapant de justesse l'appareil. Nous vous rendrons visite en fin d'après-midi au plus tard.

- E-Entendu... N-Nous vous attendions. A l'h-hôpital-

Il lui raccrocha au nez pour se retourner lentement sur sa seule merveille. Cette dernière tremblante de tout son corps, regardant ses mains respirant mal ; se coupant le souffle.

- N-Non... c-ce n'est pas vrai ! C-c'est faux !

Monsieur le maire, le grand père de Lyssandra était, il y a encore peu, en excellente santé. Il n'était plus tout jeune évidemment, mais pour son âge, il était très bien préservé. Je ne le connaissais pas particulièrement, mais j'avais déjà passé du temps avec lui et il possédait une grande vitalité, je peux l'assurer.

Mais ça, ce n'est pas le pire. En l'espace d'un appel, cette paisible journée est devenue très inquiétante. La réaction de Lyssandra commençait à prendre des proportions alarmantes et effrayantes. 

Alors qu'elle semblait faiblir à la suite de l'intervention de Melody, une colère noire s'emparait d'elle. Son angoisse viscérale à l'idée de perdre un être proche s'est transformée en rage, comme si elle refusait de voir les choses en face pour éviter d'être complètement rongée par la douleur. Son visage s'est fermé et ses joues ont rougies comme si son sang bouillonnait dans son corps. Elle haletait.

- C'EST IMPOSSIBLE ! hurla t-elle en frappant violemment son poing contre la table.

Le bruit a raisonné dans toute la maison. Sa voix était désagréable, elle devenait de plus en plus grave. Lyssandra ne se contrôlait plus. Elle ne pleurait pas encore. Bobby, gardant son sang-froid, a immédiatement essayé de la raisonner en la prenant dans ses bras mais elle l'a repoussé.

- Chéri ! Je comprends parfaitement, je suis autant confus et en colère que toi, je te le jure, mais on doit attendre ! exprima t-il avec conviction.

- Attendre quoi au juste ? coupa t-elle. Attendre que la mort vienne nous prendre, nous aussi ? Tu mens quand tu dis que tu me comprends ! Comment peux-tu rester aussi calme dans une situation pareille ? Tu veux qu'on continue notre journée tranquillement ? Je ne peux pas ignorer ce que je ressens Bobby ! Je ne peux pas !

Elle l'a ensuite giflé de toutes ses forces. Dans cette situation le bébé se mis à pleurer, Bobby ne semblait pas avoir lâché de cris de douleur. Il était fort.

- Attendre d'avoir plus d'information ! On ne connaît pas encore les circonstances, et tout ça est trop soudain, son décès semble improbable ! expliqua t-il avec clarté et sans monter le ton. Il y a certainement une erreur ! Attendons une confirmation.

Même si l'ancien pirate savait comment s'y prendre, Lyssandra ne semblait pas l'écouter. Lyssandra avait la mâchoire serrée et ses yeux étaient tout rouges. Elle pleurait, beaucoup. Bobby lui avait la marque de la gifle sur la joue. C'était horrible, on aurait dit que ses vaisseaux sanguins avaient éclaté. Il saisissait avec force ses avant-bras, l'empêchant de se mouvoir et de lui donner des coups. Son visage montrait une profonde tristesse, il serrait ses lèvres, mais il tentait avant tout de gérer la situation. Le bébé lui continuait de pleurer, de plus en plus fort, il n'était pas indifférent non plus.

- Ce n'est pas un appel de n'importe qui ! C'est un appel de Melody, comment veux-tu qu'il y ait une erreur ? Tu rejettes la réalité, et ça me rend encore plus furieuse, répondit-elle en se libérant de l'étreinte de son mari. Je ne peux pas rester calme, je ne peux pas ! Pourquoi la mort vient-elle me prendre ce que j'aime ? Tous ces bons, comme mauvais moments passés avec lui me reviennent, quand je pense que les derniers mots que je lui ai dits étaient pour lui passer une bonne journée... Mais toi ça ne te fait sûrement pas grand-chose ! Après tout tu es un ancien pirate ! Des compagnons tu as dû en perdre plein, alors tu dois être insensible à tout ça ! cria t-elle en renversant un vase par ses brusques mouvements. Je te h...


Je te hais. Voilà ce que Lyssandra s'apprêtait à dire. Cependant, quelque chose d'absolument irréaliste s'est produit. Bobby pleurait. Lui qui répétait tout le temps qu'un homme ne pleure pas, qu'il faut rester fort. Lui qui ne parlait pas de ses faiblesses, qui ne les exprimait jamais. Lui qui était parfois apathique, et qui laissait ses sentiments de côté. Il pleurait. Et à la vue de ses larmes qui s'écoulaient sur son visage abattu par les émotions, Lyssandra s'est figée. Et elle s'est tue car les mots ne pouvaient plus rien expliquer.

Les mots de Lyssandra avaient tellement affecté Bobby qu'il n'a pas pu se retenir. J'ai entendu dire que le dernier périple de Bobby, était arrivé car son navire s'était fait attaquer par un Grand Corsaire, l'un des 7 pirates corsaires, craints sur toutes les mers. Bobby et son équipage avait tenté de se défendre, mais ils étaient trop faibles. Le corsaire était sadique, alors après avoir menotté tout l'équipage pirate, il a forcé Bobby a tué ses camarades de ses propres mains. C'est l'horrible histoire que Bobby a dû vivre. Alors quand on lui dit qu'il est insensible à la mort d'un proche, ça doit lui faire très mal. Le silence régnait à présent, même le bébé a arrêté de pleurer.

On entendait le vent de dehors souffler à perdre à raison et de l'atmosphère malheureuse qui s'est abattue la maison. Je me souviendrai toujours de ce moment, aussi tragique soit-il, surtout pour ma part ; de n'avoir pu être à leurs côtés. Un instant plus tard, Lyssandra, les larmes jusqu'au cou, s'est calmement approché de Bobby. Et lui a fait un câlin. Ils sont restés ainsi un bon moment. 

Elle se mordait tellement les lèvres qu'elle saignait. Mais Lyssandra continuait aussi de respirer de manière irrégulière. La mauvaise nouvelle lui est parvenue de manière beaucoup trop brutale. Et elle ne pouvait pas supporter ce choc. Car elle s'est évanouie.


Silencieusement Bobby pris dans ses bras délicatement, sa femme, sa plus belle merveille, jusqu'à l'installer dans leur lit. La couvrant convenablement un cadre photo attira son attention sur une des tables à chevet. En le regardant de plus près, il aperçu sur cette photographie Lyssandra et Paul Wren souriant joyeusement, tenant dans leurs bras un petit bébé aux cheveux noirs de jais.

- Yukitsu, je te présente ta grande-sœur, Julia D. Swann, dit-il en bordant son petit dans ses bras. C'est une jeune fille très maladroite, mais qui mène sa vie comme bon lui semble, rie-il nostalgique et amusé. Elle me fait penser à Roger... 


De mon côté sur le restaurant flottant, le Baratie...

En ce milieu de matinée j'avais mangé à ma faim et bu beaucoup d'eau, étant actuellement en cuisine, assise autour d'une table buvant un thé aux fruits rouge en compagnie de Zeff, le chef de ce navire-restaurant. Qui lui boit un café noir fumant.

- Donc comme cela tu recherche des informations sur tes parents ? demanda-il en apportant sa tasse à sa bouche.

- Pas essentiellement, l'ancien. L'appel de liberté m'est devenue vital dès mon enfance, j'ai envie de voir de mes propres yeux les merveilles de ce monde ; de connaître la bonté dans le cœur des gens. m'exclame-je avec un grand sourire, ayant les pupilles qui scintille.

- Crois-tu que les mers soient un endroit où il fait bon-vivre ? me regardant durement, en fronçant les sourcils. Où tu pourras réaliser ton voyage sans le moindre encombre ?

- Ah, bien sûr que non. parle-je de voix posée. Avant de me retrouver sur ton navire, j'ai dû fuir un rafiot de prostitution. Merci encore pour la gentillesse envers Emma, c'était sympa le vioque ! Riririririririri ! ris-je. J'ai hâte qu'elle découvre sa vocation de coq sur ton bâtiment ! sourie-je de toutes mes dents. Riririririririri mais j'ai toujours envie de voyager et de me trouver un équipage, et justement, tu pourrais me donner une barque, des Berrys, un Log Pose, un escargophone et des vivres ?

- Tss... tant d'audace et d'insolence, tu as bien l'état d'esprit de cet abruti de Mark Turner.

- Oh, alors mon père se nommé Mark ? Merci le vioque ! sourie-je de joie. Donc mon résonnement tient la route, tu étais aussi pirate. Terminant mon thé d'une grande gorgée, reposant la tasse.

- C'est de l'histoire ancienne, gamine, terminant son café. Et qui te dit que cette morveuse restera sur mon bâtiment ? Mon restaurant n'est pas une crèche.

- Tu lui as redonner le sourire en à peine une semaine, elle n'a plus personne. Elle est comme ma p'tite sœur. S'il te plaît-

- Je m'en fiche de cette gosse en manque de repères, s'exclama-il en se levant de sa chaise. Maintenant, dégage de mon établissement-

- Ecoute-moi putain ! hurle-je à perdre voix, me redressant d'un bon, l'attrapant par le collet de sa chemise. Prend la sous ton aile Zeff, je t'en conjure elle n'ait pas faite pour la vie en mer ! Je ne pourrais pas partir d'ici l'esprit tranquille, sans savoir qu'elle est en pleine sécurité ! le fixant dans le fond des yeux.

On commença une conversation non-verbale, ne se lâchant pas du regard. Sous les regards de ses coqs, qui s'étaient arrêtés de faire les commandes des clients, pour regarder la scène. Il finit par soupirer retirant mes mains de son buste, se redressant. Se passant une main sur ses larges moustaches blondes en natte. Je le fixe droit dans les yeux attendant sa réponse, me retenant de respirer.

- En contre parti, je te demande de travailler pour moi, d'une durée de deux années. Si, tes efforts paye la donne, je recruterai ta petite-sœur au sein de mon équipe de cuisinier.

- Et puis quoi encore ?! Je n'ai pas que ça à faire ! cris-je les dents en pointes.

- C'est à prendre ou à laisser, gamine ! hurle-il dans le même état.

- J'te rappelle qu'avec des si on refait le monde, j'ai assez perdue de temps comme ça ! Je souhaite vivre libre, pas avoir un boulot, le vioque ! grogne-je, lançant des éclairs avec mes yeux.

Alors qu'on se regarde, étant prêts à se battre, lui ayant son pied en bois levé et moi le poing, me tenant l'avant-bras ; des bruits d'assiettes cassées se fit entendre en salle.

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