27. Il a pas fait ça.
B R O O K L Y N
[40 minutes auparavant.]
En rentrant chez moi je croise Laurel, plus heureuse que jamais et elle m'annonce le sourire jusqu'aux oreilles que Lacey est de retour.
- J'ai une idée ! Il y a un double des clefs dans le pot de fleur, fais-lui une surprise, elle sera tellement heureuse de te voir !
- C'est une bonne idée, acquiescé-je avec le sourire, Genny (gouvernante de Brooke) devait faire des cookies aujourd'hui, je vais lui apporter comme ça on les mangera ensemble.
- Voilà, parfait, réplique-t-elle tout sourire, bon là il faut que j'y aille ta mère va me tuer ! Bisous ma puce, et salut Geneviève de ma part !
Je hoche la tête, lui dis au revoir et rentre chez moi. Je récupère les cookies et vais chez les Carson.
Ça me fait bizarre d'entrer comme ça sans frapper mais bon j'adore faire des surprises donc ça en vaut le coût. Il n'y a personne au salon donc j'en déduit qu'elle est sûrement en train de déballer ses affaires dans sa chambre.
Je monte sur la pointe des pieds et arrive le plus calmement possible devant sa porte qui est entre ouverte, je suis sur le point de toquer mais je me gèle instantanément au son de la voix de Logan, qui vient de commencer un récit, je me fissure à l'entente de mon prénom.
Je n'ai plus la force de bouger. Chaque parcelle de mon corps est glacé parce que je suis en train d'entendre. Mon cœur bat tellement vite j'ai l'impression qu'il va sortir de ma poitrine, je peux pas croire ce que je suis en train d'entendre, c'est impossible, inconcevable, inimaginable.
Non.
Il a pas fait ça.
Il a pas fait semblant de me haïr pendant trois ans ?
Non.
« Elle croyait tellement en moi, et même quand je lui ai balancé toutes ces horreurs au visage, elle n'a jamais cessé de croire que je mentais. Jusqu'à ce que je l'achève totalement en lui disant que toute notre amitié n'était qu'un mensonge.
Ça a était de loin la pire chose que j'ai eu à faire de ma vie. »
Le choc me fait lâcher l'assiette que je tenais entre mes mains et il se brise en mille morceaux sur le sol.
Il n'y a pas un mot qui puisse définir mon état. Je suis anéanti. J'ai ce nœud dans la gorge qui retient toute la douleur que je ressens en ce moment, je n'arrive même pas à avaler ma salive tellement ça fait mal. Mes mains sont moites, et je n'arrive pas à contenir les tremblements de mon corps.
Il se retourne et son regard choqué se verrouille avec le mien. Je ne peux pas affronter cela maintenant. J'en ai juste pas la force, pas le courage, je ne peux pas.
Je quitte immédiatement cette maison qui me donne l'impression d'étouffer et part en courant chez moi. Gen n'est pas là, tant mieux. Je monte les escaliers quatre par quatre et rejoint ma chambre. Ma respiration est tellement rapide je ne contrôle plus aucun muscle de mon corps.
Et la je pète littéralement les plombs.
J'envoie valser tout ce qui se trouve dans ma chambre tout ce qui se trouve sur mes étagères parfaitement rangé se retrouve propulsé contre le sol, je casse absolument tout, balance chaque objet contre le mur, vide toutes les étagères, je me retrouve devant l'un des miroirs de ma chambre, fixé contre le mur et je ne suis pas surprise par mon reflet. J'y vois une pauvre brune avec le contour des yeux noircit par le mascara qui a coulé.
J'y vois une pauvre idiote.
- T'as rien vu venir pauvre conne.
J'envoie ma main contre le miroir avec une telle force que je parviens à le fissurer complètement et mon reflet est désormais déformée, me donnant l'impression que mon visage est un puzzle mal assemblé.
J'ai tellement de haine envers moi-même.
- BROOKLYN !
Je sens quelqu'un se précipiter à mes côtés, mais je n'y prête pas attention.
- Brooklyn ! Tu vas me regarder bon sang.
Je me tourne vers Gen qui a un visage bouleversé à cause du spectacle que je viens de donner.
- Qu'est-ce qui t'arrive ma chérie ? Et ta main ? Elle est en sang ! Brooklyn pourquoi tu t'es fait ça, sa voix est implorante mais est comme un écho, c'est comme si elle était à des kilomètres de moi.
Je regarde ma main est effectivement elle est bien ensanglanté, tellement que j'en ai salie mon pull et mon jean.
Bien fait pour moi.
Je ne remarque même pas que Gen est partie dans ma salle de bain afin d'y récupérer une trousse de premiers secours.
Elle revient vite et me fait m'asseoir sur mon lit.
- Dieu merci, c'est juste superficiel tu n'as pas besoin de points de suture. Brooklyn tu veux bien me parler s'il te plaît ? Qu'est ce que Logan a encore fait ?
Sans crier gare, je fond en larmes encore une fois, je pose ma tête sur ses cuisses et pleure toutes les larmes de mon corps contre elles, et sans rien demander, Gen caresse doucement mes cheveux jusqu'à ce que je n'ai plus la force de pleurer davantage.
J'ai tellement mal.
Douloureusement, je ferme mes deux paupières ce qui me fait versé deux dernières larmes chaudes qui glissent lentement sur mon visage déjà bien humide.
J'ouvre brutalement mes yeux et me lève en sursaut. Gen n'est pas là, et ma chambre est parfaitement rangé.
Est-ce que tout ceci était un rêve ?
- Oh, ça y est tu t'es enfin réveillé ma chérie.
Gen vient vers moi et me caresse affectueusement la joue, je suis toujours aussi perdue.
- Genny est-ce que j'ai foutue un bordel pas possible dans ma chambre aujourd'hui ?
Elle fronce un peu les sourcils et me fait un sourire compatissant.
- Oh ça oui, affirme-t-elle en passant une main sur mon épaule, mais vu que tu as dormis deux bonnes heures j'ai eu le temps de tout nettoyer. Comment vas ta main ?
Je sors ma main de sous la couverture et constate que le bandage est belle et bien réel.
Pas un rêve.
Genny prend ma main et détache un peu le bandage afin de vérifier mes plaies.
- T'étais pas obligé de ranger tout ça Genny, c'est pas à toi de réparer mes bêtises.
Elle remet mon bandage en place et je grimace un peu à cause de la douleur. Elle me sourit affectueusement et repose sa main sur mon épaule.
- Ça va faire bientôt 12 ans que je répare tes bêtises Brooklyn, ce n'est pas prêt de changer. Je ne sais pas pourquoi tu as fait cela, ni si tu veux me le dire. Mais on a tous besoin d'exploser à un moment où à un autre, tu peux casser, briser tout ce que tu veux, je serais toujours là pour nettoyer derrière toi, mais ce que je ne veux pas c'est que tu te fasses du mal comme ça, -elle montre du doigt ma main et prend un ton sévère.- c'est bien clair ? Son ton est dure, mais je sens qu'elle est profondément attristée.
Je hoche la tête avant de la baisser un peu honteuse.
- Je suis désolé Genny, je ne voulais pas que tu t'inquiète autant pour moi. Je ne le referais plus.
Elle me fait un sourire et se lève de mon lit.
- Il est 19h30 tu veux manger maintenant ?
- Non, pas maintenant Gen, j'ai des choses à faire. Mais promis je descend avant 20h30.
Elle me sourit et quitte ma chambre en silence, comprenant surement que j'ai besoin d'être un peu seule. Je tourne ma tête vers la fenêtre, le soleil n'est pas encore couché ça veut dire que j'ai le temps de faire ce que je dois faire.
J'ouvre la fenêtre et baisse la tête pour vérifier que l'échelle est toujours parfaitement fixé, c'est le cas.
Bon Dieu, ça fait longtemps que je n'ai pas fait ça.
L O G A N
Je sors de ma salle de bain avec seulement un bas de jogging, je frotte vigoureusement une serviette sur ma tête afin de sécher mes cheveux le plus vite possible. La musique qui résonne sur ma chaine hi-fi change et c'est "You Found Me" de The Fray qui s'enclenche. Une chanson que je n'ai pas écouté depuis un moment mais que j'adore toujours autant.
Je me tourne vers la fenêtre et j'ai une mini-crise cardiaque quand je vois Brooke toquer contre celle-ci, elle me fait un sourire timide et je m'empresse d'aller ouvrir la fenêtre car elle est quand même porté par une échelle vieille de 10 ans.
J'ouvre et elle enjambe le bord de la fenêtre avant de poser ses deux pieds sur le sol de ma chambre.
- Brooke ? Qu'est-ce que tu fais là ?
Je la fixe et mes yeux sont immédiatement interloqué par le bandage qu'elle a sur la main droite et le sang sur son pull et jean.
- Pourquoi y a du sang sur tes vêtements ? Pourquoi t'as un bandage ? Qu'est-ce que-
- T'aurais jamais du faire ça Logan, dit-elle en ignorant mes questions.
Elle croise ses bras contre elle et n'affronte pas mon regard. Je jette ma serviette sur le lit et fais deux pas en avant, vers elle, elle est surprise mais ne recule pas.
- J'étais obligé Brooke, répliqué-je dans un soupir, j'avais pas le droit de te faire ça. J'avais pas le droit d'être égoïste sur ce coup là. Je suis tombé sur beaucoup plus fort que moi. Alors, je comprend que tu m'en veuille de t'avoir menti pendant trois ans, mais il n'y avait pas de choix à faire.
Je sens qu'elle s'énerve et elle s'avance vers moi.
- Si je t'en veux Logan ? Tu crois que je t'en veux ? Je m'en veux à moi même. J'arrive pas à croire qu'à cause de moi t'as été obligé de faire ça ! J'arrive pas à croire que j'ai bu toutes tes paroles sans me douter une seule seconde que c'était en fait dicté par ce connard, alors que tu m'avais promis que tu ne me trahirais jamais ! J'arrive pas à croire que j'ai passé trois ans à t'insulter, à te maudire alors qu'en fait tout ce que tu faisais c'était dans mon intérêt. T'as fait tout ça à cause de moi et moi j'ai été la pire des salopes avec toi, j'entends un craquement dans sa voix et elle voit que je l'ai remarqué alors elle détourne le regard encore une fois. Elle prend une inspiration et me regarde dans les yeux à nouveau avant de poursuivre :
- Pire que tout, après m'être posée la question des milliers de fois sans jamais être parvenu à trouver une réponse, j'arrive pas à croire que je n'ai jamais compris la raison pour laquelle, malgré tous mes efforts, je ne suis jamais parvenu à te détester. Je me le répétais, "j'y arriverai, un jour je le détesterai, pour de bon." Mais c'est jamais arrivé. Je n'y ai jamais cru, et je pense qu'une partie de moi dont je n'avais même pas conscience, n'a jamais cesser de croire en toi, et en nous. Logan pardonnes-moi.
Mon corps est attiré par le sien immédiatement, et je la serre dans mes bras comme si ma vie en dépendait, elle ressert son étreinte contre moi tellement fort comme si elle avait eu besoin de ce câlin tout autant que moi.
- J'arrive pas à croire que t'ose me demander pardon, répliqué-je dans son oreille en reprenant la même intonation qu'elle.
Elle rit malgré le fait que je sente ses larmes contre mon cou, je me détache un peu d'elle afin de voir son visage. Je fronce les sourcils et prends son visage en coupe, j'utilise mes pouces afin de sécher les larmes qu'elle est en train de verser.
- Arrête de pleurer, s'il te plait, mumurré-je en repassant mes pouces sur ses joues.
Elle sourit avant de renifler de la façon la plus mignonne que j'ai jamais vu.
- Cette fois c'est des larmes de joie.
Je ressens quelque chose de tellement puissant, indescriptible. Je viens de retrouver quelque chose que je pensais irrécupérable, à jamais perdu. Je suis à nouveau complet, et c'est la meilleure chose qui me soit jamais arrivé.
B R O O K L Y N
Il m'a serré dans ses bras tellement fort, et ça m'a fait un effet tellement violent, comme si toutes les parties brisés à l'intérieur de moi s'étaient réparé. C'est comme si je me sentais revivre, je l'ai serré tout aussi fortement, je voulais rattraper toutes les fois où j'avais besoin d'être là et nulle part ailleurs. Ressentir autant d'émotions ça m'a secoué, et j'ai encore pleurer, mais pour la première fois depuis longtemps c'était des larmes de joie, ressentir autant d'affection de sa part, ça a effacé toute la peine et la colère que je ressentais.
- LOGAN ! MAMAN EST RENTRÉE.
Je vois à son expression qu'il trouve que c'est trop tôt pour briser un moment pareil, moi aussi. Mais je vais tout de même le faire car si Laurel est là, ma mère aussi et si elle voit que je ne suis pas là elle va surement appeler les flics.
Je prends ses mains toujours collés contre mon visage par les poignets et les enlèvent délicatement.
- On se voit demain pour le tutorat d'accord ? On évite d'avoir un comportement suspect au lycée, après tout on sait toujours pas ce qu'il en est de Jason.
Je vois son expression changer à l'entente de son prénom et je passe une main sur sa joue pour qu'il se détende ce qui fonctionne immédiatement. Jason ne gâchera pas ce moment.
C'est la dernière chose que j'ai envie de faire mais je le lâche et me dirige vers la fenêtre, il me scrute et je lui fait un dernier sourire avant d'enjamber sa fenêtre.
- Bye Logan.
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Geneviève/Genny/Gen est la gouvernante de Brooke depuis qu'elle a 5 ans, sa mère l'a engagé quand elle s'est rendu compte que son entreprise lui prenait parfois trop de temps. La mère de Brooke est présente le plus possible mais lorsqu'elle ne peut pas, Genny prend le relais, Brooke en a vraiment besoin parce qu'elle sait pas faire à manger et elle est trop bordélique cet enfant.
Les Brogan shippers là normalement vous m'aimez de toutes vos forces mentez pas 😏💖.
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